visons le haut de gamme et la très grande précision. » Leurs moules ont une tolérance de trois
microns, soit 0,003 millimètre. « La pièce doit être parfaite, sans défaut », confirme Guy Versabeau.
Pour y parvenir et rester performante, l'entreprise doit régulièrement renouveler son parc de machines
automatiques, dont les technologies évoluent constamment. Tout comme les métiers dans ce
domaine : « Avant, nous tournions des manivelles. Aujourd'hui, nous programmons tout par
ordinateur », résume Guy Versabeau.
En sept ans, Euramold a notamment investi plus d'un million d'euros dans trois machines japonaises.
La dernière, de douze tonnes à 420 000 €, a été livrée début novembre. « Les deux premières
permettent de travailler les éléments composant les moules sur trois axes, explique Guy
Versabeau. La nouvelle intègre un quatrième axe, avec un système rotatif pour faire tourner
l'objet. »
Cette innovation va permettre à l'entreprise de concevoir des moules différents, plus complexes, et
donc de s'ouvrir à de nouveaux marchés potentiels : « Nous espérons 15 % de commandes en
plus. » Son chiffre d'affaires pourrait augmenter. Il devrait déjà être supérieur en 2015, par rapport à
2014 : 1,7 contre deux millions d'euros estimés.
Et l'entreprise prévoit de recruter un dix-huitième employé. « Nous cherchons un fraiseur, mais
nous avons du mal à trouver, regrette Jean-Pierre Halais. Cette génération a fui la mécanique ».
Léo SCHMITT.