Grâce à de nouvelles sources sonores électroniques (générateurs de fréquences), il
est désormais possible de travailler sur le phénomène sonore. Ceci ouvre des
perspectives illimitées dans un courant de musique électronique (Stockhausen).
Proposition d’écoute :
Gesang der Jünglinge (le chant des adolescents), K.Stockhausen, 1955-
1956
Dans son œuvre Déserts de 1952, Edgar Varèse associe des instruments
acoustiques à l’électronique, alternant sons de synthèse et sons directs amplifiés ou
retravaillés au moment de l’exécution, aboutissant à ce que l’on a appelé « la
musique électronique vivante ».
La musique électroacoustique (Parmegiani) associe librement deux sources
sonores : des sons enregistrés et des sons électroniques.
Proposition d’écoute :
Alternance de Bernard Parmegiani, 1961
J’ai été coupé de Luc Ferrari, 1969
D’autres procédés de composition
Par un procédé d’agrégats de notes, Olivier Messiaen restitue le timbre d’un
oiseau. Il n’y a pas d’harmonie, pas de fonction tonale ou modale, mais une vision
acoustique du son.
« Dans mon Catalogue d’Oiseaux, disait Messiaen, on pourrait relever un grand
nombre d’innovations, parce que la reproduction du timbre des oiseaux m’a contraint
à des constantes inventions d’accords, de sonorités, de combinaisons de sons et de
complexes de sons qui aboutissent à un piano qui ne sonne pas « harmoniquement
» comme les autres pianos.
Proposition d’écoute :
Catalogue d’oiseaux de Messiaen, 1956
Par un procédé de collage, issu des possibilités de manipulations offertes par la
musique électronique et les studios radiophoniques, le compositeur emprunte son
matériau sonore à des sources antérieures et replace ces fragments dans un
contexte neuf, leur donnant ainsi de nouvelles perspectives (Berio, Cage).
Proposition d’écoute :
Imaginary landscape n°5 de John Cage (
repiquage de disques de jazz
), 1952
Sinfonia de Luciano Berio, 1968