- Octroi du droit de vote
Pour les intégrationnistes, les particularismes doivent restés cantonnés au privé, car la
reconnaissance politique risque de faire exister des groupes, parfois éphémères, de façon
permanente. Risque de revendications sans fin et de segmentation sociale et politique. Une
interprétation démocratique plus souple doit suffire à conserver les identités sociales.
Républicanisme tolérant.
Les multiculturalistes quant à eux, inspirés des « communautariens », veulent reconnaitre tous les
particularismes à la condition qu’ils soient en accords avec les droits de l’homme.
Il faut prendre en compte l’histoire d’une nation pour pouvoir trancher.
Débat Hervé Lebras/Michèle Tribalat : 1990, Tribalat dirige le MGIS qui utilise alors des catégories
ethniques pour ses enquêtes. Elle est accusée par Lebras de faire apparaître les groupes ethniques
(≠ républicanisme). Tribalat réplique qu’il faut connaître une population afin de repérer les
discriminations. C’est une entreprise de connaissance.
Enquête du MGIS en France
Intégration progressive, différente suivant les origines (Espagnoles, portugais = mixité forte ;
Algérien =mixité faible)
Maîtrise du français ↗ : pour plus de ½ des algériens nés en France, le français est la seule langue
maternelle. Sociabilité des jeunes équivalente à celle des jeunes français.
70 % se déclarent non pratiquants, mais interdits religieux vivaces.
L’enquête néglige les différentes dimensions du terme intégration, se réfère plus à l’assimilation.
Il y a réinterprétation des valeurs musulmanes selon les valeurs de la société ambiante.
Jean-Luc Richard étudie 3 dimensions de l’intégration en France :
- Bonne intégration démographique (Mariage, fécondité, …)
- Mauvaise intégration sociale (Chômage)
- Assez bonne intégration politique (inscription liste électorale, participation, nationalité
française)
Intégration culturelle mais non structurelle, entraine frustrations.
Politique : Fort attachement à la démocratie. Opinions politiques majoritairement ciblées PS,
quelque soit la classe sociale, mais opinions plus conservatrices sur l’homosexualité, les relations
sexuelles, etc. En particulier chez les jeunes (Réislamisation). Poussée d’antisémitisme chez les 18-24
ans (33% se déclarent antisémites).
Existence d’une minorité repliée sur un islam traditionnel et intolérant, c’est elle qui suscite le plus
de commentaires et d’inquiétudes.
Comparaisons européennes
EFFNATIS effectue des études comparatives en France, en Allemagne et en Grande-Bretagne, en
étudiant 4 dimensions :
- Structurelle (= participation aux structures sociales : écoles, universités, emplois)
- Sociale (= échanges familiaux ou amicaux)
- Culturelle (= loisirs, pratiques, religions, valeurs)
- Identificatoire (= manière de se déclarer appartenir au pays d’accueil)
Partout, acculturation rapide grâce à la fréquentation scolaire. Mais pas forcément homogénéité
des convictions, des pratiques religieuses, des identités et des opinions politiques.
Intégration culturelle et sociale
- Scolarité : Même scolarité pour migrants et autochtones.
Entraine une intériorisation des normes.
France : Forte scolarité.
Allemagne : scolarité plus tardive mais jardin d’enfant. Université : forte différence de participation,
les migrants ont une réussite scolaire faible.
GB : Pas systématique mais forte.