HISTOIRE DU CHRISTIANISME
Chapitre 1 – ORIGINES ET SITUATION ACTUELLE DE CHRISTIANISME
Sources du christianisme dans l’Ancien Testament
« Christ » signifie « oint ». Traduction en grec du mot hébreux pour « messie ». Ceci renvoie
à l’Ancien Testament qui prédit la venue d’un personnage d’une influence mondiale.
La postérité d’une femme écraserait la tête du serpent, Satan (Gen.3 :15).
Dieu dit à Abraham: «Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité» (Gen.22:18).
Il naîtrait à Bethléhem (Michée 5 :1) ; d’une vierge (Esa. 7 :14).
Il serait livré pour 30 pièces d’argent (Zach.11:12). Crucifié avec des malfaiteurs (Esa.53:12).
Il ressusciterait (Ps.16 :10). Il monterait au ciel (Ps. 68 :19).
Une trentaine de prophéties sont accomplies à la lettre.
Fondement dans la personne du Christ
Il est un personnage historique. Quatre biographies concordantes - les évangiles. Attesté par
des auteurs contemporains païens et juifs. (Tacite, Pline, Lucain, Josèphe). Jésus est juif ; Il
guérit les malades, nourrit les affamés, fait des miracles, prend le parti des pauvres, apporte
une éthique complètement nouvelle, attire les foules. Il a une force et une autorité morale, une
intolérance du mal, une pureté personnelle, prétend pardonner les péchés, être Dieu et qu’il
reviendra pour juger le monde. Il est soit un malade mental, soit un imposteur, soit celui qu’il
disait être.
Il choisit douze apôtres : Hommes du peuple pour être avec lui et les envoyer annoncer la
Bonne Nouvelle jusqu’aux extrémités de la terre. Il leur dit : « Je bâtirai mon Eglise, et les
portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle » (Mat.16 :18). Il anime un
mouvement indestructible, tout en étant au ciel. Il laisse aux siens deux ordonnances : le
baptême comme engagement vis-à-vis de lui, et l’eucharistie pour qu’on se souvienne de lui.
Il meurt et ressuscite : Il dénonce les chefs religieux et sera crucifié par eux et par le pouvoir
romain. Il ressuscite le troisième jour. Après sa mort, ses disciples sont une petite bande de
désillusionnés, malgré le fait qu’il leur avait prédit sa mort et sa résurrection. L’existence du
christianisme ne s’explique que par la personne du Christ.
Le personnage le plus attachant de l’histoire de l’humanité (L’Encyclopédie Communiste le
réclame comme le premier communiste; Hippies : l’Eglise, non ! Jésus, oui ! Un attrait
durable et universel. Revue « TIME » :Celui qui a le plus marqué l’histoire de l’humanité.
Naissance du christianisme le jour de la Pentecôte juive de l’an 33
L’existence du christianisme est un phénomène sociologique et historique qu’il faut expliquer.
Il a un seul début. Pierre (qui avait renié Jésus), se lève à Jérusalem, où tout c’était passé
quelques semaines auparavant, et déclare devant la foule, que celui qu’ils avaient crucifié était
leur Messie. Ils n’avaient pas avantage à le croire. Ils doivent croire en lui pour le pardon des
péchés. 3000 personnes se convertissent et se font baptiser. Le christianisme est lancé.
Extension
Par les apôtres : Il s’étend comme une traînée de poudre malgré l’opposition violente des
chefs religieux. Les apôtres font des miracles, prêchent la mort, la résurrection et le retour de
Jésus, et plusieurs subissent le martyr. On ne meurt pas pour ce qu’on sait être une tromperie.
Pierre prêche surtout aux juifs et va jusqu'à ceux de Babylone.
Paul, d’abord persécuteur, est terrassé par le Christ sur le chemin de Damas et devient le
missionnaire aux non-Juifs. Il sillonne les villes de l’empire romain, fonde des Eglises locales,
leur apporte un enseignement systématique et va jusqu’à Rome.
Jacques ira en Espagne. Thomas aux Indes.
Jean évangélise en Asie mineure, et meurt prisonnier sur l’île de Patmos à la fin du 1er siècle.
