Agenda - Paris - Collectif VAN

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES
24 avril 2017 : 102e anniversaire du génocide arménien de 1915
perpétré par le gouvernement Jeune-Turc
102 ans de déni : ça suffit !
-------------------------------------------------------------------
VEILLE MEDIA
Lundi 20 mars 2017
Retrouvez les informations sur notre site :
http://www.collectifvan.org
Rubrique Info Collectif VAN :
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1
et Rubrique News (Revue de Presse) :
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1
-----------------------------------------------------------------SOMMAIRE
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN
[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une
revue de presse des informations parues dans la presse
francophone sur les thèmes concernant le négationnisme, le
racisme, l'antisémitisme, le génocide arménien, la Shoah, le
génocide des Tutsi, les crimes perpétrés au Darfour, la Turquie,
l'Union européenne, l'occupation de Chypre, etc... Nous vous
suggérons également de prendre le temps de lire ou relire les
articles mis en ligne dans la rubrique Info Collectif VAN et les
traductions regroupées dans notre rubrique Actions VAN. Par
ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont
disponibles que dans la newsletter Word que nous générons
chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média :
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20/03/2017 - Collectif VAN
Scandale : L'Azerbaïdjan postule à la direction de l'Unesco
(#Djulfa)
17/03/2017 - Communiqué
Mort d'Artur Sargsyan, le "porteur de pain" : Appel à la conscience
17/03/2017 - Reporters sans frontières
Turquie : Le procès du représentant de RSF reprend le 21 mars
20/03/2017 - Collectif VAN
Collectif VAN : l'éphéméride du 20 mars
16/03/2017 - Le Monde
Annulation d’un concert « politique » turc en Autriche
19/03/2017 - Le Monde
A Toulouse, Bruno Le Roux rend hommage aux victimes de
Mohamed Merah
16/03/2017 - Stéphane Aubouard - L'Humanité
Asli Erdogan : « Je voudrais que cesse enfin ce cauchemar »
18/03/2017 - Anne Rochelle & Tieri Briet - Kedistan
Ahmet Altan : une voix qui dérange, accuse, et ne se taira pas
18/03/2017 - L'Orient le Jour
Grèce : manifestation en faveur des réfugiés, contre le pacte UETurquie
16/03/2017 - Fanny Delporte - Le Parisien
Vitry : un documentaire promet de nouvelles révélations sur
l’Affiche Rouge
19/03/2017 - Boursorama
Le Roux: cinq ans après Merah, "la République n'oublie pas"
20/03/2017 - Thomas Wieder - Le Monde
Erdogan traite Merkel de « nazie »
18/03/2017 - Cécile Ducourtieux - Le Monde
Entre l’UE et la Turquie, le divorce indicible
18/03/2017 - Boursorama
La Turquie bien loin d'une adhésion à l'UE, dit Sigmar Gabriel
17/03/2017 - Charlotte Stiévenard - RFI
Accord migratoire Union européenne -Turquie: quel bilan un an
après?
16/03/2017 - OLJ
L'Europe se dirige vers "des guerres de religion", estime
Cavusoglu
19/03/2017 - Fabien Perrier - Le Temps
Les promesses trahies du pacte migratoire entre l'Europe et la
Turquie
18/03/2017 - Humanite.fr
Accord Turquie/UE : les migrants et les réfugiés paient le prix fort
17/03/2017 - RTBF
Bulgarie: le leader de la minorité turque qualifie de "folie" le
référendum d'Erdogan
16/03/2017 - Pascal Schmuck - 24heures.ch
Les «Loups Gris » turcs sont attendus à Bâle
20/03/2017 - Patrick Forestier - Paris Match
"Daech a violé des milliers de femmes chrétiennes"
17/03/2017 - Emmanuel Gehrig - Le Temps
Et soudain, le génocide vous apparaît bien en face
20/03/2017 - France 24
Propos d'Erdogan sur les "pratiques nazies" : Ankara a "franchi
une limite", selon Berlin
19/03/2017 - Le Monde
Négociations Turquie-UE : les menaces de rupture du président de
la Commission européenne
19/03/2017 - 20minutes
Pas d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne en cas de
rétablissement de la peine de mort
18/03/2017 - L'Orient le Jour
Grèce : manifestation en faveur des réfugiés, contre le pacte UETurquie
INFOS COLLECTIF VAN
Scandale : L'Azerbaïdjan postule à la direction de
l'Unesco (#Djulfa)
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org L'Azerbaïdjan présente sa
candidature à la direction générale de l'Unesco en la personne de Polad
Bülbüloglu, actuel ambassadeur azéri en Russie. Que l'Azerbaïdjan puisse
postuler à ce poste dépasse l'entendement : le pouvoir azéri avait fait
raser méthodiquement en 2005 le magnifique cimetière médiéval
arménien de Djulfa (au Nakhitchevan, sur les bords de la rivière Arax)
faisant disparaître à jamais les milliers de Khatchkars (pierre-croix
sculptées), témoignages sacrés du patrimoine arménien chrétien. Ainsi
donc l'Azerbaïdjan pourrait être amené à diriger l'Unesco ? Et pourquoi
pas Daech qui a si bien détruit tant de vestiges appartenant à la mémoire
de l'humanité en Syrie et en Irak ? En un mot comme en sang, n'offrez
pas la direction de l'Unesco à l'Azerbaïdjan.
Déjà en 2005, tandis que les bulldozers de l'armée azérie brisaient en
mille morceaux ces stèles de Djulfa, si représentatives de l'art chrétien
arménien, l'Unesco - pourtant alertée - avait brillé par son absence de
réaction.
En 2010, 5 ans après le Crime de Djulfa, 5 ans trop tard, l'Unesco
inscrivait enfin l'art du Khatchkar sur la Liste du patrimoine culturel
immatériel de l'humanité. Effectivement, ce patrimoine-là était devenu
totalement immatériel, du moins en Azerbaïdjan.
Car ce pays - qui se vend pourtant comme une "terre de tolérance" s'acharne contre toutes les traces de culture arménienne à l'intérieur de
ses frontières. Hormis la cathédrale arménienne de Bakou, les églises
arméniennes d'Azerbaïdjan et celles situées sur des territoires historiques
arméniens (tel le Nakhitchevan, province arménienne offerte par Staline à
l'Azerbaïdjan) sont systématiquement détruites.
En juin 2011, le chemin de croix des khatchkars continue à l'Unesco sous
une forme ubuesque : la Turquie et l'Azerbaïdjan obtiennent gain de cause
pour censurer une exposition-photo qui se tient au siège de l'Unesco à
Paris. L'Arménie, organisatrice de l'événement, avait en effet "osé"
présenter des photos de khatchkars avec des légendes mentionnant leur
localisation sur les anciens territoires historiques du peuple arménien,
territoires dont une grande partie est située actuellement en Turquie et en
Azerbaïdjan, deux pays anti-arméniens qui n'avaient pas été consultés
pour l'exposition. Un crime de lèse-majesté à n'en pas douter.
L'Unesco s'était-elle soumise à la demande de censure turco-azérie du fait
de la grande amitié qui lie la Directrice générale, Irina Bokova, et la
Première dame d'Azerbaïdjan ? La question mérite d'être posée.
Nul doute en tous cas que les réseaux tissés au sein de l'organisation
internationale par Mehriban Aliyeva, épouse du sympathique président
azéri Ilham Aliyev (qui est qualifié de "prédateur des droits de l'homme"
par RSF), ambassadrice de bonne volonté de l'Unesco, présidente de
l’influente et généreuse Fondation Heydar Aliyev, seront mis à contribution
en 2017 pour tenter d'obtenir du Comité exécutif de l'Unesco la
proposition d'une candidature de Bakou à la succession de Mme Bokova.
Soulignons d'ailleurs que Polad Bülbüloglu est le premier candidat à avoir
déposé son dossier, et ce dès ce 9 mars.
Comme on l'apprend sur le site officiel, "Les entretiens des candidats au
poste de Directeur général auront lieu en public lors des réunions
plénières de la 201e session du Conseil exécutif, les mercredi 26 et jeudi
27 avril 2017. Les entretiens seront également diffusés sur le Web,
conformément à la 196 EX/Decision 16 et 200 EX/Decision 14."
Le site de l'Unesco détaille l'ensemble de la procédure électorale :
"Le Directeur général est proposé par le Conseil exécutif et nommé par la
Conférence générale pour une période de quatre ans. Les neuf candidats
seront interviewés au cours de la 201e session du Conseil les mercredi 26
et jeudi 27 avril 2017. La personne sera désignée par le Conseil exécutif
par un vote à bulletin secret lors d’un scrutin organisé pendant la 202e
session du Conseil en octobre 2017. Le Président du Conseil transmettra
le nom du candidat proposé à la Conférence générale lors de sa 39e
session en novembre 2017. La Conférence générale examinera cette
proposition et élira, au scrutin secret, la personne proposée par le Conseil
exécutif."
Que l'on nous permette de compléter la biographie du candidat de
l'Azerbaïdjan qui omet sans doute d'y présenter sa rhétorique guerrière
contre les Arméniens, comme on en découvre un exemple ci-dessous :
29.12.2009 - Polad Bülbüloğlu, Azerbaijan’s ambassador to the Russian
Federation: "< ...> Every Azerbaijani must take part in the liberation of
our lands. < ...> If the military path is chosen to resolve the NagornoKarabakh conflict, much will depend on Azerbaijanis who live in Russia,
and each of us must be ready for this. If anybody hopes to stay behind
and sit snug at home, while the army fights to reclaim our lands, that
won’t be happening. The entire country, the whole society, all the people
must rise and clench themselves into a single fist to back our president
and liberate the lands. It cannot be otherwise." Armenophobia in
Azerbaijan
Car l'Azerbaïdjan ne se contente pas de vandaliser et de réduire en
poussière le patrimoine culturel des Arméniens aux fins de "prouver" que
ces derniers n'ont pas de légitimité historique dans le Caucase. Son but
ultime est l'éradication totale des Arméniens du Caucase (voire plus si
affinités).
La guerre meurtrière contre le Karabagh, les encouragements à
l'assassinat d'Arméniens, la diffusion de la haine raciste, la propagation
d'un négationnisme d'État - qu'il s'agisse du génocide perpétré en Turquie
en 1915 ou des pogroms successifs qui ont visé depuis plus d'un siècle les
Arméniens d'Azerbaïdjan, du Karabagh et du Nakhitchevan - sans compter
les graves atteintes aux droits de l'homme et à la liberté d'expression,
tout cela est l'alpha et l'omega de cet État bien peu recommandable.
L'Azerbaïdjan sait pourtant trouver des relais complaisants à l'étranger
comme le révèlent régulièrement de graves affaires de corruption, telles
celle au sein de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE),
où il apparaît que Bakou aurait fait des versements réguliers à un député
italien pour plus de 2 millions d’euros afin, semble-t-il, d’influencer un
vote sur un rapport consacré aux prisonniers politiques. Mais est-ce
étonnant de la part d'un pays qui aurait payé 3 milliards d'euros à la
Hongrie pour récupérer l'assassin Ramil Safarov, héros national en
Azerbaïdjan pour avoir décapité un Arménien ?
À toutes fins utiles, avant qu'il ne vote, rappelons au Comité exécutif que
"l’UNESCO a pour vocation la coordination de la coopération internationale
en éducation, sciences, culture et communication."
Et que "par ce moyen, elle renforce les liens entre les nations et les
sociétés et mobilise le plus grand nombre pour que chaque enfant et
chaque citoyen :
• ait accès à une éducation de qualité, droit humain fondamental et
condition indispensable de développement durable ;
• grandisse et vive dans un environnement culturel riche de diversité, de
dialogue et où le patrimoine sert de trait d’union entre les générations et
les peuples ;
• bénéficie pleinement des avancées scientifiques ;
• et jouisse d’une liberté d’expression pleine et entière, socle de la
démocratie, du développement et de la dignité humaine."
"Les messages de l’UNESCO revêtent aujourd’hui, une importance accrue
dans un monde globalisé, où les interconnexions et métissages doivent
être autant d’opportunités pour construire la paix dans l’esprit des
hommes et des femmes" conclut le site internet de l'organisation.
Ainsi donc l'Azerbaïdjan pourrait être amené à diriger l'Unesco ? Et
pourquoi pas Daech qui a si bien détruit tant de vestiges appartenant à la
mémoire de l'humanité en Syrie et en Irak ?
En un mot comme en sang, n'offrez pas la direction de l'Unesco à
l'Azerbaïdjan.
Collectif VAN
Lire aussi :
THE NEW TEARS OF ARAXES
https://www.youtube.com/watch?v=JZu2zqFE_gI&app=desktop
Djulfa : Brochure EN
http://www.djulfa.com/raa_brochure.pdf
Il y a 5 ans : la destruction du cimetière arménien de Djoulfa
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=50248
Neuf candidats au poste de Directeur général de l’UNESCO
http://fr.unesco.org/news/neuf-candidats-au-poste-directeur-generalunesco
L’art des croix de pierre arméniennes. Symbolisme et savoir-faire
des Khachkars
http://www.unesco.org/culture/ich/fr/RL/lart-des-croix-de-pierrearmeniennes-symbolisme-et-savoir-faire-des-khachkars-00434
L'Azerbaïdjan élimine un patrimoine culturel datant de 12 siècles
http://www.collectifvan.org/article.php?id=44
Djulfa : Brochure FR créée par le Collectif VAN
http://www.collectifvan.org/…/Collectif_VAN_article_id44.pdf
Que se passe-t-il à l’UNESCO ?
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=55039
La langue de bois, art immatériel préservé par l’Unesco
http://www.collectifvan.org/article.php?r=9&id=55288
Ramil Safarov, l'assassin qui valait 3 milliards d'euros
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=67009
DJULFA - UNESCO | Law Journal for Social Justice
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95915
Посол: «Настало время урегулирования нагорно-карабахского
конфликта». Anspress. 29.12.2009.
http://www.anspress.com/siyaset/29-12-2009/posol-nastalo-vremyauregulirovaniya-nagorno-karabahskogo-konflikta (rus)
Source : Armenophobia in Azerbaijan
http://www.mfa.am/u_fi…/…/Armenophobia_in_Azerbaijan_eng.pdf
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95914
Mort d'Artur Sargsyan, le "porteur de pain" : Appel à
la conscience
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La mort d'Artur
Sargsyan le 16 mars 2017 en Arménie "est l’aboutissement
tragique des actes arbitraires d’un pouvoir exécutif exsangue et
contesté, qui dirige le pays au mépris des opinions et des droits et
libertés de ses citoyens, en le rendant chaque jour plus pauvre
économiquement et plus faible politiquement sur la scène
internationale. L’acte des « Sasna Tsrer », certes contraire aux
lois actuelles, était l’expression du désespoir de cette population
arménienne, et notamment de celle des vétérans de la guerre du
Karabakh dans les années 1990. En ce jour de tristesse et de
profonde émotion, nous, signataires du présent communiqué,
exigeons la libération de tous les prisonniers politiques et
appelons la population à ne pas vendre ses voix aux élections à
venir. Ainsi, le sacrifice d’Artur ne sera pas vain. C’est un appel à
la conscience." Un regroupement d'associations arméniennes de
France et de l'étranger a sollicité le Collectif VAN pour que soit
relayé le communiqué ci-dessous.
Communiqué
Artur Sargsyan, « le porteur de pain », est mort
Le pouvoir en place en République d’Arménie en est directement
responsable
Les institutions représentatives autoproclamées de la Diaspora en
sont indirectement responsables par leur silence
Ainsi, « le porteur de pain » (« hats perogh »), est décédé jeudi 16 mars
2017 à 15h (heure de Yerevan).
Cet homme avait bravé au péril de sa vie les barrages de police le 26
juillet 2016 pour aller porter des vivres aux insurgés (« Sasna Tsrer ») qui
avaient pris d’assaut et tenu le siège d’une caserne de police en plein
centre de Yerevan du 17 au 31 juillet.
Artur Sargsyan avait décidé de rester auprès des membres du commando,
jusqu’à leur reddition le 31 juillet. Emprisonné à cette date puis inculpé à
son tour de participation à l’opération armée, il avait été libéré le 30
décembre 2016, suite à une intervention de ses avocats auprès de la Cour
européenne des droits de l’homme. La Cour, alarmée par son état de
santé, l’avait jugé incompatible avec sa détention.
Mais les autorités judiciaires arméniennes ont de nouveau remis Artur
Sargsyan en détention préventive le 9 février 2017 pour deux mois sous
un prétexte fallacieux. Il démarra une grève de la faim jusqu’à sa
libération le 6 mars à la suite d’une mobilisation de tous les partis
présents au Parlement, à l’exception remarquée du Parti Républicain
(majorité présidentielle), et en contrepartie d’une caution payée par la
délégation de parlementaires qui s’était rendue auprès du Procureur.
Cette mort est l’aboutissement tragique des actes arbitraires d’un pouvoir
exécutif exsangue et contesté, qui dirige le pays au mépris des opinions et
des droits et libertés de ses citoyens, en le rendant chaque jour plus
pauvre économiquement et plus faible politiquement sur la scène
internationale.
L’acte des « Sasna Tsrer », certes contraire aux lois actuelles, était
l’expression du désespoir de cette population arménienne, et notamment
de celle des vétérans de la guerre du Karabakh dans les années 1990. Ils
souhaitaient que leur avis soit entendu dans le processus de négociation
en cours. La population avait eu un élan de sympathie pour ces hommes.
Artur avait décidé de marquer sa sympathie par un acte de bravoure. Cet
acte d’humanité avait fait d’Artur un symbole auprès du peuple.
Les autorités politiques et judiciaires de la République d’Arménie sont
directement responsables de la mort d’Artur Sargsyan. La santé fragile de
ce vétéran de la guerre du Karabakh les obligeait à respecter les principes
de nécessité et de précaution avant toute détention. Ils ont violé ces
obligations.
Le Procureur Général et la Ministre de la Justice doivent démissionner.
Au-delà des membres du commando des « Sasna Tsrer », dont la santé de
certains est chancelante, il y a aussi quelques 30 prisonniers politiques
détenus arbitrairement ou condamnés à des peines de prison abusives.
Le régime va-t-il continuer à mettre en prison toutes les voix qui s’élèvent
pour faire cesser ce suicide organisé !
Les institutions représentatives autoproclamées de la diaspora sont
également responsables de la mort d’Artur par leur silence. Le seul
combat qui vaille est celui de défendre et de protéger le bien plus précieux
de la Nation arménienne : son foyer national et ses habitants. La sécurité
et l’avenir de l’Arménie et de l’Artsakh ne seront possibles qu’à cette
condition.
