Les femmes dans l’économie de l’entrepreneuriat Le 27 juin 2003 – Les années 90 furent témoins d’une croissance extraordinaire de la petite entreprise et de l’emploi autonome au Canada. Pendant les années 80, seulement 20 pour cent de la croissance des emplois fut attribuable à cette source. En revanche, pendant la période 1990-1997 qui fut marquée par un repli du secteur public, la petite entreprise et l’emploi autonome furent responsables de près de 60 pour cent de la croissance de l’emploi. Les femmes furent au premier plan de cette transformation, avec le démarrage de petites et micro-entreprises qui ont atteint des nombres sans précédent, de souligner Karen Hughes, associée de recherche aux RCRPP et professeure de sociologie à l’Université de l’Alberta. Lors d’une présentation, sous le titre How are Women Faring in the Entrepreneurial Economy?, qu’elle a faite le mois dernier dans le contexte d’un « Petit déjeuner sur la Colline » de la Fédération canadienne des sciences sociales qui s’est tenu à Ottawa, Hughes a fait remarquer que la part des femmes dans l’emploi autonome au Canada (plus d’un tiers) à l’heure actuelle est la plus élevée parmi les pays de l’OCDE. De plus, les femmes représentent un peu plus de 25 pour cent des employeurs, comparativement à 11 pour cent au milieu des années 70. Certains se demandent si ce changement témoigne d’une amélioration qualitative de la situation des femmes. Les conclusions de Hughes sont intéressantes à cet égard. La croissance s’est produite dans les postes de niveaux supérieurs comme les services de gestion, les services d’enseignement et les services professionnels, scientifiques et techniques − des champs qui ne sont guère traditionnels pour les femmes. Les femmes semblent aussi très satisfaites de leur plus grande autonomie, de leur pouvoir de prise de décisions et de leur sentiment d’accomplissement personnel tiré de leur travail. Mais Hughes a constaté que celles-ci étaient particulièrement insatisfaites de leurs rétributions extrinsèques, comme la rémunération, les avantages sociaux et la sécurité d’emploi. Elle a terminé sa présentation en donnant un aperçu des enjeux de politiques que soulève cette expansion de la participation des femmes à l’entrepreneuriat, dont ceux des besoins en formation professionnelle, de l’insécurité économique et de la conciliation travail-famille. Vous pouvez consulter ou télécharger un exemplaire de sa présentation en cliquant ici.