les risques et les dangers

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03.11.09
UE.2.11.S1
Sciences biologiques et Pharmacie
Pharmacologie et thérapeutique
Les risques et les dangers de la médication
Iatrogénie
« Toute pathogène d’origine médicale au sens large, compte tenu de l’état de l’art à un
moment donné, qui ne préjuge en rien d’une erreur, d’une faute ou d’une négligence ».
Cela recouvre des accidents rencontrés aussi bien « en ville » (cabinet médical pharmacie,…)
que dans les établissements de soins publics ou privés, qui peuvent être provoqué par des
médicaments, des interventions, une mauvaise coordination de la prise en charge… les
infections nosocomiales peuvent être incluses dans une vision large du terme « accidents
iatrogènes ».
Cette définition de la iatrogénie a l’avantage d’inclure explicitement l’ensemble des effets
néfastes de traitements pour les malades, qu’il y ait ou non caractère d’évitabilité.
Conférence Nationale de Santé
Iatrogénie médicamenteuse :
-
Les effets indésirables sans mauvais usage des thérapeutiques, ou aléas non fautifs
Les effets indésirables avec mauvais usage des thérapeutiques, que ce « mauvais
usage » soit le fait :
 Du médecin
 Par extension d’autres soignants (notamment le pharmacien ou l’infirmière)
 Ou encore du malade lui-même, par automédication inappropriée ou mauvaise
observance du traitement
L’erreur médicamenteuse :
-
-
Non définie dans les textes réglementaires
OMS : « tout évènement fortuit survenant à un niveau quelconque dans el circuit qui
va de la fabrication, à la prescription et à l’administration des médicaments et
incluant les erreurs causées par tout acte de soin, qu’il soit médicamenteux,
chirurgical ou de diagnostic. »
Caractère inattendu de l’évènement pouvant être interprété comme non
intentionnel.
1
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En France :
-
-
L’Association d’Assurance Qualité en Thérapeutique et Evaluation (AAQTE) définit
l’erreur médicamenteuse comme « tout événement iatrogène médicamenteux
évitable, potentiel ou aéré, résultant d’un dysfonctionnement non intentionnel dans
l’organisation de la prise en charge thérapeutique du patient.
De tels évènement peuvent s’avéré secondaires à :
 La prescription
 La communication des ordonnances
 L’étiquetage des médicaments, leur emballage, leur dénomination
 Leur préparation, leur délivrance et leur dispensation
 Leur administration par un professionnel de santé
 L’information et l’éducation du patient
 Le suivi thérapeutique
 Les modalités d’utilisation »
Pour la Société Française de Pharmacie Clinique
« L’erreur médicamenteuse est un écart par apport à ce qui aurait dû être fait au cours de la
prise en charge thérapeutique médicamenteuse du patient.
L’erreur médicamenteuse est l’omission ou la réalisation non intentionnelle d’un acte
relatif à un médicament, qui peut être à l’origine d’un risque ou d’un événement indésirable
pour le patient.
Par définition, l’erreur médicamenteuse est évitable car elle manifeste ce qui aurait dû être
fait et qui ne l’a pas été au cours de la prose en charge thérapeutique médicamenteuse d’un
patient.
L’erreur médicamenteuse peut concerner une ou plusieurs étapes du circuit du
médicament, telles que :
-
-
Sélection du livret du médicament, prescription, dispensation, analyse des
ordonnances, préparation galénique, stockage, délivrance, administration,
information, suivi thérapeutique.
Mais aussi sin interface, telles que les transmissions ou les transcriptions. »
2
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Sous groupe de travail de l’AFSSAPS
« Dans le domaine de la santé, l’erreur médicamenteuse est l’omission ou la réalisation non
intentionnelle d’un acte survenu au cours du processus de soins impliquant un médicament,
qui peut être à l’origine d’un risque ou d’un évènement indésirable pour le patient.
Commentaires : l’analyse a posteriori de l’erreur permettra de la caractériser et de la
qualifier par sa nature, son type, la gravité de ses conséquences cliniques pour le patient,
l’étape de réalisation dans la chaîne de soins. L’erreur peut trouver sa source dans une
mauvaise conception du médicament et de l’information qui lui est relative (confusion de
dénomination, conditionnement inadapté, problème d’étiquetage ou de notice
d’infirmation, …) ou dans l’organisation systémique du processus de prise en charge
thérapeutique du patient (organisation du circuit du médicament, facteurs humains, facteurs
environnementaux, pratiques professionnelles, ..)
Notion de mésusage :
« Utilisation intentionnelle d’un médicament, non conforme aux mentions légales du RCP,
aux référentiels institutionnels, aux recommandations des sociétés savantes, ou non étayée
par des données scientifiques établies.
Commentaires : le mésusage est un acte volontaire sans intention de nuire mais pour lequel
la probabilité d’un bénéfice pour le patient est incertaine ».
L’erreur médicamenteuse peut être :
-
Avérée lorsqu’elle résulte en l’admission au patient d’un médicament erroné, dune
dose incorrecte, par une mauvaise voie, selon un mauvais schéma thérapeutiques, …
Potentielle si elle est interceptée avant l’administration du produit au patient
Ou latente (risque d’erreur) s’il s’agit d’une observation témoignant d’un danger
potentiel pour le patient.
Quelques chiffres
Contexte ?
Préoccupation partagée par l’ensemble des autorités sanitaire avec une volonté affirmée de
mettre ne lace des actions préventives et correctrices.
Enquête Nationale sur les évènements Indésirables liées aux processus de Soins (EINEIS)
Menée en 2004, cette étude devait apporter un éclairage aux politiques entreprises en
matière de réduction des risques liés aux soins.
3
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Recueil de 450 évènements indésirables graves (EIG) dont 40% évitables :


