65o FABRICATION
(luire en France le nouveau procédée et il s'en
,est assuré la propriété par un brevet d'importa-
tion de quinze ans.
Le rapport de M. Mérimée ne faisant pas con-
naître le procédé à l'aide duquel M. Vallet par-
vint à faire naître, dans les feuilles d'étain, cette
cristallisation qui produit le moiré, nous croyons
devoirrenvoyer au rapport de M. Mérimée ceux
qui voudront connaître les détails de ce procédé.
i°. Mal; ode M. Baget a employé avec succès la méthode
de 1\1' Baget suivante pour produire du moiré.
Premier mélauoe. On fait dissoudre 4 onces
de muriate de soude dans 8 onces d'eau, et on
y ajoutez onces d'acide-nitrique.
Deuxième mélande 8 onces d'eau, 2 onces
d'acide nitrique et 5 onces d'acide muriatique.
Troisième mélange. 8 onces d'eau, 2 onces
d'acide muriatique et une once d'acide sulfu-
rique.Procédé. On verse un de .ces mélanges chaud,
sur une feuille de fer-blanc , placée au-dessus
d'une terrine de grès; on le verse à. plusieurs
reprises jusqu'à Ce que la feuille soit totalement
nacrée; on la plonge ensuite dans de l'eau légè-
rement acidulée, et on la lave.
Le moiré qu'on obtient par l'action de ces dif-
férens mélanges, sur le fer-blanc, imite bien la
nacre de perle et ses reflets; mais les dessins,
quoique variés, ne sont dus qu'au hasard,
plutôt à la manière dont l'étain cristallise à la
surface du fer, en sortant du bain d'étamage, et
ne présentent rien de régulier à la vue. En fai-
sant éprouver au fer-blanc, à différens endroits.,
un degré de chaleur capable de changer la forme
MOIA MÉTALLIQUE, 651
de cristallisation de l'étain, M. Baget a tenté de
lui faire prendre des dessins particuliers, corres-
pondant aux endroits chauffés. De cette ma-
nière, il a obtenu des étoiles, des feuilles de
fougère, etc.; il a produit aussi un dessin gra-
nite bien semé,en versant à volonté l'un des mé-
langes ci-dessus, mais froid, sur une feuille de
fer-blanc chauffée presque au rouge.
La réussite de ces différens moirés tient, en
grande partie, à l'alliage de l'étain que l'on ap-
pliquesurie fer. Dans plusieurs manufactures on
ajoute à l'étain du bismuth ou de l'antimoine, et
ces deux métaux, dans des proportions gardées,
ne contribuent pas peu à donner du beau moiré.
Les fers - blancs français, contenant du zinc,
n'ont pas le même avantage.
M. Herpin, après avoir inutilement essayé les
acides végétaux, employa des acides minéraux
dans diverses proportions ; il assure que l'acide
nitro-muriatique ( eau régale) lui a donné les
résultats les plus satisfaisans.
Voici les mélanges qu'il indique comme les
plus convenables sur du fer-blanc légèrement
chauffé
ro. Quatre parties d'acide nitrique, une de
muriate de soude, deux d'eau distillée;
2P. Quatre parties d'acide nitrique, une de
mtiriate d'ammoniaque;
50. Deux parties d'acide nitrique, une d'a-
cide muriatique , deux d'eau distillée ;
40. Deux parties d'acide nitrique, deux d'a-
cide muriatique, trois d'eau distillée ;
50. Une partie d'acide nitrique, deux d'acide
muriatique, trois d'eau distillée;
2. Méthode
de
35, Herpin.