Communiqués et textes des intervenants, en français

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Communiqué de presse
Berne, le 19 janvier 2016
Pour une solution judicieuse et sûre: l'économie suisse en faveur d'un second
tube
L'économie suisse est favorable à une solution judicieuse et sûre pour la réfection du tunnel
routier du Saint-Gothard et préconise donc la construction d'un second tube. C'est la seule
façon de pouvoir maintenir l'importante liaison routière permettant les échanges commerciaux
entre la Suisse et l'Italie. Ainsi, le Tessin ne sera pas coupé du reste de la Suisse. L'économie
n'admet pas que l'on dilapide par milliards l'argent des contribuables pour bricoler des solutions provisoires de transbordement rail-route qui ne seront pas fonctionnelles, coûteront plus
cher que la construction d'un second tube et impliqueront, une fois les travaux d'assainissement terminés, un démantèlement sans aucune valeur ajoutée.
"La seule solution fonctionnelle pour la réfection du tunnel routier du Gothard est la construction d'un
second tube", assure Hans-Ulrich Bigler, directeur de l'Union suisse des arts et métiers usam et conseiller national PLR zurichois. Il revient moins cher de construire un second tube, qui pourra être utilisé pour d'autres réfections à venir sans causer des frais récurrents. "L'économie suisse ne saurait
tolérer, selon M. Bigler, que l'argent des contribuables soit dilapidé par milliards dans la construction
d'insuffisantes installations de transbordement provisoires qui, une fois les travaux de réfection terminés, nécessiteront un démantèlement sans aucune valeur ajoutée".
"Les entreprises suisses sont tributaires du maintien de la liaison routière avec l'Italie, notre troisième
partenaire économique par ordre d'importance. Et ce maintien n'est possible qu'en construisant un
second tube", comme le fait remarquer le chef d'entreprise et conseiller national PDC tessinois Fabio
Regazzi, avant d'ajouter que "l'économie suisse d'exportation étant tributaire de la route, il est irrecevable de la couper de ses débouchés commerciaux les plus importants." Pour assurer la sécurité de
l'approvisionnement national, donc de tous les consommateurs de Suisse, il est capital que les liaisons routières et ferroviaires fonctionnent. "Les grands détaillants, tels Coop et Migros, de même que
les PME, nous mettent clairement en garde contre une suspension de cette liaison routière", prévient
également M. Regazzi, président de l’Union tessinoise de l’industrie.
Christophe Reymond, directeur général du Centre Patronal, a relevé que les organisations éconoe
miques romandes font campagne pour un 2 tunnel routier au Gothard parce que la construction de ce
tunnel relève d’une solidarité confédérale bien comprise, parce que cet ouvrage constitue la meilleure
solution coûts-avantages et parce que les projets romands liés à la route ne sont pas menacés par un
e
e
2 tube. « J’affirme que les projets romands liés à la route ne sont pas menacés par un 2 tube au
Gothard, mais bien par les écologistes (romands) qui ne cessent de combattre tout projet routier », a
souligné M. Reymond.
"La Suisse et son importante industrie touristique ne peuvent pas se permettre de fermer pendant des
années une liaison telle que le tunnel routier du Gothard", prévient Casimir Platzer, hôtelier et président de GastroSuisse. Ceci serait particulièrement désastreux pour le Tessin et son secteur touristique essentiellement axé sur la clientèle suisse. M. Platzer met également en garde contre les conséquences négatives du trafic de déviation consécutif à la fermeture du tunnel, trafic qui emprunterait
justement des itinéraires traversant les régions suisses de sports d'hiver: "En hiver, sans un second
tube, il ne sera même plus possible de franchir le Gothard. Les itinéraires alternatifs par les cols alpins
du Valais et des Grisons connaîtraient une augmentation massive de leur volume de trafic, ceci en
plein milieu de la saison durant laquelle les régions concernées doivent engranger l'essentiel des recettes des sports d'hiver."
