Spectrométrie Optique Spectrométrie = interaction matière

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Spectrométrie Optique
Spectrométrie = interaction matière / rayonnements électromagnétiques
C’est rayonnement peuvent être de la lumière visible ou rayon x.
 Spectres :
Analyse du rayonnement en fonction de :
- Son énergie E
- Sa fréquence ν
- Sa longueur d’onde λ
- Son nombre d’onde N =1/λ
Les unités :
Unité SI
Energie
E
Joule J
Valeur usuelle
eV*
Fréquence
ν
Hz = s-1
*1 eV = 1,6.10-19J
Longueur d’onde
λ
m
µm (10-6m)
nm (10-9m)
Å (10-10m)
Å = angstrom
Nombre d’onde
N
m-1
cm-1
L’Interprétation des spectres nous donnent :
 Etat énergétique des atomes et des molécules.
 Distribution de population des atomes ou des molécules à l’intérieur des niveaux
énergétiques.
 Nature des phénomènes impliqués par les passages d’un niveau énergétique à l’autre.
 Géométrie des molécules et liaisons chimiques qui unissent les atomes de ces molécules.
 Interaction de ces molécules avec leur environnement.
I.
Rayonnements impliqués – types d’interaction
Spectrométrie optiques :
- Ultraviolets (UV)
- Visibles (VIS)
- Infrarouges (IR)
spectrophotométrie
Domaines spectraux :
Pour les IR :
- λ : 300 – 0,8 µm
- IR lointains (300 – 30 µm)
- IR moyens (30 – 3 µm)
- IR proches (3-0,8 µm)
Pour le VIS :
- λ : 800 -400 nm
Pour les UV :
- λ : 400 – 170 nm (spectrophotométrie usuelle)
- UV proches : (400 -250 nm)
- UV lointains : (250 -170 nm)
Ce sont des rayonnements dits : NON IONISANTS ( λ > 91,3 nm)
On exclue certain rayonnement électromagnétiques :
- énergie plus basse (λ + grande) : onde radioélectriques et micro-ondes.
- Energie plus élevée (λ + petite) : rayonnements X , γ, et rayons comiques (ionisants)
Types d’interactions :
- Absorption, diffusion et émission
- Réflexion, diffraction et réfraction
Avec les VIS et UV lorsqu’il rentre en interaction avec la matière  modification de l’arrangement
des e¯ de valence : Absorption, Emission
Pour les IR l’interaction  modification de la position spatiale des atomes autour de leur position
d’équilibre par vibration : Absorption, Diffusion
Du au fait de la nature ondulatoire des rayonnements
Certains aspects ne peuvent être expliqués que par la nature corpusculaire.
L’onde lumineuse peut être assimilée à un ensemble de paquets d’énergie : les photons qui se
déplacent dans la direction de propagation de l’onde.
h = constante de Planck
E = h ν = h.c/λ
(= h.c.N)
c = vitesse de la lumière.
D’après cette formule on peut dire qu’au plus la fréquence d’une onde est élevé au plus son
énergie est grande.
Cette équation unifie la dualité ondulatoire/ corpusculaire du photon
II.
Origine des spectres
Atomes isolés : énergie ne dépend que de leur configuration électronique
L’énergie d’un e¯ ne peut prendre que qq valeurs discrètes.
Ces valeurs discrètes sont appelées des niveaux d’énergie selon le modèle de Bohr.
Lorsque l’e¯ passe d’un niveau à un autre :
- Niveau élevé à un niveau plus bas : émission d’un photon et son énergie vaut la ≠ entre les
2 niveaux d’énergies. La lumière émise ne peut prendre que des qq valeurs discrètes.
Exemple de l’atome d’hydrogène :
La résolution analytique de l’équation de Erwin Schrödinger est possible (prix N physique 1933) :
HΨ =EΨ
H = opérateur hamiltionien
E = scalaire = énergie de l’électron
 Couples de solutions du type : Ψi Ei
Ei : négatifs et proportionnels à 1/n²
n = nombre quantique principal
En = -RH/n² avec n = 1,2,3,...
RH = constante de Rydberg = (13,6 eV = 2,18.10-18)
L’énergie de l’e¯ va prendre des valeurs discrètes :
Valeur de Ei :
n = 1 Ei = E1 = -RH = énergie de l’état fondamental (E0)
n= 2 Ei = E2 = -RH /4 ...
L’énergie de le l’e¯ est quantifié et ne dépend que de la valeur de n.
Exemple d’un atome excité : (n>1) : état thermodynamiquement instable :
 Retour de l’e¯ dans son état fondamental
 Libération d’énergie ∆E = En – E1
∆E = (-RH/n²) – ( -RH)
 ∆E = RH (1-1/n²)


