La manière d’installer le matériel conditionne leur usage.
Les conditions d’efficacité de l’information :
- Dispositif plus global d’accompagnement au changement qui repose sur trois piliers (cognitif, social,
matériel),
- Les apprentissages déclenchent de nouvelles pratiques,
- Les interactions sociales encouragent l’action : importance des liens faibles. Positionnement du
curseur entre confort et sobriété énergétique.
- Le pilier matériel qui joue sur la durabilité des gestes. Facon dont les nouvelles habitudes s’inscrivent
dans les objets domestiques.
Quelles représentations de l’accompagnement se font les professionnels ?
- Les habitants sont représentés par le chat, animal paradoxal,
- La notion d’accompagnement est une notion ambiguë qui renvoie au champ de l’éducatif plutôt qu’à
celui de la relation client ; un imaginaire négatif autour de l’accompagnement,
- L’accompagnement, mal défini, apparait comme un « fourre-tout ».
Son objet doit être un processus de changement au quotidien à partir de la construction d’un collectif
d’habitants. Il s’agit pour les professionnels de sortir de leur posture d’expert et d’aller plus vers l’écoute et la
co-contruction, d’être dans des compétences plus humaines que techniques.
Ce qui implique des changements de méthodes : privilégier la personne, s’adapter aux situations. Et pour cela
différents modèles existent :
- modèle distribué c’est-à-dire que chacun accompli une part de l’accompagnement ; le cloisonnement
des métiers de l’habitat ne favorise pas ce modèle,
- modèle délégué à un acteur tiers (nouveaux métiers : gardien 2.0, accompagnement d’usage).
Quelles perspectives pour cette activité ?
Les professionnels ont tendance à y croire. Les enjeux sont des enjeux métiers, des enjeux d’amélioration des
pratiques et de contribution aux objectifs des politiques publiques. Il s’agit de mener des démarches de
connaissance des habitants, d’intégrer des démarches de sciences humaines et sociales dans le monde du
bâtiment mais aussi de développer et de former à des méthodologies plus spécifiques d’accompagnement.
Accompagner les habitants crée-t-il de la valeur pour les professionnels ?
Cela ne se mesure pas en termes de retour sur investissement mais de manière plus globale en en coûts évités.
C’est un cadre de progrès et cela donne du sens au travail quotidien.
Gaëtan BRISEPIERRE conclut sur l’écart constaté entre les principes techniques et les pratiques quotidiennes.
Changer les comportements nécessitent des démarches d’accompagnement global, pratiques ne vont pas de
soi pour les professionnels dont les métiers s’en trouvent transformés.
Principaux échanges :
- débat : comment faire de la sociotechnique ? Il ne faut pas faire que de la technique ou que de
l’humain. Les habitants doivent être introduits dans le cercle des acteurs, des décisionnaires.
- Conception collaborative des logements collectifs : étude en cours par Gaëtan BRISEPIERRE. Comment
associer les habitants à la conception des logements ? Cela doit permettre d’ajuster les choix
techniques et d’initier une collaboration nouvelle entre les professionnels et les habitants.
- Smart Home : vision « techniciste », idéal qu’on projette. Beaucoup de personnes vont refuser ce type
d’appareils.
- Se demander à quoi vont servir les objets connectés ? Quel usage va-t-on en faire ?
2 – Témoignages
SCIC Habitat Bourgogne : Levent AGMAN, responsable du patrimoine.
Support de la présentation : http://www.habitat-bourgogne.org/sites/habitat-bourgogne.org/files/1-SHB-
presenta-2016-11-17.pdf