Comité interpartis « OUI au tunnel du Gothard »
Überparteiliches Komitee «Gotthard Tunnel sicher JA»
Comitato interpartitico «Tunnel San Gottardo sicuramente SÌ»
Schwarztorstrasse 26, case postale, 3001 Berne
tunnel-du-gothard-oui.ch
[email protected]
Le Tessin serait la région le plus directement mise à mal par une fermeture du tunnel routier du Gothard durant plusieurs années. "Le tunnel fermé, les lumières s’éteindraient, au Tessin, en bien des
endroits", alerte Glauco Martinetti, président de la Chambre du commerce tessinoise. Selon une étude
du SECO, jusqu'à 630 emplois, rien qu'au Tessin, disparaîtraient aussitôt. Le plus grave serait pourtant la perte d'attrait qui en résulterait pour la place économique tessinoise: "Qui donc investit dans
une région économique vouée à devenir une impasse? Sans tunnel, une grande partie du Tessin serait condamnée à la paralysie. Notre canton ne doit pas être mis dans une telle situation d'isolement.
Nous avons besoin de la liaison routière du Gothard."
Nos intervenants se tiennent volontiers à votre disposition pour toute question complémentaire:
•
Hans-Ulrich Bigler, directeur de l’Union suisse des arts et métiers usam, conseiller national (ZH),
tél. 031 380 14 14, mobile 079 285 47 09
•
Fabio Regazzi, chef d’entreprise Regazzi SA, président de l’Union tessinoise de l’industrie, conseiller national PDC (TI), mobile 079 253 12 74
•
Christophe Reymond, directeur général du Centre Patronal, mobile 079 621 12 05
•
Casimir Platzer, président de GastroSuisse, hôtelier, mobile 079 675 42 20
•
Glauco Martinetti, président de la Chambre tessinoise du commerce, chef d’entreprise,
mobile 079 686 44 23
Mél.: [email protected] | Site Internet: www.tunnel-du-gothard-oui.ch
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Conférence de presse « L’économie en faveur d’un Gothard sûr pour toute la Suisse » du
19 janvier 2016 à Berne
Deuxième tube au Gothard : de loin la meilleure solution
Hans-Ulrich Bigler, directeur de l’Union suisse des arts et métiers usam, conseiller national
PLR (ZH)
Seul le texte prononcé fait foi
Mesdames et Messieurs,
C’est avec grand plaisir que je vous accueille dans le cadre de cette conférence de presse organisée
par l’économie et consacrée à la réfection du tunnel routier du Gothard. Permettez-moi tout d’abord de
vous présenter brièvement les représentants de l’économie qui vont, aujourd’hui, vous exposer leurs
arguments en faveur d’une réfection du Gothard moyennant la construction d’un deuxième tube :

Fabio Regazzi, chef d’entreprise Regazzi SA, président de l’Union tessinoise de l’industrie, conseiller national PDC (TI)

Christophe Reymond, directeur général du Centre Patronal

Casimir Platzer, président de GastroSuisse, hôtelier à Kandersteg

Glauco Martinetti, président de la Chambre tessinoise du commerce, chef d’entreprise
L’économie suisse doit pouvoir compter sur des infrastructures de transport sûres et fiables, tant ferroviaires que routières. Pendulaires, entreprises actives sur le marché intérieur, entreprises exportatrices, importateurs, touristes visitant notre pays, trafic individuel… notre économie et notre société
sont tributaires de la mobilité en Suisse. Nous devons pouvoir aller de manière sûre et fiable d’un
point A à un point B.
Ce principe vaut pour toute la Suisse. Des investissements et des projets d’aménagement sont nécessaires dans les agglomérations et là où le réseau des routes nationales comporte des goulets
d’étranglement : ces investissements et projets peuvent être financés par le Fonds pour les routes
nationales et le trafic d’agglomération (FORTA). Et l’infrastructure de transport existante doit être entretenue en recourant chaque fois à la meilleure solution sur les plans technique et économique. A
nos yeux, il est donc évident que les deux tubes du tunnel autoroutier de Belchen – situés d’ailleurs
sur le même axe nord-sud que le tunnel routier du Gothard – soient assainis moyennant la construction d’un troisième tube. De même, nous devons appliquer la solution la plus appropriée en ce qui
concerne la liaison à travers le Gothard, de première importance pour l’économie suisse.
