RENCONTRE NATIONALE AVEC LES ASSOCIATIONS DE FEMMES GERANT DES CENTRES
D’ECOUTE ET D’HEBERGEMENT
traducteurs, en faisant une traduction intégrale de ce hadith donnent comme résultat : « Les
femmes sont les sœurs des hommes », ce qui diminue de la portée des propos du Prophète
PBSL. En fait, cette phrase a été formulée par le Prophète PBSL suite à une question que lui a
posée un homme concernant l’émission de sperme pendant le sommeil, au cas où il ne se
souviendrait ni d’éjaculation ni de rêve érotique qui l’aurait provoquée, et qu’il constate à son
réveil une moiteur ou des traces d’émission, doit-il procéder à une lotion (ghousl) ? Le
Prophète PBSL répondit que oui, et là, une femme répondant au nom d’Oum Souleym DAS lui
dit : « Et si la femme constate la même chose, est-elle dans l’obligation de faire une lotion
? » Il dit : « Oui ! Les femmes sont les égales des hommes. » Si nous plaçons, donc, les
propos du Prophète PBSL dans leur contexte, le mot « Chaqa-iq » veut dire dans ce cas précis –
contrairement à ce que l’on peut trouver dans certaines traductions – égales ou homologues.
Cette égalité, dont parle le Prophète, est dûment évoquée dans le Coran. Dieu dit dans ce sens
: « Je ne laisse perdre l’œuvre d’aucun bienfaiteur parmi vous, homme ou femme, vous
dérivez les uns des autres. » (3/195). Il dit aussi : « Quiconque a fait bonne œuvre, qu’il
soit homme ou femme, tout en étant croyant, Nous lui assurerons certainement une vie
agréable (dans ce monde) et Nous leur donnerons leur salaire selon le meilleur de ce
qu’ils faisaient. » (16/97). Dieu dit également, pour montrer que l’homme et la femme sont
égaux face à ses commandements : « Celui qui a commis une mauvaise action ne sera
récompensé que de sa pareille et celui ou celle qui a fait une bonne action, tout en étant
croyant, ceux-là entrent au Paradis où on leur accorde des biens sans compter. » (40/40).
Dieu dit aussi : « Il n’appartient nullement à un croyant ou une croyante, une fois que
Dieu et son Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon
d’agir. » (33/36). IL est donc clair, suite aux versets que nous venons d’énoncer que la notion
d’égalité, entre l’homme et la femme, existe bel et bien dans le Coran et la Tradition de son
Messager PBSL.
Revenons à Ibn Kathir, il dit, après avoir déclaré que les hommes étaient supérieurs
aux femmes, que ceci était dû aux « faveurs que Dieu accorde aux hommes sur les femmes.
Parce que les hommes sont meilleurs que les femmes, et c’est pour cela que la prophétie
n’a été accordée qu’aux hommes, il en va de même pour la fonction de juge ainsi que
pour la magistrature suprême ; le Prophète PBSL a dit : « Ne récolterons pas le succès
ceux qui placent leur sort entre les mains d’une femme. » Là aussi, les propos d’Ibn Kathir
se fient beaucoup plus à une coutume qu’aux préceptes de l’Islam. Il est vrai que la prophétie
n’a été accordée qu’aux hommes (mâles) et que, par voie de conséquence, la direction de la
prière en congrégation, par exemple, du fait qu’il s’agisse là d’un acte purement cultuel,
devienne un acte réservé exclusivement aux hommes, mais ceci n’enlève aucunement aux
femmes le droit de devenir jurisconsultes, ou de se consacrer à l’étude des sciences
religieuses, sachant que nous détenons le tiers de notre religion de la mère de croyants Aïcha
DAS. Puis quand Ibn Kathir affirme que la femme n’a pas le droit d’exercer la fonction de juge,
en arborant le hadith du Prophète PBSL, il fait abstraction, comme beaucoup de savants, de ce
qui a été fait par le Calife Omar Ibn El Khattab DAS qui a placé E’chifa Bint Abdillah DAS