Si ces représentants autoproclamés ne le comprennent pas, alors ils
doivent partir.
Et que dire de la faillite morale et humaniste de nos hauts représentants
religieux. Ni la voix d’Etchmiadzine, ni la voix d’Antelias n’ont été
entendues pour sauver Artur Sargsyan de la mort.
En ce jour de tristesse et de profonde émotion, nous, signataires du
présent communiqué, exigeons la libération de tous les prisonniers
politiques et appelons la population à ne pas vendre ses voix aux élections
à venir.
Ainsi, le sacrifice d’Artur ne sera pas vain. C’est un appel à la conscience.
Paris, le 17 mars 2017,
Signataires :
Assembly of Armenians in Europe
Armenisch-Akademischer Verein 1860 e.V. (Allemagne)
Comité de soutien aux prisonniers politiques en Arménie (France)
Renaissance Arménienne (France)
Renaissance Arménienne (Belgique)
Charjoum (France)
Groupe des Cent (France)
Coopération Arménie (France)
Hayasa (France)
Azat Dzayn (France)
Nor Zartonk Europe (Turquie)
Policy Forum Armenia (États Unis)
Centre social et culturel « Armenia » (Grèce)
Justice for Armenia (Londres, GB)
Renaissance Arménienne (New-York/New Jersey)
-------------------------Lire aussi:
Décès d'Artur Sargsyan, le "porteur de pain" des Sasna Dzerer
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95903
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95917
Turquie : Le procès du représentant de RSF reprend le 21 mars
Publié le : 20-03-2017
Info Collectif VAN www.collectifvan.org - Le
Collectif VAN publie cidessous le Communiqué de
Reporters sans frontières
en date du 17 mars
2017( mis à jour le 20
mars 2017).
Reporters sans frontières
17 mars 2017 - Mis à jour le 20 mars 2017
Le procès d’Erol Önderoğlu reprend le 21 mars en Turquie
Le procès du représentant de Reporters sans frontières (RSF) en Turquie,
Erol Önderoğlu, reprend le 21 mars 2017 à Istanbul. L’organisation
appelle de nouveau à la mobilisation la plus large pour obtenir la levée des
accusations pesant contre lui et ses collègues.
Une délégation internationale de RSF fera le déplacement à Istanbul, le 21
mars, pour assister à la reprise du procès d’Erol Önderoğlu, de la
présidente de la Fondation pour les droits humains (TIHV) Şebnem Korur
Fincancı et de l’écrivain Ahmet Nesin. Les trois personnalités risquent la
prison pour avoir pris part à une campagne de solidarité avec le quotidien
kurde Özgür Gündem.
Des représentants du secrétariat international de RSF et de sa section
allemande observeront l’audience, qui commencera à 11 heures au palais
de justice de Çağlayan. RSF entend ainsi réitérer son plein soutien à Erol
Önderoğlu, Şebnem Korur Fincancı, Ahmet Nesin et tous les autres
participants à la campagne de solidarité avec Özgür Gündem. Et afficher
sa solidarité avec l’ensemble des journalistes turcs confrontés à des
pressions sans précédent.
“Ceux qui ont eu le courage de se mobiliser pour défendre le pluralisme
turc mériteraient d’être récompensés, certainement pas poursuivis,
déclare Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Le nombre effarant
de médias liquidés ces derniers mois confirme, si besoin était,
l'importance de leur combat. Nous réclamons à nouveau la levée des
accusations absurdes pesant contre Erol Önderoğlu et ses collègues.
L'approche d'un référendum crucial pour l'avenir du pays rend d'autant
plus pressante la restauration du pluralisme en Turquie.”
Erol Önderoğlu, Şebnem Korur Fincancı et Ahmet Nesin sont accusés de
“propagande terroriste” pour avoir pris part à une campagne de solidarité
avec Özgür Gündem : au nom du pluralisme, 56 personnalités s’étaient
relayées, entre mai et août 2016, pour prendre symboliquement la
direction de ce journal persécuté par la justice. Des procès ont été ouverts
contre 38 d’entre elles, dont treize ont déjà été condamnées - pour la
plupart, à de la prison avec sursis.
Jetés en prison le 20 juin, Erol Önderoğlu, Şebnem Korur Fincancı et
Ahmet Nesin ont été remis en liberté conditionnelle dix jours plus tard au
terme d’une vaste mobilisation internationale. Leur procès s’est ouvert le
8 novembre.
La Turquie occupe la 151e place sur 180 au Classement 2016 de la liberté
de la presse, publié par RSF. Déjà très préoccupante, la situation des
médias est devenue critique sous l’état d’urgence proclamé à la suite de la
tentative de putsch du 15 juillet 2016. Les locaux d’Özgür Gündem ont été
placés sous scellés en août et le journal a finalement été liquidé par décret,
le 29 octobre. Cent soixante-seize autres titres ont été interdits de la
même façon et plus d’une centaine de journalistes sont actuellement en
prison, privés de tout recours effectif. Pas moins de 775 cartes de presse
et des centaines de passeports de journalistes ont été annulés sans autre
forme de procès. La censure d’Internet et des réseaux sociaux atteint des
niveaux inédits.
Ces restrictions limitent considérablement le débat démocratique, alors
même que les Turcs sont appelés à se prononcer le 16 avril, par
référendum, sur un projet de réforme constitutionnel. Des amendements
dont l’adoption constituerait une “régression dangereuse” vers un “régime
personnel”, d’après le Conseil de l’Europe.
Contacts presse :
A Paris :
Julie Bance, chargée de communication : [email protected], +33 1 44 83 84
57
A Istanbul :
Johann Bihr, responsable du bureau Europe de l’est et Asie centrale :
[email protected], +33 6 63 03 86 25
Erol Önderoğlu, représentant de RSF en Turquie :
[email protected]
Anne Renzenbrink, attachée de presse de RSF Allemagne : [email protected], +49 151-5663 1806
https://rsf.org/fr/actualites/le-proces-derol-onderoglu-reprend-le-21mars-en-turquie
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95920
Collectif VAN : l’éphéméride du 20 mars
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique
Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du
Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une
date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les
thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du
Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de
nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).
Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans
la Rubrique Actions VAN, en cliquant ici
Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)
http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673
Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)
http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304
Ça s’est passé un 20 mars (les événements sont classés du plus
ancien au plus récent) :
20 mars 1878 -- Empire ottoman : une délégation arménienne quitte
Constantinople pour une grande tournée des capitales européennes qui va
s'achever à Berlin. Elle a entre les mains, établi sous l'impulsion du
patriarche, un mémorandum destiné aux représentants des grandes
puissances qui siègent en congrès dans la capitale du Kaiser. Nombre de
gens ont agi ainsi, puisqu'il sera distribué aux plénipotentiaires des
dizaines de pétitions et de mémoires. Il est d'ailleurs intéressant de noter
que nombre de ces textes émanent de communautés musulmanes qui
reprennent à l'envers les doléances chrétiennes et accumulent, elles aussi,
les témoignages d'atrocités.
© Jean-Marie Carzou, Arménie 1915, un génocide exemplaire
Calmann-Lévy (2006), Flammarion (1975)
Marabout (édition de poche, 1978)
Imprescriptible : Berlin, la première pierre...
20 mars 1913 -- Préliminaires du traité de Londres, à la fin de la
Première Guerre balkanique.
Les préliminaires proposés par la France le 20 mars, considéraient que
l'Empire ottoman, vaincu, devait céder toutes les régions à l'ouest d'une
ligne Ainos / Médée, sans préciser à qui ces territoires étaient abandonnés.
Le sort de l'Albanie n'était pas non plus évoqué. Le cas des îles de l'Égée
devait être réglé dans des discussions à part, puisqu'il concernait aussi
l'Italie. Les préliminaires établissaient aussi une répartition de la dette
ottomane, mais ce dernier sujet intéressait peu. L'Empire ottoman accepta
ces préliminaires comme base de discussion le 5 avril. Les autres
belligérants réfléchirent plus longtemps.
Wikipédia : Grèce dans les guerres balkaniques
20 mars 1916 -- Empire ottoman : des instructions sont envoyées à
saisir les orphelins arméniens sous prétexte de leur donner à manger et
de les tuer.
Chronology of the Armenian Genocide -- 1916 (January-June)
20 mars 1916 -- Empire ottoman : télégramme adressé par Talaat à la
préfecture d'Alep le 20 mars 1916.
« Prétextant qu'ils seront soignés par l'administration des déportés, sans
éveiller les soupçons, prendre et exterminer en masse les enfants des
personnes connues ramassés et soignés, sur l'ordre du ministère de la
Guerre, par les stations militaires. Nous aviser. »
Ternon, Yves. Enquête sur la négation d'un génocide, Marseille,
Parenthèses, 1989
Imprescriptible : Les documents Naïm-Andonian
20 mars 1916 -- Empire ottoman : télégramme adressé par Abdulahad
Nouri à la Direction générale de l'installation des tribus et des déportés de
Constantinople le 20 mars 1916 en réponse au télégramme chiffré du 16
mars 1916) et portant le numéro 76) c'est-à-dire le même numéro que le
DOCUMENT N° 37 (la numérotation est donc erronée).
D'après les rapports reçus, les Arméniens morts jusqu'à ce jour, par
différentes causes, sont 35 000 aux environs de Bab et de Meskené,
10000 à Alep (à Karlik), 20000 dans les environs de Dipsi, d'Abou-Rarrar
et de Raman, 35 000 à Ras el-Aïn ; en tout 95 000 personnes.
Ternon, Yves. Enquête sur la négation d'un génocide, Marseille,
Parenthèses, 1989
Imprescriptible : Les documents Naïm-Andonian
20 mars 1917 -- Empire ottoman : à Alep 45.000 déportés arméniens
vivent dans des conditions terribles. Parmi ceux-ci, 10.000 étaient des
femmes, tandis que le reste étaient des enfants principalement orphelins.
Chronology of the Armenian Genocide -- 1917
20 mars 1919 -- Empire ottoman : arrestation d’Ahmed Agaoglu,
membre du Comité central de l’Ittihad.
*** (La Renaissance, n° 94, 21 mars 1919 : Kévorkian, 2006 :882).
Mass violence : Chronologie de l’extermination des Arméniens de l’Empire
ottoman par le régime jeune-turc (1915-1916)
20 mars 1919 -- Sur l’initiative du Président américain Wilson, le Conseil
des Quatre avait décidé l’envoi dans le Proche-Orient d’une Commission
interalliée composée de délégués des États-Unis, de la France, de
l’Angleterre et de l’Italie pour recueillir les vœux des populations et faire
une enquête générale sur les besoins des pays qui devaient être détachés
de l’Empire ottoman. Cependant, en définitive, les trois Puissances alliées
ne participèrent pas aux travaux de la Commission, et ce furent les seuls
délégués américains, MM. King et Crane, qui, aidés de nombreux experts,
se livrèrent (du 10 juin au 21 juillet 1919) à une enquête en Palestine, en
Syrie et en Cilicie.
Le rapport de ces deux Commissaires américains ne fut publié qu’en
décembre 1922. Il est instructif au plus haut degré pour l’étude de la
mentalité d’une partie au moins de l’opinion publique américaine de cette
époque et nous donne peut-être les raisons pour lesquelles l’Amérique,
défenseur de tout temps des Arméniens, a finalement refusé le mandat
pour l’Arménie.
Mandelstam, André. La Société des Nations et les Puissances devant le
problème arménien, Paris, Pédone, 1926 ; rééd. Imprimerie Hamaskaïne,
1970.
Imprescriptible : Attitude des États-Unis d’Amérique depuis l'armistice et
jusqu’au traité de Sèvres
20 mars 1933 -- Allemagne : ouverture du camp de concentration de
Dachau près de Munich, suivi de Buchenwald près de Weimar au centre de
l'Allemagne, Sachsenhausen près de Berlin et de Ravensbrück pour les
femmes.
Seconde-Guerre.com : Chronologie de 1933
20 mars 1939 -- Vaste autodafé à Berlin de 1.000 peintures et 3.000
aquarelles, dessins et gravures fait par des Juifs.
Skynet : 20 mars, ce jour-là, n’oubliez pas
20 mars 1941 -- France : Ouverture du camp de Drancy en région
parisienne.
Ajpn : Repères chronologiques 1905 à 1945
20 mars 1941 -- Pologne : le ghetto de Cracovie est clôturé.
Skynet : 20 mars, ce jour-là, n’oubliez pas
20 mars 1942 -- 700 juifs du ghetto de Zolkiev (Ukraine) sont déportés
au camp d'extermination de Belzec.
- 2 000 juifs sont déportés de Rzeszow (Pologne) au camp d'extermination
de Belzec.
- 2 000 juifs du ghetto de Rohatyn (Ukraine) sont amenés hors de la ville,
où ils sont tués puis enterrés à la hâte dans les fosses communes.
- 1 500 juifs du ghetto de Rava Ruska (Ukraine) sont déportés au camp
d'extermination de Belzec, où ils périssent.
Skynet : 20 mars, ce jour-là, n’oubliez pas
20 mars 1943 -- Les SS exécutent 127 intellectuels juifs de Czestochowa
(Pologne).
Skynet : 20 mars, ce jour-là, n’oubliez pas
20 mars 1944 -- Evacuation du camp de concentration et
d'extermination de Maïdanek (Pologne). Tous les juifs malades sont
déportés au camp d'extermination d'Auschwitz, où ils sont aussitôt gazés.
- Un transport de 45 juifs quitte le camp de concentration de
Theresienstadt pour celui de Bergen-Belsen (Allemagne).
Skynet : 20 mars, ce jour-là, n’oubliez pas
20 mars 1945 -- A Tiefstack, des Juifs sont tués par des attaques alliées
sur le camp.
ajpn
20 mars 1988 -- Le 20 mars 1988, le journal «Le Communiste de
Sumgaït» dans l’article « Où était la milice?» a écrit : «J’ai appelé trois
fois la milice,-disait d’un air agité au téléphone une lectrice qui n’avait pas
voulu révéler son identité,- jusqu’à ce que les bandits enfoncent la porte
des voisins. Chaque fois, j’avais comme réponse «Nous avons envoyé de
l’aide». Mais personne n’est venu.
Collectifvan.org
20 mars 2007 -- Turquie : propagande cynique d'Ankara autour de la
restauration de l'Eglise arménienne d'Aghtamar.
Collectif VAN - Turquie : propagande autour de la restauration d’une église
arménienne
20 mars 2008 -- Le 20 mars 2008, un rapport de l'ONU déplore des
attaques menées par l'armée soudanaise et des milices qui ont fait en
janvier et février « 115 victimes et provoqué le déplacement d'environ 30
000 personnes. »
Wikipedia
Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=62430
L’AFFICHE ROUGE
Vitry : un documentaire promet de nouvelles
révélations sur l’Affiche Rouge
Le Parisien
|Fanny Delporte|16 mars 2017, 18h40
« Il cherchait à tirer… alors lui aussi je l’ai abattu ». Ces mots sont ceux
d’Arsène Tchakarian, filmé par le réalisateur Michel Violet. Son
documentaire, Arsène Tchakarian : le dernier survivant de l’Affiche Rouge,
est diffusé vendredi et lundi soir aux 3 Cinés Robespierre à Vitry. Le point
d’orgue d’une série d’hommages rendus par la ville à celui qui a célébré
ses 100 ans en décembre dernier.
Un film d’1 h 40 en forme de « récit de vie », ponctué de « révélations au
sujet de l’Affiche rouge, comme la photo du traître que l’on a jamais vu »,
avance Michel Violet. Celui qui aurait dénoncé Manouchian, une version de
l’histoire qui reste contestée par des historiens. Le réalisateur, qui a
monté sa propre société de production à Vitry, BIOPICS, explique s’être
d’abord intéressé au destin de cet Arménien, parce que tous les deux
habitent la même ville, Vitry, et parce qu’il s’agit d’un « personnage
illustre ».
« Aujourd’hui on ne se quitte plus ! », sourit Michel Violet, qui a démarré
son travail de mémoire en avril 2014, en se basant sur des centaines
d’heures de recherches et de lectures d’archives. Le documentaire
explique « de façon très pédagogique la traque menée par les Brigades
Spéciales de la Police ainsi que l’outil pour la propagande allemande
qu’était la fameuse Affiche Rouge ». A l’issue de la projection, le dernier
survivant prendra part au débat. Pour relater son histoire, inlassablement.
Il y a un mois, il était encore au cimetière parisien d’Ivry pour la
commémoration de l’anniversaire de la mort de ses camarades fusillés.
C’était il y a 73 ans au Mont-Valérien.
Vendredi et lundi à 20 heures au 19, avenue Robespierre. Informations au
01.46.82.51.12.
leparisien.fr
http://www.leparisien.fr/vitry-sur-seine-94400/vitry-un-documentairepromet-de-nouvelles-revelations-sur-l-affiche-rouge-16-03-20176768735.php
L’EUROPE/TURQUIE
Erdogan traite Merkel de « nazie »
Après l’annulation en Allemagne des meetings de deux de ses ministres et
l’autorisation d’une manifestation kurde, le président turc accentue ses
attaques contre la chancelière.
LE MONDE | 20.03.2017 à 10h50 | Par Thomas Wieder (Berlin,
correspondant)
La tension est encore montée d’un cran entre Berlin et Ankara.
Furieux après l’annulation de meetings que devaient tenir en
Allemagne plusieurs de ses ministres, afin de défendre le oui au
référendum du 16 avril visant à étendre ses pouvoirs, le président
turc, Recep Tayipp Erdogan, avait déjà accusé le pays de
« pratiques nazies ». Dimanche 19 mars, il a nommément ciblé
Angela Merkel. « Quand on les traite de nazis, cela ne leur plaît
pas. Ils manifestent leur solidarité. En particulier Merkel », a-t-il
déclaré dans un discours à la télévision, interpellant directement
la chancelière : « Tu as recours en ce moment précis à des
pratiques nazies ! »
En plus des meetings annulés, M. Erdogan reproche à l’Allemagne d’avoir
autorisé, samedi à Francfort, une manifestation de Kurdes hostiles à son
régime où ont été brandis des drapeaux du Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK), interdit en Turquie. Dimanche soir, les autorités turques
ont annoncé qu’elles avaient convoqué l’ambassadeur allemand à Ankara.
« Nous sommes tolérants mais nous ne sommes pas des imbéciles. C’est
la raison pour laquelle j’ai fait savoir très clairement à mon homologue
turc qu’une limite a été franchie », a déclaré, dimanche, le ministre
allemand des affaires étrangères, Sigmar Gabriel, ajoutant que « nous
sommes plus éloignés que jamais de l’entrée de la Turquie dans l’Union
européenne ».