∆E = h ν = RH (1-1/n²)
ν= (RH/h)  (1- 1/n²)
Si n > 2 : l’électron ne retourne pas nécessairement sur son état fondamental, il peut évoluer vers
un autre état ionisé de nombre quantique n’ < n.
Dans ce cas on peut aussi calculer la fréquence du photon émis :
ν = (RH/h ) (( 1/n’² )-( 1/n²))
N = (RH/ hc)  ((1/n’²) – (1/n²))
 N = R’H ((1/n’²) – ( 1/n²)) : formule de BALMER
R’H = constante de Rydberg a des dimensions de nombre d’onde (1,097.107 m-1)
Chaque valeur de n’  une série de raies (photons) (raies spectrales ou transitions)
L’ensemble des raies = spectre d’émission de l’atome.
L’équation de Schrödinger n’est valable que pour les hydrogènes et autres hydrogénoïdes (Hélium,
Lithium, Béryllium).
Absorption :
Inverse du mécanisme d’émission.
Les photons ne peuvent être absorbés que si l’énergie du photon correspond exactement à la ≠
d’énergie entre état fondamental et état excité.
h. ν = RH (1 - 1/n²)  spectre d’absorption.
Pour un atome donné, raies d’émission = raies d’absorption (loi de Kirchhoff)
Phénomène de renversement des raies du sodium (expérience de Kirchhoff)
III.
Absorption des rayonnements électromagnétiques
A. Au niveau d’un atome isolé
Electron périphériques (de valence, optique), les moins liés rentre dans le phénomène
d’absorption.
Le photon pour être absorbé par l’atome doit avoir une énergie = ≠ d’énergie entre 2 couches
électroniques de l’atome.
Absorption par l’atome  excitation de l’atome  disparition du photon(absorbé).
h. ν : ≠ d’énergie entre 2 couches électroniques périphériques de l’atome.
 Excitation : le photon disparait, il est absorbé.
Spectres de raies (discontinu, discret)
Chaque raie correspond à une transition.
nb photon
absorbé
N (m-1)
B. Au niveau moléculaire
a) A l’état gazeux (isolé)
On obtient un système de bande
Chaque bande (pic) est caractérisé par ≠ paramètres :
- La position de la bande (nm) = λ max : si on se déplace vers des longueurs d’onde plus forte
on a un effet bathocrome. Si on se déplace vers des longueurs d’onde plus faible on a un
effet hypsochrome.
- Hauteur, intensité : si la hauteur ↗ on a un effet hyperchrome. Si la hauteur ↘ on a un
effet hypochrome
- Largeur à mi-hauteur.
1) L’énergie moléculaire
5 niveaux d’énergie moléculaire
- Translation (Etranslation, ET)
- Orientation (Eorientation, Eo)
Rotation (Erotation, Er) : provient de la rotation de la molécule autour de son centre de
gravité. ∆Er
- Vibration (Evibration, Ev) : mvt oscillatoire (mécanique) ∆ Ev = Σ Ev de toutes les liaisons de la
moléc.
- Électronique (Eelectronique , Ee) ∆Ee
Etotale Er+ Ev + Ee
Chacun de ces termes énergétiques est quantifié, et ne peut donc prendre qu’une suite de valeurs
discontinues, qu’un ensemble DISCRET de valeurs. Ces énergies ne peuvent varier que par des
sauts bien définis.
E
n2
n1
niveaux électronique
=eV
niveaux vibrationnels
=eV/10
niveaux rotationnels
=eV/100
Bandes d’absorption constituées de raies : N = Ne +Nv+ Nr
Système de bandes = bandes de rotation – vibration superposées à une transition électronique
Energie, fréquences, longueurs d’ondes, nombres d’ondes impliquées (ordre de grandeur) :
E (eV)
N (cm-1)
Ee
1
10 000
Ev
0,1
1 000
Er
0,01
100
Energie moléculaire correspond à l’énergie des rayonnements UV, VIS et IR  UV, VIS et IR vont
donc pouvoir être absorbés par des molécules isolées en regardant des transitions rotationnelles,
vibrationnelles ou électronique.
2) Absorption des rayonnements IR
Pour simplifier :
 IR proches : eV/10
 IR lointains : eV/100
 Transition vibrationnelles ∆Ev et rotationnelles ∆Er
 Photon IR proches :
Spectres de VIBRATION-ROTATION car toute transition vibrationnelle est associé à des transitions
rotationnelles (discontinus) constitués de :