195 ont été l’origine de l’hospitalisation
255 sont survenus pendant l’hospitalisation
Les EIG sont à l’origine de 3 à 5% des séjours hospitaliers, soit entre 175 000 de 250 000
admissions par an.
Le taux de survenue d’EIG au cours de l’hospitalisation = 6.6 EIG pour 1000 journées
d’hospitalisation.
40% étaient des erreurs de pratique :


Pb de non-conformité des prescriptions, des administrations ou de suivi
thérapeutique
Absence de traitement: absence de prescription, omission d’administration,
problème d’observance de traitement
Conséquences graves
•
Décès à l’automne 2004 d’un adolescent après injection d’une forte dose de
chlorhydrate de morphine
 Enquête diligentée par la DRASS menée par l’IGAS (Inspection Générale des Affaires
Sociales) : enchaînement de dysfonctionnements dans la chaîne de soins!
« Guichet Erreurs Médicamenteuses: présentation et bilan depuis la mise en place »
AFSSAPS Juin 2009

Réflexion globale depuis 2002 sur les erreurs médicamenteuses évitables en concertation avec
les Centres Régionaux de Pharmacovigilance et les syndicats de pharmaciens hospitaliers
 Pour l’AFSSAPS, l’évaluation de l’erreur médicamenteuse est une problématique
complémentaire de la pharmacovigilance et peut parfois aboutir à une modification du rapport
bénéfice / risque du médicament et conduire à revoir les conditions d’utilisation telles qu’elles
sont définies dans le RCP.
 Le Guichet des Erreurs Médicamenteuses:
- structure de réception et de gestion des signalements d’erreur ou de risque d’erreur
médicamenteuse.
- Priorité = recueillir et collecter l’ensemble des erreurs ou risque d’erreurs médicamenteuses
émanant des professionnels de santé dont ils ont connaissance et liés à des défauts de
dénomination (confusion de médicaments), de présentation d’étiquetage, d’information, de
conception du conditionnement, etc…
4
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Bilan du Guichet Erreurs Médicamenteuses

Types d’erreurs
2005
2006
2007
2008
Total
Soit en %
Erreur avérée
47
133
172
294
646
59.7
Avec effet
indésirable
21 (15
graves)
71 (56
graves)
111 (95
graves)
208 (99
graves)
411 (265 graves
– 25 décès)
37.8
Sans effet
indésirable
26
62
61
86
235
21.7
Risque d’erreur
41
117
59
124
341
31.5
Erreur potentielle
14
37
14
30
95
8.8
Total
102
287
245
448
1082
100