Ces propos font écho à ceux de Jean-Claude Juncker. « Si la peine de
mort est réintroduite en Turquie, cela entraînera la fin des négociations »,
a assuré le président de la Commission européenne, dimanche, dans le
quotidien allemand Bild. La veille, M. Erdogan avait affirmé qu’il fallait
s’attendre à ce que le Parlement vote, après le référendum du 16 avril, le
retour de la peine capitale, abolie en 2004 dans le cadre de la candidature
de la Turquie à l’entrée dans l’UE.
Thomas Wieder (Berlin, correspondant)
Correspondant en Allemagne (Berlin)
En savoir plus sur
http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/03/20/erdogan-traite-merkelde-nazie_5097468_3214.html#PS5iCIZ1qG7xWrvA.99
Entre l’UE et la Turquie, le divorce indicible
Malgré les tensions, les Européens ne veulent pas rompre avec Ankara,
afin de préserver l’accord migratoire.
LE MONDE | 18.03.2017 à 09h58 • Mis à jour le 19.03.2017 à 06h43 | Par
Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) et Jean-Pierre Stroobants
(Bruxelles, bureau européen)
Un an après l’accord du 18 mars 2016 destiné à stopper les flux de
migrants transitant par la Turquie, que Bruxelles avait alors salué comme
un nouveau départ dans ses relations avec Ankara, l’Union européenne
(UE) et la Turquie sont au bord de la rupture. Et les Européens se
demandent s’ils pourront supporter longtemps encore les outrances et les
provocations du président turc Recep Tayyip Erdogan sans mettre
définitivement fin au processus d’adhésion d’Ankara, dont les négociations
ont commencé en 2005 et qui traînent depuis en longueur.
La ligne rouge a été largement franchie après que le président Erdogan a
récemment traité de « nazis » les dirigeants allemands et néerlandais qui
avaient fait annuler des meetings de ses ministres entendant faire
campagne pour son référendum – prévu le 16 avril, il doit renforcer
considérablement ses pouvoirs. Dans la foulée, le ministre turc de
l’intérieur, Süleyman Soylu, a averti, jeudi 16 mars, que son pays pourrait
laisser passer 15 000 réfugiés par mois vers l’Europe. La veille, son
collègue des affaires étrangères, Mevlüt Çavusoglu, menaçait de « mettre
fin unilatéralement » à l’accord sur les migrants.
Comparée à l’outrance des propos turcs, la réaction des Européens reste
modérée. « Des comparaisons avec le nazisme ou des déclarations
agressives contre l’Allemagne ou d’autres Etats membres sont
inacceptables », ont affirmé François Hollande et Angela Merkel, jeudi
16 mars. Certes, il n’est plus question d’organiser un sommet UE-Turquie
au printemps pour lancer une modernisation de l’accord douanier entre les
deux parties – qui date de 1995 –, alors que les Européens l’avaient
envisagé fin 2016 dans un geste de conciliation vis-à-vis d’Ankara.
« Ambiguïté »
Les dirigeants de l’Union refusent toutefois de dénoncer officiellement le
processus d’adhésion de la Turquie. Les discussions, brièvement relancées
en juin 2016 avec l’ouverture d’un nouveau chapitre – sur les questions
budgétaires –, sont complètement gelées depuis l’automne. Un diplomate
bruxellois résume le point de vue des Européens : « Comme disait le
cardinal de Retz, on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens. » Malgré les
accusations de M. Erdogan, reprochant à l’UE de ne pas l’avoir
suffisamment soutenu après la tentative de coup d’Etat de mi-juillet 2016,
puis de ne pas libéraliser assez vite les visas pour les Turcs (contrepartie
attendue de l’accord sur les migrants), les Européens...
En savoir plus sur
http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/03/18/entre-l-ue-et-laturquie-le-divorce-indicible_5096702_3214.html#D4k3B3msYtvXxtK7.99
La Turquie bien loin d'une adhésion à l'UE, dit Sigmar
Gabriel
Boursorama
Reuters le 18/03/2017 à 13:43
BERLIN, 18 mars (Reuters) - La Turquie n'a jamais été aussi
éloignée d'une adhésion à l'Union européenne, estime le ministre
allemand des Affaires étrangères.
Dans une interview au magazine Der Spiegel publiée samedi,
Sigmar Gabriel revient sur les tensions apparues ces derniers
temps entre la Turquie et l'Allemagne, et plus généralement
l'UE.
"Aujourd'hui, la Turquie est manifestement plus loin qu'elle
ne l'a jamais été de devenir membre de l'Union européenne",
dit-il à propos des discussions menées de longue date avec
Ankara.
L'Allemagne, comme les Pays-Bas pour les mêmes raisons,
traversent un vif contentieux avec la Turquie, né des
interdictions faites à des ministres turcs de tenir des réunions
publiques dans le cadre de la campagne auprès de la diaspora
turque en vue du référendum constitutionnel prévu le 16 avril.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui compte sur ce
référendum pour étendre ses pouvoirs, a accusé les deux pays de
se comporter comme des Etats fascistes ou nazis.
Avant cette dernière polémique en date, l'UE a exprimé à
plusieurs reprises son inquiétude face à la répression pratiquée
à grande échelle en Turquie depuis la tentative de coup d'Etat
militaire de juillet dernier.
Sigmar Gabriel, dans son interview, souligne que
l'Allemagne, qui abrite une forte minorité turque, doit éviter
de céder aux provocations de la Turquie car ce serait faire le
jeu du président Erdogan, dont les propos inquiètent fortement
dans les chancelleries européennes.
(Michele Martin, Gilles Trequesser pour le service français)
http://www.boursorama.com/actualites/la-turquie-bien-loin-d-uneadhesion-a-l-ue-dit-sigmar-gabriel-a6be760cf449dcc484f3ddc9b9870e7d
Accord migratoire Union européenne -Turquie: quel
bilan un an après?
RFI
Par Charlotte Stiévenard
Diffusion : vendredi 17 mars 2017
Le 20 mars 2016, l’Union européenne et la Turquie signaient un
accord pour trouver une solution à la crise migratoire. Quel bilan
peut être fait de cet accord et quelle est la situation dans les
camps d'accueil des migrants ?
En 2016, 182 500 migrants sont arrivés par la mer en Grèce. C’est une
diminution des deux tiers par rapport à l’année précédente. Ce sont les
chiffres de l’agence Frontex, chargée des frontières extérieures de l’Union
européenne. Depuis l’accord, réfugiés et migrants risquent d’être renvoyés
en Turquie s’ils n’obtiennent pas l’asile en Grèce. L’effet dissuasif
revendiqué par les signataires a donc en quelque sorte fonctionné. Le
Commissaire européen en charge des questions migratoires, Dimitris
Avramopoulos, a récemment souligné que si l’accord n’avait pas
fonctionné, « deux millions de personnes seraient passées en Europe. »
De nombreuses critiques se fon entendre
Un des piliers de l’accord était le renvoi « rapide » des migrants et
réfugiés en Turquie. Or en un an, selon l’organisation non
gouvernementale grecque Solidarity Now, seulement près de 800
personnes ont repris le bateau ou l’avion dans le sens inverse. La
procédure est longue et le service d’asile est débordé. Résultat, le volet
soi-disant « humanitaire » de l’accord ne fonctionne pas. Rappelons qu'il
consistait à envoyer un Syrien de la Turquie vers l’Union européenne pour
chaque Syrien renvoyé en Turquie depuis la Grèce.
La notion de pays tiers sûr mise en question
Selon l’accord, si les demandeurs d’asile peuvent être renvoyés en Turquie,
c’est parce que c’est un pays sûr pour eux. Or pour beaucoup
d’associations de défense des droits de l’homme, la Turquie n’offre pas
une protection suffisante aux réfugiés, voir pire. Selon Amnesty
International par exemple, le service d’asile turc n’est pas équipé et les
recherches de l’ONG ont montré que le pays pratique les « pushbacks »,
c’est à dire le renvoi de demandeurs d’asile vers leurs pays en guerre,
parfois sous la violence.
Les conditions d’accueil en Grèce également mises en question
L’accord a, en quelque sorte, transformé les îles de l’est de la mer Egée en
prison à ciel ouvert. Elle accueillent plus de 15 000 personnes qui
attendent une réponse à leur demande d’asile. Dans certains camps,
réfugiés et migrants ont passé l’hiver dans des petites tentes, avec
enfants et personnes âgées les pieds dans la boue. Selon plusieurs ONG,
cinq personnes seraient décédées en cuisinant ou en essayant de se
chauffer avec les moyens du bord. Pour fuir, ils ne leurs restent que les
routes illégales. Cette semaine, Amnesty International, Médecins sans
frontières, Médecins du monde et différentes ONG locales ont appelé à ne
pas détourner les yeux de ce qui se passe aux frontières de l’Europe. Si
les images des réfugiés sont moins nombreuses, en sous-terrain, le trafic
d’être humain florit à nouveau en Grèce.
http://www.rfi.fr/emission/20170317-crise-migratoire-accord-unioneuropeenne-turquie-quel-bilan-an-apres
L'Europe se dirige vers "des guerres de religion",
estime Cavusoglu
Turquie
Le chef de la diplomatie turque a estimé que les opinions du chef de
l'extrême droite néerlandaise, Geert Wilders, étaient en fait partagées par
les partis rivaux.
OLJ/Reuters
16/03/2017
L'Europe se dirige vers "des guerres de religion", au vu du résultat des
élections législatives aux Pays-Bas, a prédit jeudi le ministre turc des
Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu.
S'exprimant lors d'une réunion politique dans la ville d'Antalya, le chef de
la diplomatie turque a estimé que les opinions du chef de l'extrême droite
néerlandaise, Geert Wilders, étaient en fait partagées par les partis rivaux.
"De nombreux partis ont obtenu un nombre équivalent de voix", a-t-il fait
remarquer à propos du résultat du scrutin de mercredi qui a vu la victoire
de la formation du Premier ministre de centre droit, Mark Rutte. "Dix sept
pour cent ici, 20% là, il y a plein de partis avec ces scores-là, mais ils sont
tous pareils", a-t-il ajouté.
"Il n'existe aucune différence entre ce que pensent Geert Wilders et les
sociaux-démocrates aux Pays-Bas. Ils pensent tous la même chose (...)
C'est ce qui est train de conduire l'Europe au bord de l'abîme. Des guerres
de religion pourraient bientôt, vont bientôt commencer en Europe."
Les Pays-Bas, comme l'Allemagne, traversent un vif contentieux
diplomatique avec la Turquie après les interdictions faites à des ministres
turcs de tenir des réunions publiques dans le cadre de la campagne menée
auprès de la diaspora turque en vue du référendum constitutionnel prévu
le 16 avril.
Ankara a annoncé lundi des mesures de rétorsion, notamment une
suspension des réunions bilatérales au niveau ministériel. Le président
turc, Recep Tayyip Erdogan, a accusé le gouvernement néerlandais d'être
"un vestige du nazisme".
Jeudi, lors d'un meeting électoral dans la province de Sakarya, dans le
nord-ouest de la Turquie, il a de nouveau critiqué les Pays-Bas, estimant
que Mark Rutte avait "perdu" l'amitié de la Turquie. Evoquant une décision
de la Cour de justice de l'Union européenne, mardi, permettant aux
employeurs d'interdire le port de signes religieux ostensibles, il l'a jugée
honteuse. "Honte à l'UE. A bas vos principes européens, vos valeurs, votre
justice (...) Ils ont ouvert une confrontation entre la Croix et le Croissant,
il n'y a pas d'autre explication", a-t-il déclaré à une foule de partisans.
https://www.lorientlejour.com/article/1040988/leurope-se-dirige-versdes-guerres-de-religion-estime-cavusoglu.html
Les promesses trahies du pacte migratoire entre
l'Europe et la Turquie
Le Tmps
Fabien Perrier, Athènes
Publié dimanche 19 mars 2017 à 09:43.
Réfugiés
Il y a un an entrait en vigueur l'accord entre l'Union européenne et la
Turquie afin de mettre un coup d'arrêt aux débarquements de migrants en
Grèce. A l'heure du premier bilan, il suscite l'angoisse des réfugiés et la
colère des ONG
Abdu a le regard triste et une interrogation lancinante: «Combien de
temps encore resterons-nous en Grèce?». «Moi et mon frère, Mohamad,
nous voulions aller en Allemagne», rappelle Abdu. Les yeux plongés dans
le bleu de la Mer Egée, ce Syrien de 22 ans n'a comme horizon que le
bungalow où lui et son frère sont hébergés.
La «caravane», comme disent les réfugiés, est posée parmi des dizaines
d'autres dans le camp de Skaramanga, à quinze kilomètres d'Athènes. Le
camp a été construit en urgence en mai 2016, après que l'Union
européenne (UE) a signé, le 18 mars, un accord avec la Turquie. Entré en
vigueur le 20 mars, ce texte organise en théorie des voies légales de
migration appelées «relocalisations», des renvois vers la Turquie des
migrants, et il confirmait, de fait, la fermeture des frontières au sein de
l'UE.
Un an après, ils seraient un peu plus de 62 400 réfugiés bloqués en Grèce,
dont environ 14 000 sur les îles. Abdu reprend: «A Idlib, j'avais
commencé à travailler. La Syrie, c'était un paradis avant la guerre...» Et
pour lui, il n'y a «que le chômage ou le travail au noir» en Grèce. Dans ce
petit bout d'Europe en récession pour la septième année consécutive, près
de 24% de la population est sans emploi.
«Deux euros de l'heure»
Les réfugiés n'ont, normalement, pas le droit de travailler tant qu'ils n'ont
pas obtenu le permis de séjour. «Mon frère a 17 ans. Il bosse dans un
pressing industriel, et gagne 2 euros de l'heure», poursuit-il. Mais si
l'inoccupation le mine, ce sont les coups de fil avec sa famille restée en
Syrie qui le démoralisent le plus. Lui et son frère mineur lorsqu'ils sont
arrivés avaient l'intention de solliciter le regroupement familial une fois en
Allemagne afin d'éviter à ses parents et ses jeunes frères le recours à des
passeurs. Il ne voit, pour l'instant, aucune issue à ce problème. «Je ne
peux pas prendre un passeur. Il faut payer au moins 3500 euros»,
témoigne-t-il. S'il avait l'argent? «Je le ferai tout de suite! Je n'en peux
plus... Il y a même des tensions entre mon frère et moi maintenant.»
Les tensions montent aussi entre la société civile et les gouvernements. Le
16 mars, lors d'une conférence de presse commune tenue à Athènes,
Amnesty International, la Fédération internationale des droits de l'Homme
(FIDH), Human Rights Watch, Médecins sans frontières, Solidarity now, le
Conseil grec des réfugiés, et l'Union grecque des droits de l'Homme ont
estimé que le pacte UE-Turquie était un échec.
La Grèce livrée à elle-même
Premier manquement dénoncé: le faible nombre de relocalisations. Seules
9610 demandeurs d'asile ont été relocalisés en Europe en un an. En outre,
seuls les Syriens peuvent bénéficier de cette voie légale de migration. La
Grèce se retrouve donc à gérer l'accueil des réfugiés sur son territoire. Or,
et c'est le deuxième objet des critiques émises, les conditions d'accueil
sont «déplorables pour la moitié des exilés» selon le responsable de
Solidarity now, voire «dégradantes» pour les exilés bloqués sur les îles
grecques.
Du côté du gouvernement grec, la réponse fuse: «près de 30 000 réfugiés
sont arrivés depuis la signature de l'accord». Et à micro fermé, un
responsable confie que la situation est rendue plus compliquée encore par
les différends historiques avec la Turquie sur la question des îles. «Les
Turcs refusent les renvois venant du continent. Comme s'ils voulaient
remettre en cause l'intégrité du territoire grec», livre le diplomate.
«La Turquie n'est pas un pays sûr»
Troisième problème: la Turquie. L'accord implique qu'elle soit un «pays
sûr» pour y organiser des renvois de réfugiés. Elle ne l'est pas, rétorquent
unanimement les ONG. Les organisations ont donc souligné que cet accord,
qui viole le droit international de l'asile, «jette en réalité les migrants dans
les bras des passeurs». Cet avis est partagé par International Rescue
Committee (IRC), le Norwegian Refugee Council (NRC) et Oxfam. Dans un
rapport d'une dizaine de pages publié le 16 mars, ces trois ONG estiment
que l'accord «expose les réfugiés et les demandeurs d'asile à des risques
et des abus». Et ils accusent «l'Europe de ne pas s'acquitter de sa
responsabilité de protéger les gens qui [y] cherchent la sécurité».
Pourquoi, alors, ce pacte qui «mine les valeurs européennes des droits de
l'Homme et de la dignité» est-il maintenu? «Il n'y a pas d'alternative car il
n'y a pas de volonté d'organiser l'entrée en Europe de ceux qui en ont
besoin», martèle Dimitris Christopoulos, le président de la FIDH. Pour lui,
la Grèce est obligée de mener une politique d'endiguement. Mais
«l'endiguement, c'est le contraire de l'intégration». La Grèce s'est
transformée en prison à ciel ouvert. Où sont regroupés et mis sur la
touche ceux que l'UE refuse d'accueillir.
https://www.letemps.ch/monde/2017/03/19/promesses-trahies-pactemigratoire-entre-leurope-turquie
Accord Turquie/UE : les migrants et les réfugiés
paient le prix fort
MSF
Samedi, 18 Mars, 2017
Humanite.fr
Un an après l’accord entre la Turquie et l’Union Européenne (UE),
Médecins Sans Frontières témoigne des lourdes conséquences de sa mise
en œuvre pour les réfugiés et les migrants en Grèce et dans les Balkans.
Il y a un an, le Conseil européen déclarait que l’accord, par lequel la
Turquie s’engageait à réduire le flux de réfugiés et migrants en direction
de la Grèce et à accepter ceux qui seraient renvoyés par les autorités
grecques, offrirait aux migrants « une alternative à la mise en danger de
leur vie ». Or aujourd’hui, de nombreux hommes, femmes et enfants sont
bloqués dans des pays frontaliers de l’Europe où ils ne bénéficient
d’aucune protection, ou coincés sur les îles grecques, dans des camps de
rétention surpeuplés.
Les retards dans l’enregistrement et dans le traitement des demandes
d’asile ont transformé les îles grecques de lieux de transit en lieux de
confinement où s’entasse la population des camps qui a doublé en
l’espace de six mois. Certains réfugiés et migrants ont passé jusqu’à un an
dans des abris temporaires inadaptés aux conditions hivernales et
dépourvus de chauffage et d’eau chaude.
Le système de gestion des demandes d’asile et de transfert des réfugiés
vers d’autres pays européens, lent et opaque, laisse des milliers de
personnes dans une attente indéterminée, sans perspective.
