A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 avril 2017 : 102e anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 102 ans de déni : ça suffit ! ------------------------------------------------------------------- VEILLE MEDIA Lundi 20 mars 2017 Retrouvez les informations sur notre site : http://www.collectifvan.org Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 et Rubrique News (Revue de Presse) : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1 -----------------------------------------------------------------SOMMAIRE Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone sur les thèmes concernant le négationnisme, le racisme, l'antisémitisme, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, les crimes perpétrés au Darfour, la Turquie, l'Union européenne, l'occupation de Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou relire les articles mis en ligne dans la rubrique Info Collectif VAN et les traductions regroupées dans notre rubrique Actions VAN. Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture! 20/03/2017 - Collectif VAN Scandale : L'Azerbaïdjan postule à la direction de l'Unesco (#Djulfa) 17/03/2017 - Communiqué Mort d'Artur Sargsyan, le "porteur de pain" : Appel à la conscience 17/03/2017 - Reporters sans frontières Turquie : Le procès du représentant de RSF reprend le 21 mars 20/03/2017 - Collectif VAN Collectif VAN : l'éphéméride du 20 mars 16/03/2017 - Le Monde Annulation d’un concert « politique » turc en Autriche 19/03/2017 - Le Monde A Toulouse, Bruno Le Roux rend hommage aux victimes de Mohamed Merah 16/03/2017 - Stéphane Aubouard - L'Humanité Asli Erdogan : « Je voudrais que cesse enfin ce cauchemar » 18/03/2017 - Anne Rochelle & Tieri Briet - Kedistan Ahmet Altan : une voix qui dérange, accuse, et ne se taira pas 18/03/2017 - L'Orient le Jour Grèce : manifestation en faveur des réfugiés, contre le pacte UETurquie 16/03/2017 - Fanny Delporte - Le Parisien Vitry : un documentaire promet de nouvelles révélations sur l’Affiche Rouge 19/03/2017 - Boursorama Le Roux: cinq ans après Merah, "la République n'oublie pas" 20/03/2017 - Thomas Wieder - Le Monde Erdogan traite Merkel de « nazie » 18/03/2017 - Cécile Ducourtieux - Le Monde Entre l’UE et la Turquie, le divorce indicible 18/03/2017 - Boursorama La Turquie bien loin d'une adhésion à l'UE, dit Sigmar Gabriel 17/03/2017 - Charlotte Stiévenard - RFI Accord migratoire Union européenne -Turquie: quel bilan un an après? 16/03/2017 - OLJ L'Europe se dirige vers "des guerres de religion", estime Cavusoglu 19/03/2017 - Fabien Perrier - Le Temps Les promesses trahies du pacte migratoire entre l'Europe et la Turquie 18/03/2017 - Humanite.fr Accord Turquie/UE : les migrants et les réfugiés paient le prix fort 17/03/2017 - RTBF Bulgarie: le leader de la minorité turque qualifie de "folie" le référendum d'Erdogan 16/03/2017 - Pascal Schmuck - 24heures.ch Les «Loups Gris » turcs sont attendus à Bâle 20/03/2017 - Patrick Forestier - Paris Match "Daech a violé des milliers de femmes chrétiennes" 17/03/2017 - Emmanuel Gehrig - Le Temps Et soudain, le génocide vous apparaît bien en face 20/03/2017 - France 24 Propos d'Erdogan sur les "pratiques nazies" : Ankara a "franchi une limite", selon Berlin 19/03/2017 - Le Monde Négociations Turquie-UE : les menaces de rupture du président de la Commission européenne 19/03/2017 - 20minutes Pas d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne en cas de rétablissement de la peine de mort 18/03/2017 - L'Orient le Jour Grèce : manifestation en faveur des réfugiés, contre le pacte UETurquie INFOS COLLECTIF VAN Scandale : L'Azerbaïdjan postule à la direction de l'Unesco (#Djulfa) Info Collectif VAN - www.collectifvan.org L'Azerbaïdjan présente sa candidature à la direction générale de l'Unesco en la personne de Polad Bülbüloglu, actuel ambassadeur azéri en Russie. Que l'Azerbaïdjan puisse postuler à ce poste dépasse l'entendement : le pouvoir azéri avait fait raser méthodiquement en 2005 le magnifique cimetière médiéval arménien de Djulfa (au Nakhitchevan, sur les bords de la rivière Arax) faisant disparaître à jamais les milliers de Khatchkars (pierre-croix sculptées), témoignages sacrés du patrimoine arménien chrétien. Ainsi donc l'Azerbaïdjan pourrait être amené à diriger l'Unesco ? Et pourquoi pas Daech qui a si bien détruit tant de vestiges appartenant à la mémoire de l'humanité en Syrie et en Irak ? En un mot comme en sang, n'offrez pas la direction de l'Unesco à l'Azerbaïdjan. Déjà en 2005, tandis que les bulldozers de l'armée azérie brisaient en mille morceaux ces stèles de Djulfa, si représentatives de l'art chrétien arménien, l'Unesco - pourtant alertée - avait brillé par son absence de réaction. En 2010, 5 ans après le Crime de Djulfa, 5 ans trop tard, l'Unesco inscrivait enfin l'art du Khatchkar sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Effectivement, ce patrimoine-là était devenu totalement immatériel, du moins en Azerbaïdjan. Car ce pays - qui se vend pourtant comme une "terre de tolérance" s'acharne contre toutes les traces de culture arménienne à l'intérieur de ses frontières. Hormis la cathédrale arménienne de Bakou, les églises arméniennes d'Azerbaïdjan et celles situées sur des territoires historiques arméniens (tel le Nakhitchevan, province arménienne offerte par Staline à l'Azerbaïdjan) sont systématiquement détruites. En juin 2011, le chemin de croix des khatchkars continue à l'Unesco sous une forme ubuesque : la Turquie et l'Azerbaïdjan obtiennent gain de cause pour censurer une exposition-photo qui se tient au siège de l'Unesco à Paris. L'Arménie, organisatrice de l'événement, avait en effet "osé" présenter des photos de khatchkars avec des légendes mentionnant leur localisation sur les anciens territoires historiques du peuple arménien, territoires dont une grande partie est située actuellement en Turquie et en Azerbaïdjan, deux pays anti-arméniens qui n'avaient pas été consultés pour l'exposition. Un crime de lèse-majesté à n'en pas douter. L'Unesco s'était-elle soumise à la demande de censure turco-azérie du fait de la grande amitié qui lie la Directrice générale, Irina Bokova, et la Première dame d'Azerbaïdjan ? La question mérite d'être posée. Nul doute en tous cas que les réseaux tissés au sein de l'organisation internationale par Mehriban Aliyeva, épouse du sympathique président azéri Ilham Aliyev (qui est qualifié de "prédateur des droits de l'homme" par RSF), ambassadrice de bonne volonté de l'Unesco, présidente de l’influente et généreuse Fondation Heydar Aliyev, seront mis à contribution en 2017 pour tenter d'obtenir du Comité exécutif de l'Unesco la proposition d'une candidature de Bakou à la succession de Mme Bokova. Soulignons d'ailleurs que Polad Bülbüloglu est le premier candidat à avoir déposé son dossier, et ce dès ce 9 mars. Comme on l'apprend sur le site officiel, "Les entretiens des candidats au poste de Directeur général auront lieu en public lors des réunions plénières de la 201e session du Conseil exécutif, les mercredi 26 et jeudi 27 avril 2017. Les entretiens seront également diffusés sur le Web, conformément à la 196 EX/Decision 16 et 200 EX/Decision 14." Le site de l'Unesco détaille l'ensemble de la procédure électorale : "Le Directeur général est proposé par le Conseil exécutif et nommé par la Conférence générale pour une période de quatre ans. Les neuf candidats seront interviewés au cours de la 201e session du Conseil les mercredi 26 et jeudi 27 avril 2017. La personne sera désignée par le Conseil exécutif par un vote à bulletin secret lors d’un scrutin organisé pendant la 202e session du Conseil en octobre 2017. Le Président du Conseil transmettra le nom du candidat proposé à la Conférence générale lors de sa 39e session en novembre 2017. La Conférence générale examinera cette proposition et élira, au scrutin secret, la personne proposée par le Conseil exécutif." Que l'on nous permette de compléter la biographie du candidat de l'Azerbaïdjan qui omet sans doute d'y présenter sa rhétorique guerrière contre les Arméniens, comme on en découvre un exemple ci-dessous : 29.12.2009 - Polad Bülbüloğlu, Azerbaijan’s ambassador to the Russian Federation: "< ...> Every Azerbaijani must take part in the liberation of our lands. < ...> If the military path is chosen to resolve the NagornoKarabakh conflict, much will depend on Azerbaijanis who live in Russia, and each of us must be ready for this. If anybody hopes to stay behind and sit snug at home, while the army fights to reclaim our lands, that won’t be happening. The entire country, the whole society, all the people must rise and clench themselves into a single fist to back our president and liberate the lands. It cannot be otherwise." Armenophobia in Azerbaijan Car l'Azerbaïdjan ne se contente pas de vandaliser et de réduire en poussière le patrimoine culturel des Arméniens aux fins de "prouver" que ces derniers n'ont pas de légitimité historique dans le Caucase. Son but ultime est l'éradication totale des Arméniens du Caucase (voire plus si affinités). La guerre meurtrière contre le Karabagh, les encouragements à l'assassinat d'Arméniens, la diffusion de la haine raciste, la propagation d'un négationnisme d'État - qu'il s'agisse du génocide perpétré en Turquie en 1915 ou des pogroms successifs qui ont visé depuis plus d'un siècle les Arméniens d'Azerbaïdjan, du Karabagh et du Nakhitchevan - sans compter les graves atteintes aux droits de l'homme et à la liberté d'expression, tout cela est l'alpha et l'omega de cet État bien peu recommandable. L'Azerbaïdjan sait pourtant trouver des relais complaisants à l'étranger comme le révèlent régulièrement de graves affaires de corruption, telles celle au sein de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), où il apparaît que Bakou aurait fait des versements réguliers à un député italien pour plus de 2 millions d’euros afin, semble-t-il, d’influencer un vote sur un rapport consacré aux prisonniers politiques. Mais est-ce étonnant de la part d'un pays qui aurait payé 3 milliards d'euros à la Hongrie pour récupérer l'assassin Ramil Safarov, héros national en Azerbaïdjan pour avoir décapité un Arménien ? À toutes fins utiles, avant qu'il ne vote, rappelons au Comité exécutif que "l’UNESCO a pour vocation la coordination de la coopération internationale en éducation, sciences, culture et communication." Et que "par ce moyen, elle renforce les liens entre les nations et les sociétés et mobilise le plus grand nombre pour que chaque enfant et chaque citoyen : • ait accès à une éducation de qualité, droit humain fondamental et condition indispensable de développement durable ; • grandisse et vive dans un environnement culturel riche de diversité, de dialogue et où le patrimoine sert de trait d’union entre les générations et les peuples ; • bénéficie pleinement des avancées scientifiques ; • et jouisse d’une liberté d’expression pleine et entière, socle de la démocratie, du développement et de la dignité humaine." "Les messages de l’UNESCO revêtent aujourd’hui, une importance accrue dans un monde globalisé, où les interconnexions et métissages doivent être autant d’opportunités pour construire la paix dans l’esprit des hommes et des femmes" conclut le site internet de l'organisation. Ainsi donc l'Azerbaïdjan pourrait être amené à diriger l'Unesco ? Et pourquoi pas Daech qui a si bien détruit tant de vestiges appartenant à la mémoire de l'humanité en Syrie et en Irak ? En un mot comme en sang, n'offrez pas la direction de l'Unesco à l'Azerbaïdjan. Collectif VAN Lire aussi : THE NEW TEARS OF ARAXES https://www.youtube.com/watch?v=JZu2zqFE_gI&app=desktop Djulfa : Brochure EN http://www.djulfa.com/raa_brochure.pdf Il y a 5 ans : la destruction du cimetière arménien de Djoulfa http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=50248 Neuf candidats au poste de Directeur général de l’UNESCO http://fr.unesco.org/news/neuf-candidats-au-poste-directeur-generalunesco L’art des croix de pierre arméniennes. Symbolisme et savoir-faire des Khachkars http://www.unesco.org/culture/ich/fr/RL/lart-des-croix-de-pierrearmeniennes-symbolisme-et-savoir-faire-des-khachkars-00434 L'Azerbaïdjan élimine un patrimoine culturel datant de 12 siècles http://www.collectifvan.org/article.php?id=44 Djulfa : Brochure FR créée par le Collectif VAN http://www.collectifvan.org/…/Collectif_VAN_article_id44.pdf Que se passe-t-il à l’UNESCO ? http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=55039 La langue de bois, art immatériel préservé par l’Unesco http://www.collectifvan.org/article.php?r=9&id=55288 Ramil Safarov, l'assassin qui valait 3 milliards d'euros http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=67009 DJULFA - UNESCO | Law Journal for Social Justice http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95915 Посол: «Настало время урегулирования нагорно-карабахского конфликта». Anspress. 29.12.2009. http://www.anspress.com/siyaset/29-12-2009/posol-nastalo-vremyauregulirovaniya-nagorno-karabahskogo-konflikta (rus) Source : Armenophobia in Azerbaijan http://www.mfa.am/u_fi…/…/Armenophobia_in_Azerbaijan_eng.pdf http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95914 Mort d'Artur Sargsyan, le "porteur de pain" : Appel à la conscience Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La mort d'Artur Sargsyan le 16 mars 2017 en Arménie "est l’aboutissement tragique des actes arbitraires d’un pouvoir exécutif exsangue et contesté, qui dirige le pays au mépris des opinions et des droits et libertés de ses citoyens, en le rendant chaque jour plus pauvre économiquement et plus faible politiquement sur la scène internationale. L’acte des « Sasna Tsrer », certes contraire aux lois actuelles, était l’expression du désespoir de cette population arménienne, et notamment de celle des vétérans de la guerre du Karabakh dans les années 1990. En ce jour de tristesse et de profonde émotion, nous, signataires du présent communiqué, exigeons la libération de tous les prisonniers politiques et appelons la population à ne pas vendre ses voix aux élections à venir. Ainsi, le sacrifice d’Artur ne sera pas vain. C’est un appel à la conscience." Un regroupement d'associations arméniennes de France et de l'étranger a sollicité le Collectif VAN pour que soit relayé le communiqué ci-dessous. Communiqué Artur Sargsyan, « le porteur de pain », est mort Le pouvoir en place en République d’Arménie en est directement responsable Les institutions représentatives autoproclamées de la Diaspora en sont indirectement responsables par leur silence Ainsi, « le porteur de pain » (« hats perogh »), est décédé jeudi 16 mars 2017 à 15h (heure de Yerevan). Cet homme avait bravé au péril de sa vie les barrages de police le 26 juillet 2016 pour aller porter des vivres aux insurgés (« Sasna Tsrer ») qui avaient pris d’assaut et tenu le siège d’une caserne de police en plein centre de Yerevan du 17 au 31 juillet. Artur Sargsyan avait décidé de rester auprès des membres du commando, jusqu’à leur reddition le 31 juillet. Emprisonné à cette date puis inculpé à son tour de participation à l’opération armée, il avait été libéré le 30 décembre 2016, suite à une intervention de ses avocats auprès de la Cour européenne des droits de l’homme. La Cour, alarmée par son état de santé, l’avait jugé incompatible avec sa détention. Mais les autorités judiciaires arméniennes ont de nouveau remis Artur Sargsyan en détention préventive le 9 février 2017 pour deux mois sous un prétexte fallacieux. Il démarra une grève de la faim jusqu’à sa libération le 6 mars à la suite d’une mobilisation de tous les partis présents au Parlement, à l’exception remarquée du Parti Républicain (majorité présidentielle), et en contrepartie d’une caution payée par la délégation de parlementaires qui s’était rendue auprès du Procureur. Cette mort est l’aboutissement tragique des actes arbitraires d’un pouvoir exécutif exsangue et contesté, qui dirige le pays au mépris des opinions et des droits et libertés de ses citoyens, en le rendant chaque jour plus pauvre économiquement et plus faible politiquement sur la scène internationale. L’acte des « Sasna Tsrer », certes contraire aux lois actuelles, était l’expression du désespoir de cette population arménienne, et notamment de celle des vétérans de la guerre du Karabakh dans les années 1990. Ils souhaitaient que leur avis soit entendu dans le processus de négociation en cours. La population avait eu un élan de sympathie pour ces hommes. Artur avait décidé de marquer sa sympathie par un acte de bravoure. Cet acte d’humanité avait fait d’Artur un symbole auprès du peuple. Les autorités politiques et judiciaires de la République d’Arménie sont directement responsables de la mort d’Artur Sargsyan. La santé fragile de ce vétéran de la guerre du Karabakh les obligeait à respecter les principes de nécessité et de précaution avant toute détention. Ils ont violé ces obligations. Le Procureur Général et la Ministre de la Justice doivent démissionner. Au-delà des membres du commando des « Sasna Tsrer », dont la santé de certains est chancelante, il y a aussi quelques 30 prisonniers politiques détenus arbitrairement ou condamnés à des peines de prison abusives. Le régime va-t-il continuer à mettre en prison toutes les voix qui s’élèvent pour faire cesser ce suicide organisé ! Les institutions représentatives autoproclamées de la diaspora sont également responsables de la mort d’Artur par leur silence. Le seul combat qui vaille est celui de défendre et de protéger le bien plus précieux de la Nation arménienne : son foyer national et ses habitants. La sécurité et l’avenir de l’Arménie et de l’Artsakh ne seront possibles qu’à cette condition. Si ces représentants autoproclamés ne le comprennent pas, alors ils doivent partir. Et que dire de la faillite morale et humaniste de nos hauts représentants religieux. Ni la voix d’Etchmiadzine, ni la voix d’Antelias n’ont été entendues pour sauver Artur Sargsyan de la mort. En ce jour de tristesse et de profonde émotion, nous, signataires du présent communiqué, exigeons la libération de tous les prisonniers politiques et appelons la population à ne pas vendre ses voix aux élections à venir. Ainsi, le sacrifice d’Artur ne sera pas vain. C’est un appel à la conscience. Paris, le 17 mars 2017, Signataires : Assembly of Armenians in Europe Armenisch-Akademischer Verein 1860 e.V. (Allemagne) Comité de soutien aux prisonniers politiques en Arménie (France) Renaissance Arménienne (France) Renaissance Arménienne (Belgique) Charjoum (France) Groupe des Cent (France) Coopération Arménie (France) Hayasa (France) Azat Dzayn (France) Nor Zartonk Europe (Turquie) Policy Forum Armenia (États Unis) Centre social et culturel « Armenia » (Grèce) Justice for Armenia (Londres, GB) Renaissance Arménienne (New-York/New Jersey) -------------------------Lire aussi: Décès d'Artur Sargsyan, le "porteur de pain" des Sasna Dzerer http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95903 http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95917 Turquie : Le procès du représentant de RSF reprend le 21 mars Publié le : 20-03-2017 Info Collectif VAN www.collectifvan.org - Le Collectif VAN publie cidessous le Communiqué de Reporters sans frontières en date du 17 mars 2017( mis à jour le 20 mars 2017). Reporters sans frontières 17 mars 2017 - Mis à jour le 20 mars 2017 Le procès d’Erol Önderoğlu reprend le 21 mars en Turquie Le procès du représentant de Reporters sans frontières (RSF) en Turquie, Erol Önderoğlu, reprend le 21 mars 2017 à Istanbul. L’organisation appelle de nouveau à la mobilisation la plus large pour obtenir la levée des accusations pesant contre lui et ses collègues. Une délégation internationale de RSF fera le déplacement à Istanbul, le 21 mars, pour assister à la reprise du procès d’Erol Önderoğlu, de la présidente de la Fondation pour les droits humains (TIHV) Şebnem Korur Fincancı et de l’écrivain Ahmet Nesin. Les trois personnalités risquent la prison pour avoir pris part à une campagne de solidarité avec le quotidien kurde Özgür Gündem. Des représentants du secrétariat international de RSF et de sa section allemande observeront l’audience, qui commencera à 11 heures au palais de justice de Çağlayan. RSF entend ainsi réitérer son plein soutien à Erol Önderoğlu, Şebnem Korur Fincancı, Ahmet Nesin et tous les autres participants à la campagne de solidarité avec Özgür Gündem. Et afficher sa solidarité avec l’ensemble des journalistes turcs confrontés à des pressions sans précédent. “Ceux qui ont eu le courage de se mobiliser pour défendre le pluralisme turc mériteraient d’être récompensés, certainement pas poursuivis, déclare Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Le nombre effarant de médias liquidés ces derniers mois confirme, si besoin était, l'importance de leur combat. Nous réclamons à nouveau la levée des accusations absurdes pesant contre Erol Önderoğlu et ses collègues. L'approche d'un référendum crucial pour l'avenir du pays rend d'autant plus pressante la restauration du pluralisme en Turquie.” Erol Önderoğlu, Şebnem Korur Fincancı et Ahmet Nesin sont accusés de “propagande terroriste” pour avoir pris part à une campagne de solidarité avec Özgür Gündem : au nom du pluralisme, 56 personnalités s’étaient relayées, entre mai et août 2016, pour prendre symboliquement la direction de ce journal persécuté par la justice. Des procès ont été ouverts contre 38 d’entre elles, dont treize ont déjà été condamnées - pour la plupart, à de la prison avec sursis. Jetés en prison le 20 juin, Erol Önderoğlu, Şebnem Korur Fincancı et Ahmet Nesin ont été remis en liberté conditionnelle dix jours plus tard au terme d’une vaste mobilisation internationale. Leur procès s’est ouvert le 8 novembre. La Turquie occupe la 151e place sur 180 au Classement 2016 de la liberté de la presse, publié par RSF. Déjà très préoccupante, la situation des médias est devenue critique sous l’état d’urgence proclamé à la suite de la tentative de putsch du 15 juillet 2016. Les locaux d’Özgür Gündem ont été placés sous scellés en août et le journal a finalement été liquidé par décret, le 29 octobre. Cent soixante-seize autres titres ont été interdits de la même façon et plus d’une centaine de journalistes sont actuellement en prison, privés de tout recours effectif. Pas moins de 775 cartes de presse et des centaines de passeports de journalistes ont été annulés sans autre forme de procès. La censure d’Internet et des réseaux sociaux atteint des niveaux inédits. Ces restrictions limitent considérablement le débat démocratique, alors même que les Turcs sont appelés à se prononcer le 16 avril, par référendum, sur un projet de réforme constitutionnel. Des amendements dont l’adoption constituerait une “régression dangereuse” vers un “régime personnel”, d’après le Conseil de l’Europe. Contacts presse : A Paris : Julie Bance, chargée de communication : [email protected], +33 1 44 83 84 57 A Istanbul : Johann Bihr, responsable du bureau Europe de l’est et Asie centrale : [email protected], +33 6 63 03 86 25 Erol Önderoğlu, représentant de RSF en Turquie : [email protected] Anne Renzenbrink, attachée de presse de RSF Allemagne : [email protected], +49 151-5663 1806 https://rsf.org/fr/actualites/le-proces-derol-onderoglu-reprend-le-21mars-en-turquie http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95920 Collectif VAN : l’éphéméride du 20 mars Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans la Rubrique Actions VAN, en cliquant ici Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673 Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304 Ça s’est passé un 20 mars (les événements sont classés du plus ancien au plus récent) : 20 mars 1878 -- Empire ottoman : une délégation arménienne quitte Constantinople pour une grande tournée des capitales européennes qui va s'achever à Berlin. Elle a entre les mains, établi sous l'impulsion du patriarche, un mémorandum destiné aux représentants des grandes puissances qui siègent en congrès dans la capitale du Kaiser. Nombre de gens ont agi ainsi, puisqu'il sera distribué aux plénipotentiaires des dizaines de pétitions et de mémoires. Il est d'ailleurs intéressant de noter que nombre de ces textes émanent de communautés musulmanes qui reprennent à l'envers les doléances chrétiennes et accumulent, elles aussi, les témoignages d'atrocités. © Jean-Marie Carzou, Arménie 1915, un génocide exemplaire Calmann-Lévy (2006), Flammarion (1975) Marabout (édition de poche, 1978) Imprescriptible : Berlin, la première pierre... 20 mars 1913 -- Préliminaires du traité de Londres, à la fin de la Première Guerre balkanique. Les préliminaires proposés par la France le 20 mars, considéraient que l'Empire ottoman, vaincu, devait céder toutes les régions à l'ouest d'une ligne Ainos / Médée, sans préciser à qui ces territoires étaient abandonnés. Le sort de l'Albanie n'était pas non plus évoqué. Le cas des îles de l'Égée devait être réglé dans des discussions à part, puisqu'il concernait aussi l'Italie. Les préliminaires établissaient aussi une répartition de la dette ottomane, mais ce dernier sujet intéressait peu. L'Empire ottoman accepta ces préliminaires comme base de discussion le 5 avril. Les autres belligérants réfléchirent plus longtemps. Wikipédia : Grèce dans les guerres balkaniques 20 mars 1916 -- Empire ottoman : des instructions sont envoyées à saisir les orphelins arméniens sous prétexte de leur donner à manger et de les tuer. Chronology of the Armenian Genocide -- 1916 (January-June) 20 mars 1916 -- Empire ottoman : télégramme adressé par Talaat à la préfecture d'Alep le 20 mars 1916. « Prétextant qu'ils seront soignés par l'administration des déportés, sans éveiller les soupçons, prendre et exterminer en masse les enfants des personnes connues ramassés et soignés, sur l'ordre du ministère de la Guerre, par les stations militaires. Nous aviser. » Ternon, Yves. Enquête sur la négation d'un génocide, Marseille, Parenthèses, 1989 Imprescriptible : Les documents Naïm-Andonian 20 mars 1916 -- Empire ottoman : télégramme adressé par Abdulahad Nouri à la Direction générale de l'installation des tribus et des déportés de Constantinople le 20 mars 1916 en réponse au télégramme chiffré du 16 mars 1916) et portant le numéro 76) c'est-à-dire le même numéro que le DOCUMENT N° 37 (la numérotation est donc erronée). D'après les rapports reçus, les Arméniens morts jusqu'à ce jour, par différentes causes, sont 35 000 aux environs de Bab et de Meskené, 10000 à Alep (à Karlik), 20000 dans les environs de Dipsi, d'Abou-Rarrar et de Raman, 35 000 à Ras el-Aïn ; en tout 95 000 personnes. Ternon, Yves. Enquête sur la négation d'un génocide, Marseille, Parenthèses, 1989 Imprescriptible : Les documents Naïm-Andonian 20 mars 1917 -- Empire ottoman : à Alep 45.000 déportés arméniens vivent dans des conditions terribles. Parmi ceux-ci, 10.000 étaient des femmes, tandis que le reste étaient des enfants principalement orphelins. Chronology of the Armenian Genocide -- 1917 20 mars 1919 -- Empire ottoman : arrestation d’Ahmed Agaoglu, membre du Comité central de l’Ittihad. *** (La Renaissance, n° 94, 21 mars 1919 : Kévorkian, 2006 :882). Mass violence : Chronologie de l’extermination des Arméniens de l’Empire ottoman par le régime jeune-turc (1915-1916) 20 mars 1919 -- Sur l’initiative du Président américain Wilson, le Conseil des Quatre avait décidé l’envoi dans le Proche-Orient d’une Commission interalliée composée de délégués des États-Unis, de la France, de l’Angleterre et de l’Italie pour recueillir les vœux des populations et faire une enquête générale sur les besoins des pays qui devaient être détachés de l’Empire ottoman. Cependant, en définitive, les trois Puissances alliées ne participèrent pas aux travaux de la Commission, et ce furent les seuls délégués américains, MM. King et Crane, qui, aidés de nombreux experts, se livrèrent (du 10 juin au 21 juillet 1919) à une enquête en Palestine, en Syrie et en Cilicie. Le rapport de ces deux Commissaires américains ne fut publié qu’en décembre 1922. Il est instructif au plus haut degré pour l’étude de la mentalité d’une partie au moins de l’opinion publique américaine de cette époque et nous donne peut-être les raisons pour lesquelles l’Amérique, défenseur de tout temps des Arméniens, a finalement refusé le mandat pour l’Arménie. Mandelstam, André. La Société des Nations et les Puissances devant le problème arménien, Paris, Pédone, 1926 ; rééd. Imprimerie Hamaskaïne, 1970. Imprescriptible : Attitude des États-Unis d’Amérique depuis l'armistice et jusqu’au traité de Sèvres 20 mars 1933 -- Allemagne : ouverture du camp de concentration de Dachau près de Munich, suivi de Buchenwald près de Weimar au centre de l'Allemagne, Sachsenhausen près de Berlin et de Ravensbrück pour les femmes. Seconde-Guerre.com : Chronologie de 1933 20 mars 1939 -- Vaste autodafé à Berlin de 1.000 peintures et 3.000 aquarelles, dessins et gravures fait par des Juifs. Skynet : 20 mars, ce jour-là, n’oubliez pas 20 mars 1941 -- France : Ouverture du camp de Drancy en région parisienne. Ajpn : Repères chronologiques 1905 à 1945 20 mars 1941 -- Pologne : le ghetto de Cracovie est clôturé. Skynet : 20 mars, ce jour-là, n’oubliez pas 20 mars 1942 -- 700 juifs du ghetto de Zolkiev (Ukraine) sont déportés au camp d'extermination de Belzec. - 2 000 juifs sont déportés de Rzeszow (Pologne) au camp d'extermination de Belzec. - 2 000 juifs du ghetto de Rohatyn (Ukraine) sont amenés hors de la ville, où ils sont tués puis enterrés à la hâte dans les fosses communes. - 1 500 juifs du ghetto de Rava Ruska (Ukraine) sont déportés au camp d'extermination de Belzec, où ils périssent. Skynet : 20 mars, ce jour-là, n’oubliez pas 20 mars 1943 -- Les SS exécutent 127 intellectuels juifs de Czestochowa (Pologne). Skynet : 20 mars, ce jour-là, n’oubliez pas 20 mars 1944 -- Evacuation du camp de concentration et d'extermination de Maïdanek (Pologne). Tous les juifs malades sont déportés au camp d'extermination d'Auschwitz, où ils sont aussitôt gazés. - Un transport de 45 juifs quitte le camp de concentration de Theresienstadt pour celui de Bergen-Belsen (Allemagne). Skynet : 20 mars, ce jour-là, n’oubliez pas 20 mars 1945 -- A Tiefstack, des Juifs sont tués par des attaques alliées sur le camp. ajpn 20 mars 1988 -- Le 20 mars 1988, le journal «Le Communiste de Sumgaït» dans l’article « Où était la milice?» a écrit : «J’ai appelé trois fois la milice,-disait d’un air agité au téléphone une lectrice qui n’avait pas voulu révéler son identité,- jusqu’à ce que les bandits enfoncent la porte des voisins. Chaque fois, j’avais comme réponse «Nous avons envoyé de l’aide». Mais personne n’est venu. Collectifvan.org 20 mars 2007 -- Turquie : propagande cynique d'Ankara autour de la restauration de l'Eglise arménienne d'Aghtamar. Collectif VAN - Turquie : propagande autour de la restauration d’une église arménienne 20 mars 2008 -- Le 20 mars 2008, un rapport de l'ONU déplore des attaques menées par l'armée soudanaise et des milices qui ont fait en janvier et février « 115 victimes et provoqué le déplacement d'environ 30 000 personnes. » Wikipedia Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=62430 L’AFFICHE ROUGE Vitry : un documentaire promet de nouvelles révélations sur l’Affiche Rouge Le Parisien |Fanny Delporte|16 mars 2017, 18h40 « Il cherchait à tirer… alors lui aussi je l’ai abattu ». Ces mots sont ceux d’Arsène Tchakarian, filmé par le réalisateur Michel Violet. Son documentaire, Arsène Tchakarian : le dernier survivant de l’Affiche Rouge, est diffusé vendredi et lundi soir aux 3 Cinés Robespierre à Vitry. Le point d’orgue d’une série d’hommages rendus par la ville à celui qui a célébré ses 100 ans en décembre dernier. Un film d’1 h 40 en forme de « récit de vie », ponctué de « révélations au sujet de l’Affiche rouge, comme la photo du traître que l’on a jamais vu », avance Michel Violet. Celui qui aurait dénoncé Manouchian, une version de l’histoire qui reste contestée par des historiens. Le réalisateur, qui a monté sa propre société de production à Vitry, BIOPICS, explique s’être d’abord intéressé au destin de cet Arménien, parce que tous les deux habitent la même ville, Vitry, et parce qu’il s’agit d’un « personnage illustre ». « Aujourd’hui on ne se quitte plus ! », sourit Michel Violet, qui a démarré son travail de mémoire en avril 2014, en se basant sur des centaines d’heures de recherches et de lectures d’archives. Le documentaire explique « de façon très pédagogique la traque menée par les Brigades Spéciales de la Police ainsi que l’outil pour la propagande allemande qu’était la fameuse Affiche Rouge ». A l’issue de la projection, le dernier survivant prendra part au débat. Pour relater son histoire, inlassablement. Il y a un mois, il était encore au cimetière parisien d’Ivry pour la commémoration de l’anniversaire de la mort de ses camarades fusillés. C’était il y a 73 ans au Mont-Valérien. Vendredi et lundi à 20 heures au 19, avenue Robespierre. Informations au 01.46.82.51.12. leparisien.fr http://www.leparisien.fr/vitry-sur-seine-94400/vitry-un-documentairepromet-de-nouvelles-revelations-sur-l-affiche-rouge-16-03-20176768735.php L’EUROPE/TURQUIE Erdogan traite Merkel de « nazie » Après l’annulation en Allemagne des meetings de deux de ses ministres et l’autorisation d’une manifestation kurde, le président turc accentue ses attaques contre la chancelière. LE MONDE | 20.03.2017 à 10h50 | Par Thomas Wieder (Berlin, correspondant) La tension est encore montée d’un cran entre Berlin et Ankara. Furieux après l’annulation de meetings que devaient tenir en Allemagne plusieurs de ses ministres, afin de défendre le oui au référendum du 16 avril visant à étendre ses pouvoirs, le président turc, Recep Tayipp Erdogan, avait déjà accusé le pays de « pratiques nazies ». Dimanche 19 mars, il a nommément ciblé Angela Merkel. « Quand on les traite de nazis, cela ne leur plaît pas. Ils manifestent leur solidarité. En particulier Merkel », a-t-il déclaré dans un discours à la télévision, interpellant directement la chancelière : « Tu as recours en ce moment précis à des pratiques nazies ! » En plus des meetings annulés, M. Erdogan reproche à l’Allemagne d’avoir autorisé, samedi à Francfort, une manifestation de Kurdes hostiles à son régime où ont été brandis des drapeaux du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit en Turquie. Dimanche soir, les autorités turques ont annoncé qu’elles avaient convoqué l’ambassadeur allemand à Ankara. « Nous sommes tolérants mais nous ne sommes pas des imbéciles. C’est la raison pour laquelle j’ai fait savoir très clairement à mon homologue turc qu’une limite a été franchie », a déclaré, dimanche, le ministre allemand des affaires étrangères, Sigmar Gabriel, ajoutant que « nous sommes plus éloignés que jamais de l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne ». Ces propos font écho à ceux de Jean-Claude Juncker. « Si la peine de mort est réintroduite en Turquie, cela entraînera la fin des négociations », a assuré le président de la Commission européenne, dimanche, dans le quotidien allemand Bild. La veille, M. Erdogan avait affirmé qu’il fallait s’attendre à ce que le Parlement vote, après le référendum du 16 avril, le retour de la peine capitale, abolie en 2004 dans le cadre de la candidature de la Turquie à l’entrée dans l’UE. Thomas Wieder (Berlin, correspondant) Correspondant en Allemagne (Berlin) En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/03/20/erdogan-traite-merkelde-nazie_5097468_3214.html#PS5iCIZ1qG7xWrvA.99 Entre l’UE et la Turquie, le divorce indicible Malgré les tensions, les Européens ne veulent pas rompre avec Ankara, afin de préserver l’accord migratoire. LE MONDE | 18.03.2017 à 09h58 • Mis à jour le 19.03.2017 à 06h43 | Par Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) et Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Un an après l’accord du 18 mars 2016 destiné à stopper les flux de migrants transitant par la Turquie, que Bruxelles avait alors salué comme un nouveau départ dans ses relations avec Ankara, l’Union européenne (UE) et la Turquie sont au bord de la rupture. Et les Européens se demandent s’ils pourront supporter longtemps encore les outrances et les provocations du président turc Recep Tayyip Erdogan sans mettre définitivement fin au processus d’adhésion d’Ankara, dont les négociations ont commencé en 2005 et qui traînent depuis en longueur. La ligne rouge a été largement franchie après que le président Erdogan a récemment traité de « nazis » les dirigeants allemands et néerlandais qui avaient fait annuler des meetings de ses ministres entendant faire campagne pour son référendum – prévu le 16 avril, il doit renforcer considérablement ses pouvoirs. Dans la foulée, le ministre turc de l’intérieur, Süleyman Soylu, a averti, jeudi 16 mars, que son pays pourrait laisser passer 15 000 réfugiés par mois vers l’Europe. La veille, son collègue des affaires étrangères, Mevlüt Çavusoglu, menaçait de « mettre fin unilatéralement » à l’accord sur les migrants. Comparée à l’outrance des propos turcs, la réaction des Européens reste modérée. « Des comparaisons avec le nazisme ou des déclarations agressives contre l’Allemagne ou d’autres Etats membres sont inacceptables », ont affirmé François Hollande et Angela Merkel, jeudi 16 mars. Certes, il n’est plus question d’organiser un sommet UE-Turquie au printemps pour lancer une modernisation de l’accord douanier entre les deux parties – qui date de 1995 –, alors que les Européens l’avaient envisagé fin 2016 dans un geste de conciliation vis-à-vis d’Ankara. « Ambiguïté » Les dirigeants de l’Union refusent toutefois de dénoncer officiellement le processus d’adhésion de la Turquie. Les discussions, brièvement relancées en juin 2016 avec l’ouverture d’un nouveau chapitre – sur les questions budgétaires –, sont complètement gelées depuis l’automne. Un diplomate bruxellois résume le point de vue des Européens : « Comme disait le cardinal de Retz, on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens. » Malgré les accusations de M. Erdogan, reprochant à l’UE de ne pas l’avoir suffisamment soutenu après la tentative de coup d’Etat de mi-juillet 2016, puis de ne pas libéraliser assez vite les visas pour les Turcs (contrepartie attendue de l’accord sur les migrants), les Européens... En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/03/18/entre-l-ue-et-laturquie-le-divorce-indicible_5096702_3214.html#D4k3B3msYtvXxtK7.99 La Turquie bien loin d'une adhésion à l'UE, dit Sigmar Gabriel Boursorama Reuters le 18/03/2017 à 13:43 BERLIN, 18 mars (Reuters) - La Turquie n'a jamais été aussi éloignée d'une adhésion à l'Union européenne, estime le ministre allemand des Affaires étrangères. Dans une interview au magazine Der Spiegel publiée samedi, Sigmar Gabriel revient sur les tensions apparues ces derniers temps entre la Turquie et l'Allemagne, et plus généralement l'UE. "Aujourd'hui, la Turquie est manifestement plus loin qu'elle ne l'a jamais été de devenir membre de l'Union européenne", dit-il à propos des discussions menées de longue date avec Ankara. L'Allemagne, comme les Pays-Bas pour les mêmes raisons, traversent un vif contentieux avec la Turquie, né des interdictions faites à des ministres turcs de tenir des réunions publiques dans le cadre de la campagne auprès de la diaspora turque en vue du référendum constitutionnel prévu le 16 avril. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui compte sur ce référendum pour étendre ses pouvoirs, a accusé les deux pays de se comporter comme des Etats fascistes ou nazis. Avant cette dernière polémique en date, l'UE a exprimé à plusieurs reprises son inquiétude face à la répression pratiquée à grande échelle en Turquie depuis la tentative de coup d'Etat militaire de juillet dernier. Sigmar Gabriel, dans son interview, souligne que l'Allemagne, qui abrite une forte minorité turque, doit éviter de céder aux provocations de la Turquie car ce serait faire le jeu du président Erdogan, dont les propos inquiètent fortement dans les chancelleries européennes. (Michele Martin, Gilles Trequesser pour le service français) http://www.boursorama.com/actualites/la-turquie-bien-loin-d-uneadhesion-a-l-ue-dit-sigmar-gabriel-a6be760cf449dcc484f3ddc9b9870e7d Accord migratoire Union européenne -Turquie: quel bilan un an après? RFI Par Charlotte Stiévenard Diffusion : vendredi 17 mars 2017 Le 20 mars 2016, l’Union européenne et la Turquie signaient un accord pour trouver une solution à la crise migratoire. Quel bilan peut être fait de cet accord et quelle est la situation dans les camps d'accueil des migrants ? En 2016, 182 500 migrants sont arrivés par la mer en Grèce. C’est une diminution des deux tiers par rapport à l’année précédente. Ce sont les chiffres de l’agence Frontex, chargée des frontières extérieures de l’Union européenne. Depuis l’accord, réfugiés et migrants risquent d’être renvoyés en Turquie s’ils n’obtiennent pas l’asile en Grèce. L’effet dissuasif revendiqué par les signataires a donc en quelque sorte fonctionné. Le Commissaire européen en charge des questions migratoires, Dimitris Avramopoulos, a récemment souligné que si l’accord n’avait pas fonctionné, « deux millions de personnes seraient passées en Europe. » De nombreuses critiques se fon entendre Un des piliers de l’accord était le renvoi « rapide » des migrants et réfugiés en Turquie. Or en un an, selon l’organisation non gouvernementale grecque Solidarity Now, seulement près de 800 personnes ont repris le bateau ou l’avion dans le sens inverse. La procédure est longue et le service d’asile est débordé. Résultat, le volet soi-disant « humanitaire » de l’accord ne fonctionne pas. Rappelons qu'il consistait à envoyer un Syrien de la Turquie vers l’Union européenne pour chaque Syrien renvoyé en Turquie depuis la Grèce. La notion de pays tiers sûr mise en question Selon l’accord, si les demandeurs d’asile peuvent être renvoyés en Turquie, c’est parce que c’est un pays sûr pour eux. Or pour beaucoup d’associations de défense des droits de l’homme, la Turquie n’offre pas une protection suffisante aux réfugiés, voir pire. Selon Amnesty International par exemple, le service d’asile turc n’est pas équipé et les recherches de l’ONG ont montré que le pays pratique les « pushbacks », c’est à dire le renvoi de demandeurs d’asile vers leurs pays en guerre, parfois sous la violence. Les conditions d’accueil en Grèce également mises en question L’accord a, en quelque sorte, transformé les îles de l’est de la mer Egée en prison à ciel ouvert. Elle accueillent plus de 15 000 personnes qui attendent une réponse à leur demande d’asile. Dans certains camps, réfugiés et migrants ont passé l’hiver dans des petites tentes, avec enfants et personnes âgées les pieds dans la boue. Selon plusieurs ONG, cinq personnes seraient décédées en cuisinant ou en essayant de se chauffer avec les moyens du bord. Pour fuir, ils ne leurs restent que les routes illégales. Cette semaine, Amnesty International, Médecins sans frontières, Médecins du monde et différentes ONG locales ont appelé à ne pas détourner les yeux de ce qui se passe aux frontières de l’Europe. Si les images des réfugiés sont moins nombreuses, en sous-terrain, le trafic d’être humain florit à nouveau en Grèce. http://www.rfi.fr/emission/20170317-crise-migratoire-accord-unioneuropeenne-turquie-quel-bilan-an-apres L'Europe se dirige vers "des guerres de religion", estime Cavusoglu Turquie Le chef de la diplomatie turque a estimé que les opinions du chef de l'extrême droite néerlandaise, Geert Wilders, étaient en fait partagées par les partis rivaux. OLJ/Reuters 16/03/2017 L'Europe se dirige vers "des guerres de religion", au vu du résultat des élections législatives aux Pays-Bas, a prédit jeudi le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu. S'exprimant lors d'une réunion politique dans la ville d'Antalya, le chef de la diplomatie turque a estimé que les opinions du chef de l'extrême droite néerlandaise, Geert Wilders, étaient en fait partagées par les partis rivaux. "De nombreux partis ont obtenu un nombre équivalent de voix", a-t-il fait remarquer à propos du résultat du scrutin de mercredi qui a vu la victoire de la formation du Premier ministre de centre droit, Mark Rutte. "Dix sept pour cent ici, 20% là, il y a plein de partis avec ces scores-là, mais ils sont tous pareils", a-t-il ajouté. "Il n'existe aucune différence entre ce que pensent Geert Wilders et les sociaux-démocrates aux Pays-Bas. Ils pensent tous la même chose (...) C'est ce qui est train de conduire l'Europe au bord de l'abîme. Des guerres de religion pourraient bientôt, vont bientôt commencer en Europe." Les Pays-Bas, comme l'Allemagne, traversent un vif contentieux diplomatique avec la Turquie après les interdictions faites à des ministres turcs de tenir des réunions publiques dans le cadre de la campagne menée auprès de la diaspora turque en vue du référendum constitutionnel prévu le 16 avril. Ankara a annoncé lundi des mesures de rétorsion, notamment une suspension des réunions bilatérales au niveau ministériel. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a accusé le gouvernement néerlandais d'être "un vestige du nazisme". Jeudi, lors d'un meeting électoral dans la province de Sakarya, dans le nord-ouest de la Turquie, il a de nouveau critiqué les Pays-Bas, estimant que Mark Rutte avait "perdu" l'amitié de la Turquie. Evoquant une décision de la Cour de justice de l'Union européenne, mardi, permettant aux employeurs d'interdire le port de signes religieux ostensibles, il l'a jugée honteuse. "Honte à l'UE. A bas vos principes européens, vos valeurs, votre justice (...) Ils ont ouvert une confrontation entre la Croix et le Croissant, il n'y a pas d'autre explication", a-t-il déclaré à une foule de partisans. https://www.lorientlejour.com/article/1040988/leurope-se-dirige-versdes-guerres-de-religion-estime-cavusoglu.html Les promesses trahies du pacte migratoire entre l'Europe et la Turquie Le Tmps Fabien Perrier, Athènes Publié dimanche 19 mars 2017 à 09:43. Réfugiés Il y a un an entrait en vigueur l'accord entre l'Union européenne et la Turquie afin de mettre un coup d'arrêt aux débarquements de migrants en Grèce. A l'heure du premier bilan, il suscite l'angoisse des réfugiés et la colère des ONG Abdu a le regard triste et une interrogation lancinante: «Combien de temps encore resterons-nous en Grèce?». «Moi et mon frère, Mohamad, nous voulions aller en Allemagne», rappelle Abdu. Les yeux plongés dans le bleu de la Mer Egée, ce Syrien de 22 ans n'a comme horizon que le bungalow où lui et son frère sont hébergés. La «caravane», comme disent les réfugiés, est posée parmi des dizaines d'autres dans le camp de Skaramanga, à quinze kilomètres d'Athènes. Le camp a été construit en urgence en mai 2016, après que l'Union européenne (UE) a signé, le 18 mars, un accord avec la Turquie. Entré en vigueur le 20 mars, ce texte organise en théorie des voies légales de migration appelées «relocalisations», des renvois vers la Turquie des migrants, et il confirmait, de fait, la fermeture des frontières au sein de l'UE. Un an après, ils seraient un peu plus de 62 400 réfugiés bloqués en Grèce, dont environ 14 000 sur les îles. Abdu reprend: «A Idlib, j'avais commencé à travailler. La Syrie, c'était un paradis avant la guerre...» Et pour lui, il n'y a «que le chômage ou le travail au noir» en Grèce. Dans ce petit bout d'Europe en récession pour la septième année consécutive, près de 24% de la population est sans emploi. «Deux euros de l'heure» Les réfugiés n'ont, normalement, pas le droit de travailler tant qu'ils n'ont pas obtenu le permis de séjour. «Mon frère a 17 ans. Il bosse dans un pressing industriel, et gagne 2 euros de l'heure», poursuit-il. Mais si l'inoccupation le mine, ce sont les coups de fil avec sa famille restée en Syrie qui le démoralisent le plus. Lui et son frère mineur lorsqu'ils sont arrivés avaient l'intention de solliciter le regroupement familial une fois en Allemagne afin d'éviter à ses parents et ses jeunes frères le recours à des passeurs. Il ne voit, pour l'instant, aucune issue à ce problème. «Je ne peux pas prendre un passeur. Il faut payer au moins 3500 euros», témoigne-t-il. S'il avait l'argent? «Je le ferai tout de suite! Je n'en peux plus... Il y a même des tensions entre mon frère et moi maintenant.» Les tensions montent aussi entre la société civile et les gouvernements. Le 16 mars, lors d'une conférence de presse commune tenue à Athènes, Amnesty International, la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), Human Rights Watch, Médecins sans frontières, Solidarity now, le Conseil grec des réfugiés, et l'Union grecque des droits de l'Homme ont estimé que le pacte UE-Turquie était un échec. La Grèce livrée à elle-même Premier manquement dénoncé: le faible nombre de relocalisations. Seules 9610 demandeurs d'asile ont été relocalisés en Europe en un an. En outre, seuls les Syriens peuvent bénéficier de cette voie légale de migration. La Grèce se retrouve donc à gérer l'accueil des réfugiés sur son territoire. Or, et c'est le deuxième objet des critiques émises, les conditions d'accueil sont «déplorables pour la moitié des exilés» selon le responsable de Solidarity now, voire «dégradantes» pour les exilés bloqués sur les îles grecques. Du côté du gouvernement grec, la réponse fuse: «près de 30 000 réfugiés sont arrivés depuis la signature de l'accord». Et à micro fermé, un responsable confie que la situation est rendue plus compliquée encore par les différends historiques avec la Turquie sur la question des îles. «Les Turcs refusent les renvois venant du continent. Comme s'ils voulaient remettre en cause l'intégrité du territoire grec», livre le diplomate. «La Turquie n'est pas un pays sûr» Troisième problème: la Turquie. L'accord implique qu'elle soit un «pays sûr» pour y organiser des renvois de réfugiés. Elle ne l'est pas, rétorquent unanimement les ONG. Les organisations ont donc souligné que cet accord, qui viole le droit international de l'asile, «jette en réalité les migrants dans les bras des passeurs». Cet avis est partagé par International Rescue Committee (IRC), le Norwegian Refugee Council (NRC) et Oxfam. Dans un rapport d'une dizaine de pages publié le 16 mars, ces trois ONG estiment que l'accord «expose les réfugiés et les demandeurs d'asile à des risques et des abus». Et ils accusent «l'Europe de ne pas s'acquitter de sa responsabilité de protéger les gens qui [y] cherchent la sécurité». Pourquoi, alors, ce pacte qui «mine les valeurs européennes des droits de l'Homme et de la dignité» est-il maintenu? «Il n'y a pas d'alternative car il n'y a pas de volonté d'organiser l'entrée en Europe de ceux qui en ont besoin», martèle Dimitris Christopoulos, le président de la FIDH. Pour lui, la Grèce est obligée de mener une politique d'endiguement. Mais «l'endiguement, c'est le contraire de l'intégration». La Grèce s'est transformée en prison à ciel ouvert. Où sont regroupés et mis sur la touche ceux que l'UE refuse d'accueillir. https://www.letemps.ch/monde/2017/03/19/promesses-trahies-pactemigratoire-entre-leurope-turquie Accord Turquie/UE : les migrants et les réfugiés paient le prix fort MSF Samedi, 18 Mars, 2017 Humanite.fr Un an après l’accord entre la Turquie et l’Union Européenne (UE), Médecins Sans Frontières témoigne des lourdes conséquences de sa mise en œuvre pour les réfugiés et les migrants en Grèce et dans les Balkans. Il y a un an, le Conseil européen déclarait que l’accord, par lequel la Turquie s’engageait à réduire le flux de réfugiés et migrants en direction de la Grèce et à accepter ceux qui seraient renvoyés par les autorités grecques, offrirait aux migrants « une alternative à la mise en danger de leur vie ». Or aujourd’hui, de nombreux hommes, femmes et enfants sont bloqués dans des pays frontaliers de l’Europe où ils ne bénéficient d’aucune protection, ou coincés sur les îles grecques, dans des camps de rétention surpeuplés. Les retards dans l’enregistrement et dans le traitement des demandes d’asile ont transformé les îles grecques de lieux de transit en lieux de confinement où s’entasse la population des camps qui a doublé en l’espace de six mois. Certains réfugiés et migrants ont passé jusqu’à un an dans des abris temporaires inadaptés aux conditions hivernales et dépourvus de chauffage et d’eau chaude. Le système de gestion des demandes d’asile et de transfert des réfugiés vers d’autres pays européens, lent et opaque, laisse des milliers de personnes dans une attente indéterminée, sans perspective. « Ces personnes ont souvent fui des violences extrêmes, la torture et la guerre, et ont survécu à des voyages extrêmement dangereux, explique Jayne Grimes, psychologue MSF à Samos. Aujourd’hui, leur anxiété et leurs angoisses se nourrissent du manque d’information concernant leur statut juridique, et des mauvaises conditions de vie dans lesquelles elles sont maintenues ». Dans un rapport publié aujourd'hui, MSF souligne que ses psychologues sur l’île grecque de Lesbos, en Grèce, ont vu augmenter de façon significative au fil de l’année le pourcentage de patients présentant des symptômes d’anxiété et de dépression, ou d’un stress post-traumatique. Les équipes MSF à Samos, qui fournissent des consultations de santé mentale, ont constaté ces derniers mois une nette augmentation des blessures auto-infligées et des tentatives de suicide. Par ailleurs le long de la route des Balkans, en Serbie et en Hongrie, ces dernières semaines le nombre de patients qui ont signalé aux équipes MSF des traumatismes liés à des violences subies pendant le voyage est en augmentation. Médecins Sans Frontières intervient auprès des demandeurs d’asile et des migrants en Grèce depuis 1996. En 2015, MSF a répondu à l’afflux quotidien de milliers de personnes sur les îles grecques en provenance de la Turquie. Aujourd’hui, des équipes MSF travaillent dans plus de 20 endroits à travers la Grèce, principalement en fournissant des soins de santé mentale, des soins de santé sexuelle et reproductive et en traitant des patients atteints de maladies chroniques. En 2016, les équipes médicales de MSF en Grèce ont effectué 72 740 consultations médicales, dont 8 207 consultations en santé mentale et 3 195 consultations en santé sexuelle et reproductive. MSF travaille en Serbie depuis la fin de 2014, en fournissant des soins médicaux et des soins de santé mentale, et en établissant des abris, des installations en eau et assainissement, aux points d'entrée et de sortie du pays ainsi que dans la capitale, Belgrade. Depuis le début de 2016, nos équipes gèrent un dispensaire et mènent des consultations mobiles à Belgrade, en fournissant des soins de santé générale et mentale, et en distribuant des articles de première nécessité. http://www.humanite.fr/accord-turquieue-les-migrants-et-les-refugiespaient-le-prix-fort-633553 Bulgarie: le leader de la minorité turque qualifie de "folie" le référendum d'Erdogan RTBF avec Belga Publié le vendredi 17 mars 2017 à 18h33 Le leader historique de la minorité turque de Bulgarie, Ahmed Dogan, a accusé vendredi le président turc Recep Tayyip Erdogan de chercher à rétablir le "sultanat" ottoman, qualifiant de "folie" le référendum institutionnel organisé par Ankara en avril. Ce référendum prévu le 16 avril pourrait transformer la république turque héritée de Mustafa Kemal Atatürk "en sultanat", a déclaré Ahmed Dogan, patron du principal parti de la minorité turque bulgare, le Mouvement pour les droits et libertés (MDL), dans un "message politique" écrit. Le scrutin turc, par lequel Recep Tayyip Erdogan espère obtenir un renforcement du pouvoir présidentiel, est "une folie" qui vise "à rétablir et à rendre légitime un néo-ottomanisme", a ajouté le dirigeant, en référence à l'ancien empire turc. Pressions, racket, chantage et menaces Ahmed Dogan s'est par ailleurs dit préoccupé par "les pressions, le racket, le chantage et les menaces" observées selon lui durant la campagne électorale turque, y compris auprès de la diaspora en Europe. La minorité turque de Bulgarie compte environ 700 000 personnes, soit près de 10% de la population. Quelque 200 000 turcophones de nationalité bulgare vivent par ailleurs en Turquie, dont un tiers participe régulièrement aux scrutins bulgares. Troisième parti de Bulgarie, avec environ 15% des suffrages, le MDL, traditionnellement réservé vis-à-vis de M. Erdogan, fait face à la concurrence d'une nouvelle formation turcophone, le Dost, ouvertement soutenue par le pouvoir turc. Début mars, l'ambassadeur turc à Sofia était notamment apparu dans un clip électoral du Dost. Cet appui a conduit à une dégradation des relations entre la Bulgarie et la Turquie, Sofia accusant Ankara d'"ingérence" dans sa politique intérieure. Des élections législatives anticipées sont prévues le 26 mars. http://www.rtbf.be/info/monde/detail_bulgarie-le-leader-de-la-minoriteturque-qualifie-de-folie-le-referendum-d-erdogan?id=9557471 Les «Loups Gris » turcs sont attendus à Bâle 24heures.ch SuisseLes forces de l'ordre seront sur le qui-vive ce samedi. Des centaines de «Loups Gris», un mouvement nationaliste radical, doivent se réunir à Reinach. Par Pascal Schmuck Zurich Mis à jour à 11h09 Près de 500 «loups Gris» vont entrer samedi à Reinach (BL). Une manifestation nationaliste y sera organisée par la fédération turco-suisse, qui a annoncé sur son compte facebook la venue de deux hôtes d'honneur. Il s'agit de Cemal Cetin, président de la branche européenne des Loups Gris, et d'Orhan Ilhan, président de la branche en France. Les «Loups Gris »ne sont pas des inconnus en Suisse. Ce groupe ultranationaliste s'est déjà fait connaître pour son soutien inconditionnel au gouvernement turc. Les organisateurs démentent tout lien avec la votation de la mi-avril prévue en Turquie. «La fête est prévue depuis sept mois et n'aura aucun caractère politique», a expliqué à l'Aargauer Zeitung Sebahattin Yilmaz, qui a réservé le local dans la zone industrielle de Reinach. Des autorités communales impuissantes Mais l'hôte d'honneur Cemal Cetin ne cache pas tout le bien qu'il pense de la réforme voulue par et pour Recep Tayyip Erdogan en faveur d'en régime présidentiel. Il semble actuellement en tournée de propagande pour le groupe d'extrême-droite turc Milliyetçi Hareket Partisi (MHP), la vitrine politique des «Loups Gris». Les autorités communales ont été prises par surprise en apprenant que près de 500 ultra-nationalistes turcs pourraient déferler sur Reinach. Le président Urs Hintermann n'a réalisé la teneur de la manifestation qu'après les questions des journalistes. Mais il rappelle que sa marge de manœuvre est limitée puisqu'il s'agit d'un évènement privé. Des Loups à ne pas sous-estimer Quant à la police cantonale, elle se contente de déclarer qu'elle a pris connaissance de la manifestation et qu'elle ne prévoit pas de l'interdire, a ajouté son porte-parole Adrian Gaugler. «Si une intervention devait s'avérer nécessaire, nous prendrons des mesures appropriées.» Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) suit également la situation de près mais il ne veut pas s'exprimer à ce sujet, a indiqué sa porte-parole Isabelle Graber. Les «Loups Gris »ne figurent en outre pas sur l'agenda du SRC, comme il en ressortait du rapport 2016 sur la sécurité en Suisse qui n'évoquait pas le groupe. Des experts rappellent toutefois qu'il ne faut pas les sous-estimer. En 2015, des échauffourées à Berne entre des «Loups Gris» et des Kurdes avait causé 22 blessés en marge d'une manifestation. (nxp) Créé: 16.03.2017, 11h09 http://www.24heures.ch/suisse/Les-Loups-Gris--turcs-sont-attendus-aBle/story/31648842 TURQUIE Ahmet Altan : une voix qui dérange, accuse, et ne se taira pas Kedistan Anne Rochelle & Tieri Briet Il n’en est pas à sa première inculpation. Si le journaliste et romancier Ahmet Altan est aujourd’hui derrière les barreaux, c’est après avoir été mis en garde à vue, relâché puis arrêté une seconde fois le 22 septembre 2016, avec de lourdes charges : lui et son frère Mehmet sont accusés d’avoir contribué à la tentative de coup d’État de juillet dernier, et d’être membres d’une organisation terroriste – comprenez FETÖ et la confrérie Gülen. Il faut dire que depuis des années, le pouvoir turc tente en vain de faire taire Ahmet Altan : une vingtaine d’actions en justice lui ont été intentées pour ses écrits, dont sept l’opposant à l’actuel président Recep Tayyip Erdoğan. Alors l’occasion était trop belle. Même si le prétexte à l’arrestation des deux frères ne tient franchement pas la route : ils sont accusés d’avoir délivré des « messages subliminaux annonçant la tentative de coup d’État », au cours d’une émission télévisée qui avait eu lieu la veille, soit le 14 juillet, et où ils étaient les invités de la journaliste Nazlı Ilıcak, arrêtée elle dès le 29 juillet. Les arrestations, Ahmet Altan connait. Quant il n’était qu’un enfant, c’est son père, journaliste et écrivain lui aussi, que les soldats venaient chercher. Un temps élu d’un parti d’extrême gauche (le Parti des travailleurs de Turquie), Çetin Altan (1927-2015) dut lui-même affronter les procureurs pas moins de trois cent fois en raison de ses écrits, fut arrêté trois fois et passa deux années en prison. Et c’est parce qu’il admirait son père qu’Ahmet Altan a voulu devenir journaliste et écrivain. L’écriture, il ne pouvait la concevoir autrement que dans sa version la plus engagée. Une manière de se battre pour défendre des idées, tout en exigeant que la vérité soit révélée. La vérité est un enjeu essentiel à l’intérieur de l’écriture d’Ahmet Altan. En tant que romancier, il est persuadé qu’une nouvelle ou un roman sont les seuls outils capables de rassembler tous les fragments d’une vérité insaisissable, éparse, illisible par ailleurs. « La vérité que vous ne pouvez pas trouver dans la vie, vous la trouverez dans la littérature. Dans la vie, la vérité devient fragmentée. Dans la littérature, la vérité devient entière », déclare-t-il en 2015, lors du festival international du livre d’Edimbourg. Or quand il devient journaliste, l’écrivain se révèle dangereux. Parce qu’il ne renonce pas à l’exigence de vérité, et s’engage tête baissée face au pouvoir turc, que ce soit pour défendre tous les opprimés ou pour « faire rentrer l’armée dans ses casernes ». La réponse du pouvoir ne se fera pas attendre, et sera sans merci. Dès 1985, les foudres de ce qu’on appelle, en Turquie, l’État profond, vont d’abord s’abattre sur Ahmet Altan l’écrivain, avant de persécuter le journaliste. Cinq ans plus tôt, un coup d’Etat militaire a plongé le pays dans une période d’intense répression. Mais Ahmet Altan n’en exprime pas moins ses points de vue. Son second roman, Traces sur l’eau (Sudaki iz), s’attire donc la censure. Et pour répondre à ses exigences et en faire disparaître les parties trop « sexuelles », l’éditeur d’Altan, Can Yayınları a une idée géniale : il les cache, en les couvrant de noir, mais publie en même temps que l’ouvrage le rapport de la censure, où le lecteur avisé peut aller chercher toutes les parties manquantes. Le roman décrit l’action de terroristes de gauche dans une intrigue située à la fin des années 60 et au début des années 70, mais ce sont les descriptions sexuelles qui dérangent le pouvoir. D’où un avertissement en forme d’autodafé : tous les exemplaires du livre devront être brûlés. « Mon roman n’était pas très fameux, mais cela m’a fait de la peine », avouera l’écrivain bien des années plus tard. En ajoutant : « cela m’a sans aucun doute fait aussi de la publicité, et le livre est devenu un best-seller en Turquie. » De ce premier affrontement avec la répression, Ahmet Altan va tirer une leçon : celle de ne plus laisser la politique prendre le dessus dans ses romans, « parce que l’aspect littéraire serait relégué au second plan ». Cela ne signifie pas qu’il va se taire. Bien au contraire. Mais il va réserver son militantisme à ses écrits de journaliste. Et là aussi, il va être rapidement inquiété… Les ennuis sérieux démarrent en 1995, l’année où Ahmet Altan publie Contes dangereux (Tehlikeli Masallar), qui sera vendu à 250 000 exemplaires. Alors gouverné par Süleyman Demirel, le pays commence tout juste à réviser sa Constitution, pour satisfaire aux critères de la Communauté économique européenne et être à même de poser sa candidature. Mais la Constitution affirme toujours la supériorité des Turcs sur les minorités kurde et arménienne. Ce contre quoi Ahmet Altan s’insurge, dans un papier intitulé « Atakurde ». Publié dans le journal Milliyet en avril 1995, ce texte courageux lui vaudra non seulement d’être jugé indésirable dans le quotidien, mais aussi d’être condamné en octobre 1995 par la Cour de sûreté de l’État à 20 mois de prison avec sursis et à une grosse amende – 500 000 lires turques de l’époque ! Que raconte « Atakurde » pour valoir à son auteur une telle condamnation ? C’est une simple fiction, mais une fiction explosive en Turquie. Où Ahmet Altan inverse simplement le rapport de forces entre Turcs et Kurdes : « Et si Mustafa Kemal avait été un Pacha ottoman [Dans l’Empire ottoman, titre de haut rang donné aux gouverneurs et aux généraux], né, non pas à Thessalonique, mais à Mossoul, et si, après la guerre d’Indépendance, avec la participation des Kurdes et des Turcs, il avait nommé la République dont il aurait été l’initiateur, “La république de Kurdie”, et avait ensuite pris le nom d’«Atakurde», avec une résolution parlementaire. Si, puisque tous les citoyens de la “République de Kurdie” s’appelleraient “Kurdes”, nous étions considérés tous comme “Kurdes”. (…) Si, à Istanbul, à Ankara, à Izmir, à Bursa, à Edirne, la police nous suivait constamment. Si des “équipes spéciales” nous soupçonnaient d”être des séparatistes” qui veulent diviser la “République de Kurdie” et nous traitaient continuellement comme des “coupables”, et que nous subissions des insultes juste parce que nous sommes Turcs (…) » “Atakurde” (Texte intégral) Pour le pouvoir turc, de tels propos visent clairement à susciter dans la population d’origine kurde haine et hostilité envers le régime. La condamnation prononcée par la Cour de sûreté de l’État se veut donc exemplaire. Seulement, c’est mal connaître Ahmet Altan que de croire ainsi pouvoir le faire taire. Dans un premier temps, le journaliste fait appel du jugement. La cour de cassation confirme alors l’arrêt de première instance. Du coup Ahmet Altan pousse l’affrontement un cran plus loin, et dépose plainte auprès de la Cour européenne des droits de l’homme, pour atteinte au droit à la liberté d’expression : son article, explique-t-il, n’avait pas d’autre but que de suggérer l’idée d’une solution pacifique au problème kurde. L’affaire ne sera évidemment pas réglée en quelques semaines. Il faudra attendre janvier 2001 pour que la requête soit jugée recevable, et janvier 2002 pour que soit prononcé un arrêt de règlement amiable… en faveur d’Ahmet Altan. Le gouvernement turc s’engage alors à lui verser 4573 euros pour couvrir les frais et les dommages matériel et moral liés à l’action en justice, mais aussi à modifier le droit turc pour le mettre en conformité avec les exigences de la Convention des droits de l’homme en matière de liberté d’expression. Seulement dans l’intervalle, entre 1995 à 2007, des titres auxquels le journaliste collaborait vont refuser les papiers d’Ahmet Altan. Un purgatoire imposé qui lui permet de se plonger dans la rédaction d’un Quatuor ottoman, quatre romans denses et intenses qui nous plongent dans les tourmentes du long déclin de l’empire ottoman, à l’aube du XXème siècle. Seuls les deux premiers opus seront traduits en français, publiés par Actes Sud : Comme une blessure de sabre, en 2000, et L’amour au temps des révoltes, en 2008. Deux romans qui sont avant tout d’immenses fresques, ce que les peintres du XIXème siècle appelaient des « grandes machines ». Chargées d’ors et de coloris chaleureux, de détails et de désirs, elles brossent un vaste spectacle de fascinations orientales pour raconter des destinées humaines aux prises avec tous les excès de la passion et du pouvoir. Leurs principaux décors sont les palais d’un empire Ottoman finissant sur les rives du Bosphore. Leurs personnages sont des pachas, des sultans et des espions qui font d’Istanbul un théâtre aussi violent que captivant. Mais derrière l’art de la fresque se devinent les mécaniques dangereuses d’un pouvoir qui rend fou, et l’apparition d’un féminisme turc qui n’a jamais cessé de rassembler les femmes. L’intention du romancier est on ne peut plus claire : « C’est depuis ce moment là que le pouvoir est associé aux forces armées… Si un pouvoir est associé à la force militaire, pour garder le pouvoir, pour garder une apparence de légitimité, il doit se créer un ennemi. Depuis cette époque, les pouvoirs se sont toujours associés aux forces armées, en soutenant qu’il y a une insurrection : cette époque charnière de 1909 ressemble beaucoup à notre époque, le schéma n’a pas changé, les relations entre la politique et la religion, l’armée et la religion, n’ont pas changé. » Un pouvoir dont Ahmet Altan ne manque jamais de dénoncer les exactions… Alors que l’affaire Atakurde est encore entre les mains de la Cour européenne des droits de l’homme, en octobre 1999, il se joint à trois autres écrivains turcs et à un musicien pour lancer un Appel international pour les droits fondamentaux des Kurdes en Turquie. Au total, 45 écrivains et artistes du monde entier signeront l’appel, qui sera censuré par la presse turque. Et deux ans plus tard, en octobre 2001, le dossier Atakurde n’étant pas encore bouclé, Ahmet Altan le journaliste se retrouve devant les tribunaux avec le rédacteur en chef d’Aktüel, Murat Tunalı. Tous deux sont alors accusés de « moquerie et insultes envers les forces armées turques » pour avoir respectivement écrit et publié deux éditoriaux « Jugez ces généraux » et « Les généraux de toute la Turquie, à vos casernes » parus en novembre 2000. Passibles d’un an à six ans de prison en vertu de l’article 159 du code pénal, ils seront finalement acquittés. Mais Ahmet Altan ne cessera plus jamais d’être harcelé par la justice, pour ses critiques à l’égard du pouvoir… Lister les procès qui lui ont été intentés serait trop fastidieux. Il en est un, cependant, qui va lourdement peser sur sa vie professionnelle. En 2007, Ahmet Altan devient en effet le rédacteur en chef d’un tout nouveau journal d’opposition : Taraf. Propriété de l’homme d’affaires Başar Aslan, qui détient une chaine de librairies, le quotidien s’engage à prendre la défense des opprimés, quels qu’ils soient. Alors en septembre 2008, Ahmet Altan n’hésite pas à enfreindre la loi, en reprenant le combat d’un célèbre journaliste arméno-turc, Hrant Dink, assassiné vingt mois plus tôt pour ses écrits. Dans un article intitulé « Ah Ahparik ! » (Oh mon petit frère ! en arménien), il évoque le sort des arméniens en osant utiliser le mot « Génocide » (en turc, Soykırım). Il le sait, c’est interdit par la loi : rappeler qu’un génocide arménien a eu lieu est d’ailleurs toujours passible de poursuites pénales en Turquie. Qu’importe. Comme il le confiera plus tard, il estime que « l’État (turc) est fondé sur un immense mensonge initial: on ment sur la fondation de la République, sur Mustafa Kemal, sur les Turcs, sur les Kurdes, sur les Arméniens. Il est défendu en Turquie de débattre de ces sujets ». Or en tant que journaliste, il entend révéler la vérité, et toute la vérité. Mais aussi inviter ses compatriotes à se désolidariser des criminels du passé… « Chaque fois que j’écris sur les Arméniens, ma main, bizarrement, cherche un disque d’une mélodie qui fait souffrir l’âme de son auditeur. J’ai envie d’écouter le son poignant du violon ou bien le son étouffant et triste du doudouk. Je sais que dans ce pays on n’aime pas qu’on dise cela, mais ils ont connu l’une des plus grandes souffrances que la terre n’a jamais connue. Ne dites surtout pas que « eux aussi nous ont tués ». Il faut vraiment avoir honte de dire cela. Quel est le rapport entre un maquisard à la frontière russe et une femme arménienne de Bursa, un vieillard d’Adana, un bébé de Sivas… En dehors d’être Arménien? Les unionistes ont perpétré un génocide cruel. Très cruel. Arrêtez-vous un instant… S’il vous plait, arrêtez-vous un instant. Et, réfléchissez… (…) Laissez tomber les Unionistes, les assassins, les tireurs des organisations secrètes. Vous n’êtes pas proches de ces gens-là, vous êtes proches de ceux qui ont été assassinés. Vous êtes des être humains. » "Ah Ahparik !" (Texte intégral) La justice turque est particulièrement lente et tenace, directement soumise aux ordres d’un gouvernement qui entend se venger de la moindre offense. L’article « Ah Ahparik ! » va donc valoir à son auteur de nouvelles poursuites, cette fois pour avoir « dénigré la « turcité », la république, les institutions et les organes de l’Etat. » Ahmet Altan est alors mis sur écoute, de même que la journaliste et écrivaine Yasemin Çongar. Pourtant Taraf ne baisse pas les bras, signant même un contrat avec Wikileaks en s’engageant, comme l’a fait Le Monde en France, El Païs en Espagne ou The New York Times aux Etats Unis à publier les 11000 documents reçus en première main par le site et concernant la Turquie. Ces documents concernent aussi bien Fethullah Gülen que le premier ministre Erdoğan, l’assassinat du journaliste Hrant Dink, le supposé réseau criminel « Ergenekon », l’opération Sledgehammer (un complot présumé contre le gouvernement Erdoğan), le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les « conflits entre généraux » ou encore les « négociations secrètes de guerre des milieux d’affaires ». On comprend aisément que le journal soit dans le collimateur du pouvoir et que son propriétaire subisse des pression de toutes parts. Cela finit peut-être par payer. Car en 2012, Başar Arslan demande à Ahmet Altan de changer de ton. Aussi sec, le journaliste décide de démissionner. Il ne partira pas seul : comme lui, Yasemin Çongar claque la