Durant plusieurs années, les spécialistes de la Confédération ont examiné, sous toutes les coutures,
différentes solutions de réfection. Les faits ont été analysés sur la base d’études et de rapports, puis
débattus au Parlement au fil d’intenses délibérations. Tout est sur la table. Se fondant sur ces faits, le
Conseil fédéral et le Parlement ont décidé d’assainir le tunnel routier du Gothard en construisant un
Comité interpartis « OUI au tunnel du Gothard »
Überparteiliches Komitee «Gotthard Tunnel sicher JA»
Comitato interpartitico «Tunnel San Gottardo sicuramente SÌ»
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deuxième tube. L’économie suisse soutient cette solution judicieuse. Et ce notamment pour les raisons suivantes :
Premièrement : la construction d’un deuxième tube est meilleur marché que les solutions de rechange
prônées par les adversaires du tunnel de réfection. Des adversaires qui entre-temps exigent jusqu’à la
construction de huit installations pour transborder l’ensemble du trafic sur le rail durant les travaux
d’assainissement. Des installations vouées à la démolition une fois les travaux achevés, sans qu’il
n’en ressorte aucune plus-value. Les adversaires du tunnel de réfection réclament la mise en œuvre
d’un corridor de transbordement traversant tout le pays et s’étendant de frontière à frontière, en prévoyant des rampes supplémentaires dans les cantons d’Argovie et de Zoug. Même aménagé de la
sorte, ce corridor n’offrirait pas les capacités nécessaires. Plusieurs centaines de millions de francs
devraient être investis dans le seul matériel roulant, pour le mettre à la casse une fois les travaux de
réfection achevés – toujours sans aucune plus-value. Ces exigences constituent un véritable gouffre
financier. Sans deuxième tube, la réfection du tunnel existant coûte largement plus de 3 milliards de
francs et donc plus qu’un deuxième tube.
Deuxièmement : au cours des dernières semaines, différents adversaires du tunnel de réfection ont
demandé le report de l’assainissement, voire sa totale remise en question. Cela montre que le camp
du NON n’est pas en mesure de présenter une solution pertinente, même après des années de préparation. Attendre ne ferait cependant que renchérir le projet. Nous ne pouvons pas nous permettre de
perdre le contrôle d’importants projets de réfection. Et nous ne pouvons pas nous permettre d’investir
des milliards de francs d’impôts dans des installations de transbordement onéreuses et insuffisantes.
Nous exigeons que l’argent du contribuable soit investi de manière judicieuse et durable dans la construction d’un deuxième tube. Nous refusons que des milliards de francs soient engagés, pour des
raisons idéologiques, dans des installations provisoires inefficaces. Des installations provisoires qu’il
faudra reconstruire tous les 30 ans et qui, chaque fois, engloutiront des milliards de francs. La construction d’un deuxième tube constitue une solution durable, permettant de procéder de manière efficace à la réfection du tunnel sans couper le Tessin du reste de la Suisse pendant plusieurs années.
Pour l’économie suisse, le Gothard n’est pas une montagne mythologisée que des idéologues opposés au tunnel peuvent utiliser de manière abusive dans une campagne de vote, pour créer une polémique fausse et dommageable. L’économie demande que l’on investisse de manière sûre et intelligente dans un deuxième tube, afin de préserver une liaison nord-sud de première importance, aussi
bien routière que ferroviaire, durant les travaux de réfection de l’actuel tunnel routier du Gothard.
Je vous remercie de votre attention et passe la parole à Monsieur Fabio Regazzi.