Evènement indésirable grave
Synonyme : événement iatrogène grave
Dommage survenant chez le patient, lié aux soins plutôt qu’à sa maladie sous-jacente et
répondant à certains caractères de gravité, tels que décès, mise en danger de la vie du
patient, hospitalisation ou prolongation de l’hospitalisation, entraînant une incapacité ou un
handicap à la fin de l’hospitalisation, ou se manifestant par une anomalie ou une
malformation congénitale.
La loi nº2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique a remplacé dans
l’article L.1413-14 du Code de la santé publique les mots : « un accident médical, une
affection iatrogène, une infection nosocomiale ou un événement indésirable associé à un
produit de santé » par : « une infection nosocomiale ou tout autre événement indésirable
grave lié à des soins réalisés lors d'investigations, de traitements ou d'actions de prévention».
5
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
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Niveau de réalisation de l’erreur médicamenteuse initiale (sauf risques d’erreurs)
2005
2006
2007
2008
Total
%
Erreur de prescription
8
9
15
19
51
6.9
Erreur de transcription
1
1
1
3
6
0.8
Erreur de lecture d’ordonnance
0
0
4
3
7
0.9
Erreur de délivrance
8
23
31
47
109
14.7
Erreur de préparation
14
35
7
31
87
11.7
Erreur d’administration
25
91
101
206
423
57.1
Erreur de suivi thérapeutique
4
3
0
0
7
0.9
Autres
0
8
27
7
42
5.7
Non spécifié
1
0
0
8
9
1.3
Total
61
170
186
324
741
100
Principales causes (organisationnelles, humaines, techniques ou logistiques) sous jacentes
associées aux erreurs
-
Erreurs de prescription :
 erreurs en relation avec les logiciels de prescription informatisée
 Méconnaissance des médicaments
-
Erreurs de délivrance :
 Conseil inadapté, inapproprié
 mauvaise lecture de l’ordonnance sans confirmation auprès du médecin
 erreurs de sélection, soit par confusion de nom, soit en raison du mode de
rangement des médicaments dans les officines de ville
 erreurs de substitution par méconnaissance de la liste des génériques
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-
Erreurs de préparation :
 erreurs de reconstitution
 erreurs de préparation des seringues
-
Erreur d’administration :
 Erreur de sélection du produit (plateaux d’anesthésie, médicaments préparés à
l’avance, armoire pharmacie)
 Erreurs de lecture ou d’interprétation de l’étiquetage (représentent environ 10%
des signalements)
 Erreurs de la lecture ou d’interprétation de l’ordonnance
 Mauvaise programmation des dispositifs d’administration
 Erreur de patient
 Erreurs de préparation des semainiers
 Erreurs de manipulation
-
Erreur de suivi thérapeutique :
 Méconnaissance des conditions de suivi thérapeutique
 Manque de temps
Il est à noter que ces erreurs peuvent être une conséquence de dysfonctionnements dans
l’organisation systématique du processus de prise en charge thérapeutique du patient.
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Erreur de …(nature)
2005
2006
2007
2008
Total
%
Omission
0
0
0
1
1
0.1
Dosage
10
13
19
12
54
7.3
Poso ou concentration
7
39
53
106
205
27.7
Mdt
28
77
62
143
310
41.8
Forme galénique
0
3
2
0
5
0.7
Technique d’adm.
2
4
7
5
18
2.4
Voie d’administration
2
8
8
23
41
5.5
Débit d’administration
0
1
6
6
13
1.8
Durée d’administration
0
0
1
3
4
0.5
Moment d’administration
0
0
4
3
7
0.9
Patient
0
5
2
4
11
1.5
Suivi théra. et clinique
5
4
1
0
10
1.3
Mdt périmé
3
0
1
2
6
0.8
De technique ou prépa.
3
1
8
3
15
2.0
Ne sait + autres
1
19
8
12
41
5.5
Total
61
170
186
324
741
100
8
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
Sciences biologiques et Pharmacie
Causes de l’erreur
2005
2006
2007
2008
Total
%
Similitude des conditionnements
47
118
52
128
345
31.9
Défaut d’info
15
37
23
35
110
10.2
Défaut de cond.
12
24
12
24
72
6.6
Similitude des noms
5
9
9
13
36
3.3
Pb de qualité pharmaceutique
1
10
10
7
28
2.6
Mésusage
1
0
4
2
7
0.6
Erreur d’utilisation
2
21
31
78
132
12.2
Erreur de pratique
14
54
87
134
289
26.7
Autres
5
14
17
13
49
4.6
Non spécifié
0
0
0
14
14
1.3
Total
102
287
245
448
1082
100
9
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Traitements des signalements
2005
2006
2007
2008
Total
Soit en %
Signalement ne nécessitant pas de
mesures correctrices
29
104
134
218
485
44.8
Signalement rentrant dans le cadre
d’une réflexion globale
48
109
48
99
304
28.1
Signalement ayant nécessité la mise
en place de mesures correctrices
23
60
57
118
258
23.9
Signalement en cours d’évaluation
2
14
6
13
35
3.2
Total
102
287
245
448
1082
100
Réflexions issues du Guichet Erreurs Médicamenteuses
Les signalements impliquant clairement le mdt ont permis:

