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ESH ECE2 Camille Vernet
Nicolas Danglade 2016-2017
Document 3 : la suppression des contrôles douaniers des biens et des personnes
Les contrôles frontaliers sont considérablement allégés à partir de 1993. Les contrôles administratifs relatifs au
passage de marchandises sont abandonnés et remplacés par un système coordonné au niveau européen et un code
douanier commun de l’UE. C’est un gain de temps appréciable, car en moyenne 50% des marchandises échangées
au sein de la CEE franchissaient au moins deux frontières. Avec la création de l’espace Schengen en 1993, les
contrôles automatiques de passeport sont supprimés au sein des Etats membres ayant signé la Convention de
Schengen et les restrictions aux permis de résidence sont supprimés pour permettre la libre circulation des
travailleurs. Source : J.C.Defraigne « Introduction à l’économie européenne », De Boeck, 2014, p.123
Document 4 : la diminution des barrières techniques
Dès la fin des années 1970, les institutions communautaires s’attaquent aux barrières techniques au commerce qui
ont jusqu’alors fragmenté le Marché commun. En 1979, la cour européenne de Justice rend l’arrêt dit « Cassis de
Dijon ». (…) La cour affirme que si la fabrication et la commercialisation d’un produit respectent la législation
nationale du producteur, ce produit doit être admis sur les autres marchés des Etats membres de la CEE. (…) La
Commission s’appuie ensuite sur cet arrêt pour faire consacrer de manière décisive le principe de reconnaissance
mutuelle des normes nationales des différents Etats membres. ce n’est pas encore une harmonisation européenne
des normes techniques et sanitaires mais cela signifie que les Etats ont moins de marge de manœuvre pour créer des
barrières techniques au commerce. (…) La Commission arrive aussi à développer une harmonisation technique
européenne dans certaines nouvelles technologies. On assiste ainsi à la création d’institutions européennes qui
peuvent émettre des normes techniques européennes (…). Une dernière avancée majeure contre les barrières
techniques est réalisée par la ratification de l’Acte unique, qui prévoit que l’unanimité ne soit plus requise pour les
décisions du Conseil relatives à l’harmonisation européenne réglementaire et technique. Une simple majorité est
désormais suffisante. Source : J.C.Defraigne « Introduction à l’économie européenne », De Boeck, 2014, p.124
Document 5 : la déréglementation des activités de réseau
Avant le marché unique certains secteurs, essentiellement de services n’étaient pas concernés par les quatre libertés
économiques inscrites dans le traité de Rome et avaient donc conservé une dimension locale. Les activités
concernées relevaient fréquemment de monopoles assurant un service public. L’article du traité de Rome
interdisant les situations de position dominante avait du reste prévu une exception pour ces entreprises. (…) La
Commission a lancé à partir de 1988 une politique de déréglementation-libéralisation, notamment dans les
transports, les télécommunications,la distribution d’énergie et la distribution postale. Lorsque dans une industrie les
rendements sont croissants, il est souhaitable qu’une entreprise fournisse la totalité du marché. Dans les industries
de réseau, ces coûts fixes sont particulièrement élevés en comparaison des coûts variables. (…) Plus l’entreprise
produit, plus le coût moyen diminue. (…) Dans la plupart des cas, les monopoles publics étaient intégrés
verticalement, assurant à la fois la production et la distribution. Les directives européennes conduisent à redéfinir
leur périmètre en séparant les deux fonctions. (…) Ainsi, on peut partager les chemins de fer entre la construction-
entretien des voies et la circulation des convois. (…) L’objectif est de permettre la circulation de trains appartenant
à plusieurs compagnies concurrentes.
Source : ss la direction de M.Dévoluy et G.Keonig « Les politiques économiques européennes », Points Economie, 2015, p.236
Document 6 : la directive Service 2006-2013
La directive service englobe des activités de services non concernées par le processus d’ouverture à la concurrence
des activités de réseau (télécom, Poste, transport ferroviaire …), n’ayant pas déjà fait l’objet de directives
spécifiques (banques, assurances, …) ou celles n’étant pas expressément exclues (santé, sécurité sociale, …). Sont
notamment inclus dans cette directive : les services aux entreprises tels que le conseil en management et gestion,
les services de certification et d’essai, de maintenance, d’entretien des bureaux, les services de publicité, les
services au recrutement et les services des agents commerciaux. Les services fournis à la fois aux entreprises et aux
consommateurs comme les services liés à l’immobilier, à la construction (les architectes notamment), au secteur de
la distribution, l’organisation des foires et salons commerciaux, la location de voitures et les agences de voyages.
Les services aux consommateurs comme le tourisme, les services de loisir, les centres sportifs et les parcs
d’attraction.
Document 7 : les problèmes posés par la libre circulation des services
Les services représentent environ 70% de la valeur ajoutée communautaire (…). Les services étant difficilement
exportables, la liberté de circulation, qui prend ici la forme de la liberté de prestation, doit être complétée par celle