Les lipides sont indispensables au bon fonctionnement de notre organisme, notre alimentation doit
en contenir. On les trouve dans le beurre, l’huile, mais aussi dans les graisses «cachées» de certains
produits ou plats cuisinés.
Souvent en excès dans notre régime alimentaire, ils augmentent les facteurs de risque pour notre
santé.
De l’avis des scientifiques, l’alimentation des Français est déficitaire en acide gras favorable de
type oméga 3, leur accorder plus d’intérêt dans notre assiette est devenu une sorte de « démarche
sociétale ».
On les trouve dans les huiles de colza, de noix, de soja, de lin, de germe de blé, les amandes ou
les noix de cajou, les poissons gras des mers froides (saumon, sardine, hareng, maquereau, thon).
L’enrichissement de la teneur en oméga 3 des produits laitiers par l’alimentation animale est deve-
nu une piste de recherche et de développement. Que faut-il en penser ?
UN OPTIMUM DE 3,5 % DE MATIERES GRASSES DANS LA RATION
Les matières grasses (ou lipides) sont utilisées
en alimentation animale pour améliorer la valeur
énergétique de la ration, elles permettent aussi
d’orienter le profil en acide gras du lait.
La valeur énergétique nette des matières gras-
ses alimentaires est de l’ordre de 2,7 UFL/Kg.
Rappelons que cette énergie nette dépend de la
valorisation de la ration, elle n’est jamais de
100% et elle diminue avec l’augmentation de la
quantité ingérée et de sa teneur en matières gras-
ses.
La teneur optimale en matières grasses de la
ration totale est de 3,5 % de la matière sèche
avec un maximum de 5 %. Au-delà, le fonction-
nement du rumen est perturbé avec une baisse
d’ingestion et les résultats zootechniques se
dégradent.
•Utiliser des sources de lipides pauvres en
Acide Gras poly-insaturés (Coprah, Palme)
et protégés de l’hydrogénation dans le
rumen (encapsulés).
•Préférer les graines d’oléagineux naturelle-
ment protégées, aux huiles, plus rapidement
disponibles dans le rumen.
•Assurer une complémentation bien pourvue
en calcium.
•Opter pour des fourrages à base d’herbe
plutôt que de maïs.
•Répartir les apports lipidiques au cours de
la journée.
Différentes solutions sont envisagées pour pro-
téger les matières grasses des aliments (voir
tableau suivant)
Attention : Pour limiter les interactions
digestives négatives des matières grasses.
Type de protection Forme
Naturelle Graines
Mécanique Extrusion
Chimique Enrobage
Chimique Encapsulage
LES MATIERES
GRASSES :
De l’auge…
à l’assiette
Pourquoi protéger les MG ? :
Les huiles non protégées (huiles, graines
d’oléagineux riches en acide gras poly-insatu-
rés) diminuent rapidement la prolifération des
microbes du rumen. L’effet dépressif sur le TB et
le TP du lait peut être important. La protection
des huiles par encapsulage ou enrobage (huiles
encapsulées, et savons de calcium à base
d’huile de palme) ralentit cet effet négatif dans
le rumen.
INSTITUT DE L’ÉLEVAGE
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