Le Talmud en quelques dates
De -100 à 220 : élaboration de la Mishna * sous l’initiative de Rabbi Yehuda
Hanassi.
Du troisième au septième siècle, le Talmud prend sa forme complète, la Mishna,
en langue hébraïque, suivie par la Guemara (les compléments), en araméen.
Suite à l’invasion romaine, de nombreux sages juifs se sont établis en territoire
babylonien. Le Talmud se développe parallèlement en deux endroits, Israël et
Babylone, ce qui donnera naissance à deux Talmuds : le Talmud Yerushalmi et
le Talmud Babli.
Dans le courant du 10ème siècle, le déclin de Babylone qui succède au déclin
de la Palestine romaine contraint les « talmudistes » à émigrer. Le Talmud entame
son long exil : Constantinople, Salonique, Korfou, Messine, Syracuse, la côte
africaine…
Né en 1040 à Troyes en France, Rabbi Chlomo ben Izt’haq Hatzarfati, dit Rashi,
devient le plus populaire mais aussi le plus phénoménal des rabbins de son
temps. Ses commentaires vont devenir indissociables du Talmud.
Durant l’année 1240, Nicolas Donin, un Juif français, converti, devenu dominicain,
dénonce au pape Grégoire IX, les erreurs et les falsifications qu’il attribue au
Talmud. Sous l’ordre de Saint-Louis en 1244 à Paris, le Talmud est brûlé. Il est
solennellement condamné par le Vatican le 15 mai 1248 comme œuvre du diable,
blasphématoire.
Né à Cordoue en 1135, Moïse Maïmonide va devenir la plus haute figure
intellectuelle du judaïsme médiéval espagnol. Ses œuvres, parmi lesquelles « Le
Guide des Egarés », ont acquis une grande importance aux yeux de tous, Juifs,
Musulmans et Chrétiens. Son code de la loi, le Mishne Tora, va jouer un grand rôle
dans les écrits des philosophes de tous bords et des érudits religieux de toutes
obédiences et ce, pendant des générations.