BANDES associées chacune à une variation de l’énergie de vibration ∆Ev
Raies qui correspondent aux ≠ variations de l’énergie de rotation ∆Er
 Les photons IR lointains :
Energie = eV/100 = états rotationnels d’une molécule.
Spectre de ROTATION PURE constitué uniquement de RAIES
3) Absorption des Rayons UV et visibles
Energie : eV = énergie séparant deux niveaux électroniques.
 Transition électroniques + transitions vibrationnelles et rotationnelles : ∆Ee ∆Ev + ∆Er
Exemple :
Transition - *
Molécules non saturées λ proche de 200 -220 nm
Transition n-*
Electron n non-liant
Transition σ –σ *
Molécules saturées λ < 200 nm
Spectre électronique constitué de :
 RAIES (<-> ∆Er)
 BANDES (<-> ∆Ev) constitué de raies qui sont :
- De plus en plus rapprochées (vers les grandes énergies)
- De plus en plus intenses jusqu’à une limite très nette dite «tête de bande ».
 SYSTEMES (ou SEQUENCES) de bandes <-> ∆Ee
Ces spectres sont discontinue jusqu’à une certaines énergie qui est l’énergie de dissociation de la
molécule.
Dissociation : rupture de la liaison interatomique de la molécule = scission Homolytique
 Radicaux libres (électrons non appariés) = PHOTOLYSE. Ce n’est pas une ionisation.
A distinguer du processus du au rayonnement ionisant : RADIOLYSE
b) Absorption par des molécules à l’état condensé
Interaction mutuelle de la part des molécules voisines
Lorsque interactions ↗ :
Les raies d’absorption s’élargissent, deviennent jointives  suite de raies très proches formant une
bande continue.
Du fait des interactions :
-
la rotation des molécules cesse d’être libre  oscillation
la fréquence de vibration des molécules est modifiée
Etudes des spectres d’absorption moléculaires : intérêt ++
 structure et environnement des molécules
- position de la bande :  énergie associée à la transition impliquée
 type de transition
Modifications  influence du milieu environnant.
- Intensité de la bande (hauteur de la bande)  nature du milieu
- Largeur à mi-hauteur  température, pression, nature du milieu.
Cas des molécules fortement polaires  associations :
 Modification des vibrations et rotation  fonction de la concentration
 Le spectre varie ++ avec la concentration.
Groupe chromophore : absorbent électivement (spécialement) certaines λ comme les doubles
liaisons conjuguées (noyau benzénique)
 Déterminer à quel groupe atomique est due l’absorption.
Ex : thymine absorbe préférentiellement λ = 260 nm
Spectres d’absorption moléculaire = instruments très efficace d’analyse chimique :
Ils permettent notamment de :
 Déterminer des concentrations (effectuer des dosages)
 Etudier l’influence du milieu
 Analyser des modifications conformationnelles.
IV.
Emission des rayonnements électromagnétiques
A. Incandescence = rayonnement thermique
Energie excitatrice = Chaleur  excitation atomes des molécules de la matière = incandescence
Tout corps chauffé émet des rayonnements électromagnétiques.
Transition électronique en générale non concerné.
Essentiellement des variations :
- Énergie de vibration ∆Ev
- De l’énergie de rotation ∆Er
 Infrarouge et visible.
Chauffer un filament métallique :
Selon la nature du filament et selon sa température, on obtient ≠ localisations spectrales.
 Emission dans l’infrarouge :
 Filament de NERNST porté à environ 1700°C (oxydes de zirconium, de thorium et d’yttrium)
 Filament en carbure de silicium porté à environ 2000 °C
 Emission dans le visible :
 Filament de tungstène porté à 2000 °C (« lampes à incandescence »)
Spectres d’émission par incandescence :
Énergie rayonnée eλ = f (longueur d’onde émise).
Nombreuse interactions entre moléc du solide  spectre continu
- λmax longueur d’onde d’émission maximale
- aire sous la courbe = énergie totale rayonnée E
Loi de Stefan –Boltzmann :
T ↗  l’énergie totale rayonnée E ↗
Loi du déplacement de WIEN :
T ↗  λmax est déplacé vers les courtes longueurs d’onde :
λmax.T = A A = 1er constante de Wien
SI T ↗  ↗ énergie de rayonnement émis.

-
Fréquence et énergie de plus en plus élevées
Rayonnements IR, plus émission dans le domaine du visible, rouge, puis orange, puis jaune
= « lumière chaudes »).
Loi de Stefan :
Quand T ↗  E totale rayonnée ↗ (S ↗ )
Loi de Wien :
Quand T ↗  λ max décalée vers les faibles λ.

