LE FANTASTIQUE EN MUSIQUE
On dit qu'une œuvre artistique est « fantastique » quand elle fait appel à l'imagination, au surnaturel,
parfois merveilleux, mais souvent inquiétant.
Hector BERLIOZ : Symphonie fantastique
1) Biographie :
Berlioz est un compositeur français né en 1803 à la Côte Saint André, près de Grenoble.
Son père, docteur, l'envoie faire des études de médecine à Paris, mais il préfère se consacrer à la
musique.
En 1830, il remporte le concours du prix de Rome.
La même année, étant tombé amoureux de l'actrice anglaise Harriett Smithson qui commence par le
repousser, il compose la « Symphonie fantastique » pour déclarer musicalement son amour face au
public.
Après ce succès, ils se marient, mais leur union ne sera pas une réussite.
Berlioz a écrit des œuvres monumentales (comme son « Requiem » pour 800 musiciens).
Il est mort en 1869.
2) Analyse de l'oeuvre :
Ce morceau comporte cinq « mouvements » (c'est-à-dire cinq parties, ou chapitres).
–1er mouvement : « Rêveries - Passions »
Après un moment d'incertitude et d'attente, le compositeur voit pour la première fois celle
qui va devenir sa bien-aimée : coup de foudre, battements de cœur, et on entend aux violons
une longue mélodie, qui décrit cette femme (thème de l' « idée fixe »). Cette mélodie
reviendra tout au long de la symphonie (« leitmotiv » = « thème conducteur »).
–2ème mouvement : « Un bal »
Le compositeur se trouve dans une grande salle où on danse une valse. Soudain, il aperçoit
sa bien-aimée (thème de l'idée fixe). Mais elle disparaît dans le tourbillon de la danse.
–3ème mouvement : « Scène aux champs »
Le compositeur médite dans la nature.
–4ème mouvement : « Marche au supplice »
Ayant pris de l'opium pour oublier sa peine, le compositeur sombre dans des cauchemars. Il
rêve qu'il a tué sa bien-aimée et qu'il est condamné à être décapité.
–5ème mouvement : « Songe d'une nuit de sabbat »
Suite du cauchemar. La nuit, le compositeur voit, horrifié, sa bien-aimée transformée en
sorcière (le « sabbat » est dans ce cas une ronde de sorcières). Le thème de « l'idée fixe »
est joué de manière déformée, enlaidie, grimaçante. On entend le « Dies irae » (une
mélodie de la messe des morts).
Symphonie : morceau de musique pour orchestre.
Carl Maria von WEBER : Le Freischütz (c'est-à-dire le « franc-tireur »)
Opéra fantastique de 1820.
Un chasseur utilise des balles magiques pour gagner un concours et épouser la femme qu'il aime.
Mais la dernière des balles est maléfique, elle atteint la femme, qui en réchappe miraculeusement.