Résumé L`argent est à la base du fonctionnement de nos sociétés

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Résumé
L'argent est à la base du fonctionnement de nos sociétés. Sur le plan économique, il constitue un
moyen d'échange. Il permet d'établir les prix des marchandises. A l'heure du Bitcoin, ce numéro
propose un retour sur l'histoire de l'argent, des origines jusqu'aux monnaies virtuelles du XXIe siècle,
sa fonction sociale, son avenir.
Sommaire
P. 5
SUPPRIMONS LES BILLETS DE BANQUE ! in Financial Times / Kenneth Rogoff
L’abolition de la monnaie papier est une idée en vogue chez certains économistes qui la considèrent
comme l’ultime instrument de répression financière. Kenneth Rogoff, ancien chef économiste du
Fonds monétaire international, fait partie de ceux-là. Il avance deux arguments qui plaident en faveur
d’une telle décision. Le premier concerne la lutte contre le crime organisé et l’économie souterraine.
Supprimer la monnaie papier compliquerait sérieusement la tâche des criminels et des travailleurs
clandestins dans la mesure où l’argent liquide est très répandu dans ces secteurs de la société. Le
second argument à trait à la politique monétaire. L’abondance de liquidités physiques – dans un
contexte où les taux d’intérêt sont proches de zéro – rend difficile la mise en œuvre d’une véritable
politique de taux d’intérêt négatifs. Kenneth Rogoff admet que la suppression des billets n’est pas
une entreprise facile à mener à terme. Aussi propose-t-il de commencer par retirer du circuit
financier les grosses coupures.
P. 9
L'EFFICACITE LIMITEE D'UNE SUPPRESSION DES BILLETS in VoxEU. Org / Dirk Niepelt
Le débat sur le rôle de la monnaie et le régime monétaire est récurrent. La difficulté de mettre en
œuvre une politique de taux d’intérêt négatifs, mais également la volonté de lutter plus efficacement
contre le crime organisé et l’évasion fiscale, ont relancé l’idée d’une suppression des billets de
banque. Si cette idée présente certains avantages, l’efficacité d’une telle mesure serait sans doute
plutôt limitée. Ceux qui recherchent l’anonymat peuvent en effet toujours recourir à mille autres
moyens pour échapper à la surveillance. Quant à l’objectif poursuivi par la fixation de taux d’intérêt
négatifs, c’est-à-dire favoriser la consommation et l’investissement, il peut également être atteint à
l’aide d’autres instruments, notamment la politique fiscale.
P. 14 LA MONNAIE FIDUCIAIRE EN France in Bulletin de la Banque de France / Elodie Ninlias et
Ghjuvanni Torre
En 2014, les émissions nettes de billets en France ont représenté 4,2 milliards de coupures pour une
contre-valeur de 108,3 milliards d’euros – en augmentation de 7,2 % en volume et de 6,2 % en valeur
par rapport à 2013. Les émissions nettes de pièces sont également en hausse, mais avec une
progression légèrement plus faible. La France se situe au deuxième rang en volume et au troisième
rang en valeur des contributeurs à la circulation fiduciaire de l’Eurosystème : elle représente en
volume près d’un quart des émissions nettes dans la zone euro, en valeur son importance est plus
faible (10 %). Les habitudes de paiement varient donc nettement au sein de l’Eurosystème. En
France, la coupure de 20 euros est de loin le billet préféré, il représente la moitié des émissions
nettes en valeur. Au sein de la zone euro, le billet de 50 euros est la coupure la plus répandue.
P. 25 L'AVENIR DES MOYENS DE PAIEMENT EN France in Ministère de l'économie, des finances et
de l'industrie / Georges Pauget et Emmanuel Constans
Aujourd’hui, le chèque et les espèces ont perdu leur rôle dominant comme moyens de paiement.
Après la véritable révolution qu’a représentée l’essor de la carte bancaire, de nouveaux
bouleversements sont en train de s’opérer : les paiements par l’internet ou le téléphone et les
paiements sans contact. Ces transformations sont lourdes de conséquences pour les banques et
remettent en cause leur modèle économique. En France, plusieurs objectifs ont été fixés par les
pouvoirs publics afin d’assurer un bon fonctionnement des moyens de paiement : faciliter les
règlements sécurisés en ligne, développer des moyens de paiement modernes en face à face,
accompagner la diminution de l’utilisation du chèque, et, enfin, encourager l’émergence de modèles
économiques performants, ouverts et concurrentiels.