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Conférence de presse « L’économie en faveur d’un Gothard sûr pour toute la Suisse » du
19 janvier 2016 à Berne
La mobilité, condition essentielle du bon fonctionnement de l'économie suisse
Fabio Regazzi, chef d’entreprise Regazzi SA, président de l’Union tessinoise de l’industrie, conseiller national PDC (TI)
Seul le texte prononcé fait foi
Pour la Suisse, l'Italie du Nord est le troisième partenaire économique par ordre d'importance. Des
entreprises de tous les cantons exportent et importent des marchandises en franchissant le SaintGothard et les frontières nationales entre le Tessin et l'Italie. Pour ce qui est des échanges commerciaux traversant ces frontières, la balance commerciale générale a dépassé 9 milliards de francs en
2014. Les entreprises suisses sont tributaires du maintien de la liaison routière avec l'Italie. Et ce
maintien n'est possible qu'en construisant un second tube.
La fermeture du tunnel routier du Gothard pendant plusieurs années aurait des effets négatifs considérables pour nos entreprises exportatrices, pour les importateurs et les consommateurs et pour toute
l'économie intérieure de la Suisse. Permettez-moi de vous présenter, pour chacun de ces domaines,
quelques chiffres impressionnants qui attestent de l'importance économique de cette liaison routière.
Exportations: nos entreprises sont confrontées au problème du franc fort. Les emplois sont particulièrement menacés dans les entreprises axées sur l'exportation. Il serait donc d'autant plus insensé de
priver encore ces entreprises de leur plus importante voie d'accès au marché italien en fermant le
tunnel routier du Gothard.
Tous les cantons suisses ont un intérêt direct à ce que, pour la durée des travaux d'assainissement,
une solution efficace et satisfaisant aux exigences de capacité soit mise en œuvre au Gothard par la
construction d'une galerie de réfection. A l'intérieur du pays, par exemple, les cantons de Bâle-Ville et
de Bâle-Campagne font partie, avec celui du Jura, des principaux partenaires commerciaux de l'Italie.
En 2014, ces cantons ont livré pour près de 1,3 milliard de francs de marchandises en Italie. L'économie des cantons romands a, elle aussi, un grand intérêt à la mise en œuvre d'une solution efficace
pour la réfection du tunnel routier du Gothard. Les cantons de Vaud, du Valais, de Genève et de Neuchâtel ont exporté, en 2014, pour un demi-milliard de francs de marchandises vers l'Italie. Quant à
ceux de Berne et de Fribourg, ils en ont exporté pour près de 600 millions de francs vers l'Italie en
passant par les frontières du Tessin.
Importations: pour assurer la sécurité de l'approvisionnement national, donc de tous les consommateurs en Suisse, il est capital que les liaisons routières et ferroviaires fonctionnent. Le trafic de marchandises à travers le Gothard assure l'approvisionnement de l'ensemble du pays. Les échanges
commerciaux franchissant les frontières nationales au Tessin concernent essentiellement la région de
Zurich, le Plateau et la Suisse du Nord-Ouest, et ceci à raison de 60% des exportations, soit une valeur de quelque 3,9 milliards de francs en 2014. Environ 30%, soit une valeur de 1,9 milliard de francs,
concernent la Suisse orientale et la Suisse centrale, et 10% vont à l'Arc lémanique.
Comité interpartis « OUI au tunnel du Gothard »
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Je tiens à insister ici sur le fait que le rail, lui aussi, joue un rôle primordial dans les activités d'importation et d'exportation. Il est par conséquent très important de ne pas jouer un mode de transport contre
les autres. Le mode de transport le plus judicieux pour transporter des marchandises sur de longues
distances est le chemin de fer; il est efficace et économiquement rentable. Mais tout comme l'économie doit pouvoir compter sur un trafic ferroviaire de marchandises propre à assurer sa compétitivité,
elle a également besoin de liaisons routières sûres.
Les grands détaillants, tels Coop, Migros et Manor, insistent également sur ce point. Dans une prise
de position commune qu'ils ont mise en ligne, et qui est jointe au dossier de presse, ils réclament la
construction d'un second tube au Gothard au nom de la sécurité de l'approvisionnement en Suisse. Ils
estiment que cette sécurité ne peut être garantie qu'en conjuguant les atouts du rail et de la route. Si,
comme le prônent les opposants, nous fermons la route pendant des années et sollicitons ainsi à l'excès les capacités des chemins de fer, l'économie se retrouvera doublement perdante. Aucun des deux
modes de transport ne fonctionnera plus de manière efficace et sûre, et l'ouvrage du siècle, ce réseau
de NLFA dont nous attendons justement une meilleure compétitivité des transports ferroviaires, sera
sabordé.