« Ces personnes ont souvent fui des violences extrêmes, la torture et la
guerre, et ont survécu à des voyages extrêmement dangereux, explique
Jayne Grimes, psychologue MSF à Samos. Aujourd’hui, leur anxiété et
leurs angoisses se nourrissent du manque d’information concernant leur
statut juridique, et des mauvaises conditions de vie dans lesquelles elles
sont maintenues ».
Dans un rapport publié aujourd'hui, MSF souligne que ses psychologues
sur l’île grecque de Lesbos, en Grèce, ont vu augmenter de façon
significative au fil de l’année le pourcentage de patients présentant des
symptômes d’anxiété et de dépression, ou d’un stress post-traumatique.
Les équipes MSF à Samos, qui fournissent des consultations de santé
mentale, ont constaté ces derniers mois une nette augmentation des
blessures auto-infligées et des tentatives de suicide.
Par ailleurs le long de la route des Balkans, en Serbie et en Hongrie, ces
dernières semaines le nombre de patients qui ont signalé aux équipes MSF
des traumatismes liés à des violences subies pendant le voyage est en
augmentation.
Médecins Sans Frontières intervient auprès des demandeurs d’asile et des
migrants en Grèce depuis 1996. En 2015, MSF a répondu à l’afflux
quotidien de milliers de personnes sur les îles grecques en provenance de
la Turquie. Aujourd’hui, des équipes MSF travaillent dans plus de 20
endroits à travers la Grèce, principalement en fournissant des soins de
santé mentale, des soins de santé sexuelle et reproductive et en traitant
des patients atteints de maladies chroniques. En 2016, les équipes
médicales de MSF en Grèce ont effectué 72 740 consultations médicales,
dont 8 207 consultations en santé mentale et 3 195 consultations en santé
sexuelle et reproductive.
MSF travaille en Serbie depuis la fin de 2014, en fournissant des soins
médicaux et des soins de santé mentale, et en établissant des abris, des
installations en eau et assainissement, aux points d'entrée et de sortie du
pays ainsi que dans la capitale, Belgrade. Depuis le début de 2016, nos
équipes gèrent un dispensaire et mènent des consultations mobiles à
Belgrade, en fournissant des soins de santé générale et mentale, et en
distribuant des articles de première nécessité.
http://www.humanite.fr/accord-turquieue-les-migrants-et-les-refugiespaient-le-prix-fort-633553
Bulgarie: le leader de la minorité turque qualifie de
"folie" le référendum d'Erdogan
RTBF avec Belga
Publié le vendredi 17 mars 2017 à 18h33
Le leader historique de la minorité turque de Bulgarie, Ahmed Dogan, a
accusé vendredi le président turc Recep Tayyip Erdogan de chercher à
rétablir le "sultanat" ottoman, qualifiant de "folie" le référendum
institutionnel organisé par Ankara en avril.
Ce référendum prévu le 16 avril pourrait transformer la république turque
héritée de Mustafa Kemal Atatürk "en sultanat", a déclaré Ahmed Dogan,
patron du principal parti de la minorité turque bulgare, le Mouvement pour
les droits et libertés (MDL), dans un "message politique" écrit.
Le scrutin turc, par lequel Recep Tayyip Erdogan espère obtenir un
renforcement du pouvoir présidentiel, est "une folie" qui vise "à rétablir et
à rendre légitime un néo-ottomanisme", a ajouté le dirigeant, en référence
à l'ancien empire turc.
Pressions, racket, chantage et menaces
Ahmed Dogan s'est par ailleurs dit préoccupé par "les pressions, le racket,
le chantage et les menaces" observées selon lui durant la campagne
électorale turque, y compris auprès de la diaspora en Europe.
La minorité turque de Bulgarie compte environ 700 000 personnes, soit
près de 10% de la population. Quelque 200 000 turcophones de
nationalité bulgare vivent par ailleurs en Turquie, dont un tiers participe
régulièrement aux scrutins bulgares.
Troisième parti de Bulgarie, avec environ 15% des suffrages, le MDL,
traditionnellement réservé vis-à-vis de M. Erdogan, fait face à la
concurrence d'une nouvelle formation turcophone, le Dost, ouvertement
soutenue par le pouvoir turc.
Début mars, l'ambassadeur turc à Sofia était notamment apparu dans un
clip électoral du Dost.
Cet appui a conduit à une dégradation des relations entre la Bulgarie et la
Turquie, Sofia accusant Ankara d'"ingérence" dans sa politique intérieure.
Des élections législatives anticipées sont prévues le 26 mars.
http://www.rtbf.be/info/monde/detail_bulgarie-le-leader-de-la-minoriteturque-qualifie-de-folie-le-referendum-d-erdogan?id=9557471
Les «Loups Gris » turcs sont attendus à Bâle
24heures.ch
SuisseLes forces de l'ordre seront sur le qui-vive ce samedi. Des
centaines de «Loups Gris», un mouvement nationaliste radical,
doivent se réunir à Reinach.
Par Pascal Schmuck Zurich Mis à jour à 11h09
Près de 500 «loups Gris» vont entrer samedi à Reinach (BL). Une
manifestation nationaliste y sera organisée par la fédération turco-suisse,
qui a annoncé sur son compte facebook la venue de deux hôtes d'honneur.
Il s'agit de Cemal Cetin, président de la branche européenne des Loups
Gris, et d'Orhan Ilhan, président de la branche en France.
Les «Loups Gris »ne sont pas des inconnus en Suisse. Ce groupe ultranationaliste s'est déjà fait connaître pour son soutien inconditionnel au
gouvernement turc. Les organisateurs démentent tout lien avec la
votation de la mi-avril prévue en Turquie.
«La fête est prévue depuis sept mois et n'aura aucun caractère politique»,
a expliqué à l'Aargauer Zeitung Sebahattin Yilmaz, qui a réservé le local
dans la zone industrielle de Reinach.
Des autorités communales impuissantes
Mais l'hôte d'honneur Cemal Cetin ne cache pas tout le bien qu'il pense de
la réforme voulue par et pour Recep Tayyip Erdogan en faveur d'en
régime présidentiel. Il semble actuellement en tournée de propagande
pour le groupe d'extrême-droite turc Milliyetçi Hareket Partisi (MHP), la
vitrine politique des «Loups Gris».
Les autorités communales ont été prises par surprise en apprenant que
près de 500 ultra-nationalistes turcs pourraient déferler sur Reinach. Le
président Urs Hintermann n'a réalisé la teneur de la manifestation
qu'après les questions des journalistes. Mais il rappelle que sa marge de
manœuvre est limitée puisqu'il s'agit d'un évènement privé.
Des Loups à ne pas sous-estimer
Quant à la police cantonale, elle se contente de déclarer qu'elle a pris
connaissance de la manifestation et qu'elle ne prévoit pas de l'interdire, a
ajouté son porte-parole Adrian Gaugler. «Si une intervention devait
s'avérer nécessaire, nous prendrons des mesures appropriées.»
Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) suit également la
situation de près mais il ne veut pas s'exprimer à ce sujet, a indiqué sa
porte-parole Isabelle Graber. Les «Loups Gris »ne figurent en outre pas
sur l'agenda du SRC, comme il en ressortait du rapport 2016 sur la
sécurité en Suisse qui n'évoquait pas le groupe.
Des experts rappellent toutefois qu'il ne faut pas les sous-estimer. En
2015, des échauffourées à Berne entre des «Loups Gris» et des Kurdes
avait causé 22 blessés en marge d'une manifestation. (nxp)
Créé: 16.03.2017, 11h09
http://www.24heures.ch/suisse/Les-Loups-Gris--turcs-sont-attendus-aBle/story/31648842
TURQUIE
Ahmet Altan : une voix qui dérange, accuse, et ne se
taira pas
Kedistan
Anne Rochelle & Tieri Briet
Il n’en est pas à sa première inculpation. Si le journaliste et romancier
Ahmet Altan est aujourd’hui derrière les barreaux, c’est après avoir été
mis en garde à vue, relâché puis arrêté une seconde fois le 22 septembre
2016, avec de lourdes charges : lui et son frère Mehmet sont accusés
d’avoir contribué à la tentative de coup d’État de juillet dernier, et d’être
membres d’une organisation terroriste – comprenez FETÖ et la confrérie
Gülen.
Il faut dire que depuis des années, le pouvoir turc tente en vain de faire
taire Ahmet Altan : une vingtaine d’actions en justice lui ont été intentées
pour ses écrits, dont sept l’opposant à l’actuel président Recep
Tayyip Erdoğan. Alors l’occasion était trop belle. Même si le prétexte à
l’arrestation des deux frères ne tient franchement pas la route : ils sont
accusés d’avoir délivré des « messages subliminaux annonçant la
tentative de coup d’État », au cours d’une émission télévisée qui avait eu
lieu la veille, soit le 14 juillet, et où ils étaient les invités de la journaliste
Nazlı Ilıcak, arrêtée elle dès le 29 juillet.
Les arrestations, Ahmet Altan connait. Quant il n’était qu’un enfant, c’est
son père, journaliste et écrivain lui aussi, que les soldats venaient
chercher. Un temps élu d’un parti d’extrême gauche (le Parti des
travailleurs de Turquie), Çetin Altan (1927-2015) dut lui-même affronter
les procureurs pas moins de trois cent fois en raison de ses écrits, fut
arrêté trois fois et passa deux années en prison. Et c’est parce qu’il
admirait son père qu’Ahmet Altan a voulu devenir journaliste et écrivain.
L’écriture, il ne pouvait la concevoir autrement que dans sa version la plus
engagée. Une manière de se battre pour défendre des idées, tout en
exigeant que la vérité soit révélée.
La vérité est un enjeu essentiel à l’intérieur de l’écriture d’Ahmet Altan. En
tant que romancier, il est persuadé qu’une nouvelle ou un roman sont les
seuls outils capables de rassembler tous les fragments d’une vérité
insaisissable, éparse, illisible par ailleurs. « La vérité que vous ne pouvez
pas trouver dans la vie, vous la trouverez dans la littérature. Dans la vie,
la vérité devient fragmentée. Dans la littérature, la vérité devient
entière », déclare-t-il en 2015, lors du festival international du livre
d’Edimbourg. Or quand il devient journaliste, l’écrivain se révèle
dangereux. Parce qu’il ne renonce pas à l’exigence de vérité, et s’engage
tête baissée face au pouvoir turc, que ce soit pour défendre tous les
opprimés ou pour « faire rentrer l’armée dans ses casernes ».
La réponse du pouvoir ne se fera pas attendre, et sera sans merci. Dès
1985, les foudres de ce qu’on appelle, en Turquie, l’État profond, vont
d’abord s’abattre sur Ahmet Altan l’écrivain, avant de persécuter le
journaliste.
Cinq ans plus tôt, un coup d’Etat militaire a plongé le pays dans une
période d’intense répression. Mais Ahmet Altan n’en exprime pas moins
ses points de vue. Son second roman, Traces sur l’eau (Sudaki iz), s’attire
donc la censure. Et pour répondre à ses exigences et en faire disparaître
les parties trop « sexuelles », l’éditeur d’Altan, Can Yayınları a une idée
géniale : il les cache, en les couvrant de noir, mais publie en même temps
que l’ouvrage le rapport de la censure, où le lecteur avisé peut aller
chercher toutes les parties manquantes.
Le roman décrit l’action de terroristes de gauche dans une intrigue située
à la fin des années 60 et au début des années 70, mais ce sont les
descriptions sexuelles qui dérangent le pouvoir. D’où un avertissement en
forme d’autodafé : tous les exemplaires du livre devront être brûlés.
« Mon roman n’était pas très fameux, mais cela m’a fait de la peine »,
avouera l’écrivain bien des années plus tard. En ajoutant : « cela m’a sans
aucun doute fait aussi de la publicité, et le livre est devenu un best-seller
en Turquie. »
De ce premier affrontement avec la répression, Ahmet Altan va tirer une
leçon : celle de ne plus laisser la politique prendre le dessus dans ses
romans, « parce que l’aspect littéraire serait relégué au second plan ».
Cela ne signifie pas qu’il va se taire. Bien au contraire. Mais il va réserver
son militantisme à ses écrits de journaliste. Et là aussi, il va être
rapidement inquiété…
Les ennuis sérieux démarrent en 1995, l’année où Ahmet Altan publie
Contes dangereux (Tehlikeli Masallar), qui sera vendu à 250 000
exemplaires. Alors gouverné par Süleyman Demirel, le pays commence
tout juste à réviser sa Constitution, pour satisfaire aux critères de la
Communauté économique européenne et être à même de poser sa
candidature. Mais la Constitution affirme toujours la supériorité des Turcs
sur les minorités kurde et arménienne. Ce contre quoi Ahmet Altan
s’insurge, dans un papier intitulé « Atakurde ».
Publié dans le journal Milliyet en avril 1995, ce texte courageux lui vaudra
non seulement d’être jugé indésirable dans le quotidien, mais aussi d’être
condamné en octobre 1995 par la Cour de sûreté de l’État à 20 mois de
prison avec sursis et à une grosse amende – 500 000 lires turques de
l’époque ! Que raconte « Atakurde » pour valoir à son auteur une telle
condamnation ?
C’est une simple fiction, mais une fiction explosive en Turquie. Où Ahmet
Altan inverse simplement le rapport de forces entre Turcs et Kurdes :
« Et si Mustafa Kemal avait été un Pacha ottoman [Dans l’Empire ottoman,
titre de haut rang donné aux gouverneurs et aux généraux], né, non pas à
Thessalonique, mais à Mossoul, et si, après la guerre d’Indépendance,
avec la participation des Kurdes et des Turcs, il avait nommé la
République dont il aurait été l’initiateur, “La république de Kurdie”, et
avait ensuite pris le nom d’«Atakurde», avec une résolution parlementaire.
Si, puisque tous les citoyens de la “République de Kurdie” s’appelleraient
“Kurdes”, nous étions considérés tous comme “Kurdes”. (…) Si, à Istanbul,
à Ankara, à Izmir, à Bursa, à Edirne, la police nous suivait constamment.
Si des “équipes spéciales” nous soupçonnaient d”être des séparatistes” qui
veulent diviser la “République de Kurdie” et nous traitaient
continuellement comme des “coupables”, et que nous subissions des
insultes juste parce que nous sommes Turcs (…) »
“Atakurde” (Texte intégral)
Pour le pouvoir turc, de tels propos visent clairement à susciter dans la
population d’origine kurde haine et hostilité envers le régime. La
condamnation prononcée par la Cour de sûreté de l’État se veut donc
exemplaire. Seulement, c’est mal connaître Ahmet Altan que de croire
ainsi pouvoir le faire taire. Dans un premier temps, le journaliste fait appel
du jugement. La cour de cassation confirme alors l’arrêt de première
instance. Du coup Ahmet Altan pousse l’affrontement un cran plus loin, et
dépose plainte auprès de la Cour européenne des droits de l’homme, pour
atteinte au droit à la liberté d’expression : son article, explique-t-il, n’avait
pas d’autre but que de suggérer l’idée d’une solution pacifique au
problème kurde.
L’affaire ne sera évidemment pas réglée en quelques semaines. Il faudra
attendre janvier 2001 pour que la requête soit jugée recevable, et janvier
2002 pour que soit prononcé un arrêt de règlement amiable… en faveur
d’Ahmet Altan. Le gouvernement turc s’engage alors à lui verser 4573
euros pour couvrir les frais et les dommages matériel et moral liés à
l’action en justice, mais aussi à modifier le droit turc pour le mettre en
conformité avec les exigences de la Convention des droits de l’homme en
matière de liberté d’expression. Seulement dans l’intervalle, entre 1995 à
2007, des titres auxquels le journaliste collaborait vont refuser les papiers
d’Ahmet Altan. Un purgatoire imposé qui lui permet de se plonger dans la
rédaction d’un Quatuor ottoman, quatre romans denses et intenses qui
nous plongent dans les tourmentes du long déclin de l’empire ottoman, à
l’aube du XXème siècle.
Seuls les deux premiers opus seront traduits en français, publiés par Actes
Sud : Comme une blessure de sabre, en 2000, et L’amour au temps des
révoltes, en 2008. Deux romans qui sont avant tout d’immenses fresques,
ce que les peintres du XIXème siècle appelaient des « grandes machines ».
Chargées d’ors et de coloris chaleureux, de détails et de désirs, elles
brossent un vaste spectacle de fascinations orientales pour raconter des
destinées humaines aux prises avec tous les excès de la passion et du
pouvoir. Leurs principaux décors sont les palais d’un empire Ottoman
finissant sur les rives du Bosphore. Leurs personnages sont des pachas,
des sultans et des espions qui font d’Istanbul un théâtre aussi violent que
captivant. Mais derrière l’art de la fresque se devinent les mécaniques
dangereuses d’un pouvoir qui rend fou, et l’apparition d’un féminisme turc
qui n’a jamais cessé de rassembler les femmes.
L’intention du romancier est on ne peut plus claire : « C’est depuis ce
moment là que le pouvoir est associé aux forces armées… Si un pouvoir
est associé à la force militaire, pour garder le pouvoir, pour garder une
apparence de légitimité, il doit se créer un ennemi. Depuis cette époque,
les pouvoirs se sont toujours associés aux forces armées, en soutenant
qu’il y a une insurrection : cette époque charnière de 1909 ressemble
beaucoup à notre époque, le schéma n’a pas changé, les relations entre la
politique et la religion, l’armée et la religion, n’ont pas changé. » Un
pouvoir dont Ahmet Altan ne manque jamais de dénoncer les exactions…
Alors que l’affaire Atakurde est encore entre les mains de la Cour
européenne des droits de l’homme, en octobre 1999, il se joint à trois
autres écrivains turcs et à un musicien pour lancer un Appel international
pour les droits fondamentaux des Kurdes en Turquie. Au total, 45
écrivains et artistes du monde entier signeront l’appel, qui sera censuré
par la presse turque. Et deux ans plus tard, en octobre 2001, le dossier
Atakurde n’étant pas encore bouclé, Ahmet Altan le journaliste se retrouve
devant les tribunaux avec le rédacteur en chef d’Aktüel, Murat Tunalı.
