Collèges au théâtre
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Collèges au théâtre
Fiche pédagogique n°1
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Fiche pédagogique n°1
Saison 2
Saison 2Saison 2
Saison 2008
008008
008-
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-2009
2009 2009
2009
b. Personnages secondaires
Premier médecin
Second médecin
L’apothicaire
Un paysan
Une paysanne
Premier musicien
Second musicien
Premier avocat
Second avocat
Premier Suisse
Second Suisse
Un exempt
Deux archers
Plusieurs musiciens
Joueurs d’instruments et danseurs
c. Une histoire simple en apparence : la trame de l’histoire
Le limousin Monsieur de Pourceaugnac se rend à Paris pour y épouser Julie, fille
d’Oronte. C’est Oronte qui a arrangé ce mariage. Mais Julie et Eraste s'aiment et
tous deux ont décidé d'empêcher cette union, aidés en cela par les intrigues de
Sbrigani, Nérine et Lucette.
Sbrigani accueille M. de Pourceaugnac (acte I - scène 3) à son arrivée à Paris et
lui propose de le guider. Arrive Eraste (scène 4), qui feint d’être un vieil ami de
sa famille et qui lui propose de venir séjourner chez lui. Les intrigues se
succèdent : Julie lui est présentée comme une jeune fille légère et l’on fait croire
à Oronte que son futur gendre est ruiné.
Deux médecins chez qui Eraste et Sbrigani mènent Monsieur de Pourceaugnac
sous un faux prétexte en le leur présentant comme fou, le déclarent au cours
d'une consultation burlesque, fou dangereux (acte I - scène 8).
Enfin, Nérine et Lucette le reconnaissent publiquement comme l'époux qui les a
toutes deux abandonnées avec leurs enfants (acte II, scènes 7 et 8). Menacé
d'être pendu pour bigamie, affolé, M. de Pourceaugnac s'enfuit, déguisé en
femme sur les conseils de Sbrigani, (Acte 3 – scène 2).
Monsieur de Pourceaugnac parti, Eraste et Julie pourront s'épouser (Acte III -
scène 7).
d. Mais l’histoire n’est pas si simple
On connaît bien les histoires de mariages forcés, elles finissent bien en général :
comédie oblige. Il y a d’un côté les bons : ceux qui s’aiment (Eraste et Julie),
qui préfèrent les « bons » sentiments à l’argent… et de l’autre les méchants
(Monsieur de Pourceaugnac, Oronte), les « sans-scrupules » qui épousent à tour
de bras et contraignent, par leur âge et leur pouvoir, les faibles et les opprimés
(les femmes, les fils et les valets…)
Dans Monsieur de Pourceaugnac, la fable est bien plus perverse. Bons et
méchants se mélangent à tel point que l’on ne sait plus qui perd et qui gagne et
si l’on doit bien se réjouir d’un happy end qui est somme toute assez tragique.
Monsieur de Pourceaugnac, qui vient pour épouser, est d’abord une victime : la
victime d’un amant sans scrupule, Eraste, aidé de sa promise Julie, assisté d’un
mafieux (Sbrigani) et d’une entremetteuse (Nérine) qui vont ourdir des
machinations toutes plus sadiques les unes que les autres.