Séquence 2 : Antigone de Sophocle
Dominante : civilisation Texte n°3
Après avoir effectué des recherches sur la tragédie grecque, répondez au questionnaire
suivant :
1) Quel est l’animal à l’origine de la tragédie ?
2) Je suis le dieu tragique : qui suis-je ?
3) Le nom thyrse désigne :
a) une coupe sacrée offerte au dieu
b) une lance entourée de lierre
c) la muse de la tragédie.
4) Le nom « théâtre » vient d’un verbe grec qui signifie :
a) regarder
b) s’asseoir
c) applaudir
5) Quel est l’adjectif français tirant son origine d’un nom grec qui signifie « chant en
l’honneur de Dionysos » ?
a) Laudatif
b) emphatique
c) dithyrambique.
6) Parmi les mots suivants, relevez ceux qui appartiennent au domaine de la tragédie.
Bouleute, orchestra, stasimon, hilote, ecclèsia, agora, coryphée, épisode, éphore,
protagoniste.
7) Quelle est la différence entre le chœur et le coryphée ?
8) Les acteurs sont toujours
a) des femmes
b) des hommes
c) des esclaves
9) Dans quel but les acteurs utilisent-ils des cothurnes ?
10) Les jeux de physionomie sont-ils possibles ? Justifiez votre réponse.
11) Pourquoi les dieux n’apprécient-ils pas l’hybris ?
12) Parmi ces auteurs, quels sont les poètes tragiques ? Soulignez leur nom dans la liste :
Socrate, Périclès, Sophocle, Aristophane, Sénèque, Œdipe, Eschyle, Démosthène,
Hérodote, Euripide.
13) Utilisez les syllabes suivantes pour fabriquer cinq mots appartenant au champ lexical
de la tragédie :
PRO OR TE MA THUR NE NIS CHES
CO GO TRA KY SKE TA NE EK KLÈ
protagoniste
orchestra
cothurne
ekkykléma
skénè
Séquence 2 : Antigone de Sophocle
Dominante : civilisation Texte n°3
- LA TRAGEDIE GRECQUE -
I/ Tragodia : le chant du bouc
La tragédie tire probablement son origine des cérémonies religieuses célébrées en
l’honneur de Dionysos, dieu de l’ivresse. Pour célébrer son culte, les participants
portent sur la tête une couronne de lierre, sur le dos, une peau de faon, et ils ont à la
main le thyrse, lance entourée de lierre et terminée par une pomme de pin.
On a dressé un autel sur lequel on sacrifie un bouc à Dionysos ; le sacrifice est
accompagné d’hymnes sacrés (le nom même de la tragédie atteste cette origine rituelle
puisque tragodia signifie le « chant du bouc »).
Les participants célèbrent le dieu par des danses, des mimes et des chants alternés entre
un soliste et un chœur, appelés dithyrambes, qui sont à l’origine de la tragédie.
Plus tard, on aménage un lieu pour permettre au public d’assister au spectacle, le
théatron, en grec « lieu d’où l’on voit ». Les représentations sont liées au rituel d’une
cérémonie comme à l’origine : à Athènes, ce sont les Grandes Dionysies qui ont lieu
pendant quatre jours au printemps (trois jours pour les tragédies, un jour pour les
comédies).
Les spectacles sont joués au pied de l’Acropole dans le théâtre de Dionysos.
II/ Les lieux
Les représentations sont données dans un hémicycle de 200 à 240°. Les gradins en bois
(15 000 spectateurs) sont démontables : on y boit, on y mange...
Les théâtres en pierre datent du milieu du IVe siècle. Ils contiennent de 30 000 à 80 000
places. Le théâtre grec résulte de l’aménagement d’un lieu naturel (colline...) choisi pour
son acoustique.
Indiquez sur ce plan le lieu par où entre le chœur et l’endroit où jouent les acteurs.
Épidaure aujourd’hui
© clichés Martine Deroche
III/ La tragédie
a) La structure de la tragédie
Comme on le voit sur le document, la tragédie se jouait en deux lieux. La scène,
réservée aux personnages, était surmontée d’un balcon pouvait apparaître quelque
dieu. L’action se déroulait à l’extérieur, à la porte d’un palais par exemple. Une sorte de
tapis roulant, l’ekkyklèma, pouvait faire apparaître une action passée à l’intérieur.
L’orchestra était une place circulaire réservée aux évolutions du chœur. Le centre en
était occupé par un autel dédié à Dionysos.
Ces deux lieux restaient bien distincts.
Voici la structure habituelle d’une tragédie :
- le prologue précède l’entrée du chœur ;
- la parodos marque l’entrée du chœur ;
- suit une alternance dépisodes (peisÒdioj moment laction « avance », e„j et Ðj = sur
la route) et de stasima (st£simon dérivé du verbe †sthmi, moment où l’on s’arrête ; c’est
un temps qui permet à l’acteur de changer de masque) ;
- l’exodos annonce la sortie du chœur.
b) Le chœur
Le chœur évolue dans l’orchestra. Les choreutes sont toujours des hommes, même
lorsqu’ils représentent des femmes. De douze, ils passent à quinze à l’époque de
Sophocle. Ils entrent en dansant et en chantant lors de la parodos puis à plusieurs
reprises, ils interrompent et commentent l’action (ce sont les stasima).
Le chef de chœur, ou coryphée, intervenait très souvent dans la pièce pour commenter,
donner des conseils, avertir... Le chœur sort à l’exodos.
c) Les acteurs
Ce sont aussi des hommes, au nombre de trois seulement (protagoniste, deutéragoniste,
tritagoniste) qui doivent donc jouer plusieurs rôles. Ils portent des masques et des
chaussures surélevées, les cothurnes.
d) Les pièces
Les légendes représentées étaient connues du public : un auteur puis un autre les
reprenaient ; ainsi l’originalité de ces auteurs ne se situait pas dans les événements,
l’action ou le dénouement, mais dans l’interprétation personnelle : l’auteur pouvait
mettre l’accent sur une émotion, sur une signification qu’on n’y avait pas vues avant lui...
À l’origine, les tragédies n’étaient pas représentées seules, mais formaient un ensemble
cohérent de trois pièces : les trilogies (les auteurs présentaient dans les concours une
trilogie et un drame satyrique, les quatre pièces se rattachant au même sujet).
Les pièces donnent à voir la fatalité, l’enchaînement inévitable des crimes, la colère des
dieux, par exemple face à la démesure de certains personnages (Ûbrij).
IV/ Les « trois grands »
La tragédie connut son apogée au Ve siècle avant Jésus-Christ avec trois auteurs :
- Eschyle (524-456) : sept pièces sur quatre-vingt-dix nous sont parvenues, dont
Les Perses, Agamemnon, Les Choéphores, Les Euménides.
- Sophocle (496-406) : sept pièces sur cent vingt-trois nous sont parvenues, dont
Les Trachiniennes, Antigone, Œdipe Roi.
- Euripide (480-406) : dix-neuf pièces sur quatre-vingt-treize nous sont parvenues, dont
Médée, Les Troyennes, Les Bacchantes.
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