-
Demande de modification d’AMM
Diffusions d’information complémentaires

-
L’identification de pb isolés résolus spécifiquement de façon indépendante:
Le dégagement d’axes de réflexion:
Plan d’harmonisation des étiquetages des ampoules de solution injectable
Conditionnement unitaire
Chartes graphiques
10
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Sciences biologiques et Pharmacie
Le circuit du médicament
Enjeu majeur




« prise en charge thérapeutique du patient hospitalisé » Ministère de la santé et
des solidarités – DHOS
Fiche Thématique de la HAS: « Organisation du circuit du médicament en
établissement de santé »
2ème Journée Nationale sur la gestion des risques sanitaires dans les
établissements de santé : « Management des risques et sécurisation du circuit du
médicament ». Colloque organisé par la DHOS.
…
Qu’est ce que le « circuit du médicament » ?
-
D’après la HAS, le circuit du médicament en établissement de santé est composé
d’une série d’étapes successives, réalisées par des professionnels différents :
 La prescription est un acte médical
 La dispensation, un acte pharmaceutique
 L’administration, un acte infirmier ou médical
 Chaque étape est source d’erreurs potentielles qui peuvent engendrer des risques
pour la santé du patient;
 Nécessité au sein des établissements de santé d’initier et de mettre en œuvre une
politique coordonnée de maîtrise des erreurs médicamenteuses évitables afin de
garantir la sécurité de la prise en charge thérapeutique de la personne hospitalisée
 Nécessaire Sécurisation du Circuit du Médicament
Secteur clinique
Dispensation
Prescription
Surveillance
thérapeutique du
patient
Pharmacie
Administration
Education thérapeutique
11
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 Mises en place de bonnes pratiques pour optimiser l’organisation du circuit du
médicament afin d’assurer que les bons médicaments sont prescrits, dispensés et
administrés au bon patient, au bon moment, avec un rapport bénéfice/risque
optimum pour le patient.
Quelques définitions importantes
-
Prescription d’un médicament : ensemble des activités assurées par un médecin ou
un prescripteur habilité et comportant, à partir de la prise en charge d’un patient :
 L’anamnèse, l’examen clinique, la prescription éventuelle d’examens
complémentaires, la décision thérapeutique tenant compte de la balance
bénéfices-risques, l’information du patient, la rédaction de l’ordonnance et sa
communication au patient ou aux soignants.
Il s’agit de l’une des étapes, précisément règlementée, du circuit du médicament.
-
Dispensation : ce terme ne fait pas l’objet d’un consensus professionnel.
Au sens règlementaire (article R. 4235-48 de Code de la santé publique), l’activité
professionnelle de dispensation du médicament comprend :




L’analyse pharmaceutique de ‘ordonnance médicale
La préparation galénique des doses à administrer
La mise à disposition des infirmations et les conseils nécessaires au bon usage du
médicament
La délivrance proprement dite des médicaments
Chacune de ces activités constitue l’une des étapes du circuit du médicament.
-
Délivrance
Délivrance d’un médicament : ensemble d’activités distributives assurées
conformément à la règlementation par un professionnel de la pharmacie et comportant,
à partir de la réception d’une demande, la collecte, la répartition, le contrôle et la remise
d médicament aux unités de soins ou au patient.
12
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-
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Administration d’un médicament
Ensemble d’activités assurées par un soignant et comportant, partir de la prise de
connaissance de l’ordonnance :
 La préparation extemporanée conformément aux recommandations des
modalités d’utilisation du résumé des caractéristiques du produit (RCP)
 Les contrôles préalables (« 3P » : prescription versus produit versus patient)
 L’administration proprement dite du médicament au patient
 L’information du patient
 L’enregistrement de l’administration
Il s’agit de l’une des étapes du circuit du médicament.
Ces activités sont régies notamment par le décret n° 2002-194 du 11 février 2002 relatif aux
actes professionnels et l’exercice de la profession d’infirmier, le décret n° 93-221 du 16
février 1993 relatif aux règles professionnels des infirmiers et infirmières et l’arrêté du 31
mars 1999 relatif à la prescription, à la dispensation et à l’administration des médicaments
soumis à la règlementation des substances vénéneuses dans les établissements de santé.
13
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Sciences biologiques et Pharmacie
L’organisation du circuit du médicament est établie selon des modalités déterminées en
commun avec les professionnels de la pharmacie et des secteurs d’activité clinique, avec la
participation des instances concernées.
Le pilotage est assuré par la COMEDIMS (Commission du Médicament et des Dispositifs
Médicaux Stériles) qui en fixe les objectifs prioritaires, dont la prévention et la surveillance
des évènements indésirables évitables, susceptibles de survenir dans ce circuit.
Un groupe de travail crée par la DHOS a tenté de décrire des actions de sécurisation du
circuit du médicament après avoir identifiés les principaux points de risque du processus.
Les principales propositions de sécurisation du circuit du médicament s’articulent autours de
quelques principes :
-
Mettre en synergie les compétences de chacun de ces métiers
Assurer la continuité de la prise en charge thérapeutique
Assurer une formation du patient
Préserver la confidentialité des données concernant le patient
1. La prescription
Point de départ d’un des processus organisationnels majeurs qu’est le circuit des
médicaments.
Principaux risques encourus:



Inadéquation par rapport à l’état de santé du patient
Interaction délétère avec d’autres mdts
Insuffisance de précision génératrice d’erreurs dans l’exécution des deux autres étapes
La prescription s’appuie:









Les RCP du mdt
Les connaissances et recommandations scientifiques
Les recommandations et les protocoles thérapeutiques rédigés par la COMEDIMS
Les données de sécurité sanitaire
Le rapport bénéfice-risque pour le patient
Les données pharmaco-économique;
La sécurisation de cette étape cible 2 enjeux:
Une prescription dûment formalisée,
Une prescription transmise à tous les acteurs du circuit du mdt.
14
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2. La dispensation du médicament
Seul le pharmacien est habilité à dispenser un mdt (interne ou préparateurs peuvent en
assurer la dispensation sous la responsabilité d’une pharmacie).
La dispensation =







Analyse pharmaceutique de l’ordonnance médicale
Préparation éventuelle des doses à administrer
mise à disposition des infos et des conseils nécessaires au bon usage des mdts
Les risques encourus
Défaut d’analyse d’ordonnance
Erreur de préparation
Erreur de cueillette
Transport des mdts entre la PUI et les unités de soins:



Sous la responsabilité de la pharmacie
Dans des chariots ou conteneurs fermés
Respect le cas échéant de la chaîne du froid
Réception des mdts au sein de l’unité de soins

Lieu et personnes identifiés – procédure
Détention des mdts dans les unités de soins



Dans toutes les situations, la présentation des mdts doit permettre leur identification
jusqu’au moment de l’administration
La PUI devrait assurer l’approvisionnement des unités en mdts présentés en
conditionnement unitaire
Stockage et étiquetage selon la réglementation
Retrait de lot

La PUI gère alertes concernant les mdts
15
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3. L’administration



Dernière étape du circuit du médicament;
C’est à cette phase que tous les risques potentiels générés dans les étapes de
prescription et de dispensation peuvent se concrétiser par des erreurs
médicamenteuses avérés;
Phase elle-même génératrice de risques: confusion entre patients et entre
médicaments et aux erreurs de doses

Le processus d’administration du mdt comprend:
o
o
o
o
o
o
o
La prise de connaissance de la prescription médicale
La planification des actes d’administration des médicaments (plan d’administration)
La préparation de l’administration des mdts
La distribution des mdts couplée à l’information du patient,
L’acte d’administration proprement dit,
L’enregistrement de l’administration,
La surveillance thérapeutique du patient.
Un outil informatique adapté permet d’optimiser certaines de ces étapes