Par l’authenticité de la foi des croyants: C’est la vie communautaire, généreuse et
chaleureuse, le souci pour les pauvres, la suppression des distinctions de race, de classe et de
sexe au sein d’une fraternité égalitaire ; et surtout le témoignage enthousiaste des chrétiens
ordinaires qui fait que le mouvement prend de l’ampleur (Act.8:1,4 ; 11:19-21). Vitalité !
Par la nature du message : Il concerne la personne de Jésus, personnage historique, attrayant
entre tous. Sans lui, il n’y aurait pas eu de christianisme. Le message est simple : divinité,
humanité, vie, mort, résurrection, ascension et retour de Jésus. Mais il demande un
engagement personnel. Le message a une portée universelle : le salut apporte le pardon des
péchés et la vie éternelle, et est une grâce accordée à tous ceux qui croient du cœur et le
montrent par leur conduite. Il n’est pas basé sur une observance de la loi de Moïse ou sur des
œuvres méritoires. Il tranche avec les nombreuses religions et philosophies de l’époque.
Par la Pax Romana : Unifie le monde connu : les routes romaines donnent accès partout. La
paix généralisée favorise les voyages. Le grec, langue écrite majoritaire et du commerce,
permet qu’on lise partout l’Ancien Testament (traduit de l’hébreux en Grec par 70 savants
juifs d’Alexandrie) et le Nouveau Testament. A la fin du 1er siécle (en 70 ans), il y avait des
Eglises dans tout l’empire Romain de l’Angleterre à l’Arménie, et de Carthage (Tunisie) à la
Babylonie, et au-delà. Tacite écrit que les chrétiens à Rome étaient une multitude.
Malgré la persécution de l’Etat : Les premières persécutions violentes ont lieux dans
diverses parties de l’empire, et à Rome sous Néron (52-68) et Domitien (81-96). Les
catacombes servaient aux chrétiens de refuges, de lieux de culte et de cimetières.
Le Christianisme aujourd’hui
Sa situation par rapport aux religions
Population du monde : 6, 6 milliards
Adhérents au christianisme : 2, 2 milliards (33% - 1/3)
A l’islam : 1, 3 milliards
A l’hindouïsme : 850 millions
Au bouddhisme : 375 millions
A l’animisme 240 million
A l’athéisme 155 millions
A d’autres religions, ou irreligieux - le reste du monde
Ses grandes familles
Catholiques : 1,1 milliards
Adhérents de communautés indépendantes 415 millions
Protestants 360 millions
Orthodoxes 220 millions
Anglicans 70 millions
Moyens de diffusion
La Bible est , depuis toujours, chaque année, et de loin le best-seller dans le monde : 65
millions de Bibles entières par an. 135 millions de Nouveaux Testaments. La Bible entière a
été traduite dans plusieurs centaines de langues. Des parties de la Bible dans plus d’un millier
de langues. Les 98% de la population du monde peuvent lire la Bible dans leur langue
maternelle. 4 100 stations radio et TV dans le monde. Satellites ; internet, etc. Le
christianisme progresse partout sauf en Europe.
Impact
Il marque la société et la culture occidentale : littérature, art, pensée. La démocratie moderne
et la notion des droits de l’homme n’ont pas leurs racines dans les religions d’orient, ni dans
le marxisme, ni dans l’Islam, mais dans le christianisme. Les pays où les droits de l’homme et
la démocratie ont été le mieux respectés, et vers lesquels les gens du reste du monde ont le
plus émigré depuis l’an 1500, à cause de la liberté et la qualité de vie qui y ont régnés, sont :
la Suisse, l’Ecosse, les Pays-bas, la Suède, la Norvège, la Finlande, le Danemark, les Etats-
Unis, l’Angleterre, la Nouvelle Zélande, le Canada, l’Australie. C’est dans ces pays qu’on lit
la Bible plus qu’ailleurs.
CHAPITRE 2 – LE CHRISTIANISME SOUS LA PERSECUTION (100 – 313)
Les pères apostoliques :
Ils étaient appelés ainsi parce qu’ils avaient connu personnellement un apôtre (90-140). Ils
cherchaient à fortifier les Eglises qui subissaient des dangers de l’extérieur et à l’intérieur.
Clément de Rome : Ecrit un traité sur la prédication et sur l’unité au sein de la communauté.