Lorsque l’on chauffe des atomes ou des molécules isolées (état gazeux)  spectres de
RAIES.
Photométrie de Flamme :
- Emission par Incandescence
- Dosage des métaux alcalins (sodium Na, Potassium K, Lithium Li)
On vaporise une solution dans une flamme  excitation  émission de photon  mesure des
photons pour déterminer concentration.
B. Luminescence (l’émission laser)
= émission de tout rayonnement électromagnétique VIS, UV ou IR qui n’est pas d’origine purement
thermique.
 Retour à l’état fondamental d’atomes ou de molécules excités par une énergie autre que la
chaleur.
 Rayonnements plus énergétiques que par incandescence :
 Photons IR
 Photon Visibles : dont les couleurs froides (vert, bleu, violet)
 Photons UV
Mode de luminescence : Photo-, Electro-, Chimi- luminescence ...
a) Photoluminescence
Energie excitatrice = énergie lumineuse (photons)
- Fluorescence
- Phosphorescence
Diagramme de Jablonski : représente ≠ état électronique d’une molécules et transition entre les
états.
Pour la fluorescence la molécule va recevoir de l’énergie sous forme de photon, la molécule
absorbe ce photon  excitation, l’e¯ gagne le niveau v2.
Règle de KASHA : La moléc ne peut regagner l’état fondamental qu’à partir du niveau de vibration
le plus bas de l’état excité.
 Émission à partir de l’état de vibration 0 de l’état excité considéré.
Cette relaxation vibrationnelle est un processus non radiatif (sans émission de photon). L’excès
d’énergie perdu se perd par collision avec d’autres molécules.
A partir de v0 de S1 la moléc regagne son état fondamentale  émission de photon de
fluorescence.
Fluorescence : h ν’ (émis) < h ν (absorbés)
Loi de stockes : λ’ > λ
λ’ – λ = déplacement de Stockes
- Phénomène pratiquement instantané
- Multiplicité de spin conservé (on reste dans des état singulet)
Phosphorescence :
= processus de fluorescence retardée car passage par un état excité triplet.
Etat excité triplet : T1
 Niveau d’énergie inférieur au premier niveau excité singulet S1
 C’est un état piège car métastable : durée de vie >> état singulet
Processus :
 Le passage entre états de multiplicité ≠ S1  T1 est en principe interdit mais il peut être
rendu possible par un couplage spin-orbite (interaction entre le spin d’une particule et son
mvt).
 S1  T1 : transition non radiative = conversion inter système (transition non radiative entre
2 niveaux vibrationnels appartenant à des états électroniques de multiplicité ≠).
 La probabilité de passage inter système dépend des états singulet et triplet impliqués.
Diagramme de Jablonski :
Le photon absorbé fait passer la moléc sur v2 puis sur v0 pui sur T1 par la conversion inter système,
puis après un retard d’émission on a l’émission de photon de phosphorescence pendant le retour
sur S0.
- On a une fluorescence RETARDEE
- h ν’ < h ν
b) Electroluminescence
Energie excitatrice = impulsion électrique (ddp V)
 Spectres d’électroluminescence.
Électroluminescence de l’hydrogène
Structure simple : un e¯ + un proton
- Les raies spectrales de l’hydrogène
-  première interprétation théorique de la structure interne de l’atome (N.Bohr, 1913)
ΔEe  UV, VISIBLE, IR.




Série de raies de spectre d’émission par électroluminescence de l’Hydrogène :
1 série de raies dans l’ultraviolet = série de LYMAN, n  2  état fondamental n’=1
1 série de raies dans le VISIBLE = série de BALMER , n > 2  état de niveau 2 n’=2
3 séries dans l’IR :
1 série IR proche = série de PASCHEN n’=3
1 série IR proche et moyen = série de BRACKET n’=4
1 série IR Moyen = série de PFUND n’=5
Chaque série de raies est affecté d’un indice
Raie Hβ de la série de Balmer = 2ème raie en terme d’énergie de la série émise dans le visible.
c) Emission laser
Énergie excitatrice :
 Electricité (ELECTROluminescence)
 Lumière (PHOTOluminescence)
 CHIMI (CHIMIluminescence)
LASER = Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation « Amplification de Lumière par
Emission Stimulée de Radiation »
A.Einstein 1917 : émission stimulé
T. Maiman 1960 : 1er émission laser