Tous deux sont alors accusés de « moquerie et insultes envers les forces
armées turques » pour avoir respectivement écrit et publié deux
éditoriaux « Jugez ces généraux » et « Les généraux de toute la Turquie,
à vos casernes » parus en novembre 2000. Passibles d’un an à six ans de
prison en vertu de l’article 159 du code pénal, ils seront finalement
acquittés. Mais Ahmet Altan ne cessera plus jamais d’être harcelé par la
justice, pour ses critiques à l’égard du pouvoir…
Lister les procès qui lui ont été intentés serait trop fastidieux. Il en est un,
cependant, qui va lourdement peser sur sa vie professionnelle. En 2007,
Ahmet Altan devient en effet le rédacteur en chef d’un tout nouveau
journal d’opposition : Taraf. Propriété de l’homme d’affaires Başar Aslan,
qui détient une chaine de librairies, le quotidien s’engage à prendre la
défense des opprimés, quels qu’ils soient. Alors en septembre 2008,
Ahmet Altan n’hésite pas à enfreindre la loi, en reprenant le combat d’un
célèbre journaliste arméno-turc, Hrant Dink, assassiné vingt mois plus tôt
pour ses écrits.
Dans un article intitulé « Ah Ahparik ! » (Oh mon petit frère ! en
arménien), il évoque le sort des arméniens en osant utiliser le mot
« Génocide » (en turc, Soykırım). Il le sait, c’est interdit par la loi :
rappeler qu’un génocide arménien a eu lieu est d’ailleurs toujours passible
de poursuites pénales en Turquie. Qu’importe. Comme il le confiera plus
tard, il estime que « l’État (turc) est fondé sur un immense mensonge
initial: on ment sur la fondation de la République, sur Mustafa Kemal, sur
les Turcs, sur les Kurdes, sur les Arméniens. Il est défendu en Turquie de
débattre de ces sujets ». Or en tant que journaliste, il entend révéler la
vérité, et toute la vérité. Mais aussi inviter ses compatriotes à se
désolidariser des criminels du passé…
« Chaque fois que j’écris sur les Arméniens, ma main, bizarrement,
cherche un disque d’une mélodie qui fait souffrir l’âme de son auditeur.
J’ai envie d’écouter le son poignant du violon ou bien le son étouffant et
triste du doudouk. Je sais que dans ce pays on n’aime pas qu’on dise cela,
mais ils ont connu l’une des plus grandes souffrances que la terre n’a
jamais connue. Ne dites surtout pas que « eux aussi nous ont tués ». Il
faut vraiment avoir honte de dire cela. Quel est le rapport entre un
maquisard à la frontière russe et une femme arménienne de Bursa, un
vieillard d’Adana, un bébé de Sivas… En dehors d’être Arménien? Les
unionistes ont perpétré un génocide cruel. Très cruel. Arrêtez-vous un
instant… S’il vous plait, arrêtez-vous un instant. Et, réfléchissez… (…)
Laissez tomber les Unionistes, les assassins, les tireurs des organisations
secrètes. Vous n’êtes pas proches de ces gens-là, vous êtes proches de
ceux qui ont été assassinés. Vous êtes des être humains. »
"Ah Ahparik !" (Texte intégral)
La justice turque est particulièrement lente et tenace, directement
soumise aux ordres d’un gouvernement qui entend se venger de la
moindre offense. L’article « Ah Ahparik ! » va donc valoir à son auteur de
nouvelles poursuites, cette fois pour avoir « dénigré la « turcité », la
république, les institutions et les organes de l’Etat. » Ahmet Altan est
alors mis sur écoute, de même que la journaliste et écrivaine Yasemin
Çongar. Pourtant Taraf ne baisse pas les bras, signant même un contrat
avec Wikileaks en s’engageant, comme l’a fait Le Monde en France, El Païs
en Espagne ou The New York Times aux Etats Unis à publier les 11000
documents reçus en première main par le site et concernant la Turquie.
Ces documents concernent aussi bien Fethullah Gülen que le premier
ministre Erdoğan, l’assassinat du journaliste Hrant Dink, le supposé
réseau criminel « Ergenekon », l’opération Sledgehammer (un complot
présumé contre le gouvernement Erdoğan), le Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK), les « conflits entre généraux » ou encore les «
négociations secrètes de guerre des milieux d’affaires ». On comprend
aisément que le journal soit dans le collimateur du pouvoir et que son
propriétaire subisse des pression de toutes parts.
Cela finit peut-être par payer. Car en 2012, Başar Arslan demande à
Ahmet Altan de changer de ton. Aussi sec, le journaliste décide de
démissionner. Il ne partira pas seul : comme lui, Yasemin Çongar claque
la porte. Et de fait, le journal n’y survivra pas longtemps, car au
lendemain du coup d’État de juillet dernier, il est fermé par décret, accusé
d’allégeance à la confrérie Gülen.
Ahmet Altan peut être fier de son intégrité. Parti la tête haute, il avait
reçu deux prix à l’étranger pour son travail de journaliste : le Prix pour la
liberté et l’avenir des médias, décerné en 2009 par la Fondation des
médias de la Sparkasse, à Leipzig, et le Prix international Hrant Dink, reçu
en 2011 et récompensant ceux qui prennent des risques pour faire
progresser la tolérance, comme le juge Balthazar Garzon en 2010.
Sa démission lui permet de reprendre un travail d’écrivain délaissé faute
de temps. Et de publier un roman qui évoque à plus d’un titre la situation
présente : Son Oyun, paru en 2013 en Turquie et traduit deux ans plus
tard en anglais sous le titre Endgame.
Sous l’apparence d’un roman noir, c’est une histoire d’amour et d’exil
camouflée, un thriller existentiel. Le narrateur, un auteur de romans
devenu assassin et confronté à « l’humour sauvage de Dieu », passe son
temps à frapper à des portes derrière lesquelles on lui répond qu’il
dérange. Bien sûr, tous les archétypes du genre sont ironiquement
rassemblés à l’intérieur du récit : une histoire de trésor enterré dans une
église abandonnée, un maire corrompu, une prostituée au grand cœur et
l’ombre de la mafia qui menace. Mais la portée du livre est aussi
hautement politique. Le maire corrompu d’Endgame évoque l’ancien maire
d’Istanbul qui fut jeté en prison, avant de devenir l’actuel président de la
Turquie. Autant d’aphorismes sur la tragédie politique en Turquie : « Nous
devons décider si nous voulons vivre dans la réalité ou bien rester dans le
monde des rêves. »
Ce choix existentiel est aussi celui de l’écrivain, qui doit choisir entre le
journalisme et le roman, en sachant que le premier n’attire que des
ennuis judiciaires quand le second apporte avant tout l’argent et la
reconnaissance. Mais c’est bien de la Turquie d’aujourd’hui dont il est
question à chaque page : « La peur est devenue un virus qui se diffuse à
chaque échange. » Et aujourd’hui, bien qu’ayant abandonné le métier de
journaliste pour retourner à l’écriture de ses romans, Ahmet Altan
continue de payer cher ses engagements passés : « J’ai un tas de procès
sur les bras et on est en train de m’en intenter quatre nouveaux. Au total
ils ont requis 35 ans de prison contre moi. A peine j’écris un article sur les
relations entre l’armée et la politique, on m’intente un procès, alors que
c’est le sujet primordial. » Le 2 septembre 2016, il comparaissait devant
un tribunal avec Yasemin Çongar, Yıldıray Oğur et Mehmet Baransu pour
avoir obtenu et publié dans Taraf des documents se rapportant à
l’opération Sledgehammer. Quelques jours seulement avant une mise en
garde à vue pour les messages subliminaux qui lui valent d’être
actuellement derrière les barreaux…
Malheureusement pour Ahmet Altan, son emprisonnement n’a pas suscité
le même mouvement de solidarité internationale que pour Aslı Erdoğan.
Les éditeurs d’Altan à l’étranger, pourtant nombreux, n’ont pas tenté de
mobiliser l’opinion sur le sort d’un écrivain tout aussi reconnu, auteur de
nombreux best-sellers en Turquie. Peut-être ne correspond-t-il pas
suffisamment à la figure de l’écrivain dissident. Les opinions politiques
d’Ahmet Altan sont plutôt celles d’un libéral et manque de chance, il n’y a
jamais eu en Turquie de parti libéral qui aurait pu prendre sa défense.
Aujourd’hui, plus que jamais, il semble donc isolé face à ses juges. Raison
de plus, à notre avis, pour diffuser ses articles et donner ses livres à lire.
L’engagement de Kedistan aujourd’hui, répondant à l’appel qu’Aslı
Erdoğan avait lancé depuis la prison des femmes de Bakırköy, c’est de
défendre tous les écrivains et journalistes emprisonnés ou menacés de
l’être en Turquie. En France, aux côtés du collectif Free Aslı Erdoğan, et en
Europe aux côtés du Pen Club International, d’Amnesty International et de
tout un réseau d’ONG et de collectifs qui ont déjà montré leur
détermination à dénoncer la guerre que le gouvernement de l’AKP mène
actuellement contre ceux qui écrivent.
Anne Rochelle & Tieri Briet
http://www.kedistan.net/2017/03/17/ahmet-altan-voix-derange-accuse/
Asli Erdogan : « Je voudrais que cesse enfin ce
cauchemar »
Entretien réalisé par Stéphane Aubouard
Jeudi, 16 Mars, 2017
L'Humanité
Le procès d’Asli Erdogan a repris ce mardi et a été ajourné au 22 juin. La
célèbre écrivaine turque, très marquée par la prison et son procès en
cours, nous livre ses impressions.
Mardi 14 mars, à 9 h 30, Asli Erdogan avait de nouveaux rendez-vous
devant les juges. Avec ses confrères et consœurs d’Özgür Gundem –
quotidien fermé à la suite des purges post-coup d’État manqué du 15
juillet 2016 – l’écrivaine de 49 ans, toujours poursuivie pour propagande
terroriste, risque la prison à vie. Malgré l’épuisement et l’angoisse,
l’auteure du Bâtiment de pierre et du Silence même n’est plus à toi (Actes
Sud) nous a accordé un entretien par téléphone au retour du tribunal. Son
témoignage, sincère et sans fard, nous rappelle à quel point la Turquie
d’aujourd’hui est sortie des clous de la démocratie et des droits de
l’homme.
Où en est votre situation judiciaire ?
Asli Erdogan Ce matin (mardi matin), j’ai demandé au tribunal la levée
temporaire de mon interdiction de voyager à l’étranger. Au départ, le
procureur n’était pas contre cette requête mais le juge n’a pas voulu le
suivre. En fin d’année dernière lorsque j’étais en prison, j’avais reçu
quelques invitations, à Vienne notamment pour le prix des droits de
l’homme Bruno-Kreisky, mais aussi à Stuttgart et à Bâle. Le 9 mai
prochain, je suis aussi attendue à Amsterdam pour recevoir le Princess
Margriet award for culture par la Fondation culturelle européenne, mais
l’actuelle crise entre la Turquie et les Pays-Bas a brisé tout espoir. Toutes
mes requêtes ont été rejetées aujourd’hui. Nous en sommes au même
point, pour moi comme pour Inan Kizilkaya, le rédacteur en chef d’Özgür
Gündem, ce journal fermé par les autorités et dans lequel j’ai écrit.
Aujourd’hui, écrire est considéré comme un acte de terrorisme, ce qui est
une première dans ce pays. Le procès a été ajourné au 22 juin. Je reste
donc prisonnière du pouvoir turc, même si ce soir je vous parle depuis
chez moi.
Comment votre procès est-il perçu en Turquie ?
Asli Erdogan Pendant cette campagne référendaire, mon procès est
largement instrumentalisé. Il alimente la peur qui se diffuse dans le pays
et sert évidemment à infléchir le vote des citoyens. Je suis présentée
comme une terroriste alors que je ne suis qu’une écrivaine. Je pratique la
littérature. Je ne suis impliquée dans aucun parti politique. Je suis une
personne très banale et donc une cible très facile dans ce jeu politique.
Tout ce qui se passe en Turquie devrait alarmer la communauté
internationale. Plus de 40 000 personnes ont été arrêtées, 140 000 ont
perdu leur emploi. Il y a des gens qui se suicident, notamment en prison.
Mais je crains que la majorité des Turcs ne se sentent pas assez concernés.
Vous ne pouvez exiger d’un peuple qu’il demande plus de démocratie.
C’est le problème. Et puis, il y a l’oubli qui nous guette. J’avais reçu
beaucoup de gestes et de mots de solidarité lorsque j’étais en prison. De
nombreuses personnes ont manifesté leur joie en apprenant ma libération,
mais aujourd’hui qui se rappelle que 150 journalistes sont en prison, dont
des gens très connus et respectés comme Ahmet Sik (voir tribune
page 12) ? Cette amnésie s’explique par la machine répressive en marche.
J’ai appris quelque chose de très triste ; une personne qui m’avait
soutenue par un tweet lorsque j’étais en prison a été renvoyée de son
travail à cause de cela. C’est une honte d’en arriver là. Aussi, je pense que
le monde doit s’inquiéter de la montée du totalitarisme dans notre pays,
car c’est un danger pour les Turcs mais aussi pour l’Europe.
Comment se passe votre quotidien ?
Asli Erdogan (La voix cassée.) Je voudrais enfin que cesse ce cauchemar.
Je voudrais vivre en paix. Personne ne sait comment cela peut se terminer.
Je peux être condamnée et acquittée après deux ans, ou l’inverse. Depuis
le 17 janvier, je n’ai pas de carte d’identité qui me permette de prendre
un train ou un avion pour un vol intérieur. Bien sûr, cela reste supportable
en comparaison des 132 jours passés en cellule en fin d’année dernière.
Comment vous dire… Toute ma vie a été bouleversée depuis que j’ai été
mise en prison. Je n’ai rien fait de répréhensible, excepté avoir écrit dans
un journal. Je paie le prix de quelque chose qui me dépasse. Le sentiment
d’injustice grandit de jour en jour. Peut être aurais-je dû ressentir plus de
colère depuis le début de cette affaire, mais j’ai été si blessée. Parfois je
n’en peux plus. Je me dis « Mais que veulent-ils de moi ? Veulent-ils me
tuer ? Veulent-ils m’enfermer pour le restant de mes jours ? » Qu’ils le
disent une bonne fois pour toutes ! C’est une véritable torture
psychologique. Cette machine nous lamine. Depuis mon arrestation et le
début de mon procès, je n’ai pas retrouvé l’énergie d’écrire. Je ne me suis
pas assez apaisée pour aligner deux phrases à la suite. Je suis encore
dans un état post-traumatique lié à la prison, aux comparutions devant le
tribunal. Dans l’absolu je voudrais commencer un nouveau roman, mais
l’idée de retourner en prison m’oppresse. Il faut reprendre confiance en
soi. Pour l’instant, je ne pense qu’à réparer mon corps, qui a beaucoup
souffert lors de mon incarcération, m’occuper de mes affaires, de mon
appartement à Istanbul, occuper mon esprit, rester digne.
Stéphane Aubouard
Journaliste
http://www.humanite.fr/asli-erdogan-je-voudrais-que-cesse-enfin-cecauchemar-633458
CHRETIENS D’ORIENT
"Daech a violé des milliers de femmes chrétiennes"
Paris Match| Publié le 20/03/2017 à 11h07 |Mis à jour le 20/03/2017 à
11h22
Patrick Forestier
Dans «Le martyre des chrétiens d’Orient ; portraits et témoignages», aux
éditions Calmann-Lévy, le reporter Frédéric Pons donne la parole aux
populations chrétiennes persécutées notamment par l'Etat islamique.
Familier du Moyen-Orient, le grand reporter Frédéric Pons a parcouru, tel
un pèlerin en quête de vérité, cette vaste région en guerre pour décrire
«le premier génocide du XXI siècle». Pour cela, il rappelle le dernier
rapport d’Amnesty International qui cite avec précision les enlèvements,
les cas de torture, les exécutions sommaires et «les crimes de guerre »
imputables aux groupes armés islamistes. Et ceux accompagnés de
«crimes contre l’humanité commis à grande échelle par les forces
gouvernementales syriennes». «La nouveauté, écrit-il, n’est pas dans cet
acte d’accusation contre le régime syrien, maintes fois dressé depuis mars
2011, mais dans la mise en cause des groupes rebelles eux-mêmes». On
les croyait «modérés. On les découvre barbares». Leur soutien ?
«Gouvernements et associations islamistes basés au Qatar, en Arabie
Saoudite, en Turquie, avec la bienveillance des Etats-Unis».
Daech a mis en place une politique d’extermination comparable à
celle des nazis
Pons rappelle «qu’il aura fallu presque deux ans pour que la communauté
internationale prenne conscience de la réalité de cette extermination des
chrétiens d’Orient, pour qu’elle entende ce terme de «génocide». C‘est
d’ailleurs le titre d’un autre rapport de deux ONG américaines remis en
mars 2016 à l’ancien secrétaire d’Etat John Kerry. «On ne pourra pas dire
qu’on ne savait pas» s’insurge justement Frédéric Pons. Massacres de
masse, assassinats ciblés, viols, réduction en esclavage, déplacements
forcés, enlèvements, séparations brutales entre hommes et femmes,
blessures, incendies, vols. «Daech a violé des centaines et probablement
des milliers de femmes chrétiennes, endommageant de manière
permanente leurs organes reproducteurs ou les laissant enceintes des
œuvres de leurs ravisseurs», souligne le rapporteur.
«Ils dressent aussi la liste de 126 églises attaquées, et celle, nominative,
des 1131 chrétiens assassinés jusqu’en 2014. Est cité le père catholique
Patrick Dubois, petit fils de déporté, spécialiste des crimes de masse
contre les Juifs en Ukraine commis par l’armée allemande pendant la
seconde guerre mondiale. Pour lui, «Daech a mis en place une politique
d’extermination comparable à celle des nazis. C'est un génocide au regard
des lois qui relèvent du traité de Rome. Les bébés sont parfois arrachés à
leurs mères dès l’accouchement. On leur dit qu’ils vont être adoptés par
des familles musulmanes» Le but : qu’ils deviennent des enfants soldats.
Quant aux jeunes filles enlevées, «les chefs de Daech choisissent les plus
jolies après avoir vérifié leur virginité, pour les garder ou les revendre : 60
euros environ pour une femme de 30-40 ans, 160 euros pour une enfant
de 1 à 9 ans , chrétienne ou yézidie». Une minorité, d’à peine 600000
personnes, non musulmane, vieille de plus de 7700 ans accusée de
polythéisme par les islamistes qui n’acceptent pas que d’autres religions
aient existé avant l’Islam.
La France aveuglée par son partenariat avec le Qatar et l'Arabie
saoudite
Frédéric Pons cite le témoignage d’une député yézidie qui reçoit parfois
des appels terribles de captives, ayant pu disposer d’un téléphone un
court moment. «J’ai été violée 30 fois ce matin raconte l’une d’elles…»,
«s’il vous plaît, bombardez-nous», implore une autre. Grâce aux
témoignages recueillis sur le terrain, l’écrivain nous fait mieux comprendre
à travers leur quotidien le calvaire des chrétiens d’Orient. «Les musulmans
nous qualifient depuis toujours de Nassirya, de Nazaréens, raconte Toma.