Ignace Combat les premières erreurs des Eglises en Asie, qui niaient l’humanité du Christ et
qui enseignaient le salut par la loi. Il est le premier à préconiser une autorité au-dessus de
l’Eglise locale pour combattre l’hérésie et les divisions.
La Didaché : Enseignement anonyme, sur la formation des responsables, sur des questions
d’éthique et l’attitude face aux erreurs. La plupart des pères de l’Eglise enseignaient le retour
du Christ à n’importe quel moment, pour établir son royaume de mille ans sur la terre. C’était
l’espérance chrétienne face à la persécution et aux épreuves.
Les persécutions par l’Etat Romain :
Sous l’empereur Trajan (98-117), qui y voyait une menace pour le culte de l’empereur et
craignait les désordres quand les chrétiens étaient attaqués. Il fallait renier le Christ sous peine
d’être torturé, crucifié, jeté aux bêtes ou décapité. Les victimes se comptaient par dizaines de
milliers. Ignace est martyrisé sous Trajan et Justin Martyr sous Marc-Aurèle.
Sous Dioclétien : En 303. Il interdit les réunions, de posséder les Ecritures; ordonne la prison
pour les conducteurs, et la destruction des lieux de culte. C’était la dernière grande
persécution avant la tolérance de 313. La persécution purifiait l’Eglise moralement, et
empêchait d’y adhérer ceux qui n’étaient que des Chrétiens de nom.
Les attaques des intellectuels :
Ils ridiculisaient le christianisme comme absurde et dangereux et les Eglises parce qu’elles
groupaient beaucoup de personnes de classe inférieure considérées comme ignorantes.
Les « apologistes » défendent la foi:
Justin Martyr : Les prophéties de l’Ancien Testament accomplies en Christ sont présentées
comme preuves. Le monothéisme était plus crédible que toutes les divinités païennes rivales.
Irénée : Episcope à Lyon : Il défend la divinité et la résurrection corporelle du Christ.
Clément d’Alexandrie : Défend l’autorité des Ecritures et s’en sert pour réfuter les attaques.
Origène : Il en écrit une réfutation systématique: «Contre Celse». C’est l’apologie la plus
complète de l’époque. Ecrit Des Principes, une systématisation de la doctrine chrétienne.
Tertullien : Relève les inconséquences du paganisme ; le premier à employer le mot
« Trinité ». Il dit : « Nous ne nous vengeons pas ; notre sang est une semence de chrétiens ».
Vie chrétienne :
Séparation des vices et des cultes du paganisme. On réprouve les métiers de gladiateur,
d’acteur et la vie militaire. Valeur de la vie humaine. Soumission à l’autorité civile sauf si elle
interdit ce que Dieu demande (culte de l’empereur ; interdiction d’évangéliser). Tertullien dit
qu’il faut prier pour les empereurs et leurs ministres. On célèbre le dimanche, non le sabbat.
Mariage et famille. On cherche à rendre le bien pour le mal au lieu de se venger. L’influence
est indirecte (sel et lumière). Ni Jésus ni les apôtres ne furent des réformateurs sociaux.
Vie communautaire :
Les rencontres :
Se tiennent dans les maisons privées. Les lieux de culte construits à cette fin, n’apparaissent
que graduellement, car ils sont davantage vulnérables face aux persécutions. Les éléments
spontanés du culte primitif ont tendance à devenir une liturgie plus structurée.
Les ordonnances : Le baptême se fait par immersion après catéchèse et la récitation d’une
profession de foi. La table du Seigneur reçoit le nom d’« eucharistie » (eucharistia signifie
« remerciement ») à cause de l’importance des prières de remerciement qui la précèdent.
Les charismes : Le libre exercice de l’un ou l’autre de la vingtaine de charismes, par
n’importe quel chrétien contribue au développement interne des Eglises.
Les charges officielles : Chaque Eglise locale était sensée avoir ses propres conducteurs
officiellement établis (Act.14 :23 ; Tite 1 :5). Les liens entre elles étaient spirituels et basés
sur les visites des apôtres, sur l’entre-aide matérielle, l’échange d’enseignants et de
correspondance, sur des actions missionnaires en commun et des concertations doctrinales.
L’organisation était flexible, mais on était intransigeant sur les fondements de la foi et la
moralité. Au début, l’autonomie des Eglises locales et leur éparpillement les rendait coriaces.