Bonne Cohérence (capacité des ondes à interférer entre elles)
Bonne Pureté chromatique (monochromaticité)
Bonne directivité (rayon //)
Bonne puissance
IR + VISIBLE + UV
Émetteur laser :
- Milieu actif
- Mécanisme de pompage
- Résonateur optique
1. Notions de cohérence spatiale et temporelle
Cohérence : existence de relation de phase entre 2 photons  possibilité de faire interférer ces
photons.
Tous les photons sont indiscernables :
 Même énergie (λ, ν)
 Même phase
 Même direction
Cohérence spatiale : 2 rayonnements émis au même instant par 2 atomes ≠ peuvent donner lieu à
des interférences.
Liée à l’homogénéité du milieu émetteur : + le milieu est homogène (gaz), meilleur est la cohérence
spatiale.
Cohérence temporelle : on peut faire interférer 2 photons émis par un ‫ מ‬atome à des instants ≠.
Liées à la largeur de la Bande Spectrale émise.
Dispersion de fréquence :
 Ensemble continu de fréquences centré sur la fréquence théorique ν0
 La raie est élargie : ν0 ± ∆ν
Cause de la dispersion de fréquence :
- Effet Doppler
- Principe d’incertitude d’Heisenberg : incertitude fonction du temps de séjour de l’e¯ sur le
niveau excité.
La cohérence temporelle de la lumière laser est donc liée à son faible étalement spectral, à sa
mono chromaticité.
2. L’émission spontané/ stimulée
h ν(3) = Ei –E0
stimulant
Ei
hν (1)
hν (2)
stimulé
hν (2)
E0
Résonance
Émission spontanée
 Lumière incohérente
Émission Stimulée (photon non absorbé)
 lumière cohérente
 Réaction en chaîne, onde formé va
rencontrer un autre atome stimulé qui émet un
autre photon en phase stimulée et ainsi de suite.
L’émission spontanée est d’autant plus importante que la fréquence de la lumière émise est élevée
 Plus la fréquence émise par le système est élevée, moins l’émission stimulée est importante.
3. L’inversion de population = pompage –milieu actif
Il faut inverser le rapport normal des effectifs atomiques pour que la quasi-totalité des atomes
soient dans un état excité = pompage = inversion de population.
L’inversion de population nécessite un apport d’énergie extérieure à partir de milieu actif.




Une décharge électrique = pompage électrique qui peut avoir lieu
Dans un gaz
Ou dans un semi-conducteur
Émission de type électroluminescence.
 Des photons = pompage Photonique ou pompage optique
 Émission de type photoluminescence
 Une réaction chimique = pompage chimique
 Émission de type chimiluminescence
Lasers chimique : laser à acide chlorhydrique HCl.
L’inversion de population ne peut être réalisée qu’avec certains types de milieux = milieux actifs
qui doivent comporter
- Au moins trois niveaux d’énergie
- Et au moins un état d’énergie excité métastable
-
Le pompage va peupler le niveau métastable Ei en passant par un niveau intermédiaire
supérieur Ei’.
Étape 1 : E0  Ei’ photons excitateur h ν’ = Ei’ – E0
Étape 2 : Ei’  Ei transition non radiative  atomes majoritairement excités en Ei
Étape 3 : Stimulation photon stimulants h ν= Ei – E0
Étape 4 : Ei  E0 émission de photons stimulés h ν= Ei – E0
Photons
Énergie
Fréquence
Longueur
d’onde
Excitateurs
Ei’ –E0
>
>
Stimulants
Ei –E0
<
=
=
Stimulés
Ei-E0
=
4. Le milieu (matériaux) actifs :
1)



2)
3)
Au moins trois niveaux d’énergie
Niveau Ei’ large :
Temps de séjour des électrons ↘
1 er niveau d’excitation Ei fin :
Temps de séjour des e¯ ↗
Cohérence temporelle
Ei – E0  UV, VIS ou IR (eV/100  eV)
Probabilité de transition Ei  E0 élevée.
5. L’amplification – Cavité Résonante / résonateur Optique
Pour favoriser la réaction en chaîne qui suit l’émission stimulée, on amplifie le processus à l’aide
d’une cavité résonante ou résonateur optique
= deux miroirs // entre lesquels est placé le milieu actif.
Le 1er photon stimulé sont réfléchis par les miroirs et vont se transformer en photon stimulant en
traversant un certain nombre de fois le milieu actif.
6. Les principaux types de lasers
On classe les lasers selon :
- Leur mode d’émission
- La nature du milieu émetteur
 Mode d’émission : continu, impulsionnelle, ou déclenché.
Ces modes conditionnent 2 paramètres très importants :
- L’IRRADIANCE ou éclairement énergétique = puissance de rayonnement délivré par unité
de surface en W.m-2
- FLUENCE = irradiance  durée d’émission = énergie du rayonnement délivré par unité de
surface en J.m-2.

