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Cours 9 Culture religieuse 6e
Le Christianisme
Le Christianisme est la seconde religion monothéiste dans l’ordre chronologique après le Judaïsme. Jésus
était un juif qui prêchait autour de l’an 30 de notre ère dans les villages et les villes d’Israël. Son message appelé
Evangile a bouleversé et profondément marqué le monde de son temps. Il se déclare Fils de Dieu et prêche l’amour
du prochain (Aime ton prochain comme toi-même, aimez-vous les uns les autres). Dans le monde antique « aimer ses
ennemis » était une idée révolutionnaire. Jésus embarrassa bien souvent les Prêtres et les Scribes ainsi que les
personnes haut placées. Elles finirent par le faire arrêter, juger et crucifier. Ses Disciples furent témoins de sa
résurrection comme il le leur avait annoncé. Après différentes apparitions, il fut élevé au ciel(Ascension). Les
Disciples reçurent enfin l’Esprit Saint sous forme d’une langue de feu qui vint se poser au dessus de leur tête
(Pentecôte) et qui leur permit d’aller porter le message de leur Maître jusqu’aux extrémités du monde connu à
l’époque.
Jésus, le Christ, le Messie
Le Messie est l’envoyé de Dieu attendu dans l’Ancien Testament (ou Bible Hébraïque). Littéralement, ce
terme signifie « l’oint de Dieu ». En grec, il se traduit par Christos, Christ. Jésus est donc appelé le Messie, ou le
Christ, ou le Fils de Dieu. Jésus est à la fois humain (il a passé sa vie d’homme sur terre) et divin.
La Trinité
Le mystère de la Trinité résume à lui seul toute la foi d’un chrétien : Dieu est unique mais comporte trois
natures : le Père, le Fils et le Saint-Esprit. C’est le symbole évoqué par le signe de croix. Pour simplifier (à l’extrême)
rappelez-vous, (et tant pis pour les mathématiques !) que chez les chrétiens, 1 = 3 = 1.
Le Baptême
Le baptême (du grec ancien « plonger dans un liquide ») est un sacrement (appelé aussi mystère) marquant
l'entrée d'une personne dans l’Église chrétienne. C'est la cérémonie par laquelle on témoigne être chrétien.
La vie du Chrétien
Sept sacrements rythment la vie du chrétien :
Le baptême : Purifiés dans l’eau, les nouveaux chrétiens sont plongés dans la vie du Christ ressuscité.
La communion : Au cours de la Liturgie, on dit et on fait ce que Jésus à enseigné à ses disciples lors du
dernier repas pris avec eux avant sa mort, c'est-à-dire, manger le pain qui est le corps du Christ et boire le vin qui est
son sang
La confirmation : il s’agit d’une cérémonie durant laquelle le baptisé dit en quoi il croit selon un texte défini
par l’Eglise
Le mariage : cérémonie par laquelle un homme et une femme s’unissent l’un à l’autre pour ne former
qu’un seul être.
L’ordination : réservée aux prêtres et aux hommes d’Eglise.
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Le pardon : cérémonie privée qui se déroule entre un chrétien et un prêtre. Le chrétien expose ses fautes,
ses péchés et le prêtre l’absout (il lui pardonne)
L’onction des malades ou extrême onctionrémonie au cours de laquelle on applique le Saint-Chrême
sur un malade afin qu’il guérisse. La cérémonie peut avoir lieu enfin de vie ou à n’importe quel autre moment en
fonction des Eglises.
Le Christianisme, plusieurs Eglises.
A la mort de Jésus, le christianisme en tant qu’Eglise n’existe pas encore. Ceux qui croient en Jésus
constituent simplement un courant particulier du judaïsme. C’est au cours du premier siècle que la séparation entre
juifs et chrétiens s’effectua et on peut dire que vers l’an 100, les deux religions coexistaient.