C’est un terme insultant dans leur esprit». Malgré les promesses, environ
3600 visas ont été seulement accordés, avec des tracas administratifs dès
l’arrivée à Roissy. «Les migrants clandestins musulmans venus de Syrie,
de Somalie ou d’Afghanistan ont été mieux traités que nous confie Omar.
Mais on a compris qu’à côté de la France officielle, il y avait des Français.
Nous en avons rencontré qui nous ont tellement aidés».
Fin connaisseur de cet Orient compliqué, Pons n’élude aucune
responsabilité malgré «la chanson de geste» officielle dispensée
aujourd’hui. «L’échec américain et européen a démontré que les bons
sentiments ne font pas une bonne politique. La morale ou l’émotion
médiatique n’a rien à faire avec la géopolitique et la stratégie, souligne
l’auteur. Pour avoir ignoré les facteurs immatériels et spirituels, pour avoir
négligé la longue évolution historique de ces terres de vieilles civilisations,
pour avoir méprisé les peuples, les décideurs occidentaux portent une
immense part de responsabilité dans le malheur des pays arabomusulmans, et donc dans le calvaire des chrétiens d’Orient». Les
gouvernements français ne sont pas épargnés. «Scotchée aux analyses de
Washington, liée de façon outrancière à son partenariat commercial et
financier avec l’Arabie Saoudite et le Qatar, la France de Sarkozy et de
Hollande a d’emblée pris le parti de l’opposition armée».
Persuadée de la faiblesse du régime Assad, elle a fait de sa chute sa
priorité… La France a longtemps nié le vrai visage des groupes armés, a
ignoré la montée en puissance politique et militaire de la Russie et a
négligé son rôle traditionnel de protection des chrétiens d’Orient». Au
passage, Pons rappelle que si les chrétiens ne sont pas les seuls à souffrir
de persécution religieuse dans le monde , «ils représentent les ¾ des
victimes pour motifs religieux : 200 millions d’entre eux ne peuvent pas
vivre librement leur foi dans une soixantaine de pays, et plus de 100000
chrétiens sont tués chaque année à cause de leur foi. Cette
christianophobie mondialisée tue ainsi un peu plus de 270 chrétiens
chaque jour».
Le martyre des chrétiens d’orient ; portraits et témoignages. Frédéric Pons.
Calmann-Lévy. 376 p.19.90€
http://www.parismatch.com/Actu/International/Daech-a-viole-desmilliers-de-femmes-chretiennes-1214993
GENOCIDE DES TUTSI
Et soudain, le génocide vous apparaît bien en face
Le Temps
Emmanuel Gehrig
Publié vendredi 17 mars 2017 à 23:21, modifié lundi 20 mars 2017 à
12:23.
Spécialiste de la Première Guerre mondiale, Stéphane Audoin-Rouzeau
n’avait pas prévu de bifurquer sur le génocide rwandais. Secoué après un
voyage sur place, l’historien s’est juré de dépasser la distance polie des
sciences humaines pour s’enfoncer au cœur des ténèbres
Pourquoi, à une époque où l’histoire de la violence et des génocides
suscite le plus vif intérêt du public, celui du Rwanda intéresse si peu? Il y
a un quart de siècle, près d’un million de personnes ont été assassinées
en l’espace de cent jours. L’Afrique est-elle vraiment trop «loin» de
l’Europe pour que nous nous sentions concernés par l’horreur qu’évoquent
ces chiffres? Stéphane Audoin-Rouzeau lui-même le confesse: l’historien
était resté à peu près insensible à ce carnage avant de ressentir un
profond «saisissement» lors d’un voyage en 2008.
Pétrifié devant la Gorgone
Spécialiste du premier conflit mondial, auteur d’une douzaine de livres
plus brillants les uns que les autres sur l’anthropologie du phénomène
guerrier dans les sociétés modernes – européennes et du début du
XXe siècle –, Stéphane Audoin-Rouzeau a soudainement été contraint de
voir, comme il le dit, le génocide «bien en face». Loin de rester pétrifié
devant la Gorgone, il a quitté le confort des bibliothèques pour s’enfoncer
au cœur des ténèbres, à s’efforcer de comprendre l’engrenage mortel.
Eloignement géographique
Dans une telle recherche, les sciences humaines, qui imposent la retenue
et la distance en tout, peuvent être un frein. Habilement utilisées par un
intellectuel honnête et sensible, elles donnent des fruits. Pour le lecteur,
initié à son tour, l’éloignement géographique et culturel s’estompe au fil
des pages: les noms et acronymes compliqués deviennent familiers, et ce
génocide qui pour beaucoup apparaissait comme une fatalité devient un
objet palpable de connaissance, une histoire à écrire, à interpréter, à
débattre.
Explication commode
Les rescapés du génocide ne demandent pas autre chose: qu’on puisse
enfin commencer à faire toute la lumière sur la grande hécatombe de
1994. Et pour le lecteur, qui peut-être s’était jusqu’ici contenté, comme
Stéphane Audoin-Rouzeau auparavant, de la «haine interethnique
ancestrale» pour expliquer comment les Hutus ont massacré les Tutsis,
comprend à son tour que ce génocide n’est pas une particularité africaine
mais une des pièces majeures du puzzle cataclysmique de la violence
humaine à l’époque contemporaine. Et que ce qui a touché le Rwanda il y
a vingt-cinq ans peut toucher n’importe quelle société, n’importe quel
pays du monde, aujourd’hui.
«On tue mes enfants»
Au Rwanda, le temps n’efface rien, comme le montre le récit de Stéphane
Audoin-Rouzeau. A chaque cérémonie commémorative, des rescapés,
hommes et femmes, sont saisis de ce que les médecins nomment «crise
traumatique». Or loin de s’estomper avec les années, ces crises semblent
de plus en plus nombreuses et brutales au fil des années. Terreur
inhumaine qui vous poursuit à l’infini: «Les Interahamwe arrivent! On tue
mes enfants! On tue mes enfants! On me coupe les seins!» Tels sont les
mots désespérés d’une femme en pleine réminiscence dans un stade à
Kigali en 2008, avant d’être évacuée.
Les lieux de mémoire se sont imposés dans le paysage: Gisozi, le
mémorial de la capitale Kigali; Nyamata, où 50’000 personnes ont péri
dans une église (oui, 50’000); l’école de Murambi, refuge fatal pour un
nombre équivalent de personnes, dont de très nombreux enfants; la
colline de Bisesero, lieu d’une résistance acharnée; l’église du village de
Nyange, démolie au bulldozer avec 3000 réfugiés tutsis à l’intérieur, sur
l’ordre du prêtre… «On acquiert la conviction que ce que nous savons du
génocide est en dessous de la vérité», note l’auteur dans ses notes de
terrain.
Génocide entre voisins
Peut-on expliquer pareille horreur? La politique, les intérêts divers
n’éclairent pas totalement sur la violence jaillissante, «aisée et rapide»
d’avril-juin 1994. Même la sociologie reste impuissante à en énumérer les
raisons. Faut-il suivre le chercheur indien Arjun Appadurai, qui voit dans la
mondialisation émerger un phénomène anxiogène lié à la perte des
identités? Ou Freud qui avait noté que les haines peuvent survenir du
«narcissisme des petites différences»? Car c’est bien un génocide entre
citoyens d’un même pays, d’une même religion qui s’est perpétré. Un
génocide entre voisins.
La violence ne peut être que tapie ou déchaînée, jamais absente. Ce qui
n’empêche pas les lueurs d’espoir. A témoin l’histoire d’Emilienne
Mukansoro, psychothérapeute, mère de quatre enfants, survivante du
génocide, qui a accompagné un groupe de chercheurs français, dont
l’auteur, aux commémorations du génocide en 2014. A l’insistance de ces
derniers, elle fait visiter un site en ruine, celui où se tenait l’ancienne
maison familiale.
Habitude du Mal
Encouragée à la rebâtir, aidée par ses voisins, elle organise une poignante
inauguration deux ans plus tard. «En historiens, nous disposons d’une
longue habitude du Mal, ce Mal qui a régné sans partage au Rwanda en
1994; mais le Bien, jamais nous ne savons en parler. C’est pourtant lui
qui est présent dans cette cérémonie», lui dit Stéphane Audoin-Rouzeau.
Le Bien, le Mal absolu, et entre deux toute la palette des passions
humaines, impossibles à prévoir, à calmer, sauf à observer. C’est là que
résonnent ces fameux mots de Péguy, qui devraient présider à toute
recherche: «Il faut toujours dire ce que l’on voit: surtout, il faut toujours,
ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit.»
Stéphane Audoin-Rouzeau, «Une initiation. Rwanda (1994-2016)», Seuil,
174 p.
https://www.letemps.ch/culture/2017/03/17/soudain-genocide-apparaitbien-face
RUBRIQUE AGENDA
RASSEMBLEMENTS-COLLOQUES-EXPOSITIONS- SPECTACLESPARUTIONS
Agenda - Paris : Projection du documentaire Resident
Forever
Agenda - Paris : Projection du documentaire Resident Forever Collectif VAN - www.collectifvan.org - Jean Douchet et Jackie
Raynal présenteront et animeront la première séance du film
Resident Forever de Lyang Kim, le 22 mars à 13h au Cinéma St
André des Arts. Venez découvrir ce film poétique et poignant qui
montre les frontières dans le Caucase, et leurs habitants stoïques
malgré la pression du conflit armé. Née pendant la guerre du HautKarabagh dans un village frontalier de l'Arménie, Maria nous guide
au long des frontières de son pays. Dans de splendides paysages,
la menace du conflit et la tension sont permanentes. Comment ces
habitants vivent-ils avec la peur ? Rester ou partir ?
1ère séance de Resident Forever
mercredi 22 mars à 13:00 - 15:00
Cinéma le Saint-Andre des Arts
30, rue Saint-Andre des Arts, 75006 Paris
Jean Douchet et Jackie Raynal présenteront et animeront la première
séance du film RESIDENT FOREVER de Lyang Kim, le 22 mars à 13h au
Cinéma St André des Arts. Venez découvrir ce film poétique et poignant
qui montre les frontières dans le Caucase, et leurs habitants stoïques
malgré la pression du conflit armé.
"J'ai trouvé le film d'une grande sensibilité et d'une grande beauté. Je l'ai
ressenti comme l'évidence d'un conflit entre les frontières que trace la
nature qui offre aux humains la possibilité heureuse de s'accomplir et
celles que ces mêmes humains établissent entre eux pour se détruire."
Jean Douchet
En savoir plus :
https://web.facebook.com/events/441581726173462/?active_tab=about
---------------------------------Date de sortie : 22 mars 2017 (1h 29min)
De Lyang Kim
Genre: Documentaire
Nationalités : français, sud-coréen, arménien
Synopsis et détails
Née pendant la guerre du Haut-Karabagh dans un village frontalier de
l'Arménie, Maria nous guide au long des frontières de son pays. Dans de
splendides paysages, la menace du conflit et la tension sont permanentes.
Comment ces habitants vivent-ils avec la peur ? Rester ou partir ?
Resident Forever Bande-annonce
Resident Forever
Resident Forever Bande-annonce VO
Allocine.fr - Resident Forever
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=252427.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95905
Agenda - Décines/double exposition de Maurice
Cuquel (RSF)
Expos: Maurice Cuquel (RSF) “À l’ombre de la mémoire
arménienne” et “Arménie terre de résilience” - Collectif VAN www.collectifvan.org - Le CNMA est heureux de vous présenter
une double exposition de Maurice Cuquel(Reporters sans
frontières) "À l’ombre de la mémoire arménienne" et "Arménie : la
résilience en héritage" du 31 mars au 28 avril 2017 à l’occasion du
mois commémoratif du génocide des Arméniens. Un regard sur le
souvenir de 1915 et un autre sur la société arménienne
contemporaine par un observateur empathique. Vernissage le
vendredi 31/03 à 20h00 avec en clôture,"Musique et poésie
d'Arménie" avec Lilith Guégamian et Saté Khachatryan. Un voyage
en mots et en musique. Entrée libre (Centre National de la
Mémoire Arménienne, 32 rue du 24 avril 1915, 69150 Décines).
Centre National de la Mémoire Arménienne
Expos photo : Maurice Cuquel, “À l’ombre de la mémoire
arménienne” et “Arménie terre de résilience” du 31 mars au 28
avril 2017
Le CNMA est heureux de vous présenter une double exposition de Maurice
Cuquel(Reporters sans frontières) à l’occasion du mois commémoratif du
génocide des Arméniens.
Un regard sur le souvenir de 1915 et un autre sur la société arménienne
contemporaine par un observateur empathique.
Vernissage le vendredi 31/03 à 20h00 avec en clôture,"Musique et
poésie d'Arménie" avec Lilith Guégamian et Saté Khachatryan. Un
voyage en mots et en musique. Entrée libre.
Centre National de la Mémoire Arménienne,
32 rue du 24 avril 1915,
69150 Décines
À l’ombre de la mémoire arménienne
Poser son regard sur celui d’un autre. Plonger dans sa mémoire et fixer les
instants de recueillement centenaire d’un peuple d’orient.
Cent ans après, les vivants d’aujourd’hui se rassemblent. En ce mois
d’avril 2015, Erevan, capitale de l’Arménie, si grise en hiver s’orne d’un
violet vif, couleur du myosotis. La fleur de mémoire, symbole des
commémorations, fleurit au printemps.
1915 – 2015. Face aux ombres du passé, le regard se pose, s’éteint et
devient silencieux. Comment témoigner de ces fantômes de la mémoire
qui hantent les descendants de rescapés ? Comment faire exister cette
sourde tragédie qui pèse sur l’Arménie d’aujourd’hui ?
Maurice Cuquel, par ses photos, s’inscrit dans la continuité de tous ceux et
celles qui ont voulu témoigner, raconter, alerter. Non comme rescapé ou
survivant, mais comme témoin lucide d’un regard porté sur un présent qui
se souvient. Attentif aux fragilités et fractures d’une société arménienne
piégée dans son passé et recluse dans une identité survivante des crimes
et des atrocités. Aux carrefours d’une langue et d’une église millénaires, la
famille arménienne commémore son arménité blessée.
Témoigner donc…
D’un souvenir collectif, de celui d’un peuple qui se recueille. Les images de
Maurice Cuquel, pudiques et respectueuses, s’inscrivent dans la lignée de
ses précédents travaux sur le centre de torture S21 au Cambodge, qui
nous parle de ces peuples meurtris par l’histoire, en quête de
reconnaissance et d’espérance. Un regard aiguisé et proche, dévoilant les
ombres et reflets du teint triste de l’Arménie d’aujourd’hui mais laissant
aussi entrevoir les instants de dignité éphémère d’un peuple éternel.
Par son travail, Maurice Cuquel nous dévoile ce qui fait lien et constitue les
racines de l’identité mémorielle arménienne. Il livre surtout un
témoignage universel à tous ceux et celles pour qui le devoir de mémoire
contribue à fonder notre commune humanité.
Guillaume De Chazournes
Arménie : la résilience en héritage
En parcourant les images de cette Arménie d’aujourd’hui, on découvre les
visages, les ombres et les mouvements d’une société tiraillée entre un
héritage traumatique et une modernité parfois subie, rarement choisie.
Cette tension entre un présent brutal et un avenir incertain, où se côtoient
dans un même univers les imposantes limousines noires et les vieilles
Lada du passé soviétique. Deux mondes qui s’ignorent dans un même
pays contraint à l’unité.
L’Arménie d’aujourd’hui nous dit l’attente et l’espérance. Celle qui
l’autoriserait enfin à décider de son propre chemin, sans subir les intérêts
de ses puissants voisins ou de ses oligarques contemporains. Un pays qui
parviendrait à sortir de l’enfermement pour choisir enfin le destin de ses
habitants.
Car entre ces murs de gris, ces mémoires douloureuses et ces regards
anxieux, les photos de Maurice Cuquel nous révèlent les scènes de vie et
la poésie du quotidien à Erevan. Ni fatalisme ni résignation dans le
présent de ce peuple déjà millénaire. Derrière les lignes et les cassures
des paysages urbains de la grande métropole se laissent entrevoir les
espaces de mouvement et de lumière résonnants avec l’espérance et la
profonde détermination des arméniens d’aujourd’hui.
Comme cette dame aux bras levés face à l’immensité du mont Ararat, ces
images nous plongent dès le début dans l’intime complainte et les
tensions violentes traversant une société en pleine mutation. En quête de
la résilience de ceux qui n’oublient pas mais qui avancent, le quotidien de
l’Arménie semble porté par l’écho des mots du poète Paul Valéry : « Le
vent se lève, il faut tenter de vivre. »
Guillaume De Chazournes 2016
http://www.cnma.fr/wordpress/expos-photo-maurice-cuqel-a-lombre-dela-memoire-armenienne-et-armenie-terre-de-resilience-du-31-mars-au28-avril-2017/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95899
Agenda - Paris : Exposition du sculpteur Raffy
Sarkissian
Agenda - Paris : Exposition du sculpteur Raffy Sarkissian Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
annonce l'exposition du sculpteur Raffy Sarkissian qui reçoit
également la céramiste Annie Ezgulian le samedi 1er et dimanche
2 avril de 14h à 18h30 dans le cadre du Printemps des Arts du 15e
(Atelier (fond de cour, 1er étage à droite), 145 rue Saint Charles,
75015 Paris (code d'entrée 27541).
Exposition
Samedi 1er et dimanche 2 avril de 14h à 18h30
Printemps des Arts du 15e
Exposition du sculpteur Raffy Sarkissian qui reçoit également la
céramiste Annie Ezgulian .
Rens. : 01 45 75 55 61 pour Raffy et 06 50 71 11 89 pour Annie.
Infos : http://raffysarkissian.wix.com/arts
et
http://www.ceramicattitude.com
Atelier (fond de cour, 1er étage à droite)
145 rue Saint Charles
75015 Paris (code d'entrée 27541)
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95759
Agenda - Journée de la mémoire de l’Holocauste :
Expositions et événements en France
Agenda - Journée de la mémoire de l’Holocauste : Expositions et
événements en France - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le
Mémorial de la Shoah étend son activité et son travail de
prévention du racisme, de l’antisémitisme et des génocides au-
delà de ses murs. En France, de nombreuses villes accueillent une
partie de la programmation et du Mémorial.
Mémorial de la Shoah
---------------------------------------Expositions et événements en France
Le Mémorial de la Shoah étend son activité et son travail de
prévention du racisme, de l’antisémitisme et des génocides audelà de ses murs. En France, de nombreuses villes accueillent une
partie de la programmation et du Mémorial.