Enfin, la fermeture prolongée du tunnel routier du Gothard nuira également à l'économie locale des
cantons directement concernés, ceux d'Uri et du Tessin. Pour le canton du Tessin en particulier, le
trafic intérieur avec le reste de la Suisse est d'une importance cruciale. C'est le sujet qu'abordera,
dans son exposé, mon collègue tessinois Glauco Martinetti, président de la Chambre tessinoise du
commerce.
Je vous remercie de votre attention.
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Conférence de presse « L’économie en faveur d’un Gothard sûr pour toute la Suisse » du
19 janvier 2016, Berne
Un OUI romand à des investissements intelligents au Gothard et en Suisse romande !
Christophe Reymond, Directeur général Centre Patronal
Seul le texte prononcé fait foi
Mesdames, Messieurs,
Pourquoi diable, me demanderont certains d’entre vous, les organisations économiques romandes
e
font-elles campagne pour un 2 tunnel routier au Gothard, alors que des élus de gauche romands font
campagne contre cet ouvrage, en prétendant notamment défendre les intérêts romands ?
Une solidarité confédérale bien comprise
La première réponse à cette question tient au fait que les organisations économiques romandes, que
je représente aujourd’hui, s’engagent depuis des années pour la réalisation d’infrastructures ferroviaires et autoroutières nécessaires à notre région qui comptait, en 2015, près de 2.2 des 8.3 millions
d’habitants de notre pays (près de 26% de la population résidante permanente).
Or, cet engagement a porté ses fruits puisque nous avons remporté quatre importants succès en la
matière :
Premièrement, un rattrapage en matière d’investissements ferroviaires, début 2014, avec l’adoption du
fonds d’infrastructure ferroviaire, fonds intitulé FIF ou FAIF, couplé à un important programme de développement, notamment à Lausanne et Genève.
Deuxièmement, le déblocage de plusieurs centaines de millions de francs pour aménager dans un
avenir proche le nœud de Crissier, près de Lausanne, carrefour autoroutier actuel de la Suisse romande, fréquenté chaque jour par pas moins de 110'000 véhicules.
Troisièmement, une priorisation de l’élargissement à six pistes de la ceinture autoroutière de Genève,
près de l’aéroport international de Genève, qui a vu passer près de 16 millions de passagers en 2015.
Quatrièmement, l’inscription du grand contournement autoroutier de Morges, futur carrefour autoroutier de la Suisse romande, dans l’arrêté fédéral sur le réseau des routes nationales soumis par le
Conseil fédéral au Parlement dans le cadre du projet de fonds pour les routes nationales et le trafic
d’agglomération, fonds intitulé FORTA.
Enfin, tout indique qu’une majorité du Conseil des Etats va inscrire dans l’arrêté sur le réseau les
quelque 400 kilomètres de routes cantonales qui auraient été financées par la hausse de la vignette,
que nous avions soutenue.
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La Suisse romande n’étant plus oubliée dans le domaine des transports, les organisations éconoe
miques romandes ont décidé de s’engager fortement en faveur du percement d’un 2 tunnel autoroutier au Gothard, au nom d’une solidarité confédérale bien comprise.
A ce titre, nous saluons l’engagement public de l’USAM, organisatrice de la présente conférence de
presse, en faveur des infrastructures routières que je viens de mentionner, dans la perspective des
prochains débats aux Chambres fédérales.
e
Un 2 tunnel routier au Gothard : la meilleure solution coûts-avantages
La deuxième réponse à la question quant aux raisons des organisations économiques romandes de
e
s’engager pour un 2 tunnel routier au Gothard tient au fait que la réalisation de cet ouvrage constitue
la meilleure solution coûts-avantages.