Nous avons vu dans les cours précédents que les Apôtres sont partis prêcher l’Evangile sur toute la terre. Les
cartes ci-dessous donnent un aperçu de la progression du christianisme du premier au troisième siècle.
On remarque qu’au premier siècle la diffusion du christianisme se confond avec les voyages de Paul. Au IIe
siècle, la diffusion est restreinte car le christianisme n’est pas autorisé par l’Empire romain. En revanche, au IIIe
siècle, il devient religion d’Etat, c'est-à-dire la religion officielle et les cultes païens des Dieux de l’antiquité sont
abandonnés.
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A la fin du Ive siècle,
l’Empire romain devenu
trop grand à gouverner
est divisé en deux :
l’Empire romain
d’Occident et l’Empire
romain d’Orient. C’est
l’époque des invasions
barbares.
A la fin du Ve siècle, l’Empire
romain d’Orient a résisté,
tandis que l’Empire romain
d’Occident est morcelé.
Depuis le Ier siècle, l’Eglise
s’organise, choisit les textes
canoniques du Nouveau
Testament, organise plusieurs
Conciles (réunion des
évêques) pour discuter des
problèmes de foi et son
administration reprend celle
de l’Empire romain.
C’est à partir du VIIe siècle que la distance entre Rome et Constantinople commence à poser problème.
Constantinople est la capitale de l’Empire romain d’Orient depuis sa création par Constantin le Grand au IVe siècle.
C’est lui qui fit du christianisme la religion officielle de l’Empire. Si l’Empire est ensuite séparé en deux, l’Eglise ne
l’est pas. Pourtant, au cours des siècles, un éloignement progressif se fait sentir. L’Evêque de Rome, le Pape,
considéré comme « le Premier parmi les Egaux » a tendance parfois a vouloir imposer son autorité, ce qui n’est pas
l’avis du Patriarche de Constantinople. C’est une lente dégradation des relations qui aboutit au Schisme (séparation)
de l’Eglise entre L’Eglise d’Orient et celle d’Occident. Le Pape excommunie le Patriarche de Constantinople qui
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répond en excommuniant le Pape… ! Les deux Eglises vont alors mener une vie tout à fait différente et la
réunification n’est toujours pas faite malgré les efforts récents des Papes et Patriarches du XXe siècle.
A partir du XIe siècle, il faut donc parler des Chrétiens catholiques romains ou Catholiques pour l’Eglise attachée à
Rome et à des Chrétiens orthodoxes pour ceux attachés à Constantinople.
Rencontre entre Jean-Paul II et Bartholomé Ier. Jean-Paul II a le titre de
Pape (actuellement Benoit XVI) c'est-à-dire, chef de l’Eglise
catholique. Monseigneur Bartholomé est le Patriarche œcuménique de
l’Eglise orthodoxe. Le patriarcat se trouve à Istanbul en Turquie
(ancienne Constantinople). Ces deux hommes ont beaucoup œuvré
pour le rapprochement des deux Eglises. Les travaux se poursuivent
avec Benoit XVI.
La carte ci-dessous montre pourtant une autre division survenue au sein de l’Eglise catholique : le Protestantisme.
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En Occident, au XVIe siècle, l’Eglise de Rome est corrompue dans bien des endroits. Les
indulgences notamment sont le fait le plus remarquable : on achète une indulgence qui
permet de réduire ou d’effacer la peine temporelle d’un péché déjà pardonné. En
simplifiant on pouvait, en payant, être assuré du pardon… et donc de pouvoir
recommencer ! Le Moine Martin Luther dénonça ces procédés en « protestant » sa foi,
mais pas dans le sens ou nous l’entendons aujourd’hui, dans le sens latin « Protestati
sumus » c'est-à-dire « nous affirmons que ».
L’affrontement ne fut pas seulement une affaire de mots mais aussi de guerre de religion
entre catholiques et protestants (fin XVIe et XVIIe siècle)
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