Déclaration de Rudy De Leeuw Rome, 15 juin 2016 « Buongiorno a tutti ! Tout d’abord, merci à nos amis Italiens de nous accueillir dans cette magnifique ville de Rome, qui a une grande tradition d’accueil. Je suis fier d’appartenir à un mouvement syndical européen qui ne choisit pas la facilité. Un syndicat qui clame haut et fort ses valeurs d’ouverture, de respect et de solidarité. Une organisation qui tourne le dos aux courants xénophobes, extrémistes et populistes, qui veulent faire de l’Europe une forteresse vidée de sa plus grande richesse: sa multiculturalité. Ainsi, contrairement à l’accord de la honte, entre l’UE et la Turquie, nous défendons un accueil équitable par les différents Etats européens. Nous voulons peser sur la prise de décisions de l’UE et réaffirmer notre engagement en faveur de l’intégration et de l’inclusion de toute personne par le travail, qu’elle soit migrante ou non ! Il est aussi capital de nous mobiliser contre l’exploitation et la concurrence déloyale entre travailleurs migrants et locaux. Nous n’accepterons pas que les travailleurs migrants soient l’instrument d’une dérégulation généralisée des acquis sociaux européens. Nous devons faire disparaître l’immigration clandestine et permettre aux migrants de déployer leur plein potentiel économique dans le pays d’accueil. Rappelons que les pays qui ont accueilli des réfugiés en 2015 ont déjà enregistré des bénéfices en termes de croissance du PIB (de + 0,3 % à + 0,5 %). A côté de cette politique offensive d’accueil, des mesures structurelles doivent absolument être prises pour mieux prendre en compte les causes des flux de migrants et de réfugiés. Je pense à une bonne gestion des conflits, à une coopération au développement volontariste, mais aussi à la lutte contre le changement climatique, changement climatique qui mettra plus de 250 millions personnes sur le chemin de l’exode d’ici à 2050. Car, oui, la lutte contre les inégalités peut trouver une réponse par la création de nouveaux emplois durables de qualité qui préservent notre planète, en Europe, et ailleurs. Et cela doit se faire selon nos standards européens, pas au travers de Traités de dérégulation comme le CETA et le TTIP ! Pour conclure : nous refusons les politiques basées sur le rejet, qui font de l’autre un pestiféré, et qui nous rappellent les périodes les plus sombres de notre histoire. Nous sommes européens parce que nous portons des valeurs de solidarité et des droits humains que nous voulons préserver. Et nous comptons bien peser de tout notre poids de Syndicat européen pour contribuer à les faire respecter ! »