8 9
protection globale du Système d’Information
Grâce à la médiatisation des attaques informatiques, les Directions Générales ont
pris conscience de l’importance de la sécurité du SI et des moyens à y consacrer.
Le rôle des Responsables du Système d’Information (ou RSI) inclut dorénavant une
dimension de protection du Système d’Information, en agissant à tous les niveaux
de l’entreprise.
En premier lieu, les risques métiers doivent être identiés et analysés. Puis les
informations doivent être classiées an d’adapter les mesures de sécurité aux
enjeux métiers dans le respect des dispositions légales. Directions Métiers,
Direction Générale et Direction Juridique deviennent les donneurs d’ordre en ma-
tière de sécurité et doivent également se soumettre à cette démarche.
En second lieu, l’entreprise doit se doter d’une organisation et d’une Politique
de Sécurité du Système d’Information.
Cette politique doit ensuite se décliner en un plan d’actions à plusieurs volets :
mesures organisationnelles, mesures techniques, mesures sociales liées aux
ressources humaines, aspects juridiques.
L’organisation quotidienne de la sécurité doit poursuivre les efforts réalisés en
amont en dotant l’entreprise d’outils de mesure et de pilotage des actions de
sécurité.
la Gestion de la Sécurité constitue la clé de voûte
de la protection du SI
Figure 2 : démarche globale de protection du SI.
La Gestion de la Sécurité au quotidien permet de pérenniser les bénéces
des phases amont.
maîtriser la sécurité du Système d’Information
Pour maîtriser la sécurité de façon permanente, plusieurs objectifs doivent
être remplis :
prévention : anticiper pour faire face aux nouvelles menaces
Il s’agit de prévoir les mesures capables de limiter la probabilité qu’un
incident de sécurité ne se
produise. Une veille sur les points de vulnérabilité
devient indispensable pour identier, analyser les
nouvelles menaces puis décider des actions correctrices à effectuer.
détection : surveiller l’état de santé du SI
La détection d’une attaque est une information cruciale. En effet, ignorer une attaque interdit tout
déclenchement rapide des mesures de défense
destinées à limiter les dégâts. La sophistication
des techniques d’attaques
, exige de disposer de moyens permettant de signaler rapidement toute
anomalie du Système d’Information et de stopper ainsi toute tentative d’intrusion.
défense : dénir un plan de secours
Cet objectif consiste à dénir les actions à suivre lorsqu’un incident survient, an de
minimiser son impact. L’élaboration d’un PCA – Plan de Continuité d’Activité – permet
de garantir la survie du SI. Ses caractéristiques premières sont rapidité et cohérence
des actions. La rapidité est essentielle pour limiter les impacts et répondre face à la vitesse de
propagation d’une attaque . La cohérence permet d’intervenir de manière complète et homogène
sur l’ensemble du périmètre du Système d’Information.
Il convient cependant de rappeler que le niveau de sécurité du Système d’Information demeure
toujours équivalent à celui du maillon le plus faible. Le PCA doit donc garantir une coordination
générale des actions telle que la mobilisation de la structure de gestion de crise ou l’activation
des procédures d’escalade pour répondre efcacement aux incidents.
contrôle : adapter en permanence les processus et les moyens de sécurité
Au cours du temps, risques et besoins évoluent. Il convient donc de contrôler régulièrement
la
pertinence de la Politique de Sécurité et de surveiller en permanence les processus
et les systèmes
de sécurité. Une démarche de pilotage des actions de sécurisation, contrôlée par des indicateurs
quantitatifs, permet sa mise en oeuvre.
Ces indicateurs permettent de fournir à la Direction Générale une mesure sur le niveau de sécurité
global du Système d’Information. Leur incrémentation dans des tableaux de bord aide à apprécier
l’efcacité des processus de sécurité et à discerner des vecteurs d’ajustement. Ils doivent reéter
l’activité liée aux enjeux Business.
La Gestion de la Sécurité constitue une solution efcace pour atteindre ces objectifs.
Cette organisation est nécessaire, et on perçoit aisément les limites d’une démarche
«artisanale» dans le domaine. Chaque entreprise doit s’organiser et se doter progres-
sivement d’un centre de pilotage pérenne.
Ce travail d’organisation doit permettre de maîtriser les coûts générés par la Gestion
de la Sécurité, en optimisant les ressources et les procédures de gestion de risques.
l’organisation de la Gestion de la Sécurité
est un facteur de maîtrise des coûts