------------------Les Justes de France
Exposition à Marciac
mardi 21 mars 2017 dimanche 26 mars 2017
Durant la Seconde Guerre mondiale, le silence qui entourait la persécution
dont les Juifs étaient victimes semblait signifier que l’Europe avait sombré
dans la peur et l’indifférence ou la collaboration.
En savoir plus Ici
http://www.memorialdelashoah.org/evenements-et-expositions/hors-lesmurs/expositions-et-evenements-en-france.html
------------------SHOAH ET BANDE DESSINÉE
du 19 janvier au 30 octobre 2017
L'exposition
La mémoire contemporaine réserve une place particulière à la Shoah, un
événement sans précédent dans l’Histoire. Le propre de tout événement
est d’être historicisé, médiatisé, bref de devenir sujet de fiction. Le
génocide des Juifs d’Europe ne pouvait y échapper. Non sans prudence,
erreurs et tâtonnements, parfois avec génie, la bande dessinée s’est donc
emparée de la Shoah.
C’est ce parcours historique et artistique dans ce qu’il est convenu
d’appeler le 9e art que vous invite à explorer l’exposition Shoah et bande
dessinée, en interrogeant les sources visuelles de ces représentations,
leur pertinence, leur portée et leurs limites.
Il appartenait logiquement au Mémorial de la Shoah de s’emparer du sujet,
de s’interroger sur les tenants et les aboutissants de cet art, populaire s’il
en est, et ce dans toute sa diversité, des comics à la bande dessinée
franco-belge, des romans graphiques aux mangas.
Autour de cette exposition, de nombreuses rencontres sont organisées au
Mémorial, dont celle du 22 janvier 2017 sur le thème « Pourquoi les
super-héros n’ont-ils pas libéré Auschwitz ? » avec la présence
exceptionnelle de Chris Claremont, l’homme qui fit de Magneto (X-Men)
un rescapé de la Shoah.
http://expo-bd.memorialdelashoah.org/expositions.html
http://www.memorialdelashoah.org/evenementsexpositions/commemorations/manifestations-commemoratives-avocation-pedagogique.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95487
Agenda - Appel à la diaspora : « Ensemble au service
de la démocratie en Arménie ! »
Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’Initiative « CitoyenObservateur », dont le but principal est de favoriser l’instauration
des principes de liberté, de concurrence et de justice dans
l’institution électorale en Arménie, a décidé de se préparer
sérieusement à l’élection législative du 2 avril prochain qui aura
une importance décisive pour le devenir de l’Arménie. L’Initiative
“Citoyen-Observateur” est menée par trois ONG : le Centre AntiCorruption Transparency International, l’Union Droit en Europe, et
le Club de la presse Asparez, dans le but d’assurer la surveillance
des élections arméniennes nationales et locales ainsi que le
contrôle de leur conformité aux normes constitutionnelles et
démocratiques internationales. Cet objectif inédit est de contrôler
tous les bureaux de vote d’Arménie, soit près de 2000 bureaux de
votes, en mobilisant près de 4000 observateurs. À cette fin, une
vaste campagne de « recrutement » d’observateurs est lancée de
façon à associer à l’Initiative « Citoyen-Observateur » non
seulement un plus large volant de nationaux et de résidents
d’Arménie, mais aussi les Arméniens de la diaspora. Le Collectif
VAN diffuse ci-dessous l'appel de l’Initiative « CitoyenObservateur » et espère vivement qu'il retiendra votre attention.
« Ensemble au service de la démocratie en Arménie ! »
L’Initiative « Citoyen-Observateur » d’Arménie
Nous vous adressons ce présent courrier au nom de l’Initiative « CitoyenObservateur » dont le but principal est de favoriser l’instauration des
principes de liberté, de concurrence et de justice dans l’institution
électorale en Arménie. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, permetteznous de nous présenter.
Créée en 2013, l’Initiative “Citoyen-Observateur” est menée par trois
ONG : le Centre Anti-Corruption Transparency International, l’Union Droit
en Europe, et le Club de la presse Asparez, dans le but d’assurer la
surveillance des élections arméniennes nationales et locales ainsi que le
contrôle de leur conformité aux normes constitutionnelles et
démocratiques internationales.
L’Initiative a exercé sa première mission durant l’élection du conseil
municipal de Yèrèvan en mai 2013. Par la suite, de 2013 à 2016, elle est
intervenue dans plus de 80 localités urbaines et rurales lors des élections
locales.
Forts de cette expérience, nous pouvons aujourd’hui affirmer qu’en cas de
contrôle public effectif des bureaux de votes, on peut réduire au minimum
les violations électorales et protéger ainsi les droits des électeurs
arméniens.
Le référendum constitutionnel du 6 décembre 2015 en a fourni un
exemple éclatant, lorsque l’Initiative a réussi à rassembler 28 ONG et à
mobiliser plus de 1000 observateurs répartis dans quelques 520 bureaux
de vote dans toute l’Arménie, permettant la prévention d’un grand
nombre de fraudes et leur enregistrement quand elles ont eu lieu. Notons
que l’exercice de notre mission s’est accompagnée d’une formation des
volontaires et qu’à ce jour près de 1500 personnes ont été formées par
nos soins à l’observation électorale.
C’est la raison pour laquelle notre Initiative a décidé de se préparer
sérieusement à l’élection législative du 2 avril prochain, laquelle, vous le
savez, aura une importance décisive pour le devenir de l’Arménie.
Et de fait, nous nous sommes fixés pour objectif inédit de contrôler tous
les bureaux de vote d’Arménie, soit près de 2000 bureaux de votes, en
mobilisant près de 4000 observateurs. Nous sommes conscients qu’il
s’agit là d’un programme ambitieux, mais nous le croyons réalisable pour
peu que nous réussissions à augmenter sensiblement le nombre des
observateurs.
Pour y arriver, nous avons décidé de lancer une vaste campagne de «
recrutement » d’observateurs de façon à associer à l’Initiative « CitoyenObservateur » non seulement un plus large volant de nationaux et de
résidents d’Arménie, mais aussi nos compatriotes de la diaspora.
Il s’agit d’enregistrer un maximum de volontaires prêts à suivre la
formation à distance que nous leur délivrerons d’ici l’échéance, prêts à
venir en Arménie à la fin du mois de mars (idéalement le 26 ou le 27 mars
de façon à être présents aux préparatifs des trois derniers jours de mars),
prêts, le jour du vote du 2 avril, à observer le cours du scrutin du matin
au soir avec leurs collaborateurs d’Arménie ainsi que le processus du
dépouillement des bulletins, et prêts, enfin, à rester sur place encore deux
à trois jours pour participer aux processus post électoraux.*
Nous vous proposons de participer à cette vaste campagne en vous
engageant vous-même et en diffusant notre appel aux membres de votre
association et autour de vous, c’est-à-dire à vos amis et connaissances et
plus généralement aux milieux arméniens de votre pays. Pour s’engager
en tant qu’observateur volontaire, il faut s’inscrire sur le site suivant :
http://citizenobserver.am/observers/registration
En espérant que notre proposition, sous le vocable de « Ensemble au
service de la démocratie en Arménie ! » retiendra votre attention et
deviendra l’occasion d’une collaboration nouvelle, singulière et
enthousiaste entre l’Arménie et la Diaspora, nous vous adressons nos
meilleures et compatriotiques salutations,
Les membres de l’Initiative « Citoyen-Observateur » :
Centre Anti-Corruption Transparency International
Sona Ayvazyan, Directrice-Exécutive
Club de la presse Asparez
Lèvon Barsèghyan, Président
Union Droit en Europe
Loussiné Hakobyan, Présidente
Site officiel de l’initiative « Citoyen-Observateur » :
www.citizenobserver.am
Pour nous joindre : [email protected]
* Nous vous prions de noter que les frais de voyage et de séjour en
Arménie durant la semaine de l’observation sont à la charge des
volontaires de la diaspora, hormis les frais inhérents à la mission
d’observation en elle-même.
http://www.citizenobserver.am/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95210
Agenda - Paru : Génocide. Anatomie d’un crime et
Genèse du droit international d'Yves Ternon
Agenda - Parution : Génocide. Anatomie d’un crime et Genèse du
droit international d'Yves Ternon - Collectif VAN www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous annonce la parution
des ouvrages d’Yves Ternon Génocide. Anatomie d’un crime, éd.
Armand Colin, 2016, et Genèse du droit international. Des pères
fondateurs aux conférences de La Haye, éd. Karthala, 2016.
*******
Génocide - Anatomie d'un crime d'Yves TERNON - Préface
d'Annette Becker
Editeur : Armand Colin
Année : 2016
Imprimeur/Fabricant : 95-Domont : Dupli-print
Description : 14 x 22 cm, 304 pages
Collection : Le temps des idées
Notes : Contient 4 articles publiés précédemment dans la "Revue
d'histoire de la Shoah" et 3 exposés faits lors de conférences, de colloques
ou d'enseignement dispensé par le Mémorial de la Shoah. - Bibliogr. p.
288-292. Index
Sujets : Racisme - Histoire - Génocide -- 20e siècle
ISBN : 9782200614423
Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale
apostolique arménienne, Paris
Prix : 23,90 euros
Achat possible sur : Amazon
Présentation
Génocide. Ce néologisme, créé par Rafael Lemkin en 1943 pour signifier la
destruction des Juifs d’Europe, assassinés pour ce qu’ils étaient,
n’appartient hélas pas au passé. Avant la Shoah, le monde avait été
témoin du génocide des Arméniens en 1915 ; plus près de nous, en 1994,
les Tutsi furent également les victimes de ces destructions de masse.
Yves Ternon s’est consacré depuis les années 1960 à l’étude de la
médecine allemande sous le national-socialisme. Il est depuis devenu un
historien de premier plan sur la question du crime de génocide.
Cet ouvrage, qui constitue la synthèse de ses recherches sur la question,
est consacré dans un premier temps à « décortiquer » les sources
idéologiques, juridiques et historiques ; dans un second temps, aux
paramètres ayant conduit à leur application visant à la destruction du
peuple arménien de l’Empire ottoman, des Juifs d’Europe et des Tutsi du
Rwanda.
La préface de l’historienne Annette Becker revient sur le parcours d’Yves
Ternon, parcours ayant abouti à cette réflexion autour de la genèse du
racisme biologique et du crime de génocide.
Une réflexion nécessaire à l’heure où le monde est de nouveau plongé
dans d’autres formes de violences.
Analyse scientifique. Le terreau idéologique : "Penser, classer, exclure.
Origine du racisme biologique". L'infraction criminelle : "Qu'est-ce qu'un
génocide ?" Méthode de travail : "Approche comparée des génocides
avérés du XXe siècle : génocide des Arméniens. Génocide des Juifs
d'Europe Génocide des Tutsi au Rwanda". Dossiers criminels. Le rôle de la
guerre dans l'accélération du processus génocidaire. "Violations des lois et
coutumes de guerre au cours des guerres des Balkans (1912-1913)". "Le
génocide des Arméniens de l'Empire ottoman (1915-1916). Cent ans de
recherche". Première étape de la mise en application du racisme
biologique par purification de la race allemande : "L'Aktion T4. De l'usage
des chambres à gaz par l'organisation SS". Les méfaits de l'ethnisme : "Le
génocide des Tutsi au Rwanda (avril-juillet 1994)
http://www.armand-colin.com/genocide-anatomie-dun-crime9782200614423
----------------------------------Genèse du droit international : Des Pères fondateurs aux
conférences de la Haye Broché – 18 avril 2016
de Yves Ternon (Auteur)
Détails
ISBN : 9782811114534
Nombre de pages: 480
Hauteur: 215 mm
Largeur: 135 mm
Date de parution: 2016
Date de publication: 18/04/2016
Editeur: Karthala
Prix : 27,00 €
Résumé
Comme le développe Yves Ternon dans cet ouvrage, le droit international
est l’œuvre de Pères fondateurs. Pour chacun d’eux, son élaboration se
situe dans un espace politique et un mouvement de pensées qui
influencent leur œuvre. Ce droit, ils l’ont construit avec les philosophes,
les publicistes et autres témoins de leur temps, tout en demeurant
attachés aux intérêts de leur nation.
Description complète
Pendant plus de vingt siècles, les jurisconsultes ont débattu du droit.
Traitant des lois naturelles, ils faisaient référence aux principes moraux du
monde civilisé et à la nécessité pour les États de s’accorder sur des règles
qui leur permettraient de coexister dans la paix. Après qu’Athènes eut
ébauché les premières règles d’un droit international privé, Rome rédigea
un jus gentium, ensemble des droits accordés aux peuples étrangers, un
droit que Justinien codifia pour le monde chrétien.
Au XVIe siècle, le théologien catholique espagnol Vitoria pose la première
pierre de l’édifice d’un droit des gens, expression de la renaissance de
l’humanisme. Au XVIIe siècle, Grotius fixe les règles de ce droit dans la
guerre et dans la paix, alors qu’au terme de la guerre de Trente Ans, la
paix de Westphalie tente d’établir un équilibre européen. Les
jurisconsultes du XVIIIe siècle incluent le droit des gens dans le droit
naturel, puis Vattel, dans un ouvrage écrit en langue française – et non
plus en latin – dissocie ces deux droits, au nom de la raison. Les Lumières,
les Révolutions américaine puis française, l’Empire napoléonien imposent
les principes des droits de l’homme : on commence à parler d’un droit
international.
Au XIXe siècle, conscients de la nécessité de contenir les violences de
guerre, les jurisconsultes posent les fondements d’un droit pénal
international. Au terme de congrès et de conférences, ils les font adopter
par de plus en plus de nations. Néanmoins, à la veille de la Première
Guerre mondiale qui ouvre un siècle de violences extrêmes, ce droit n’est
qu’une ébauche.
Comme le développe Yves Ternon dans cet ouvrage, le droit international
est l’œuvre de ces Pères fondateurs. Pour chacun d’eux, son élaboration
se situe dans un espace politique et un mouvement de pensées qui
influencent leur œuvre. Ce droit, ils l’ont construit avec les philosophes,
les publicistes et autres témoins de leur temps, tout en demeurant
attachés aux intérêts de leur nation.
Yves Ternon, historien, s’est spécialisé dans l’étude des crimes de masse
et a initié une approche comparée des trois génocides qui ont marqué le
XXe siècle : des Arméniens de l’Empire ottoman, des Juifs dans l’Europe
occupée par les nazis et des Tutsi du Rwanda. Il a notamment publié : Les
Arméniens. Histoire d’un génocide ; L’État criminel (ces deux livres aux
Éditions du Seuil) ; Guerres et génocides au XXe siècle (chez Odile Jacob).
http://www.karthala.com/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95363
Agenda - Parution-Événement : Mémorial du 24 avril
par Téotig
Agenda - Parution-Événement : Mémorial du 24 avril par Téotig Collectif VAN - www.collectifvan.org - Événement ! Les Éditions
Parenthèses annoncent la parution de la traduction du livre
référence de Téotig qui a rendu un nom et un visage aux victimes
arméniennes de la rafle du 24 avril 1915 dans l'actuelle Istanbul.
Ce témoignage capital avait été publié en 1919 à Constantinople
pour la première commémoration de cette date fatidique. Un siècle
plus tard, cet irremplaçable Mémorial garde sa valeur de symbole.
Il s’agit ici du document de référence sur la rafle et l’exécution de
761 personnalités, prémisse du génocide perpétré à l'encontre du
peuple arménien par le gouvernement Jeune-Turc.
Publié le 22 novembre 2016
Éditions Parenthèses
Quatre ans après la nuit tragique de la rafle du 24 avril 1915 à Istanbul,
marquant le début du génocide des Arméniens par la Turquie ottomane,
un groupe d’intellectuels survivants se donne la mission de commémorer
solennellement le souvenir des disparus. Il est alors demandé à Téotig,
écrivain et éditeur réputé pour la qualité de ses biographies lui-même
rescapé d’années de déportation, de préparer une publication à l’occasion
de la première Commémoration de cette date fatidique, en 1919, au
lendemain de l’armistice.
Le « Mémorial du 24 avril » se compose de deux parties, l’une purement
biographique (intellectuels de la capitale Istanbul déportés et éliminés —
écrivains, poètes, enseignants, avocats, députés —, médecins, soldats,
artisans, ecclésiastiques de province), par région et ville. Une seconde
partie comprend deux témoignages de rescapés, concernant les deux
centres principaux où l’élite a été déportée puis exécutée :
« Vers Ayache » de Puzant Bozadjian, décrit les arrestations et la
déportation au fin fond de l’Anatolie ; « Souvenirs de Tchanguere » de
Mikael Chamdandjian, s’attache particulièrement aux derniers jours de
deux poètes emblématiques disparus, Daniel Varoujan et Roupen Sevag.
Un siècle plus tard, cet irremplaçable Mémorial garde sa valeur de
symbole. Il s’agit ici du document de référence sur la rafle et l’exécution
de 761 personnalités, prémisse de l’élimination de tout un peuple.
Téotig
Mémorial du 24 avril
Traduit de l’arménien par Alice Der Vartanian et Houri Varjabédian
Collection : Diasporales
16,5 × 23 cm, 176 pages, photographies, index, 2016.
ISBN 978-2-86364-300-6
Prix : 23 €
Éditions Parenthèses
72, cours Julien —13006 Marseille
téléphone : 0 495 081 820
[email protected]
http://www.editionsparentheses.com/Memorial-du-24-avril
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=94984
Agenda - Paru : Une enquête sur l'assassinat des 3
militantes kurdes à Paris
Agenda - À paraître, une enquête sur l'assassinat des 3 militantes
kurdes à Paris - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Dans le
10e arrondissement de Paris, derrière la lourde porte du 147 rue
La Fayette, se trouve un crime impuni, protégé par la raison d’Etat.
Le 9 janvier 2013, trois femmes kurdes ont été tuées au premier
étage de l’immeuble, dans un petit appartement. Elles ont été
exécutées de plusieurs balles dans la tête. Sakine Cansiz était une
des fondatrices de la guérilla kurde du Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK) et avait créé la branche des femmes de
l’organisation; Fidan Dogan était en charge du lobbying du
mouvement en France et Leyla Saylemez était une jeune militante.
Pendant plusieurs mois, Laure Marchand a enquêté dans plusieurs
pays et a eu accès à des sources turques et françaises inédites qui
lui ont permis d’établir des liens entre le suspect numéro 1 et le
MIT, les services secrets turcs."
Publié le 07 décembre 2016
Actes sud
Triple assassinat au 147, rue La Fayette
Laure MARCHAND
Solin
Hors collection
Janvier, 2017 / 11,5 x 19,5 / 192 pages
ISBN 978-2-330-06889-9
prix indicatif : 22, 00€
Genre : Essais, Documents
Triple meurtre au 147 rue La Fayette
Dans le 10e arrondissement de Paris, derrière la lourde porte du 147 rue
La Fayette, se trouve un crime impuni, protégé par la raison d’Etat.