-
-
Personnels habilités:
L’infirmier est l’acteur principal et l’ultime intervenant pour éviter l’erreur médicamenteuse.
Les infirmiers disposent d’une liste validée de mdts pouvant faire l’objet d’administration
particulière.
Ses activités sont définies notamment le décret du 11 février 2002, remplacé par celui du 29
juillet 2004.
« les infirmiers n’assurent pas l’administration de mdts prescrits verbalement, sauf en cas
d’urgence vitale »
3.1 Prise de connaissance de la PM
•
Objectifs:
-
Disposer d’une vision globale de la prise en charge thérapeutique du patient,
Détecter, au regard de ses compétences et de sa connaissance du patient, les effets
délétères potentiels du mdt,
Analyser la faisabilité de la rpescription médicale (disponibilité des mdts, de
protocoles, etc…).
•
La retranscription de la prescription d’un mdt constitue une source d’erreur. Elle est
donc à proscrire.
 Le doc qui sert à prescrire devrait servir aussi pour l’enregistrement de l’administration
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•
L’inf. doit refuser d’exécuter une prescription:
-
Quand il estime, sur des arguments fondés, vérifiables et partagés que le ttt prescrit
ne répond pas aux besoins du patient;
Quand le soin prescrit ne relève pas de sa compétence;
Quand la prescription est orale si urgence vitale;
-
3.2 Le plan d’administration
L’infirmier planifie les actes d’administration des mdts concernant l’ensemble des patients
dont il a la charge et ceci pour une durée prévisionnelle définie
3.3 La mise en œuvre

Préalablement à l’administration, il est nécessaire de:
o Prélever les mdts pour chaque patient,
o Vérifier la concordance entre la prescription et le mdt préparé en particulier: nom;
dosage; forme galénique et la voie d’administration
o Vérifier la date de péremption des mdts et leur aspect. Respect des conditions de
conservation, intégrité de l’emballage…
o Effectuer les reconstitutions des mdts extemporanément dans des conditions
d’hygiène et selon le RCP
 Il n’est pas recommandé de déconditionner les formes orales sèches avant la
présentation au patient ; Les formes orales à reconstituer le seront dans la chambre
du patient au moment de l’administration

Pour les formes injectables: souvent nécessaire de réaliser une opération de dilution:
lyophilisat (poudre) injectable transformé en solution parentérale …

Si la reconstitution ne présente pas un risque pour le manipulateur:
o Reconstitution extemporanée
o Vérifier les calculs de doses ou de dilutions
o Étiquetage comportant:
 Nom et prénom du patient,
 N° du lit,
 Nom et dosage du mdt
 Date et horaires
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3.4 la distribution du mdt au patient

Les opérations de vérification à réaliser par l’inf. sont:
o Identité du patient,
o Concordance entre l’identité du patient et celle figurant sur l’ordonnance,
o Identité du mdt au regard de la prescription médicale,
o Horaire d’administration prescrit
o Paramètres cliniques et biologiques dans les cas de prescription conditionnelle
o Intégrité de l’emballage, date de péremption,
o Aspect du mdt
 L’inf. participe à l’information des patients dans le domaine de ses compétences.
3.5 L’administration proprement dite

Faire prendre un mdt à un patient:
o
o
o
Apprécier le niveau d’autonomie du patient pour gérer l’administration de son ttt. Si le
patient est autonome pour une auto-administration, s’assurer de la compréhension des
modalités d’administration du ttt; si le patient est dépendant, l’assister dans la prise de ses
mdts;
Respecter les vitesses d’injection IV;
Respecter les règles d’hygiène et de sécurité pour le patient et pour soi-même;
3.6 L’enregistrement de l’administration de la dose
•
L’inf. enregistre en temps réel toute administration de mdt:
o nom du mdt, forme galénique, dose administrée, date et heure d’administration
o et pour les injectables: voie d’administration, solutés de perfusion et durée de
perfusion.
o L’enregistrement est signé par l’inf. et intégré au dossier du patient;
o La non prise du mdt est facilement visualisable sur le support d’enregistrement
de l’administration des mdts. La raison est précisée.
•
La date d’arrêt de l’administration du mdt figure aussi sur le doc d’enregistrement
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3.7 La surveillance thérapeutique
•
Objectif: vérifier l’efficacité thérapeutique et détecter les effets indésirables liés au
traitement, pendant et après son administration.
•
Assurée conjointement par l’inf. et le prescripteur;
•
Elle concerne:
o
o
o
o
Le bon déroulement de l’administration des mdts et des actes de soins,
L’évolution de la maladie et sa traduction clinique,
Les paramètres cliniques et biologiques spécifiques au ttt,
Les résultats des données biologiques, notamment si corrélation à une adaptation
des doses des mdts,
o La survenue d’effets indésirables.
o L’inf. transmet ses observations et interrogations au médecin qui peut ensuite
réajuster, arrêter, compléter ou modifier le ttt
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