porte. Et de fait, le journal n’y survivra pas longtemps, car au lendemain du coup d’État de juillet dernier, il est fermé par décret, accusé d’allégeance à la confrérie Gülen. Ahmet Altan peut être fier de son intégrité. Parti la tête haute, il avait reçu deux prix à l’étranger pour son travail de journaliste : le Prix pour la liberté et l’avenir des médias, décerné en 2009 par la Fondation des médias de la Sparkasse, à Leipzig, et le Prix international Hrant Dink, reçu en 2011 et récompensant ceux qui prennent des risques pour faire progresser la tolérance, comme le juge Balthazar Garzon en 2010. Sa démission lui permet de reprendre un travail d’écrivain délaissé faute de temps. Et de publier un roman qui évoque à plus d’un titre la situation présente : Son Oyun, paru en 2013 en Turquie et traduit deux ans plus tard en anglais sous le titre Endgame. Sous l’apparence d’un roman noir, c’est une histoire d’amour et d’exil camouflée, un thriller existentiel. Le narrateur, un auteur de romans devenu assassin et confronté à « l’humour sauvage de Dieu », passe son temps à frapper à des portes derrière lesquelles on lui répond qu’il dérange. Bien sûr, tous les archétypes du genre sont ironiquement rassemblés à l’intérieur du récit : une histoire de trésor enterré dans une église abandonnée, un maire corrompu, une prostituée au grand cœur et l’ombre de la mafia qui menace. Mais la portée du livre est aussi hautement politique. Le maire corrompu d’Endgame évoque l’ancien maire d’Istanbul qui fut jeté en prison, avant de devenir l’actuel président de la Turquie. Autant d’aphorismes sur la tragédie politique en Turquie : « Nous devons décider si nous voulons vivre dans la réalité ou bien rester dans le monde des rêves. » Ce choix existentiel est aussi celui de l’écrivain, qui doit choisir entre le journalisme et le roman, en sachant que le premier n’attire que des ennuis judiciaires quand le second apporte avant tout l’argent et la reconnaissance. Mais c’est bien de la Turquie d’aujourd’hui dont il est question à chaque page : « La peur est devenue un virus qui se diffuse à chaque échange. » Et aujourd’hui, bien qu’ayant abandonné le métier de journaliste pour retourner à l’écriture de ses romans, Ahmet Altan continue de payer cher ses engagements passés : « J’ai un tas de procès sur les bras et on est en train de m’en intenter quatre nouveaux. Au total ils ont requis 35 ans de prison contre moi. A peine j’écris un article sur les relations entre l’armée et la politique, on m’intente un procès, alors que c’est le sujet primordial. » Le 2 septembre 2016, il comparaissait devant un tribunal avec Yasemin Çongar, Yıldıray Oğur et Mehmet Baransu pour avoir obtenu et publié dans Taraf des documents se rapportant à l’opération Sledgehammer. Quelques jours seulement avant une mise en garde à vue pour les messages subliminaux qui lui valent d’être actuellement derrière les barreaux… Malheureusement pour Ahmet Altan, son emprisonnement n’a pas suscité le même mouvement de solidarité internationale que pour Aslı Erdoğan. Les éditeurs d’Altan à l’étranger, pourtant nombreux, n’ont pas tenté de mobiliser l’opinion sur le sort d’un écrivain tout aussi reconnu, auteur de nombreux best-sellers en Turquie. Peut-être ne correspond-t-il pas suffisamment à la figure de l’écrivain dissident. Les opinions politiques d’Ahmet Altan sont plutôt celles d’un libéral et manque de chance, il n’y a jamais eu en Turquie de parti libéral qui aurait pu prendre sa défense. Aujourd’hui, plus que jamais, il semble donc isolé face à ses juges. Raison de plus, à notre avis, pour diffuser ses articles et donner ses livres à lire. L’engagement de Kedistan aujourd’hui, répondant à l’appel qu’Aslı Erdoğan avait lancé depuis la prison des femmes de Bakırköy, c’est de défendre tous les écrivains et journalistes emprisonnés ou menacés de l’être en Turquie. En France, aux côtés du collectif Free Aslı Erdoğan, et en Europe aux côtés du Pen Club International, d’Amnesty International et de tout un réseau d’ONG et de collectifs qui ont déjà montré leur détermination à dénoncer la guerre que le gouvernement de l’AKP mène actuellement contre ceux qui écrivent. Anne Rochelle & Tieri Briet http://www.kedistan.net/2017/03/17/ahmet-altan-voix-derange-accuse/ Asli Erdogan : « Je voudrais que cesse enfin ce cauchemar » Entretien réalisé par Stéphane Aubouard Jeudi, 16 Mars, 2017 L'Humanité Le procès d’Asli Erdogan a repris ce mardi et a été ajourné au 22 juin. La célèbre écrivaine turque, très marquée par la prison et son procès en cours, nous livre ses impressions. Mardi 14 mars, à 9 h 30, Asli Erdogan avait de nouveaux rendez-vous devant les juges. Avec ses confrères et consœurs d’Özgür Gundem – quotidien fermé à la suite des purges post-coup d’État manqué du 15 juillet 2016 – l’écrivaine de 49 ans, toujours poursuivie pour propagande terroriste, risque la prison à vie. Malgré l’épuisement et l’angoisse, l’auteure du Bâtiment de pierre et du Silence même n’est plus à toi (Actes Sud) nous a accordé un entretien par téléphone au retour du tribunal. Son témoignage, sincère et sans fard, nous rappelle à quel point la Turquie d’aujourd’hui est sortie des clous de la démocratie et des droits de l’homme. Où en est votre situation judiciaire ? Asli Erdogan Ce matin (mardi matin), j’ai demandé au tribunal la levée temporaire de mon interdiction de voyager à l’étranger. Au départ, le procureur n’était pas contre cette requête mais le juge n’a pas voulu le suivre. En fin d’année dernière lorsque j’étais en prison, j’avais reçu quelques invitations, à Vienne notamment pour le prix des droits de l’homme Bruno-Kreisky, mais aussi à Stuttgart et à Bâle. Le 9 mai prochain, je suis aussi attendue à Amsterdam pour recevoir le Princess Margriet award for culture par la Fondation culturelle européenne, mais l’actuelle crise entre la Turquie et les Pays-Bas a brisé tout espoir. Toutes mes requêtes ont été rejetées aujourd’hui. Nous en sommes au même point, pour moi comme pour Inan Kizilkaya, le rédacteur en chef d’Özgür Gündem, ce journal fermé par les autorités et dans lequel j’ai écrit. Aujourd’hui, écrire est considéré comme un acte de terrorisme, ce qui est une première dans ce pays. Le procès a été ajourné au 22 juin. Je reste donc prisonnière du pouvoir turc, même si ce soir je vous parle depuis chez moi. Comment votre procès est-il perçu en Turquie ? Asli Erdogan Pendant cette campagne référendaire, mon procès est largement instrumentalisé. Il alimente la peur qui se diffuse dans le pays et sert évidemment à infléchir le vote des citoyens. Je suis présentée comme une terroriste alors que je ne suis qu’une écrivaine. Je pratique la littérature. Je ne suis impliquée dans aucun parti politique. Je suis une personne très banale et donc une cible très facile dans ce jeu politique. Tout ce qui se passe en Turquie devrait alarmer la communauté internationale. Plus de 40 000 personnes ont été arrêtées, 140 000 ont perdu leur emploi. Il y a des gens qui se suicident, notamment en prison. Mais je crains que la majorité des Turcs ne se sentent pas assez concernés. Vous ne pouvez exiger d’un peuple qu’il demande plus de démocratie. C’est le problème. Et puis, il y a l’oubli qui nous guette. J’avais reçu beaucoup de gestes et de mots de solidarité lorsque j’étais en prison. De nombreuses personnes ont manifesté leur joie en apprenant ma libération, mais aujourd’hui qui se rappelle que 150 journalistes sont en prison, dont des gens très connus et respectés comme Ahmet Sik (voir tribune page 12) ? Cette amnésie s’explique par la machine répressive en marche. J’ai appris quelque chose de très triste ; une personne qui m’avait soutenue par un tweet lorsque j’étais en prison a été renvoyée de son travail à cause de cela. C’est une honte d’en arriver là. Aussi, je pense que le monde doit s’inquiéter de la montée du totalitarisme dans notre pays, car c’est un danger pour les Turcs mais aussi pour l’Europe. Comment se passe votre quotidien ? Asli Erdogan (La voix cassée.) Je voudrais enfin que cesse ce cauchemar. Je voudrais vivre en paix. Personne ne sait comment cela peut se terminer. Je peux être condamnée et acquittée après deux ans, ou l’inverse. Depuis le 17 janvier, je n’ai pas de carte d’identité qui me permette de prendre un train ou un avion pour un vol intérieur. Bien sûr, cela reste supportable en comparaison des 132 jours passés en cellule en fin d’année dernière. Comment vous dire… Toute ma vie a été bouleversée depuis que j’ai été mise en prison. Je n’ai rien fait de répréhensible, excepté avoir écrit dans un journal. Je paie le prix de quelque chose qui me dépasse. Le sentiment d’injustice grandit de jour en jour. Peut être aurais-je dû ressentir plus de colère depuis le début de cette affaire, mais j’ai été si blessée. Parfois je n’en peux plus. Je me dis « Mais que veulent-ils de moi ? Veulent-ils me tuer ? Veulent-ils m’enfermer pour le restant de mes jours ? » Qu’ils le disent une bonne fois pour toutes ! C’est une véritable torture psychologique. Cette machine nous lamine. Depuis mon arrestation et le début de mon procès, je n’ai pas retrouvé l’énergie d’écrire. Je ne me suis pas assez apaisée pour aligner deux phrases à la suite. Je suis encore dans un état post-traumatique lié à la prison, aux comparutions devant le tribunal. Dans l’absolu je voudrais commencer un nouveau roman, mais l’idée de retourner en prison m’oppresse. Il faut reprendre confiance en soi. Pour l’instant, je ne pense qu’à réparer mon corps, qui a beaucoup souffert lors de mon incarcération, m’occuper de mes affaires, de mon appartement à Istanbul, occuper mon esprit, rester digne. Stéphane Aubouard Journaliste http://www.humanite.fr/asli-erdogan-je-voudrais-que-cesse-enfin-cecauchemar-633458 CHRETIENS D’ORIENT "Daech a violé des milliers de femmes chrétiennes" Paris Match| Publié le 20/03/2017 à 11h07 |Mis à jour le 20/03/2017 à 11h22 Patrick Forestier Dans «Le martyre des chrétiens d’Orient ; portraits et témoignages», aux éditions Calmann-Lévy, le reporter Frédéric Pons donne la parole aux populations chrétiennes persécutées notamment par l'Etat islamique. Familier du Moyen-Orient, le grand reporter Frédéric Pons a parcouru, tel un pèlerin en quête de vérité, cette vaste région en guerre pour décrire «le premier génocide du XXI siècle». Pour cela, il rappelle le dernier rapport d’Amnesty International qui cite avec précision les enlèvements, les cas de torture, les exécutions sommaires et «les crimes de guerre » imputables aux groupes armés islamistes. Et ceux accompagnés de «crimes contre l’humanité commis à grande échelle par les forces gouvernementales syriennes». «La nouveauté, écrit-il, n’est pas dans cet acte d’accusation contre le régime syrien, maintes fois dressé depuis mars 2011, mais dans la mise en cause des groupes rebelles eux-mêmes». On les croyait «modérés. On les découvre barbares». Leur soutien ? «Gouvernements et associations islamistes basés au Qatar, en Arabie Saoudite, en Turquie, avec la bienveillance des Etats-Unis». Daech a mis en place une politique d’extermination comparable à celle des nazis Pons rappelle «qu’il aura fallu presque deux ans pour que la communauté internationale prenne conscience de la réalité de cette extermination des chrétiens d’Orient, pour qu’elle entende ce terme de «génocide». C‘est d’ailleurs le titre d’un autre rapport de deux ONG américaines remis en mars 2016 à l’ancien secrétaire d’Etat John Kerry. «On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas» s’insurge justement Frédéric Pons. Massacres de masse, assassinats ciblés, viols, réduction en esclavage, déplacements forcés, enlèvements, séparations brutales entre hommes et femmes, blessures, incendies, vols. «Daech a violé des centaines et probablement des milliers de femmes chrétiennes, endommageant de manière permanente leurs organes reproducteurs ou les laissant enceintes des œuvres de leurs ravisseurs», souligne le rapporteur. «Ils dressent aussi la liste de 126 églises attaquées, et celle, nominative, des 1131 chrétiens assassinés jusqu’en 2014. Est cité le père catholique Patrick Dubois, petit fils de déporté, spécialiste des crimes de masse contre les Juifs en Ukraine commis par l’armée allemande pendant la seconde guerre mondiale. Pour lui, «Daech a mis en place une politique d’extermination comparable à celle des nazis. C'est un génocide au regard des lois qui relèvent du traité de Rome. Les bébés sont parfois arrachés à leurs mères dès l’accouchement. On leur dit qu’ils vont être adoptés par des familles musulmanes» Le but : qu’ils deviennent des enfants soldats. Quant aux jeunes filles enlevées, «les chefs de Daech choisissent les plus jolies après avoir vérifié leur virginité, pour les garder ou les revendre : 60 euros environ pour une femme de 30-40 ans, 160 euros pour une enfant de 1 à 9 ans , chrétienne ou yézidie». Une minorité, d’à peine 600000 personnes, non musulmane, vieille de plus de 7700 ans accusée de polythéisme par les islamistes qui n’acceptent pas que d’autres religions aient existé avant l’Islam. La France aveuglée par son partenariat avec le Qatar et l'Arabie saoudite Frédéric Pons cite le témoignage d’une député yézidie qui reçoit parfois des appels terribles de captives, ayant pu disposer d’un téléphone un court moment. «J’ai été violée 30 fois ce matin raconte l’une d’elles…», «s’il vous plaît, bombardez-nous», implore une autre. Grâce aux témoignages recueillis sur le terrain, l’écrivain nous fait mieux comprendre à travers leur quotidien le calvaire des chrétiens d’Orient. «Les musulmans nous qualifient depuis toujours de Nassirya, de Nazaréens, raconte Toma. C’est un terme insultant dans leur esprit». Malgré les promesses, environ 3600 visas ont été seulement accordés, avec des tracas administratifs dès l’arrivée à Roissy. «Les migrants clandestins musulmans venus de Syrie, de Somalie ou d’Afghanistan ont été mieux traités que nous confie Omar. Mais on a compris qu’à côté de la France officielle, il y avait des Français. Nous en avons rencontré qui nous ont tellement aidés». Fin connaisseur de cet Orient compliqué, Pons n’élude aucune responsabilité malgré «la chanson de geste» officielle dispensée aujourd’hui. «L’échec américain et européen a démontré que les bons sentiments ne font pas une bonne politique. La morale ou l’émotion médiatique n’a rien à faire avec la géopolitique et la stratégie, souligne l’auteur. Pour avoir ignoré les facteurs immatériels et spirituels, pour avoir négligé la longue évolution historique de ces terres de vieilles civilisations, pour avoir méprisé les peuples, les décideurs occidentaux portent une immense part de responsabilité dans le malheur des pays arabomusulmans, et donc dans le calvaire des chrétiens d’Orient». Les gouvernements français ne sont pas épargnés. «Scotchée aux analyses de Washington, liée de façon outrancière à son partenariat commercial et financier avec l’Arabie Saoudite et le Qatar, la France de Sarkozy et de Hollande a d’emblée pris le parti de l’opposition armée». Persuadée de la faiblesse du régime Assad, elle a fait de sa chute sa priorité… La France a longtemps nié le vrai visage des groupes armés, a ignoré la montée en puissance politique et militaire de la Russie et a négligé son rôle traditionnel de protection des chrétiens d’Orient». Au passage, Pons rappelle que si les chrétiens ne sont pas les seuls à souffrir de persécution religieuse dans le monde , «ils représentent les ¾ des victimes pour motifs religieux : 200 millions d’entre eux ne peuvent pas vivre librement leur foi dans une soixantaine de pays, et plus de 100000 chrétiens sont tués chaque année à cause de leur foi. Cette christianophobie mondialisée tue ainsi un peu plus de 270 chrétiens chaque jour». Le martyre des chrétiens d’orient ; portraits et témoignages. Frédéric Pons. Calmann-Lévy. 376 p.19.90€ http://www.parismatch.com/Actu/International/Daech-a-viole-desmilliers-de-femmes-chretiennes-1214993 GENOCIDE DES TUTSI Et soudain, le génocide vous apparaît bien en face Le Temps Emmanuel Gehrig Publié vendredi 17 mars 2017 à 23:21, modifié lundi 20 mars 2017 à 12:23. Spécialiste de la Première Guerre mondiale, Stéphane Audoin-Rouzeau n’avait pas prévu de bifurquer sur le génocide rwandais. Secoué après un voyage sur place, l’historien s’est juré de dépasser la distance polie des sciences humaines pour s’enfoncer au cœur des ténèbres Pourquoi, à une époque où l’histoire de la violence et des génocides suscite le plus vif intérêt du public, celui du Rwanda intéresse si peu? Il y a un quart de siècle, près d’un million de personnes ont été assassinées en l’espace de cent jours. L’Afrique est-elle vraiment trop «loin» de l’Europe pour que nous nous sentions concernés par l’horreur qu’évoquent ces chiffres? Stéphane Audoin-Rouzeau lui-même le confesse: l’historien était resté à peu près insensible à ce carnage avant de ressentir un profond «saisissement» lors d’un voyage en 2008. Pétrifié devant la Gorgone Spécialiste du premier conflit mondial, auteur d’une douzaine de livres plus brillants les uns que les autres sur l’anthropologie du phénomène guerrier dans les sociétés modernes – européennes et du début du XXe siècle –, Stéphane Audoin-Rouzeau a soudainement été contraint de voir, comme il le dit, le génocide «bien en face». Loin de rester pétrifié devant la Gorgone, il a quitté le confort des bibliothèques pour s’enfoncer au cœur des ténèbres, à s’efforcer de comprendre l’engrenage mortel. Eloignement géographique Dans une telle recherche, les sciences humaines, qui imposent la retenue et la distance en tout, peuvent être un frein. Habilement utilisées par un intellectuel honnête et sensible, elles donnent des fruits. Pour le lecteur, initié à son tour, l’éloignement géographique et culturel s’estompe au fil des pages: les noms et acronymes compliqués deviennent familiers, et ce génocide qui pour beaucoup apparaissait comme une fatalité devient un objet palpable de connaissance, une histoire à écrire, à interpréter, à débattre. Explication commode Les rescapés du génocide ne demandent pas autre chose: qu’on puisse enfin commencer à faire toute la lumière sur la grande hécatombe de 1994. Et pour le lecteur, qui peut-être s’était jusqu’ici contenté, comme Stéphane Audoin-Rouzeau auparavant, de la «haine interethnique ancestrale» pour expliquer comment les Hutus ont massacré les Tutsis, comprend à son tour que ce génocide n’est pas une particularité africaine mais une des pièces majeures du puzzle cataclysmique de la violence