P. 30 LE BITCOIN : UNE MONNAIE QUI DERANGE in La Gazette de la société et des techniques /
Nicolas Clausset et Arnaud Sellem
Le bitcoin, monnaie numérique créée en 2008 - dont on ne connaît pas le concepteur -, n’est régi par
aucune banque centrale ni aucun gouvernement, mais par une vaste communauté d’internautes. Le
développement de cet instrument de paiement a été relativement modeste jusqu’à la fin de 2013,
période à partir de laquelle son cours a littéralement explosé. Bien que l’engouement pour le bitcoin
soit depuis nettement retombé, nombre de ses partisans lui promettent toujours un avenir radieux. Il
est vrai que cette monnaie revêt une utilité évidente : outre la possibilité d’effectuer des transactions
sous respect de l’anonymat, elle permet de s’appuyer sur une monnaie à l’abri des crises
systémiques des monnaies traditionnelles.
P. 37
LE MARCHE DU PAIEMENT : VERS UN NOUVEL ECOSYSTEME in La Tribune / Karim Terbeche
Le marché des moyens de paiement est en pleine mutation en raison notamment des avancées
technologiques de l’informatisation et de la communication et de la diffusion du Smartphone. Si,
jusqu’à présent, peu de choses ont changé dans la manière d’effectuer des paiements, il ne fait
aucun doute que d’ici à quelques années il en ira tout autrement. Pour les banques, ces évolutions
risquent d’être lourdes de conséquences, car les innovations dans ce domaine sont le plus souvent
portées par des acteurs non bancaires. Les investissements consentis par les GAFA – Google, Apple,
Facebook et Amazon – afin de créer un nouvel éco-système des moyens de paiement sont
aujourd’hui considérables.
P. 41 L’APPRENTISSAGE AU SERVICE DE L’EMPLOI in Les Notes du Conseil d’analyse économique
/ Pierre Cahuc, Marc Ferracci, Jean Tirole et Étienne Wasmer
Dans de nombreux pays d’Europe, l’apprentissage joue un rôle décisif pour insérer dans l’emploi les
jeunes peu diplômés ou sans qualification. Ce n’est pas le cas en France. Le nombre d’apprentis a
toutefois doublé entre 1992 et 2013, mais ce sont essentiellement des jeunes déjà diplômés qui sont
concernés par cet apprentissage. La proportion des jeunes apprentis sans diplôme a même chuté.
Ces évolutions s’expliquent par plusieurs facteurs. Le circuit de la formation professionnelle est très
complexe et compte de nombre intervenants qui n’œuvrent pas toujours au développement de
l’apprentissage. La réforme du système d’alternance, dans le but de le rendre plus efficace, est
également à l’ordre du jour.
P.51
LA SILVER ECONOMIQUE EN PLEIN ESSOR in Géoéconomie / Numa Rengot
En France, la proportion des plus de 60 ans devrait passer d’une personne sur cinq en 2005 à une sur
trois en 2035. Le vieillissement de la population qui touche particulièrement les pays développés
peut constituer une réelle opportunité pour la croissance. La forte augmentation du nombre de
seniors dans la population est en effet susceptible de servir de levier à des pans entiers de
l’économie, que ce soit dans le secteur des services – services à la personne notamment – ou dans
celui des technologies avancées comme la robotique et la domotique. Le gouvernement français s’est
fixé comme objectif majeur – suivant en cela l’exemple du Japon, un pays confronté depuis plusieurs
années déjà au vieillissement de la population - de favoriser l’essor de l’ensemble des activités
dédiées aux seniors, à savoir le secteur en plein essor dela Silver Économie.
P. 56 PARLE-T-ON MAL D’ECONOMIE DANS LES MEDIAS ? in Idées économiques et sociales /
Yannick Boireaud, Tatiana Carlson, Martin Fournier, Xavier Le Berre Castillo et Claire Rimbaud
Les enquêtes du Conseil sur la diffusion de la culture économique (Codice) auprès des Français
montrent que si ces derniers portent un réel intérêt aux questions économiques, ils déclarent
éprouver de grandes difficultés à comprendre les informations relayées par les médias. Il en découle
une certaine méfiance vis-à-vis de l’économie, plus forte chez les jeunes et les moins diplômés. D’une
manière générale, les personnes interrogées souhaitent que la presse fasse preuve de davantage de
pédagogie en matière d’information économique.
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