Croissance (Carte)
A l’intérieur de l’empire : Le Eglises locales se multiplient. La population chrétienne devient
plus dense. Vers l’an 200, diverses estimations permettent de croire qu’il y avait 30 000
chrétien dans la ville de Rome.Vers 300, il y avait une vingtaine de diocèses en Syrie et, selon
les estimations, un tiers de la population de l’empire serait devenu chrétien.
Au delà de l’empire : Edessa, en Mésopotamie (150) devient un centre d’où partent des
missionnaires pour les régions en dehors de l’empire. Chez les Mèdes et les Perses dont le roi
Abgar se convertit. En Parthie et en Bactriane (Turkménistan), en Arabie, dans toute l’Afrique
du Nord et en Egypte méridionale, où sont jetées les bases de l’Eglise copte.
Déviances :
Gnosticisme : Le salut par la connaissance. Identifie le bien avec l’esprit et le mal avec la
matière pour nier la création par Dieu et l’incarnation du Christ. Marcion infiltre les Eglises
jusqu’à Rome. Un certain ascétisme conduit à l’idée du célibat des conducteurs.
Antitrinitarisme. Nie la divinité du Christ et du Saint-Esprit. Réapparaît à travers les siècles
dans différents mouvements. Aucun de ceux-ci ne dure plus de trois siècles. Toutes les
grandes familles chrétiennes actuelles sont trinitaires.
Réaction aux déviances : Elles conduisent à un résumé de l’essentiel de la foi : Le Symbole
des Apôtres (Credo) qui est formulé au 2è s. à partir des confessions demandées aux baptisés,
et devient un test d’orthodoxie. Tous les livres du Nouv.Test. sont acceptés par tout le monde
avant l’an 400 et se sont imposés en vertu de leur inspiration et non d’un vote dans un concile.
Antécédents du catholicisme primitif :
La notion « Eglise catholique » : Le terme grec « katholikos » qui signifie « général » ou
« universel » est appliqué pour la première fois à l’Eglise par Ignace. Il désigne les fidèles
partout dans le monde, par opposition aux hérétiques et aux schismatiques qui, en général, se
trouvent dans une région géographique particulière.
La notion « Evêque ». Ce terme est tiré du mot grec: episkopos : « surveillant ». Lui, et le
mot presbuteros «ancien » désignaient une seule et même personne dans le Nouv. Test., dans
la Didaché, chez Clément de Rome, Irénée, Chrysostome, Jérôme, et Augustin. Chaque Eglise
locale était sensée en avoir plusieurs. Mais, avec le temps, avec le nombre de fidèles illettrés,
la menace de faux docteurs et les persécutions, on demandait que soient prises des mesures
rapides. Un seul homme tend à émerger et prendre les choses en main. L’épiscope devient
d’abord le pasteur unique de l’Eglise locale et se trouve bientôt à la tête de plusieurs Eglises
pour constituer un « diocèse » dont il devient « l’évêque ». Au 2e siècle Ignace écrit : « Suivez
tous l’évêque comme Jésus-Christ suit son Père ». Plusieurs de ceux-ci portaient déjà le titre
de « pape » (père). Les évêques des métropoles des provinces politiques prenaient l’ascendant
sur les autres dans leur province. Ils viennent à se considérer comme les successeurs des
apôtres. Les « anciens » prennent le nom de « prêtre » bien que le terme grec hiereus, (prêtre),
dans le Nouveau Testament, ne désigne jamais un responsable de l’Eglise en tant que tel.
Les premières prétentions romaines : Irénée recommande d’être d’accord avec Rome parce
que la doctrine apostolique s’y était maintenue et que le gouvernement de l’empire y résidait.
Le pape de Rome, Victor (189-199) menace d’excommunier les Eglises d’Asie Mineure
parce quelles célébraient Pâques à une autre date que celle de Rome. L’Eglise communauté
devient l’Eglise institution ; c’est le début de la « hiérarchie » (hiereus : prêtre + arche :
commandement).
CHAPITRE 3 – LE CHRISTIANISME DEVIENT RELIGION D’ETAT (313-590)
1. Constantin instaure la liberté religieuse et favorise le christianisme (313)
La liberté d’être chrétien: Avant une bataille importante, l’empereur Constantin eut une
vision de la croix, accompagnée d’un ordre : « Remporte la victoire par ce signe ». La victoire
dans la bataille le confirme dans sa foi dans l’efficacité de ce signe et scelle son amitié avec
les chrétiens. Il promulgue un édit de tolérance à Milan en 313. Les persécutions cessent.