humaine à l’époque contemporaine. Et que ce qui a touché le Rwanda il y a vingt-cinq ans peut toucher n’importe quelle société, n’importe quel pays du monde, aujourd’hui. «On tue mes enfants» Au Rwanda, le temps n’efface rien, comme le montre le récit de Stéphane Audoin-Rouzeau. A chaque cérémonie commémorative, des rescapés, hommes et femmes, sont saisis de ce que les médecins nomment «crise traumatique». Or loin de s’estomper avec les années, ces crises semblent de plus en plus nombreuses et brutales au fil des années. Terreur inhumaine qui vous poursuit à l’infini: «Les Interahamwe arrivent! On tue mes enfants! On tue mes enfants! On me coupe les seins!» Tels sont les mots désespérés d’une femme en pleine réminiscence dans un stade à Kigali en 2008, avant d’être évacuée. Les lieux de mémoire se sont imposés dans le paysage: Gisozi, le mémorial de la capitale Kigali; Nyamata, où 50’000 personnes ont péri dans une église (oui, 50’000); l’école de Murambi, refuge fatal pour un nombre équivalent de personnes, dont de très nombreux enfants; la colline de Bisesero, lieu d’une résistance acharnée; l’église du village de Nyange, démolie au bulldozer avec 3000 réfugiés tutsis à l’intérieur, sur l’ordre du prêtre… «On acquiert la conviction que ce que nous savons du génocide est en dessous de la vérité», note l’auteur dans ses notes de terrain. Génocide entre voisins Peut-on expliquer pareille horreur? La politique, les intérêts divers n’éclairent pas totalement sur la violence jaillissante, «aisée et rapide» d’avril-juin 1994. Même la sociologie reste impuissante à en énumérer les raisons. Faut-il suivre le chercheur indien Arjun Appadurai, qui voit dans la mondialisation émerger un phénomène anxiogène lié à la perte des identités? Ou Freud qui avait noté que les haines peuvent survenir du «narcissisme des petites différences»? Car c’est bien un génocide entre citoyens d’un même pays, d’une même religion qui s’est perpétré. Un génocide entre voisins. La violence ne peut être que tapie ou déchaînée, jamais absente. Ce qui n’empêche pas les lueurs d’espoir. A témoin l’histoire d’Emilienne Mukansoro, psychothérapeute, mère de quatre enfants, survivante du génocide, qui a accompagné un groupe de chercheurs français, dont l’auteur, aux commémorations du génocide en 2014. A l’insistance de ces derniers, elle fait visiter un site en ruine, celui où se tenait l’ancienne maison familiale. Habitude du Mal Encouragée à la rebâtir, aidée par ses voisins, elle organise une poignante inauguration deux ans plus tard. «En historiens, nous disposons d’une longue habitude du Mal, ce Mal qui a régné sans partage au Rwanda en 1994; mais le Bien, jamais nous ne savons en parler. C’est pourtant lui qui est présent dans cette cérémonie», lui dit Stéphane Audoin-Rouzeau. Le Bien, le Mal absolu, et entre deux toute la palette des passions humaines, impossibles à prévoir, à calmer, sauf à observer. C’est là que résonnent ces fameux mots de Péguy, qui devraient présider à toute recherche: «Il faut toujours dire ce que l’on voit: surtout, il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit.» Stéphane Audoin-Rouzeau, «Une initiation. Rwanda (1994-2016)», Seuil, 174 p. https://www.letemps.ch/culture/2017/03/17/soudain-genocide-apparaitbien-face RUBRIQUE AGENDA RASSEMBLEMENTS-COLLOQUES-EXPOSITIONS- SPECTACLESPARUTIONS Agenda - Paris : Projection du documentaire Resident Forever Agenda - Paris : Projection du documentaire Resident Forever Collectif VAN - www.collectifvan.org - Jean Douchet et Jackie Raynal présenteront et animeront la première séance du film Resident Forever de Lyang Kim, le 22 mars à 13h au Cinéma St André des Arts. Venez découvrir ce film poétique et poignant qui montre les frontières dans le Caucase, et leurs habitants stoïques malgré la pression du conflit armé. Née pendant la guerre du HautKarabagh dans un village frontalier de l'Arménie, Maria nous guide au long des frontières de son pays. Dans de splendides paysages, la menace du conflit et la tension sont permanentes. Comment ces habitants vivent-ils avec la peur ? Rester ou partir ? 1ère séance de Resident Forever mercredi 22 mars à 13:00 - 15:00 Cinéma le Saint-Andre des Arts 30, rue Saint-Andre des Arts, 75006 Paris Jean Douchet et Jackie Raynal présenteront et animeront la première séance du film RESIDENT FOREVER de Lyang Kim, le 22 mars à 13h au Cinéma St André des Arts. Venez découvrir ce film poétique et poignant qui montre les frontières dans le Caucase, et leurs habitants stoïques malgré la pression du conflit armé. "J'ai trouvé le film d'une grande sensibilité et d'une grande beauté. Je l'ai ressenti comme l'évidence d'un conflit entre les frontières que trace la nature qui offre aux humains la possibilité heureuse de s'accomplir et celles que ces mêmes humains établissent entre eux pour se détruire." Jean Douchet En savoir plus : https://web.facebook.com/events/441581726173462/?active_tab=about ---------------------------------Date de sortie : 22 mars 2017 (1h 29min) De Lyang Kim Genre: Documentaire Nationalités : français, sud-coréen, arménien Synopsis et détails Née pendant la guerre du Haut-Karabagh dans un village frontalier de l'Arménie, Maria nous guide au long des frontières de son pays. Dans de splendides paysages, la menace du conflit et la tension sont permanentes. Comment ces habitants vivent-ils avec la peur ? Rester ou partir ? Resident Forever Bande-annonce Resident Forever Resident Forever Bande-annonce VO Allocine.fr - Resident Forever http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=252427.html http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95905 Agenda - Décines/double exposition de Maurice Cuquel (RSF) Expos: Maurice Cuquel (RSF) “À l’ombre de la mémoire arménienne” et “Arménie terre de résilience” - Collectif VAN www.collectifvan.org - Le CNMA est heureux de vous présenter une double exposition de Maurice Cuquel(Reporters sans frontières) "À l’ombre de la mémoire arménienne" et "Arménie : la résilience en héritage" du 31 mars au 28 avril 2017 à l’occasion du mois commémoratif du génocide des Arméniens. Un regard sur le souvenir de 1915 et un autre sur la société arménienne contemporaine par un observateur empathique. Vernissage le vendredi 31/03 à 20h00 avec en clôture,"Musique et poésie d'Arménie" avec Lilith Guégamian et Saté Khachatryan. Un voyage en mots et en musique. Entrée libre (Centre National de la Mémoire Arménienne, 32 rue du 24 avril 1915, 69150 Décines). Centre National de la Mémoire Arménienne Expos photo : Maurice Cuquel, “À l’ombre de la mémoire arménienne” et “Arménie terre de résilience” du 31 mars au 28 avril 2017 Le CNMA est heureux de vous présenter une double exposition de Maurice Cuquel(Reporters sans frontières) à l’occasion du mois commémoratif du génocide des Arméniens. Un regard sur le souvenir de 1915 et un autre sur la société arménienne contemporaine par un observateur empathique. Vernissage le vendredi 31/03 à 20h00 avec en clôture,"Musique et poésie d'Arménie" avec Lilith Guégamian et Saté Khachatryan. Un voyage en mots et en musique. Entrée libre. Centre National de la Mémoire Arménienne, 32 rue du 24 avril 1915, 69150 Décines À l’ombre de la mémoire arménienne Poser son regard sur celui d’un autre. Plonger dans sa mémoire et fixer les instants de recueillement centenaire d’un peuple d’orient. Cent ans après, les vivants d’aujourd’hui se rassemblent. En ce mois d’avril 2015, Erevan, capitale de l’Arménie, si grise en hiver s’orne d’un violet vif, couleur du myosotis. La fleur de mémoire, symbole des commémorations, fleurit au printemps. 1915 – 2015. Face aux ombres du passé, le regard se pose, s’éteint et devient silencieux. Comment témoigner de ces fantômes de la mémoire qui hantent les descendants de rescapés ? Comment faire exister cette sourde tragédie qui pèse sur l’Arménie d’aujourd’hui ? Maurice Cuquel, par ses photos, s’inscrit dans la continuité de tous ceux et celles qui ont voulu témoigner, raconter, alerter. Non comme rescapé ou survivant, mais comme témoin lucide d’un regard porté sur un présent qui se souvient. Attentif aux fragilités et fractures d’une société arménienne piégée dans son passé et recluse dans une identité survivante des crimes et des atrocités. Aux carrefours d’une langue et d’une église millénaires, la famille arménienne commémore son arménité blessée. Témoigner donc… D’un souvenir collectif, de celui d’un peuple qui se recueille. Les images de Maurice Cuquel, pudiques et respectueuses, s’inscrivent dans la lignée de ses précédents travaux sur le centre de torture S21 au Cambodge, qui nous parle de ces peuples meurtris par l’histoire, en quête de reconnaissance et d’espérance. Un regard aiguisé et proche, dévoilant les ombres et reflets du teint triste de l’Arménie d’aujourd’hui mais laissant aussi entrevoir les instants de dignité éphémère d’un peuple éternel. Par son travail, Maurice Cuquel nous dévoile ce qui fait lien et constitue les racines de l’identité mémorielle arménienne. Il livre surtout un témoignage universel à tous ceux et celles pour qui le devoir de mémoire contribue à fonder notre commune humanité. Guillaume De Chazournes Arménie : la résilience en héritage En parcourant les images de cette Arménie d’aujourd’hui, on découvre les visages, les ombres et les mouvements d’une société tiraillée entre un héritage traumatique et une modernité parfois subie, rarement choisie. Cette tension entre un présent brutal et un avenir incertain, où se côtoient dans un même univers les imposantes limousines noires et les vieilles Lada du passé soviétique. Deux mondes qui s’ignorent dans un même pays contraint à l’unité. L’Arménie d’aujourd’hui nous dit l’attente et l’espérance. Celle qui l’autoriserait enfin à décider de son propre chemin, sans subir les intérêts de ses puissants voisins ou de ses oligarques contemporains. Un pays qui parviendrait à sortir de l’enfermement pour choisir enfin le destin de ses habitants. Car entre ces murs de gris, ces mémoires douloureuses et ces regards anxieux, les photos de Maurice Cuquel nous révèlent les scènes de vie et la poésie du quotidien à Erevan. Ni fatalisme ni résignation dans le présent de ce peuple déjà millénaire. Derrière les lignes et les cassures des paysages urbains de la grande métropole se laissent entrevoir les espaces de mouvement et de lumière résonnants avec l’espérance et la profonde détermination des arméniens d’aujourd’hui. Comme cette dame aux bras levés face à l’immensité du mont Ararat, ces images nous plongent dès le début dans l’intime complainte et les tensions violentes traversant une société en pleine mutation. En quête de la résilience de ceux qui n’oublient pas mais qui avancent, le quotidien de l’Arménie semble porté par l’écho des mots du poète Paul Valéry : « Le vent se lève, il faut tenter de vivre. » Guillaume De Chazournes 2016 http://www.cnma.fr/wordpress/expos-photo-maurice-cuqel-a-lombre-dela-memoire-armenienne-et-armenie-terre-de-resilience-du-31-mars-au28-avril-2017/ http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95899 Agenda - Paris : Exposition du sculpteur Raffy Sarkissian Agenda - Paris : Exposition du sculpteur Raffy Sarkissian Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous annonce l'exposition du sculpteur Raffy Sarkissian qui reçoit également la céramiste Annie Ezgulian le samedi 1er et dimanche 2 avril de 14h à 18h30 dans le cadre du Printemps des Arts du 15e (Atelier (fond de cour, 1er étage à droite), 145 rue Saint Charles, 75015 Paris (code d'entrée 27541). Exposition Samedi 1er et dimanche 2 avril de 14h à 18h30 Printemps des Arts du 15e Exposition du sculpteur Raffy Sarkissian qui reçoit également la céramiste Annie Ezgulian . Rens. : 01 45 75 55 61 pour Raffy et 06 50 71 11 89 pour Annie. Infos : http://raffysarkissian.wix.com/arts et http://www.ceramicattitude.com Atelier (fond de cour, 1er étage à droite) 145 rue Saint Charles 75015 Paris (code d'entrée 27541) http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95759 Agenda - Journée de la mémoire de l’Holocauste : Expositions et événements en France Agenda - Journée de la mémoire de l’Holocauste : Expositions et événements en France - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Mémorial de la Shoah étend son activité et son travail de prévention du racisme, de l’antisémitisme et des génocides au- delà de ses murs. En France, de nombreuses villes accueillent une partie de la programmation et du Mémorial. Mémorial de la Shoah ---------------------------------------Expositions et événements en France Le Mémorial de la Shoah étend son activité et son travail de prévention du racisme, de l’antisémitisme et des génocides audelà de ses murs. En France, de nombreuses villes accueillent une partie de la programmation et du Mémorial. ------------------Les Justes de France Exposition à Marciac mardi 21 mars 2017 dimanche 26 mars 2017 Durant la Seconde Guerre mondiale, le silence qui entourait la persécution dont les Juifs étaient victimes semblait signifier que l’Europe avait sombré dans la peur et l’indifférence ou la collaboration. En savoir plus Ici http://www.memorialdelashoah.org/evenements-et-expositions/hors-lesmurs/expositions-et-evenements-en-france.html ------------------SHOAH ET BANDE DESSINÉE du 19 janvier au 30 octobre 2017 L'exposition La mémoire contemporaine réserve une place particulière à la Shoah, un événement sans précédent dans l’Histoire. Le propre de tout événement est d’être historicisé, médiatisé, bref de devenir sujet de fiction. Le génocide des Juifs d’Europe ne pouvait y échapper. Non sans prudence, erreurs et tâtonnements, parfois avec génie, la bande dessinée s’est donc emparée de la Shoah. C’est ce parcours historique et artistique dans ce qu’il est convenu d’appeler le 9e art que vous invite à explorer l’exposition Shoah et bande dessinée, en interrogeant les sources visuelles de ces représentations, leur pertinence, leur portée et leurs limites. Il appartenait logiquement au Mémorial de la Shoah de s’emparer du sujet, de s’interroger sur les tenants et les aboutissants de cet art, populaire s’il en est, et ce dans toute sa diversité, des comics à la bande dessinée franco-belge, des romans graphiques aux mangas. Autour de cette exposition, de nombreuses rencontres sont organisées au Mémorial, dont celle du 22 janvier 2017 sur le thème « Pourquoi les super-héros n’ont-ils pas libéré Auschwitz ? » avec la présence exceptionnelle de Chris Claremont, l’homme qui fit de Magneto (X-Men) un rescapé de la Shoah. http://expo-bd.memorialdelashoah.org/expositions.html http://www.memorialdelashoah.org/evenementsexpositions/commemorations/manifestations-commemoratives-avocation-pedagogique.html http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95487 Agenda - Appel à la diaspora : « Ensemble au service de la démocratie en Arménie ! » Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’Initiative « CitoyenObservateur », dont le but principal est de favoriser l’instauration des principes de liberté, de concurrence et de justice dans l’institution électorale en Arménie, a décidé de se préparer sérieusement à l’élection législative du 2 avril prochain qui aura une importance décisive pour le devenir de l’Arménie. L’Initiative “Citoyen-Observateur” est menée par trois ONG : le Centre AntiCorruption Transparency International, l’Union Droit en Europe, et le Club de la presse Asparez, dans le but d’assurer la surveillance des élections arméniennes nationales et locales ainsi que le contrôle de leur conformité aux normes constitutionnelles et démocratiques internationales. Cet objectif inédit est de contrôler tous les bureaux de vote d’Arménie, soit près de 2000 bureaux de votes, en mobilisant près de 4000 observateurs. À cette fin, une vaste campagne de « recrutement » d’observateurs est lancée de façon à associer à l’Initiative « Citoyen-Observateur » non seulement un plus large volant de nationaux et de résidents d’Arménie, mais aussi les Arméniens de la diaspora. Le Collectif VAN diffuse ci-dessous l'appel de l’Initiative « CitoyenObservateur » et espère vivement qu'il retiendra votre attention. « Ensemble au service de la démocratie en Arménie ! » L’Initiative « Citoyen-Observateur » d’Arménie Nous vous adressons ce présent courrier au nom de l’Initiative « CitoyenObservateur » dont le but principal est de favoriser l’instauration des principes de liberté, de concurrence et de justice dans l’institution électorale en Arménie. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, permetteznous de nous présenter. Créée en 2013, l’Initiative “Citoyen-Observateur” est menée par trois ONG : le Centre Anti-Corruption Transparency International, l’Union Droit en Europe, et le Club de la presse Asparez, dans le but d’assurer la surveillance des élections arméniennes nationales et locales ainsi que le contrôle de leur conformité aux normes constitutionnelles et démocratiques internationales. L’Initiative a exercé sa première mission durant l’élection du conseil municipal de Yèrèvan en mai 2013. Par la suite, de 2013 à 2016, elle est intervenue dans plus de 80 localités urbaines et rurales lors des élections locales. Forts de cette expérience, nous pouvons aujourd’hui affirmer qu’en cas de contrôle public effectif des bureaux de votes, on peut réduire au minimum les violations électorales et protéger ainsi les droits des électeurs arméniens. Le référendum constitutionnel du 6 décembre 2015 en a fourni un exemple éclatant, lorsque l’Initiative a réussi à rassembler 28 ONG et à mobiliser plus de 1000 observateurs répartis dans quelques 520 bureaux de vote dans toute l’Arménie, permettant la prévention d’un grand nombre de fraudes et leur enregistrement quand elles ont eu lieu. Notons que l’exercice de notre mission s’est accompagnée d’une formation des volontaires et qu’à ce jour près de 1500 personnes ont été formées par nos soins à l’observation électorale. C’est la raison pour laquelle notre Initiative a décidé de se préparer sérieusement à l’élection législative du 2 avril prochain, laquelle, vous le savez, aura une importance décisive pour le devenir de l’Arménie. Et de fait, nous nous sommes fixés pour objectif inédit de contrôler tous les bureaux de vote d’Arménie, soit près de 2000 bureaux de votes, en mobilisant près de 4000 observateurs. Nous sommes conscients qu’il s’agit là d’un programme ambitieux, mais nous le croyons réalisable pour peu que nous réussissions à augmenter sensiblement le nombre des observateurs. Pour y arriver, nous avons décidé de lancer une vaste campagne de « recrutement » d’observateurs de façon à associer à l’Initiative « CitoyenObservateur » non seulement un plus large volant de nationaux et de résidents d’Arménie, mais aussi nos compatriotes de la diaspora. Il s’agit d’enregistrer un maximum de volontaires prêts à suivre la formation à distance que nous leur délivrerons d’ici l’échéance, prêts à venir en Arménie à la fin du mois de mars (idéalement le 26 ou le 27 mars de façon à être présents aux préparatifs des trois derniers jours de mars), prêts, le jour du vote du 2 avril, à observer le cours du scrutin du matin au soir avec leurs collaborateurs d’Arménie ainsi que le processus du dépouillement des bulletins, et prêts, enfin, à rester sur place encore deux à trois jours pour participer aux processus post électoraux.