Nature du milieu émetteur : à solide, à semi-conducteurs, à liquides, à gaz :
-
Puissance
Cohérence
Longueur d’onde
Rendement énergétique
Rendement énergétique d’un laser = Énergie Émise / énergie fournie lors du pompage.
Les lasers à solides :
Cristal ou verre, enrobant un élément actif = terre rare ionique ex : néodyme, Nd
 Laser à rubis :
- Élément actif = chrome Cr3+
 +++ Laser YAG (grenat d’yttrium-aluminium) dopé au néodyme nD (nD-YAG)







Mode continu ou impulsionnelle, pompage optique
IR proche (YAG)
VISIBLE (rouge pour le laser à rubis)
UV (YAG)
Puissance élevé  109 W en mode impulsionnelle (le plus puissant)
Rendement énergétique en général très faible
Cohérence (spatiale et temporelle) médiocre.
Les lasers à semi-conducteurs = diode laser
 Semi-conducteurs dopés : arséniure de galium (GaAS) dopé à l’aluminium
 Pompage : électricité dans une jonction P-N polarisée en sens direct.
 Émission :
 IR
 VISIBLE (bleu violacé pour le carbure de silicium SiC)
 Émission modulable, accordable (on peut faire varier la λ émise (en jouant sur T))
 Cohérence en général médiocre
 Puissance généralement faible : (µW à qq W en régime continu)
 Rendement élevé
 Source de pompage pour d’autres types de laser.
Les lasers à GAZ : gaz pur ou en mélange
 Pompage électrique ou optique : (à atomes neutres, à gaz moléculaire, à gaz ionique,
Excimère)
Lasers à atomes neutres :
Atomes neutres à l’état gazeux :
Ex : laser hélium-néon (He-Ne)
- L’hélium est excité par une décharge électrique puis excite les atomes de néon par
collision : c’est le néon qui émet la lumière laser.
Émission principale ; VISIBLE (rouge 633 nm)
Lasers à gaz moléculaire :
 Laser à dioxyde de carbone (CO2)
Niveaux de vibration- rotation => émission IR
 N2, H2, CO, N2O (protoxyde d’azote = oxyde nitreux)
Lasers à gaz ionisés :
Ions sous forme gazeuse : laser à argon ionisé (Ar⁺)
Lasers à excimère (excited dimer) :
A base d’exciplexes = molécules composées de 2 atomes ≠ et stables uniquement à l’état excité.
- Un gaz rare / argon Ar
- Un halogène/ fluor F : interaction des 2  exciplexe)
Après émission les molécules exciplexes disparaissent photon émis ne peuvent pas être absorbé
 excellent rendement.
Les lasers à gaz :
 Cohérence +++ (temporelle et spatiale)  très directifs
 Puissance modérée
 Rendement énergétique variable
 Emission :
 IR CO2 : IR moyen
 Visible Argon : vert, bleu
 UV excimère
QCM :
A. B. C. D. E.
Les lasers à liquides ou à colorants organiques (dye laser) :
Colorant organique en solution, stilbène, coumarine,rhodarime
 Emission :
 Tout le domaine du visible
 UV
L’émission est modulable
7. Les effets biologiques des lasers
Repose sur la directivité et puissance de la lumière laser :
Lasers thérapeutiques : qq dizaines de watts, mais irradiance élevé (grâce à une bonne cohérence).
 Effets photomécanique
 Effets photothermique
 Effet photoablatif
 Effet photochimique.
Les effets dépendent :
- De la nature du tissu cible
- Du type de laser :
 Longueur d’onde émise
 Durée de l’émission, irradiance, fluence.
-
La duré d’émission va de qq picoseconde (ps, 10-12s) (effet photomécanique) à plusieurs
dizaines de min (effet photochimique)
L’irradiance peut être de 1012 W.cm¯² (effet photomécanique)
La fluence varie de 1 à 1000 J.cm¯²