L’intérêt à devenir chrétien : Le christianisme devient la religion officielle de l’empire. On
tend à se convertir par intérêt plutôt que par conviction personnelle. Le clergé n’est plus taxé
et son nombre augmente rapidement. La construction d’églises est subsidiée. On s’y précipite.
2. Le christianisme précise pour lui-même qui était Jésus - controverses christologiques
La controverse arienne : Arius, un prêtre d’Alexandrie nie la divinité de Jésus-Christ et le
considère comme le premier être créé. Il est opposé par un jeune diacre, Athanase. Cette
question théologique touchait à l’essence-même du christianisme : la personne de Jésus.
L’unité politique de l’empire sous Constantin permit la tenue d’un premier concile général
d’évêques à Nicée pour en discuter. Celui-ci adopte un symbole en 325 qui proclame que
Jésus-Christ est Dieu le Fils, qui a préexisté éternellement, engendré et non créé et qui est
d’une même substance avec le Père. Il s’en suit une succession malheureuse d’anathèmes, de
destitutions, d’exils, d’amnisties, et même de violences jusqu’en 381 quand l’empereur
Théodose convoque un concile à Constantinople. Celui-ci confirme la formule de Nicée en
précisant la divinité du Saint-Esprit et la distinction des personnes de la Trinité.
La controverse sur les deux natures du Christ : Il y avait un consensus que Jésus était vrai
Dieu et vrai homme. Mais quelle était la relation entre ces deux natures ? L’évêque Nestorius
considérait qu’elles étaient juxtaposées, sans véritable union, au point de former deux person-
nalités. Le moine Eutychès affirmait que sa nature humaine était absorbée par sa nature
divine, de sorte que les deux étaient confondues. Le concile de Chalcédoine (451) confessa les
deux natures du Christ « sans confusion, sans transformation, sans division, sans séparation ».
L’âpreté de ces discussions théologiques peut surprendre. Elle provenait de la profondeur des
convictions, et de l’importance qu’on attachaient à comprendre qui était Jésus.
3. Théodose impose le christianisme comme l’unique religion de l’empire (Edit de 380)
Le danger de ne pas être chrétien. On interdit le culte païen et on en détruit les statues et les
temples. Les non-chrétiens sont exclus des postes politiques. On oblige les païens à être
baptisés et à assister à l’office. On ne les évangélise plus, on les combat. L’Eglise persécutée
devint l’Eglise persécutrice. C’est l’erreur théocratique.
Tous sont chrétien d’office. L’Eglise est unie à l’Etat ; elle devient une Eglise de multitude.
Le chômage le dimanche est obligatoire. Les différences entre la société séculière et l’Eglise
s’estompent. L’Eglise se mondanise. Un synode en 384 impose le célibat des prêtres. La
distinction entre le clergé et les «laïcs » se creuse. Ces derniers se contentent d’une piété
médiocre et de forme. Ils sont marginalisés. L’Eglise des fidèles devient celle des clercs.
4. Le christianisme authentique se maintient grâce à des prédicateurs et des érudits
Martin de Tours (397) Missionnaire, il gagne et instruit les païens par la douceur, déploie une
action humanitaire, et se fait le défenseur des pauvres et des opprimés.
Ambroise de Milan (397) Evêque, il défend la doctrine de la trinité et celle de la mort du
Christ comme satisfaction surabondante. Sa prédication y fut pour beaucoup dans la
conversion d’Augustin. Il se distingue par sa fermeté doctrinale et sa piété.
Jean Chrysostome (407) Orateur hors pair (Son surnom signifie « bouche d’or »), il est
attaché à l’Ecriture et en fait une exégèse solide. Il recrute et envoie des missionnaires.
Jérôme (419) : D’une grande érudition, il traduit la Bible en latin (La Vulgate) et rejette les
apocryphes. Le catholicisme les accepte au concile de Trente (1564) contre l’avis des experts.
Augustin : Né en Afrique du Nord, il se rend à Milan où il se convertit après une vie dissolue.
Rentré en Afrique, il est nommé évêque d’Hippone. Il s’oppose à la conversion par la force.
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