* Nous vous proposons de participer à cette vaste campagne en vous engageant vous-même et en diffusant notre appel aux membres de votre association et autour de vous, c’est-à-dire à vos amis et connaissances et plus généralement aux milieux arméniens de votre pays. Pour s’engager en tant qu’observateur volontaire, il faut s’inscrire sur le site suivant : http://citizenobserver.am/observers/registration En espérant que notre proposition, sous le vocable de « Ensemble au service de la démocratie en Arménie ! » retiendra votre attention et deviendra l’occasion d’une collaboration nouvelle, singulière et enthousiaste entre l’Arménie et la Diaspora, nous vous adressons nos meilleures et compatriotiques salutations, Les membres de l’Initiative « Citoyen-Observateur » : Centre Anti-Corruption Transparency International Sona Ayvazyan, Directrice-Exécutive Club de la presse Asparez Lèvon Barsèghyan, Président Union Droit en Europe Loussiné Hakobyan, Présidente Site officiel de l’initiative « Citoyen-Observateur » : www.citizenobserver.am Pour nous joindre : [email protected] * Nous vous prions de noter que les frais de voyage et de séjour en Arménie durant la semaine de l’observation sont à la charge des volontaires de la diaspora, hormis les frais inhérents à la mission d’observation en elle-même. http://www.citizenobserver.am/ http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=95210 Agenda - Paru : Génocide. Anatomie d’un crime et Genèse du droit international d'Yves Ternon Agenda - Parution : Génocide. Anatomie d’un crime et Genèse du droit international d'Yves Ternon - Collectif VAN www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous annonce la parution des ouvrages d’Yves Ternon Génocide. Anatomie d’un crime, éd. Armand Colin, 2016, et Genèse du droit international. Des pères fondateurs aux conférences de La Haye, éd. Karthala, 2016. ******* Génocide - Anatomie d'un crime d'Yves TERNON - Préface d'Annette Becker Editeur : Armand Colin Année : 2016 Imprimeur/Fabricant : 95-Domont : Dupli-print Description : 14 x 22 cm, 304 pages Collection : Le temps des idées Notes : Contient 4 articles publiés précédemment dans la "Revue d'histoire de la Shoah" et 3 exposés faits lors de conférences, de colloques ou d'enseignement dispensé par le Mémorial de la Shoah. - Bibliogr. p. 288-292. Index Sujets : Racisme - Histoire - Génocide -- 20e siècle ISBN : 9782200614423 Bibliothèques : Consultable à la Bibliothèque de la Cathédrale apostolique arménienne, Paris Prix : 23,90 euros Achat possible sur : Amazon Présentation Génocide. Ce néologisme, créé par Rafael Lemkin en 1943 pour signifier la destruction des Juifs d’Europe, assassinés pour ce qu’ils étaient, n’appartient hélas pas au passé. Avant la Shoah, le monde avait été témoin du génocide des Arméniens en 1915 ; plus près de nous, en 1994, les Tutsi furent également les victimes de ces destructions de masse. Yves Ternon s’est consacré depuis les années 1960 à l’étude de la médecine allemande sous le national-socialisme. Il est depuis devenu un historien de premier plan sur la question du crime de génocide. Cet ouvrage, qui constitue la synthèse de ses recherches sur la question, est consacré dans un premier temps à « décortiquer » les sources idéologiques, juridiques et historiques ; dans un second temps, aux paramètres ayant conduit à leur application visant à la destruction du peuple arménien de l’Empire ottoman, des Juifs d’Europe et des Tutsi du Rwanda. La préface de l’historienne Annette Becker revient sur le parcours d’Yves Ternon, parcours ayant abouti à cette réflexion autour de la genèse du racisme biologique et du crime de génocide. Une réflexion nécessaire à l’heure où le monde est de nouveau plongé dans d’autres formes de violences. Analyse scientifique. Le terreau idéologique : "Penser, classer, exclure. Origine du racisme biologique". L'infraction criminelle : "Qu'est-ce qu'un génocide ?" Méthode de travail : "Approche comparée des génocides avérés du XXe siècle : génocide des Arméniens. Génocide des Juifs d'Europe Génocide des Tutsi au Rwanda". Dossiers criminels. Le rôle de la guerre dans l'accélération du processus génocidaire. "Violations des lois et coutumes de guerre au cours des guerres des Balkans (1912-1913)". "Le génocide des Arméniens de l'Empire ottoman (1915-1916). Cent ans de recherche". Première étape de la mise en application du racisme biologique par purification de la race allemande : "L'Aktion T4. De l'usage des chambres à gaz par l'organisation SS". Les méfaits de l'ethnisme : "Le génocide des Tutsi au Rwanda (avril-juillet 1994) http://www.armand-colin.com/genocide-anatomie-dun-crime9782200614423 ----------------------------------Genèse du droit international : Des Pères fondateurs aux conférences de la Haye Broché – 18 avril 2016 de Yves Ternon (Auteur) Détails ISBN : 9782811114534 Nombre de pages: 480 Hauteur: 215 mm Largeur: 135 mm Date de parution: 2016 Date de publication: 18/04/2016 Editeur: Karthala Prix : 27,00 € Résumé Comme le développe Yves Ternon dans cet ouvrage, le droit international est l’œuvre de Pères fondateurs. Pour chacun d’eux, son élaboration se situe dans un espace politique et un mouvement de pensées qui influencent leur œuvre. Ce droit, ils l’ont construit avec les philosophes, les publicistes et autres témoins de leur temps, tout en demeurant attachés aux intérêts de leur nation. Description complète Pendant plus de vingt siècles, les jurisconsultes ont débattu du droit. Traitant des lois naturelles, ils faisaient référence aux principes moraux du monde civilisé et à la nécessité pour les États de s’accorder sur des règles qui leur permettraient de coexister dans la paix. Après qu’Athènes eut ébauché les premières règles d’un droit international privé, Rome rédigea un jus gentium, ensemble des droits accordés aux peuples étrangers, un droit que Justinien codifia pour le monde chrétien. Au XVIe siècle, le théologien catholique espagnol Vitoria pose la première pierre de l’édifice d’un droit des gens, expression de la renaissance de l’humanisme. Au XVIIe siècle, Grotius fixe les règles de ce droit dans la guerre et dans la paix, alors qu’au terme de la guerre de Trente Ans, la paix de Westphalie tente d’établir un équilibre européen. Les jurisconsultes du XVIIIe siècle incluent le droit des gens dans le droit naturel, puis Vattel, dans un ouvrage écrit en langue française – et non plus en latin – dissocie ces deux droits, au nom de la raison. Les Lumières, les Révolutions américaine puis française, l’Empire napoléonien imposent les principes des droits de l’homme : on commence à parler d’un droit international. Au XIXe siècle, conscients de la nécessité de contenir les violences de guerre, les jurisconsultes posent les fondements d’un droit pénal international. Au terme de congrès et de conférences, ils les font adopter par de plus en plus de nations. Néanmoins, à la veille de la Première Guerre mondiale qui ouvre un siècle de violences extrêmes, ce droit n’est qu’une ébauche. Comme le développe Yves Ternon dans cet ouvrage, le droit international est l’œuvre de ces Pères fondateurs. Pour chacun d’eux, son élaboration se situe dans un espace politique et un mouvement de pensées qui influencent leur œuvre. Ce droit, ils l’ont construit avec les philosophes, les publicistes et autres témoins de leur temps, tout en demeurant attachés aux intérêts de leur nation. Yves Ternon, historien, s’est spécialisé dans l’étude des crimes de masse et a initié une approche comparée des trois génocides qui ont marqué le XXe siècle : des Arméniens de l’Empire ottoman, des Juifs dans l’Europe occupée par les nazis et des Tutsi du Rwanda. Il a notamment publié : Les Arméniens. Histoire d’un génocide ; L’État criminel (ces deux livres aux Éditions du Seuil) ; Guerres et génocides au XXe siècle (chez Odile Jacob). http://www.karthala.com/ http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95363 Agenda - Parution-Événement : Mémorial du 24 avril par Téotig Agenda - Parution-Événement : Mémorial du 24 avril par Téotig Collectif VAN - www.collectifvan.org - Événement ! Les Éditions Parenthèses annoncent la parution de la traduction du livre référence de Téotig qui a rendu un nom et un visage aux victimes arméniennes de la rafle du 24 avril 1915 dans l'actuelle Istanbul. Ce témoignage capital avait été publié en 1919 à Constantinople pour la première commémoration de cette date fatidique. Un siècle plus tard, cet irremplaçable Mémorial garde sa valeur de symbole. Il s’agit ici du document de référence sur la rafle et l’exécution de 761 personnalités, prémisse du génocide perpétré à l'encontre du peuple arménien par le gouvernement Jeune-Turc. Publié le 22 novembre 2016 Éditions Parenthèses Quatre ans après la nuit tragique de la rafle du 24 avril 1915 à Istanbul, marquant le début du génocide des Arméniens par la Turquie ottomane, un groupe d’intellectuels survivants se donne la mission de commémorer solennellement le souvenir des disparus. Il est alors demandé à Téotig, écrivain et éditeur réputé pour la qualité de ses biographies lui-même rescapé d’années de déportation, de préparer une publication à l’occasion de la première Commémoration de cette date fatidique, en 1919, au lendemain de l’armistice. Le « Mémorial du 24 avril » se compose de deux parties, l’une purement biographique (intellectuels de la capitale Istanbul déportés et éliminés — écrivains, poètes, enseignants, avocats, députés —, médecins, soldats, artisans, ecclésiastiques de province), par région et ville. Une seconde partie comprend deux témoignages de rescapés, concernant les deux centres principaux où l’élite a été déportée puis exécutée : « Vers Ayache » de Puzant Bozadjian, décrit les arrestations et la déportation au fin fond de l’Anatolie ; « Souvenirs de Tchanguere » de Mikael Chamdandjian, s’attache particulièrement aux derniers jours de deux poètes emblématiques disparus, Daniel Varoujan et Roupen Sevag. Un siècle plus tard, cet irremplaçable Mémorial garde sa valeur de symbole. Il s’agit ici du document de référence sur la rafle et l’exécution de 761 personnalités, prémisse de l’élimination de tout un peuple. Téotig Mémorial du 24 avril Traduit de l’arménien par Alice Der Vartanian et Houri Varjabédian Collection : Diasporales 16,5 × 23 cm, 176 pages, photographies, index, 2016. ISBN 978-2-86364-300-6 Prix : 23 € Éditions Parenthèses 72, cours Julien —13006 Marseille téléphone : 0 495 081 820 [email protected] http://www.editionsparentheses.com/Memorial-du-24-avril http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=94984 Agenda - Paru : Une enquête sur l'assassinat des 3 militantes kurdes à Paris Agenda - À paraître, une enquête sur l'assassinat des 3 militantes kurdes à Paris - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Dans le 10e arrondissement de Paris, derrière la lourde porte du 147 rue La Fayette, se trouve un crime impuni, protégé par la raison d’Etat. Le 9 janvier 2013, trois femmes kurdes ont été tuées au premier étage de l’immeuble, dans un petit appartement. Elles ont été exécutées de plusieurs balles dans la tête. Sakine Cansiz était une des fondatrices de la guérilla kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et avait créé la branche des femmes de l’organisation; Fidan Dogan était en charge du lobbying du mouvement en France et Leyla Saylemez était une jeune militante. Pendant plusieurs mois, Laure Marchand a enquêté dans plusieurs pays et a eu accès à des sources turques et françaises inédites qui lui ont permis d’établir des liens entre le suspect numéro 1 et le MIT, les services secrets turcs." Publié le 07 décembre 2016 Actes sud Triple assassinat au 147, rue La Fayette Laure MARCHAND Solin Hors collection Janvier, 2017 / 11,5 x 19,5 / 192 pages ISBN 978-2-330-06889-9 prix indicatif : 22, 00€ Genre : Essais, Documents Triple meurtre au 147 rue La Fayette Dans le 10e arrondissement de Paris, derrière la lourde porte du 147 rue La Fayette, se trouve un crime impuni, protégé par la raison d’Etat. Le 9 janvier 2013, trois femmes kurdes ont été tuées au premier étage de l’immeuble, dans un petit appartement. Elles ont été exécutées de plusieurs balles dans la tête. Sakine Cansiz était une des fondatrices de la guérilla kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et avait créé la branche des femmes de l’organisation; Fidan Dogan était en charge du lobbying du mouvement en France et Leyla Saylemez était une jeune militante. Depuis trois ans, les éléments à charge contre les services secrets turcs, suspectés d’avoir commandité leur exécution, se sont accumulés sur le bureau de la juge d’instruction qui a bouclé son enquête. Mais un seul accusé, Ömer Güney, sera jugé lors du procès en assises qui s’ouvrira à Paris en décembre 2016. Malgré des faits accablants, les autorités politiques françaises ne réclament aucun compte à la Turquie. Alors que le courage des combattantes kurdes du PKK contre l’Etat islamique en Irak et en Syrie est salué dans le monde entier, la mort de leurs camarades en plein Paris est recouverte d’un linceul de silence. Car les autorités françaises ont choisi de renforcer leur alliance stratégique avec Ankara. Faisant fi de leurs engagements à lutter contre le terrorisme. L’instruction a conclu que Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez avaient été victimes d’un « acte terroriste ». Sur le sol français, cyniquement, les victimes du terrorisme n’ont donc, à l’évidence, pas toute la même valeur. Pendant plusieurs mois, j’ai enquêté dans plusieurs pays et j’ai eu accès à des sources turques et françaises inédites qui m’ont permis d’établir des liens entre le suspect numéro 1 et le MIT, les services secrets turcs. http://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/triple-assassinat-au-147rue-la-fayette http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=95114 Agenda - Paru : Exils arméniens, Du Caucase à Paris Agenda - Paru : Exils arméniens, Du Caucase à Paris - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Exils arméniens, Du Caucase à Paris" vient de paraître aux Éditions Belin, sous la signature d'Anouche Kunth. Cette jeune chercheuse publie ici sa thèse menée sous la direction de Claire Mouradian, et brillamment soutenue à l'EHESS le 8 juillet 2013. Cet ouvrage magistral et passionnant retrace le destin des grandes familles arméniennes issues des marges caucasiennes de l'Empire russe et fuyant les convulsions de la révolution bolchevique. Leurs trajectoires croisent en France celles des Arméniens de Turquie, rescapés du génocide de 1915. Editions Belin Anouche Kunth Exils arméniens Du Caucase à Paris Collection : Contemporaines Editeur : Belin Directeur de collection : Henry Rousso 23.00 € ISBN 978-2-7011-9838-5 "Une histoire d'exils, de l'Arménie à la France" Les convulsions de la révolution bolchevique jettent hors de Russie plus d'un million de réfugiés, qui croient leur fuite temporaire. Elle va s'avérer irréversible, la perte de la patrie se conjuguant bientôt avec celle des droits nationaux. Parmi ces « sans-droits », quelques centaines de grandes familles arméniennes, issues des marges caucasiennes de l'Empire des Romanov. Banquiers et industriels, artistes, professeurs d'université, hommes politiques : tous, vers 1920, s'enfuient avec femmes et enfants, par crainte des violences que le nouveau régime de Moscou inflige à ses « ennemis de classe ». Hors de Russie, et tout particulièrement en France où convergent des dizaines de milliers d'exilés, leurs trajectoires croisent celles des Arméniens de Turquie, persécutés quant à eux pour des motifs ethno-confessionnels. L'histoire des exils arméniens s'écrit ici à hauteur d'hommes et de femmes en fuite, de familles soudées face au danger, parfois séparées, plongées dans l'opacité après le renversement de l'ordre ancien. Que faire ? Où aller ? Quel projet poursuivre en ces temps de chaos et d'incertitude ? Comment préserver ses ressources et recréer un ordre pour soi ? Les parcours de ces anciens sujets d'empires donnent à penser ce que reconstruit l'exil, lieu de mise à l'épreuve individuelle et de réélaboration des destinées collectives. Anouche KUNTH est historienne, chargée de recherche au CNRS (Migrinter). Ses travaux actuels, consacrés au monde arménien en exil, abordent l'événement génocidaire depuis la dispersion massive et forcée des survivants. Elle est l'auteur, notamment, de Arméniens en France, du chaos à la reconnaissance, Toulouse, L'Attribut, 2010, co-écrit avec Claire Mouradian. http://www.editions-belin.fr/ewb_pages/f/fiche-article-exils-armeniens27735.php?lst_ref=1 http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=94815 Agenda - Paru : "L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger l'Etat à travers la guerre" Agenda - Paru : "L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger l'Etat à travers la guerre" - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Le Haut-Karabakh est depuis plus de 25 ans l'objet d'un conflit armé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Situation étrange que celle de cette enclave à majorité arménienne placée en Azerbaïdjan par les premiers dirigeants soviétiques : véritable bombe à retardement, elle aura lancé la longue série des mouvements nationaux ébranlant l'URSS à la fin des années 1980. (...) Grâce au conflit gelé du Haut-Karabakh, Moscou reste l'arbitre de la rivalité entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et, plus largement, maîtresse du jeu au Caucase du sud." Préfacé par Gérard Chaliand et publié par les Éditions Karthala, cet ouvrage capital est signé Taline Papazian, docteure en science politique et chargée de cours à Sciences Po Paris. Le présent