Effets photomécaniques :
-
- Effet électromécanique : lasers Nd-YAG
On peut provoquer une ionisation qui aboutit à la création d’un plasma qui crée un gradient de
pression qui induit la propagation d’une onde de choc = effet du laser sur le tissus cible.
Appliqué principalement en ophtalmologie.
- Effet thermomécanique : laser à colorant
Emission très brève (chaleur n’a pas le temps de diffusé) ce qui provoque un confinement 
pression élevée qui peut provoquer la rupture de la paroi de vaisseaux sanguins. On peut détruire
des vaisseaux sanguins de façon sélective : photothermolyse sélective.
 Effets photothermiques : Nd-YAG, Argon ionisé, CO2
Ce sont des effets très localisé qui proviennent de l’absorption de la lumière laser par les tissus.
La chaleur va diffuser et selon la T on va observer : Hyperthermie  coagulation  volatilisation.
Sur constituants ¢ :
Pour 60°C :
- Désorganisation des membranes ¢
- Dénaturation de certaines protéines
Pour 100 °C :
- Vaporisation du liquide interstitiel
-  volatilisation des constituants tissulaires
-  destruction de l’architecture du tissu
Au niveau des tissus :
Hyperthermie : 41 à 44°C (qq min)
 Mort ¢ retardée par atteinte des processus enzymatiques (effet peu utilisé)
Coagulation : 50 à 90°C (qq s)
 Dessiccation, rétractation des tissus par dénaturation des protéines (collagène), avec
élimination des tissus  cicatrisation.
Utilisé pour détruire des tumeurs, ou pour interrompre le flux sanguin dans certains vaisseaux.
Volatilisation : > 100 °C (µs à s/10) : laser à CO2 (+ Nd-YAG)
Perte de substance immédiate (les ≠ constituants tissulaire sont volatilisés)  zone de nécrose de
coagulation  effet hémostatique.
Utilisé pour détruire des tumeurs, ou pour des incisions sans saignement.
 Effet photoablatif ou photodécomposition ablative :
= ablation pure d’un matériel sans lésion thermique : photolyse.
Lasers émettant dans l’UV :
- Laser à excimère ArF ou XeCL
- Laser Nd-YAG quadruplé
Utilisé en ophtalmologie (chirurgie réfractive de la cornée)
 Effet photochimique ou photothérapie dynamique
Photochimie = étude de l’action de la lumière sur les réactions chimiques
L’effet photochimique = activation lumineuse spécifique d’un photosensibilisant (substance
favorisant les effets de la lumière sut l’organisme).
On sensibilise une lésion par administration d’un photosensibilisant puis on la détruit avec de la
lumière laser, celle-ci doit être de faible énergie donc λ élevé et doit être préférentiellement
absorbé par le photon sensibilisant (groupement chromophores). La lumière excite le photon
sensibilisant qui passe par un état triplet et soit il donne une :
- Réaction directe par réaction d’oxydoréduction :  espèce radicalaires (radicaux
peroxydes)
- Réaction indirecte par transfert d’énergie à l’oxygène tissulaire  oxygène singulet ce qui
le rend fortement toxique.
Ces 2 réactions conduisent à la mort de la ¢ : nécrose (cytotoxicité)
V.
Méthode spectroscopiques
A. Absorption UV-VISIBLE- INFRAROUGE
a) Spectrophotométrie
Son usage principal est :
- Quantitatif : DOSAGE
- Qualitatif : IDENTIFICATION (chromophores, molécules) : influence du milieu, modification
conformationnelles ...
Loi de Bouguer – Lambert :
Lorsqu’une lumière monochromatique d’intensité initiale I0 travers un milieu homogène, l’intensité
de la lumière émergente I décroît exponentiellement lorsque l’épaisseur l du matériau absorbant
↗.
I = I0 e- a l
a = coefficient d’absorption caractéristique du milieu et de la longueur d’onde du rayonnement
absorbé.
En solution :
Loi de Beer : I = I0 exp (- ε.c.l)
ε : coefficient d’absorption = coefficient d’extinction caractéristique de la substance pour une
longueur d’onde donnée.
l = épaisseur de solution traversée = épaisseur de la cuve de mesure = trajet optique
c= concentration de la solution
Loi de Beer-Lambert : log I0/I = ε.c.l
l en centimètre
c = concentration massique(C) en g.L¯1 ou concentration molaire (CM) en mol.L¯1 (CM = C/M)
ε:
 Coefficient d’extinction spécifique si concentration massique : m-1.kg-1.L ou cm-1.g-1.L
 Coefficient d’extinction molaire εM si concentration en mole.L-1 : m-1.mol-1.L ou cm-1.mol-1.L
ou cm-1.M-1
 Densité optique (DO) : EXTINCTION, ABSORBANCE (A)
D.O , D,DO
DO = log I0/I
Loi de Beer - Lambert : DO = ε.c.l
- Sans dimension (pas d’unité)
- Dépend de la longueur d’onde

Transmission T (transmittance) :

Opacité Op :
T = I/I0
Op= 1/T = I0/I
 DO = log Op = - log T
Propriété :
Les DO sont additives : la DO d’un mélange de n espèces absorbantes est la Σ des absorbances
individuelles.
Validité de la loi de Beer –Lambert :
- Lumière monochromatique
- Liquide transparent
- Concentration faibles ( mg.L-1 à g.L-1)
Droite d’étalonnage ou de calibration : DO = f (c)
Pointiller : expérimentale
En ligne droite : mesure
Linéarité jusqu’à une concentration de 0 ,05 molaire
donc la loi de Beer-Lambert n’est valable que jusqu’ à 0,05 mol.
Spectrophotomètre :




