Nul doute en tous cas que les réseaux tissés au sein de l'organisation
internationale par Mehriban Aliyeva, épouse du sympathique président
azéri Ilham Aliyev (qui est qualifié de "prédateur des droits de l'homme"
par RSF), ambassadrice de bonne volonté de l'Unesco, présidente de
l’influente et généreuse Fondation Heydar Aliyev, seront mis à contribution
en 2017 pour tenter d'obtenir du Comité exécutif de l'Unesco la
proposition d'une candidature de Bakou à la succession de Mme Bokova.
Soulignons d'ailleurs que Polad Bülbüloglu est le premier candidat à avoir
déposé son dossier, et ce dès ce 9 mars.
Comme on l'apprend sur le site officiel, "Les entretiens des candidats au
poste de Directeur général auront lieu en public lors des réunions
plénières de la 201e session du Conseil exécutif, les mercredi 26 et jeudi
27 avril 2017. Les entretiens seront également diffusés sur le Web,
conformément à la 196 EX/Decision 16 et 200 EX/Decision 14."
Le site de l'Unesco détaille l'ensemble de la procédure électorale :
"Le Directeur général est proposé par le Conseil exécutif et nommé par la
Conférence générale pour une période de quatre ans. Les neuf candidats
seront interviewés au cours de la 201e session du Conseil les mercredi 26
et jeudi 27 avril 2017. La personne sera désignée par le Conseil exécutif
par un vote à bulletin secret lors d’un scrutin organisé pendant la 202e
session du Conseil en octobre 2017. Le Président du Conseil transmettra
le nom du candidat proposé à la Conférence générale lors de sa 39e
session en novembre 2017. La Conférence générale examinera cette
proposition et élira, au scrutin secret, la personne proposée par le Conseil
exécutif."
Que l'on nous permette de compléter la biographie du candidat de
l'Azerbaïdjan qui omet sans doute d'y présenter sa rhétorique guerrière
contre les Arméniens, comme on en découvre un exemple ci-dessous :
29.12.2009 - Polad Bülbülolu, Azerbaijan’s ambassador to the Russian
Federation: "< ...> Every Azerbaijani must take part in the liberation of
our lands. < ...> If the military path is chosen to resolve the Nagorno-
Karabakh conflict, much will depend on Azerbaijanis who live in Russia,
and each of us must be ready for this. If anybody hopes to stay behind
and sit snug at home, while the army fights to reclaim our lands, that
won’t be happening. The entire country, the whole society, all the people
must rise and clench themselves into a single fist to back our president
and liberate the lands. It cannot be otherwise." Armenophobia in
Azerbaijan
Car l'Azerbaïdjan ne se contente pas de vandaliser et de réduire en
poussière le patrimoine culturel des Arméniens aux fins de "prouver" que
ces derniers n'ont pas de légitimité historique dans le Caucase. Son but
ultime est l'éradication totale des Arméniens du Caucase (voire plus si