définissant ensuite la pratique de la psychothérapie. La ministre n’a pas suivi cet avis. Au lieu de
continuer à s’opposer de manière inutile à la ministre, la FBP a entrepris de collaborer de manière
constructive à la recherche de solutions.
Tout d’abord, contrairement à ce que Mme Dohmen prétend, la FBP n’oeuvre nullement pour que la
psychothérapie soit considérée comme une spécialité réservée aux seuls psychologues. Comme point
de départ pour un cadre légal, la FBP suit l’avis 7855 du Conseil Supérieur de la Santé sur la
psychothérapie qu’elle trouve clair et bien fondé. L’avis définit en premier lieu 4 courants
thérapeutiques considérés comme étant suffisamment fondés scientifiquement:
La psychanalyse ou thérapie psychanalytique
La thérapie comportementale
La thérapie humanistique ou centrée sur le client.
La thérapie systémique.
La FBP marque son accord sur ce volet de l’avis, sans toutefois vouloir exclure des évolutions futures
dans le domaine psychologique.
L’avis définit la pratique de la psychothérapie comme un traitement spécialisé, et non pas comme
une profession en soi. La psychothérapie est en plus une spécialité réservée à des personnes qui ont
suivi une formation universitaire préalable (donc pas exclusivement des psychologues ou médecins)
et elle spécifie le contenu de cette formation préalable dans un modèle bio-psycho-social.
Ici aussi la FBP adopte l’avis. Le cadre universitaire est nécessaire si on souhaite avoir une pratique
autonome. Si on veut continuer à suivre les développements et progrès scientifiques, il faut pouvoir
étudier de manière critique les articles, disposer de suffisamment de connaissances des autres
disciplines, avoir suivi déjà un stage clinique de longue durée, etc.
La FBP est bien consciente de la situation actuelle dans laquelle de nombreux bacheliers arrivent
dans des formations de psychothérapie. Elle ne voit cependant pas de problèmes à ce sujet par
rapport à l’avis du Conseil Supérieur de la Santé. Un programme passerelle universitaire, flexible doit
résoudre ce problème sans difficultés. Les universités se sont déjà montrées favorables à cette
solution si le législateur venait à le demander.
L’avis ne se prononce pas sur les personnes qui peuvent donner une formation en psychothérapie.
Celle-ci ne doit pas se limiter aux universités. La FBP est convaincue que la formation peut également
être donnée au sein des associations professionnelles. Jusqu’à présent il n’existe malheureusement
pas encore d’organe indépendant pouvant contrôler la qualité de la formation de sorte que seules les
universités valent comme référence en ce moment. La FBP plaide pour qu’un conseil national de
psychothérapie soit reconnu comme compétent pour l’agréation de formations sur base des critères
suivants:
- Formation dans le cadre des quatre courants agréés
- Formation théorique suffisante
- Pratique supervisée suffisante
- Y compris un trajet d’apprentissage thérapeutique propre.
Ce conseil national doit être composé de manière équilibrée de représentants du monde
académique et de représentants du monde professionnel psychothérapeutique.
Si la formation garantit une qualité suffisante, alors le psychothérapeute ne doit aucunement être
paramédicalisé. Le psychothérapeute peut en ce cas intervenir de manière autonome, tout comme le
psychologue clinicien.
La psychanalyse