-
Source de lumière :
Lampe à halogène (visible)
Lampe à hydrogène (UV)
Monochromateur
Cuves de mesure :
Verre ou plexiglas (visible)
Quartz (UV)
Détecteur
En pratique on peut avoir une absorption de photon par une autre substance que la substance
étudié, 2 possibilités :
- Faire une première mesure sur le solvant seul : DO1
- Faire une deuxième mesure sur la solution : DO2
DOsoluté = DO2 (solution) – DO1 (solvant)
Les appareils multifaisceaux permettent de faire ceci de façon automatique.
 DO est reporté sur la droite d’étalonnage et nous donne la concentration.
 DO  on connait de façon très précise ε on trouve la concentration avec la relation
c = DO / ε .l
La pente de la droite = ε.l
b) Oxymétrie de pouls
Mesure non invasive de la saturation de l’hémoglobine en oxygène, SpO2 (p pour pulsatile, pulsée)
But : s’approcher de la SaO2, saturation artérielle en O2
SpO2 = approximation validée de la SaO2
SaO2 : modèle invasive nécessitant un prélèvement de sang artériel :
SaO2 = (HbO2 / (HbO2 + Hb))  100
Hb = hémoglobine réduite ou désoxyhémoglobine
HbO2 = oxygémoglobine.
SpO2 distinguer  Hb et HbO2 et distinguer  sang artériel et sang veineux
2 principes :
- Spectrophotométrie d’absorption
- Photopléthysmographie
1er principe : la spectrophotométrie d’absorption
 Estimation en temps réel, en continu, et séparément de la teneur du sang en Hb et HbO2
car absorption lumineuse ≠ pour ces 2 composés. (au niveau de la lumière visible rouge et
IR proche)
Spectre d’absorption Hb ( ... ) ≠
Spectre d’absorption HbO2 ( )
Dans le domaine visible et IR proche
Entre 500 et 800 nm l’absorption de Hb > HbO2
Entre 800 et IR proche l’absorption de Hb< HbO2
Appareille = oxymètre de pouls, saturomètre, moniteur SpO2
2ème principe : la photopléthysmographie permet de reconnaitre la pulsatilité du signal (origine
artérielle du signal).
Mesure des variations de volume d’un organe ou d’une partie du corps en fonction du volume de
sang qu’il l’irrigue.
- Flux continu non pulsatile (diastole)
- Flux pulsatile (systole)
 L’absorption des photons est
- Constante durant la diastole = composante non pulsatile DC
- Présente un pic durant la systole = composante pulsatile AC
Le photorécepteur mesure en permanence l’absorption des 2 lumières émises  ratio R :
R = ( ACrouge /DCrouge ) / (ACIR/DCIR)
ACrouge = absorption de la lumière rouge par la composante (pulsatile) AC
DCrouge = absorption de la lumière rouge par la composante (non-pulsatile) DC
ACIR = absorption de la lumière IR par la composante (pulsatile) AC
DCIR = absorption de la lumière IR par la composante (non-pulsatile) DC
R est empiriquement calibré sur des valeurs de SaO2 pour aboutir à une valeur de SpO2 (%)
Ex : R=1  82 % SpO2
Méthode de mesure de SaO2 : carboxymètre : technique invasive.
Appareillage = carboxymètre, CO-oxymètre (spectrophotomètre)
Selon la loi de Beer –Lambert , dosage de :
- L’oxyhémoglobine HbO2
- L’hémoglobine réduite Hb
- La carboxy hémoglobine HbCO
- La méthémoglobine MetHb
Courbe de pléthysmographie :
Ondulation rapide et synchrone de l’activité cardiaque.
Limites de l’oxymétrie de pouls :
Toute substance présente dans le sang qui absorbe les ‫ מ‬longueur d’onde que Hb et HbO2 provoque
des interférences :
Présence :
 Hémoglobine anormale : la valeur de SpO2 est ↗ (suréstimé)
- Carboxyhémoglobine HbCO : intoxication au monoxyde de carbone
- Méthémoglobine MetHb : ingestion de produit oxydant (médicament)

-
Colorants : la valeur de SpO2 est ↘ (sous éstimation)
Vert d’indocyanine (ICG)
Bleu de méthylène (utilisé dans le traitement de méthémoglobine élevé)

Mouvement spontanés du patient

-
Interférence électromagnétique :
Bistouris électriques
Lumière ambiant excessive ...
Qcm :
1. En médecine, on utilise les lasers essentiellement pour leurs effets photomécanique (F
effet photo thermique)
2. Dan la loi de beer lambert le trajet optique s’exprime oligatoirement en cm (V)
3. Au niveau du site de mesure d’un oxymètre de pouls seule l’absorption du sang veineux est
variable(F artériel)
4. La présence d’une hémoglobine anormale telle que la carbohémoglobine ou la
méthémogolobine conduit à une surestimation de la SpO2 (V)
5.
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