synthétiques a priori, dans une doctrine systématique (par exemple le principe
de causalité) doit faire place au nom modeste d’une simple analytique de
l’entendement pur. » Kant, Critique de la raison pure, Analytique des principes,
ch. III (Pléiade, I, 977 ; Ak. III, 207).
(
23#(&41.5'.#'3(
« … j’ai reconnu que la vraie métaphysique n’est guère différente de la vraie
logique, c’est à dire de l’art d’inventer en général. » Leibniz, À Sophie de
Bohème, dans Die philosophischen Schriften, Gerhardt, IV, 292.
G#3+.D'#"(
« La conscience métaphysique n’a pas d’autres objets que l’expérience
quotidienne : ce monde, les autres, l’histoire humaine, la vérité, la culture.
Mais, au lieu de les prendre tout faits, comme des conséquences sans
prémisses et comme s’ils allaient de soi, elle redécouvre leur étrangeté
fondamentale pour moi, et le miracle de leur apparition. Ainsi comprise, la
métaphysique est le contraire du système. Si le système est un arrangement de
concepts qui rende immédiatement compatibles et compossibles tous les
aspects de l’expérience, il supprime la conscience métaphysique. » Merleau-
Ponty, Sens et non-sens, 188-189.
H%D1=0'('#(-"#+*$<,1=0'(
« … j’ai reconnu que la vraie métaphysique n’est guère différente de la vraie
logique, c’est à dire de l’art d’inventer en général. » Leibniz, À Sophie de
Bohème, dans Die philosophischen Schriften, Gerhardt, IV, 292.
Sur le rapport entre logique et métaphysique, voir Hegel, Encyclopédie,
Concept préliminaire, §§ 18-36. « La Logique, dans la signification essentielle
de philosophie spéculative, prend la place de ce qui était en d’autres temps
nommé métaphysique et dont on traitait comme d’une science séparée
d’elle » (§ 18). Cf. Science de la logique (1812), Préface, Aubier-Montaigne, 1972,
I, 1, p. 5 : la science logique « constitue (ausmacht) la métaphysique
proprement dite ou la pure philosophie spéculative ».
La logique « peut être divisée en général en la logique de l’être et du penser, en
logique objective et subjective. » (Science de la logique, Aubier-Montaigne, 1972, I, 1,
p. 34). La logique objective, qui correspond en partie à la logique transcendantale de
Kant (p. 34-35), « prend tout simplement la place de la métaphysique
d’autrefois » : « Premièrement, sous mode immédiat, la place de l’ontologie, la
première partie de la métaphysique, qui devait présenter la nature de l’ens en
général ; — l’ens comprend en lui aussi bien l’être que l’essence, différence pour
laquelle notre langue, par bonheur, a préservé une diversité au niveau de
l’expression. — Mais ensuite, la logique objective comprend en elle aussi le
reste de la métaphysique, dans la mesure où celle-ci contenait les formes-du-
penser pures appliquées aux substrats particuliers, pris tout d’abord de la
représentation, l’âme, le monde, Dieu, et dans la mesure où ces
déterminations du penser constituaient l’essentiel du type de considération
métaphysique. La logique considère ces formes [comme] libres par rapport à