Le 9 janvier 2013, trois femmes kurdes ont été tuées au premier étage de
l’immeuble, dans un petit appartement. Elles ont été exécutées de
plusieurs balles dans la tête. Sakine Cansiz était une des fondatrices de la
guérilla kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et avait créé la
branche des femmes de l’organisation; Fidan Dogan était en charge du
lobbying du mouvement en France et Leyla Saylemez était une jeune
militante.
Depuis trois ans, les éléments à charge contre les services secrets turcs,
suspectés d’avoir commandité leur exécution, se sont accumulés sur le
bureau de la juge d’instruction qui a bouclé son enquête. Mais un seul
accusé, Ömer Güney, sera jugé lors du procès en assises qui s’ouvrira à
Paris en décembre 2016.
Malgré des faits accablants, les autorités politiques françaises ne
réclament aucun compte à la Turquie. Alors que le courage des
combattantes kurdes du PKK contre l’Etat islamique en Irak et en Syrie est
salué dans le monde entier, la mort de leurs camarades en plein Paris est
recouverte d’un linceul de silence. Car les autorités françaises ont choisi
de renforcer leur alliance stratégique avec Ankara. Faisant fi de leurs
engagements à lutter contre le terrorisme. L’instruction a conclu que
Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez avaient été victimes d’un «
acte terroriste ». Sur le sol français, cyniquement, les victimes du
terrorisme n’ont donc, à l’évidence, pas toute la même valeur.
Pendant plusieurs mois, j’ai enquêté dans plusieurs pays et j’ai eu accès à
des sources turques et françaises inédites qui m’ont permis d’établir des
liens entre le suspect numéro 1 et le MIT, les services secrets turcs.
http://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/triple-assassinat-au-147rue-la-fayette
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95114
Agenda - Paru : Exils arméniens, Du Caucase à Paris
Agenda - Paru : Exils arméniens, Du Caucase à Paris - Collectif
VAN - www.collectifvan.org - "Exils arméniens, Du Caucase à
Paris" vient de paraître aux Éditions Belin, sous la signature
d'Anouche Kunth. Cette jeune chercheuse publie ici sa thèse
menée sous la direction de Claire Mouradian, et brillamment
soutenue à l'EHESS le 8 juillet 2013. Cet ouvrage magistral et
passionnant retrace le destin des grandes familles arméniennes
issues des marges caucasiennes de l'Empire russe et fuyant les
convulsions de la révolution bolchevique. Leurs trajectoires
croisent en France celles des Arméniens de Turquie, rescapés du
génocide de 1915.
Editions Belin
Anouche Kunth
Exils arméniens
Du Caucase à Paris
Collection : Contemporaines
Editeur : Belin
Directeur de collection : Henry Rousso
23.00 €
ISBN 978-2-7011-9838-5
"Une histoire d'exils, de l'Arménie à la France"
Les convulsions de la révolution bolchevique jettent hors de Russie plus
d'un million de réfugiés, qui croient leur fuite temporaire. Elle va s'avérer
irréversible, la perte de la patrie se conjuguant bientôt avec celle des
droits nationaux. Parmi ces « sans-droits », quelques centaines de
grandes familles arméniennes, issues des marges caucasiennes de
l'Empire des Romanov. Banquiers et industriels, artistes, professeurs
d'université, hommes politiques : tous, vers 1920, s'enfuient avec femmes
et enfants, par crainte des violences que le nouveau régime de Moscou
inflige à ses « ennemis de classe ». Hors de Russie, et tout
particulièrement en France où convergent des dizaines de milliers d'exilés,
leurs trajectoires croisent celles des Arméniens de Turquie, persécutés
quant à eux pour des motifs ethno-confessionnels.
L'histoire des exils arméniens s'écrit ici à hauteur d'hommes et de femmes
en fuite, de familles soudées face au danger, parfois séparées, plongées
dans l'opacité après le renversement de l'ordre ancien. Que faire ? Où
aller ? Quel projet poursuivre en ces temps de chaos et d'incertitude ?
Comment préserver ses ressources et recréer un ordre pour soi ? Les
parcours de ces anciens sujets d'empires donnent à penser ce que
reconstruit l'exil, lieu de mise à l'épreuve individuelle et de réélaboration
des destinées collectives.
Anouche KUNTH est historienne, chargée de recherche au CNRS
(Migrinter). Ses travaux actuels, consacrés au monde arménien en exil,
abordent l'événement génocidaire depuis la dispersion massive et forcée
des survivants. Elle est l'auteur, notamment, de Arméniens en France, du
chaos à la reconnaissance, Toulouse, L'Attribut, 2010, co-écrit avec Claire
Mouradian.
http://www.editions-belin.fr/ewb_pages/f/fiche-article-exils-armeniens27735.php?lst_ref=1
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=94815
Agenda - Paru : "L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger
l'Etat à travers la guerre"
Agenda - Paru : "L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger l'Etat à
travers la guerre" - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Le
Haut-Karabakh est depuis plus de 25 ans l'objet d'un conflit armé
entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Situation étrange que celle de
cette enclave à majorité arménienne placée en Azerbaïdjan par les
premiers dirigeants soviétiques : véritable bombe à retardement,
elle aura lancé la longue série des mouvements nationaux
ébranlant l'URSS à la fin des années 1980. (...) Grâce au conflit
gelé du Haut-Karabakh, Moscou reste l'arbitre de la rivalité entre
l'Arménie et l'Azerbaïdjan et, plus largement, maîtresse du jeu au
Caucase du sud." Préfacé par Gérard Chaliand et publié par les
Éditions Karthala, cet ouvrage capital est signé Taline Papazian,
docteure en science politique et chargée de cours à Sciences Po
Paris. Le présent ouvrage constitue sa thèse de doctorat en
science politique, brillamment soutenue le 25 janvier 2011 à l’IEP
de Paris.
Publié 17 octobre 2016
L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger l'Etat à travers la guerre
Par Taline Papazian
Préface de Gérard Chaliand
26€ - Karthala
Le Haut-Karabakh est depuis plus de 25 ans l'objet d'un conflit armé entre
l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Situation étrange que celle de cette enclave à
majorité arménienne placée en Azerbaïdjan par les premiers dirigeants
soviétiques : véritable bombe à retardement, elle aura lancé la longue
série des mouvements nationaux ébranlant l'URSS à la fin des années
1980. Mais tandis que l'URSS se décompose, la question du Karabakh
explose. Le présent ouvrage démontre comment la guerre fournit contre
toute attente des ressorts idéologiques, politiques et militaires favorables
à la reconstruction de l'Etat arménien. C'est paradoxalement au moment
où le cessez-le-feu s'installe dans la durée, depuis le milieu des années
2000, que la pérennité de l'Etat arménien semble la plus sournoisement
menacée. Dans la guerre ouverte comme dans l'absence de paix véritable,
l'Arménie est soumise à l'épreuve du feu. Après avoir remporté la
première manche, c'est désormais la consolidation de l'Etat dans sa
dimension non plus guerrière mais de gouvernance qui sera le gage de
son succès. Le conflit du Karabakh et ses rapports intrinsèques avec les
aléas de l'Etat arménien s'inscrivent dans l'histoire longue des
nationalismes du sud de l'Europe depuis le début du vingtième siècle, à la
croisée des intérêts des puissances européenne, américaine, russe et
turque. Crise politique régionale aux implications internationales dont le
règlement est perpétuellement différé, elle condense les enjeux
géopolitiques contemporains de l'ancienne aire soviétique : grâce au
conflit gelé du Haut-Karabakh, Moscou reste l'arbitre de la rivalité entre
l'Arménie et l'Azerbaïdjan et, plus largement, maîtresse du jeu au Caucase
du sud. Si le Haut-Karabakh se rattache aux conflits ethno-territoriaux
légués par l'URSS, sa portée géostratégique est plus large : il est la clé
d'un déblocage des relations géopolitiques entre les trois pays du Caucase
du sud (Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan) et leurs partenaires
internationaux : Union Européenne, Etats-Unis, Russie, Turquie et Iran.
Taline Papazian est docteure en science politique et chargée de cours à
Sciences Po Paris. Outre l’espace post-soviétique contemporain, ses
travaux portent également sur les usages de la violence armée dans les
espaces impériaux ottomans et russes.
Table des matières
Préface
Remerciements
Introduction
Première partie : Le conflit du Karabakh : problème national,
affaire d’État
1. La question du Haut-Karabakh, d’un syndrôme du nationalisme
à la redéfinition politique de la nation
2. Violence physique et souveraineté politique : aux origines d’une
filiation
3. Un État arménien indépendant, réponse à la question du
Karabakh
L’État, aboutissement du mouvement du Karabakh
Stratégie de gouvernement et topoï nationaux : les ambiguités de l’État
arménien
L’« État des Arméniens » (Hayots bédaganoutiun)
Refonder l’État, l’entreprise politique du MNA
Subordonner les questions nationales aux intérêts de l’État
La « normalité », sens contesté de la refondation de l’État
Idéologie et pratique de la « normalisation »
Nation-État, un rapport au cœur de nouveaux clivages idéologiques
Deuxième partie : La guerre et l’État
4. La guerre, épreuve de l’État arménien
Le contrôle des forces armées, enjeu de l’affirmation du nouvel ordre
étatique
Les fonctions de l’État : assurer la sécurité à l’intérieur
En vue d’affronter l’hostilité extérieure
Du dire au faire : gagner du temps sur la guerre
Situation d’hostilité et décision de guerre : les difficultés d’une réalité
politique
Au-delà des positions de principe, l’irréductibilité de l’ennemi ?
La guerre pour le Haut-Karabakh, épreuve de la souveraineté de l’État
arménien
5. Faire la guerre, bâtir l’armée
Espace de la guerre et territoire de l’État
De l'autodéfense des volontaires à la guerre moderne : faire la guerre et
construire l’armée
Les bases d’une armée régulière
Les officiers supérieurs de l’armée soviétique : l’expérience d’une tradition
militaire d’État dans l’organisation de l’armée nationale
Le combattant volontaire, du défenseur de la liberté au contractuel d’État
Le financement de la contrainte : l’État en quête de ressources
La participation directe de l’État à l’effort de guerre
Effets sur l’État d’une quête de ressources pour la guerre
6. En l’absence de paix, « garder la poudre au sec »
Le renforcement de l’institution militaire, gage de l’État arménien
La guerre, l’armée et l’État
La conscription, problème exemplaire des forces et faiblesses de l’armée
nationale
L’Armée, institution fédératrice de la société
La modernisation de l’armée en situation de ni guerre ni paix
Troisième partie : Trajectoire d’un État forgé dans le conflit
7. Contrainte et capital dans l’Arménie en conflit : entre
implication et déresponsabilisation
Un capital longtemps au service de la contrainte
Le conflit du Karabakh, facteur du déséquilibre ou prétexte à
l’immobilisme ?
8. Guerre et paix : pratiques de pouvoir et institutions
républicaines
Le conflit du Karabakh, domaine réservé du pouvoir exécutif
La situation d’exception, révélatrice de la nécessité d’un pouvoir exécutif
autonome
Le conflit du Karabakh, objet de lutte pour un monopole politique
Le conflit du Karabakh et la Constitution de la République d’Arménie
9. Des représentations conflictuelles de l’État arménien
Cause ou prétexte de la crise de 1997-1998
Clé de la normalité de l’État : Levon Ter Petrossian ou la conviction du
libéralisme
Moteur d’un État-nation : Vazgen Sargsian du père de l’armée au chef de
la nation
Sceptre du pouvoir : Robert Kotchorian de l’enclave assiégée à l’État
forteresse
Ni sans, ni sens : Serge Sargsian, « le dernier des Mohicans » ?
Conclusion : La forge refroidie, l’État achevé ?
Annexes
Sources et bibliographie
http://www.karthala.com/hommes-et-societes/3089-l-armenie-a-lepreuve-du-feu-forger-l-etat-a-travers-la-guerre-9782811115616.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94712
Agenda - Paru : Un siècle de génocides. Des Hereros
au Darfour (1904-2004)
Agenda - Paru : Un siècle de génocides. Des Hereros au Darfour
(1904-2004) - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Le XXe
siècle restera celui de l'épouvante. Il a commencé avec
l'anéantissement des Hereros en 1904 et l'éradication des
populations arméniennes de l'Empire ottoman pour se terminer
avec l'extermination des Tutsis du Rwanda et les nettoyages
ethniques dans l'ex-Yougoslavie et du Darfour. Entre ces deux
moments, le monde aura été le témoin de la famine ukrainienne,
de l'immense tragédie de la Shoah, de la disparition d'une partie
du peuple cambodgien." Un siècle de génocides. Des Hereros au
Darfour (1904-2004), de Bernard Bruneteau, vient de paraître
chez Armand Colin.
Publié le 22 septembre 2016
Armand Colin
Un siècle de génocides
de Bernard Bruneteau
Armand Colin
2016-09-14
PRIX 16,99 €
EAN ebook 9782200616731
Le XXe siècle restera celui de l'épouvante.
Il a commencé avec l'anéantissement des Hereros en 1904 et l'éradication
des populations arméniennes de l'Empire ottoman pour se terminer avec
l'extermination des Tutsis du Rwanda et les nettoyages ethniques dans
l'ex-Yougoslavie et du Darfour. Entre ces deux moments, le monde aura
été le témoin de la famine ukrainienne, de l'immense tragédie de la Shoah,
de la disparition d'une partie du peuple cambodgien.
Cet essai met en perspective les entreprises exterminatrices les plus
marquantes du XXe siècle en donnant un caractère opératoire au concept
de génocide défini en 1944 par Raphael Lemkin. Leur histoire montre que
le génocide se fonde sur le ciblage stigmatisant d'un groupe à partir de la
définition aussi arbitraire que délirante qu'en donne le perpétrateur. Aussi
l'auteur s'attache-t-il en permanence à répondre à deux questions :
qu'est-ce qui détermine l'intention ultime du génocide? qu'est-ce qui
autorise le génocide à se présenter comme une "solution"?
Nota CVAN : nous avons fait le choix de reproduire le texte de la 4e de
couverture du livre, plus complet que celui présenté en ligne.
http://numerique.armand-colin.com/703887/Un-siecle-degenocides.ebook
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94530
DOSSIERS PERMANENTS
Observatoire du Négationnisme du Collectif VAN
Récapitulatif des principaux faits et articles négationnistes relevés
depuis 2006.
SOMMAIRE : http://www.collectifvan.org/article.php?id=21105
Ephémérides
La rubrique "Ephéméride" du Collectif VAN a été lancée le 6
décembre 2010. Elle recense la liste d’événements survenus à une
date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les
thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du
Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de
nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).
Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)
Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)
SITES INTERESSANTS
Visitez notre page de liens : http://www.collectifvan.org/liens.php?r=7
QUELQUES INFORMATIONS SUR LE SITE DU COLLECTIF VAN
Rubrique Info Collectif VAN
Retrouvez toutes les traductions de la presse anglophone ou
turcophone dans notre rubrique Info Collectif VAN
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Le Collectif VAN met en ligne régulièrement des traductions de la presse
anglophone et turcophone. Oeuvres de militants, de sympathisants du
Collectif VAN et de prestataires, ou émanant de sites externes (tel celui de
la FEAJD), ces traductions visent à mettre à la disposition du plus grand
nombre, les informations essentielles à la bonne compréhension de
l'actualité.
Vous retrouverez également dans la Rubrique Info Collectif VAN :
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- nos informations ou communiqués de presse, ainsi que ceux de certaines
organisations externes.
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- la Revue de la presse turque en français (ni traduite ni commentée de
notre part).
- la Revue de la presse arménienne préparée par l'Ambassade de France
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http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm
Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedex
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Internet : www.m6.fr
iTélé - 6 allée de la Deuxième DB 75015 Paris
Tel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01
Internet : www.itelevision.fr
LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedex
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Internet : www.lci.fr
Quelques émissions TV :
France2 :
Relations.france2
Participez
"On n'est pas couché"
Chaque samedi soir, en deuxième partie de soirée, retrouvez Laurent
Ruquier entouré de Natacha Polony et Aymeric Caron.
Vous voulez donner votre avis ?
Contactez l'émission au 01 41 11 11 11
On n'est pas couché
Participez au débat sur le Forum.
Ce soir (ou jamais !) de Frédéric Taddéï.
Tous les vendredis, en direct à 22h30
Participez au débat sur le Forum.
Mots croisés avec Yves Calvi
Tous les lundis, en deuxième partie de soirée, Mots croisés provoque et
nourrit le débat citoyen avec ceux qui font l’actualité.
Une fois l'émission terminée, continuez le débat sur le Forum.
Quelques émissions Radio :
Europe 1www.europe1.fr
Semaine de 10h30 à 12h00
Jean-Marc Morandini
Coup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit
tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes
dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star
du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de JeanMarc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la télé
de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de
cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32
42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15.
RTLwww.rtl.fr
En semaine de 13h00 à 14h00
Pierre-Marie Christin"Les auditeurs ont la parole"
Pierre-Marie Christin présente de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la
Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet.
Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et
après 14H, vous pouvez laisser vos messages sur le répondeur, sans
oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer
à l'émission.
France Interwww.radiofrance.fr
Le téléphone sonne
En semaine de 19h20 à 20h00
Si vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à
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- Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir".
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téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question
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sms)
Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur
un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone
sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission
dans son intégralité.
Là-bas si j'y suis
En semaine, à 15h
Exprimez-vous sur le répondeur de « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37
ou par mail : [email protected].
RMCwww.rmcinfo.fr
BOURDIN & Co Le 1er show radio d'info
Du lundi au vendredi de 6h à 10h.
Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin
&Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de
liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même
enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos
réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des
échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir :
Appelez le 3216 (0,34€/min).
=============================================
L'association des auditeurs de France Culture
L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984,
rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette
chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de
nos frontières.
L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture
pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :
- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;
- la préservation de son identité et de sa spécificité ;
- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;
- son ouverture aux différents aspects de la culture ;
- son rayonnement et développement de son influence ;
- sa pérennité.
L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France
Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut
pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel,
syndical et philosophique.
Association des auditeurs de France Culture
83 boulevard Beaumarchais
75003 Paris
Téléphone : 01 42 09 03 67
Courriel : [email protected]
=============================================
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[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]
BP 20083, 92133 Issy-les-Moulineaux - France
Boîte vocale : +33 1 77 62 70 77 - Email: [email protected]
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Les Infos Collectif VAN sur :
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