ouvrage constitue sa thèse de doctorat en science politique, brillamment soutenue le 25 janvier 2011 à l’IEP de Paris. Publié 17 octobre 2016 L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger l'Etat à travers la guerre Par Taline Papazian Préface de Gérard Chaliand 26€ - Karthala Le Haut-Karabakh est depuis plus de 25 ans l'objet d'un conflit armé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Situation étrange que celle de cette enclave à majorité arménienne placée en Azerbaïdjan par les premiers dirigeants soviétiques : véritable bombe à retardement, elle aura lancé la longue série des mouvements nationaux ébranlant l'URSS à la fin des années 1980. Mais tandis que l'URSS se décompose, la question du Karabakh explose. Le présent ouvrage démontre comment la guerre fournit contre toute attente des ressorts idéologiques, politiques et militaires favorables à la reconstruction de l'Etat arménien. C'est paradoxalement au moment où le cessez-le-feu s'installe dans la durée, depuis le milieu des années 2000, que la pérennité de l'Etat arménien semble la plus sournoisement menacée. Dans la guerre ouverte comme dans l'absence de paix véritable, l'Arménie est soumise à l'épreuve du feu. Après avoir remporté la première manche, c'est désormais la consolidation de l'Etat dans sa dimension non plus guerrière mais de gouvernance qui sera le gage de son succès. Le conflit du Karabakh et ses rapports intrinsèques avec les aléas de l'Etat arménien s'inscrivent dans l'histoire longue des nationalismes du sud de l'Europe depuis le début du vingtième siècle, à la croisée des intérêts des puissances européenne, américaine, russe et turque. Crise politique régionale aux implications internationales dont le règlement est perpétuellement différé, elle condense les enjeux géopolitiques contemporains de l'ancienne aire soviétique : grâce au conflit gelé du Haut-Karabakh, Moscou reste l'arbitre de la rivalité entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et, plus largement, maîtresse du jeu au Caucase du sud. Si le Haut-Karabakh se rattache aux conflits ethno-territoriaux légués par l'URSS, sa portée géostratégique est plus large : il est la clé d'un déblocage des relations géopolitiques entre les trois pays du Caucase du sud (Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan) et leurs partenaires internationaux : Union Européenne, Etats-Unis, Russie, Turquie et Iran. Taline Papazian est docteure en science politique et chargée de cours à Sciences Po Paris. Outre l’espace post-soviétique contemporain, ses travaux portent également sur les usages de la violence armée dans les espaces impériaux ottomans et russes. Table des matières Préface Remerciements Introduction Première partie : Le conflit du Karabakh : problème national, affaire d’État 1. La question du Haut-Karabakh, d’un syndrôme du nationalisme à la redéfinition politique de la nation 2. Violence physique et souveraineté politique : aux origines d’une filiation 3. Un État arménien indépendant, réponse à la question du Karabakh L’État, aboutissement du mouvement du Karabakh Stratégie de gouvernement et topoï nationaux : les ambiguités de l’État arménien L’« État des Arméniens » (Hayots bédaganoutiun) Refonder l’État, l’entreprise politique du MNA Subordonner les questions nationales aux intérêts de l’État La « normalité », sens contesté de la refondation de l’État Idéologie et pratique de la « normalisation » Nation-État, un rapport au cœur de nouveaux clivages idéologiques Deuxième partie : La guerre et l’État 4. La guerre, épreuve de l’État arménien Le contrôle des forces armées, enjeu de l’affirmation du nouvel ordre étatique Les fonctions de l’État : assurer la sécurité à l’intérieur En vue d’affronter l’hostilité extérieure Du dire au faire : gagner du temps sur la guerre Situation d’hostilité et décision de guerre : les difficultés d’une réalité politique Au-delà des positions de principe, l’irréductibilité de l’ennemi ? La guerre pour le Haut-Karabakh, épreuve de la souveraineté de l’État arménien 5. Faire la guerre, bâtir l’armée Espace de la guerre et territoire de l’État De l'autodéfense des volontaires à la guerre moderne : faire la guerre et construire l’armée Les bases d’une armée régulière Les officiers supérieurs de l’armée soviétique : l’expérience d’une tradition militaire d’État dans l’organisation de l’armée nationale Le combattant volontaire, du défenseur de la liberté au contractuel d’État Le financement de la contrainte : l’État en quête de ressources La participation directe de l’État à l’effort de guerre Effets sur l’État d’une quête de ressources pour la guerre 6. En l’absence de paix, « garder la poudre au sec » Le renforcement de l’institution militaire, gage de l’État arménien La guerre, l’armée et l’État La conscription, problème exemplaire des forces et faiblesses de l’armée nationale L’Armée, institution fédératrice de la société La modernisation de l’armée en situation de ni guerre ni paix Troisième partie : Trajectoire d’un État forgé dans le conflit 7. Contrainte et capital dans l’Arménie en conflit : entre implication et déresponsabilisation Un capital longtemps au service de la contrainte Le conflit du Karabakh, facteur du déséquilibre ou prétexte à l’immobilisme ? 8. Guerre et paix : pratiques de pouvoir et institutions républicaines Le conflit du Karabakh, domaine réservé du pouvoir exécutif La situation d’exception, révélatrice de la nécessité d’un pouvoir exécutif autonome Le conflit du Karabakh, objet de lutte pour un monopole politique Le conflit du Karabakh et la Constitution de la République d’Arménie 9. Des représentations conflictuelles de l’État arménien Cause ou prétexte de la crise de 1997-1998 Clé de la normalité de l’État : Levon Ter Petrossian ou la conviction du libéralisme Moteur d’un État-nation : Vazgen Sargsian du père de l’armée au chef de la nation Sceptre du pouvoir : Robert Kotchorian de l’enclave assiégée à l’État forteresse Ni sans, ni sens : Serge Sargsian, « le dernier des Mohicans » ? Conclusion : La forge refroidie, l’État achevé ? Annexes Sources et bibliographie http://www.karthala.com/hommes-et-societes/3089-l-armenie-a-lepreuve-du-feu-forger-l-etat-a-travers-la-guerre-9782811115616.html http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94712 Agenda - Paru : Un siècle de génocides. Des Hereros au Darfour (1904-2004) Agenda - Paru : Un siècle de génocides. Des Hereros au Darfour (1904-2004) - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Le XXe siècle restera celui de l'épouvante. Il a commencé avec l'anéantissement des Hereros en 1904 et l'éradication des populations arméniennes de l'Empire ottoman pour se terminer avec l'extermination des Tutsis du Rwanda et les nettoyages ethniques dans l'ex-Yougoslavie et du Darfour. Entre ces deux moments, le monde aura été le témoin de la famine ukrainienne, de l'immense tragédie de la Shoah, de la disparition d'une partie du peuple cambodgien." Un siècle de génocides. Des Hereros au Darfour (1904-2004), de Bernard Bruneteau, vient de paraître chez Armand Colin. Publié le 22 septembre 2016 Armand Colin Un siècle de génocides de Bernard Bruneteau Armand Colin 2016-09-14 PRIX 16,99 € EAN ebook 9782200616731 Le XXe siècle restera celui de l'épouvante. Il a commencé avec l'anéantissement des Hereros en 1904 et l'éradication des populations arméniennes de l'Empire ottoman pour se terminer avec l'extermination des Tutsis du Rwanda et les nettoyages ethniques dans l'ex-Yougoslavie et du Darfour. Entre ces deux moments, le monde aura été le témoin de la famine ukrainienne, de l'immense tragédie de la Shoah, de la disparition d'une partie du peuple cambodgien. Cet essai met en perspective les entreprises exterminatrices les plus marquantes du XXe siècle en donnant un caractère opératoire au concept de génocide défini en 1944 par Raphael Lemkin. Leur histoire montre que le génocide se fonde sur le ciblage stigmatisant d'un groupe à partir de la définition aussi arbitraire que délirante qu'en donne le perpétrateur. Aussi l'auteur s'attache-t-il en permanence à répondre à deux questions : qu'est-ce qui détermine l'intention ultime du génocide? qu'est-ce qui autorise le génocide à se présenter comme une "solution"? Nota CVAN : nous avons fait le choix de reproduire le texte de la 4e de couverture du livre, plus complet que celui présenté en ligne. http://numerique.armand-colin.com/703887/Un-siecle-degenocides.ebook http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94530 DOSSIERS PERMANENTS Observatoire du Négationnisme du Collectif VAN Récapitulatif des principaux faits et articles négationnistes relevés depuis 2006. SOMMAIRE : http://www.collectifvan.org/article.php?id=21105 Ephémérides La rubrique "Ephéméride" du Collectif VAN a été lancée le 6 décembre 2010. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) SITES INTERESSANTS Visitez notre page de liens : http://www.collectifvan.org/liens.php?r=7 QUELQUES INFORMATIONS SUR LE SITE DU COLLECTIF VAN Rubrique Info Collectif VAN Retrouvez toutes les traductions de la presse anglophone ou turcophone dans notre rubrique Info Collectif VAN http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 Le Collectif VAN met en ligne régulièrement des traductions de la presse anglophone et turcophone. Oeuvres de militants, de sympathisants du Collectif VAN et de prestataires, ou émanant de sites externes (tel celui de la FEAJD), ces traductions visent à mettre à la disposition du plus grand nombre, les informations essentielles à la bonne compréhension de l'actualité. Vous retrouverez également dans la Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 - nos informations ou communiqués de presse, ainsi que ceux de certaines organisations externes. - le sommaire bi-quotidien de notre Revue de Presse du jour. - la Revue de la presse turque en français (ni traduite ni commentée de notre part). - la Revue de la presse arménienne préparée par l'Ambassade de France en Arménie. Rappel : Vous avez en haut de page, un module Recherche pour retrouver un article. Attention, le champ de saisie ne doit comporter qu'un seul mot. Essayer de cibler en choisissant plutôt des noms propres, pour éviter un trop grand nombre d'occurrences. Appel aux dons : Aidez-nous à poursuivre notre mission d'information et de vigilance ! Envoyez vos dons : Par chèque bancaire à l'ordre du "Collectif VAN" A adresser à : Collectif VAN - BP 20083 - 92133 Issy-les-Moulineaux France Votre avantage fiscal : Si vous êtes imposable, 66% du montant de votre don sont déductibles de vos impôts sur le revenu (de l’année suivante), dans la limite de 20% de vos revenus imposables. Un don de 100€ ne vous coûtera en réalité que 34 €. http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 Utilisez au mieux le site du Collectif VAN Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le site du Collectif VAN met à jour quotidiennement des dizaines d'articles. Sachez naviguer dans les rubriques ! Rubrique News Depuis le 20 octobre 2015, la page News du site www.collectifvan.org a cessé d'être alimentée mais elle constitue une source d'archives pour les informations quotidiennes qui y ont été postées depuis le lancement du site en mars 2006. La revue de presse - collectée 5 jours par semaine par la webmaster du Collectif VAN à partir des médias en ligne francophones - est donc à suivre uniquement dans la Veille-Média du Collectif VAN et sur les réseaux sociaux de notre association très active sur Facebook et Twitter. Info Collectif VAN Toutes les traductions, résumés, informations propres au Collectif VAN sont en ligne à l'accueil dans la Rubrique Info Collectif VAN http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 Tout sur VAN Mieux connaître le Collectif VAN : rendez vous à la rubrique Tout sur VAN. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=1&page=1 Tout sur VAN : vous y trouverez également les courriers des lecteurs Les courriers des sympathisants du Collectif VAN nous font chaud au coeur et nous confortent dans la certitude que notre approche du combat que nous menons, est juste. Et comme ça fait toujours du bien de relire de temps en temps leurs encouragements et dans la mesure du possible, nous mettons en ligne les mails reçus, du plus récent au plus ancien (en ne gardant que les initiales des sympathisants) : http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=6137 http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=2203 http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=538 Salle de Presse Tous les articles de la presse française rendant compte des actions réalisées par le Collectif VAN sont en ligne dans la rubrique Salle de presse. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=2&page=1 Communiqués Les Communiqués du Collectif VAN se trouvent dans la rubrique Communiqués. http://collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=9 Actions VAN Tous les articles présentant les actions organisées et réalisées par le Collectif VAN sont mis en ligne dans la rubrique Actions VAN. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=3&page=1 Agenda Les annonces parlant des événements culturels à venir (réunions publiques, manifestations, conférences, concerts, projections de films, expositions, parution d'ouvrages, etc.), sont mises en ligne dans la rubrique Agenda. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=5&page=1 Photothèque De nombreux photos-reportages sont disponibles en ligne dans la rubrique Photothèque http://collectifvan.org/rubrique_photo.php?r=6 Veille-Media Toutes les Veilles-Media à télécharger sur : http://www.collectifvan.org/rubrique_veille.php?r=9&page=1 MEDIAS Quelques émissions TV & radios où les citoyens peuvent intervenir Soyez un citoyen actif et participez aux débats dans les médias. Quelques coordonnées : TF1 - 1, quai du point-du-jour 92656 Boulogne cedex Tel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40 Internet : www.tf1.fr France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15 Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74 Internet : www.france2.fr Email : [email protected] France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15 Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02 Internet : www.france3.fr Email : [email protected] [email protected] Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15 Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34 Internet : www.cplus.fr France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9 Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00 Internet : http://www.france5.fr/ Email : http://www.france5.fr/contact/ Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur : http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedex Tel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00 Internet : www.arte-tv.com Email : [email protected] M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedex Tel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10 Internet : www.m6.fr iTélé - 6 allée de la Deuxième DB 75015 Paris Tel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01 Internet : www.itelevision.fr LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedex Tel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50 Internet : www.lci.fr Quelques émissions TV : France2 : Relations.france2 Participez "On n'est pas couché" Chaque samedi soir, en deuxième partie de soirée, retrouvez Laurent Ruquier entouré de Natacha Polony et Aymeric Caron. Vous voulez donner votre avis ? Contactez l'émission au 01 41 11 11 11 On n'est pas couché Participez au débat sur le Forum. Ce soir (ou jamais !) de Frédéric Taddéï. Tous les vendredis, en direct à 22h30 Participez au débat sur le Forum. Mots croisés avec Yves Calvi Tous les lundis, en deuxième partie de soirée, Mots croisés provoque et nourrit le débat citoyen avec ceux qui font l’actualité. Une fois l'émission terminée, continuez le débat sur le Forum. Quelques émissions Radio : Europe 1www.europe1.fr Semaine de 10h30 à 12h00 Jean-Marc Morandini Coup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de JeanMarc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la télé de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32 42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15. RTLwww.rtl.fr En semaine de 13h00 à 14h00 Pierre-Marie Christin"Les auditeurs ont la parole" Pierre-Marie Christin présente de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet. Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et après 14H, vous pouvez laisser vos messages sur le répondeur, sans oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer à l'émission. France Interwww.radiofrance.fr Le téléphone sonne En semaine de 19h20 à 20h00 Si vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne... - le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h - Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir". - le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms) Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son intégralité. Là-bas si j'y suis En semaine, à 15h Exprimez-vous sur le répondeur de « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37 ou par mail : [email protected]. RMCwww.rmcinfo.fr BOURDIN & Co Le 1er show radio d'info Du lundi au vendredi de 6h à 10h. Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin &Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min). ============================================= L'association des auditeurs de France Culture L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières. L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à : - l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ; - la préservation de son identité et de sa spécificité ; - l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ; - son ouverture aux différents aspects de la culture ; - son rayonnement et développement de son influence ; - sa pérennité. L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et philosophique. Association des auditeurs de France Culture 83 boulevard Beaumarchais 75003 Paris Téléphone : 01 42 09 03 67 Courriel : [email protected] ============================================= ----------------------------------------------------------------------------------Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] BP 20083, 92133 Issy-les-Moulineaux - France Boîte vocale : +33 1 77 62 70 77 - Email: [email protected] http://www.collectifvan.org Les Infos Collectif VAN sur : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=0