Comme l’a relevé un commentateur de la Télévision suisse romande, il y a quinze jours, il est malhonnête de présenter comme un surcoût le chiffre de 3 milliards de francs, chiffre qui correspond au
prix de la réfection du tunnel routier existant et de la construction d’un deuxième tube! En effet, le coût
de réfection du tunnel routier existant doit être pris en compte dans tous les cas de figure. Par ailleurs,
tous les bricolages proposés semaine après semaine par les opposants au 2e tube coûtent des
sommes très importantes, égales voire supérieures à terme au coût d’un nouveau tunnel routier.
J’affirme en ce sens que les projets romands liés à la route ne sont pas menacés par un 2e tube au
Gothard, mais bien par les écologistes (romands) qui ne cessent de combattre tout projet routier.
e
Mesdames et Messieurs, parce qu’un 2 tunnel routier au Gothard relève d’une solidarité confédérale
bien comprise, parce que cet ouvrage constitue la meilleure solution coûts-avantages, parce que les
e
projets romands liés à la route ne sont pas menacés par un 2 tube, les organisations économiques
romandes appellent à voter OUI le 28 février prochain.
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Conférence de presse « L’économie en faveur d’un Gothard sûr pour toute la Suisse » du
19 janvier 2016 à Berne
Le tourisme suisse est sous pression – Oui à des itinéraires sûrs
Casimir Platzer, président de GastroSuisse, hôtelier à Kandersteg
Seul le texte prononcé fait foi
Le tourisme en Suisse est sous pression. La concurrence étrangère ne manque pas de moyens ni
d'atouts pour attirer des visiteurs. Les entreprises du secteur hôtelier et les régions touristiques de
notre pays sont aux prises avec le franc fort. De nombreux touristes étrangers, surtout ceux provenant
de la zone euro, soit la clientèle traditionnellement la plus importante du tourisme en Suisse, ne viennent plus chez nous, ou alors de moins en moins.
Ces nouveaux défis, l'hôtellerie et la restauration, de même que tous les autres secteurs du tourisme,
s'efforcent de les relever. Mais malgré la venue d'une nouvelle clientèle, nous ne parvenons pas à
compenser d'importantes pertes dans les segments traditionnels, comme celui des hôtes allemands.
On compte de plus en plus de touristes en provenance des pays arabes et asiatiques. Ils voyagent
souvent en groupes, ont une autre conception du voyage et d'autres habitudes de consommation.
Passant d'un pays à l'autre avec une extrême mobilité, ils visitent souvent en un temps record de multiples destinations-phares s’inscrivant dans leurs tours d'Europe. À leur intention, la Suisse a réussi,
par exemple avec Lucerne, Interlaken et Saint-Moritz, mais également Zurich et Genève, à positionner
favorablement plusieurs de ses destinations de voyage. Parmi elles, il y a également la Piazza Grande
de Locarno et son festival international du film. Si maintenant, pendant la réfection du tunnel routier du
Gothard, nous condamnons pour plusieurs années l'un des principaux axes routiers donnant accès au
Tessin, cela revient à claquer la porte au nez de cette nouvelle et si précieuse clientèle.
Autant le tapage des ennemis du tunnel se fait véhément à l'égard de la seule alternative sensée,
c'est-à-dire le percement d'un second tube, autant les voix se font timides lorsqu'il s'agit de trouver
des alternatives concrètes et fonctionnelles pour assurer la liaison avec la Suisse italienne. Pour ce
qui est des cars de tourisme, aucune solution concrète n'a été proposée jusqu'ici quant à savoir comment ils traverseront le Gothard. Les installations de transbordement théoriquement prévues pour la
traversée du tunnel de base des NLFA ne sont même pas de taille à assurer le trafic des poids lourds.
Pour des raisons de sécurité, des groupes de touristes fourmillants seraient obligés de quitter le véhicule en vue de son chargement, de se presser dans un wagon d'accompagnement, puis de reprendre
place dans le car une fois le convoi arrivé de l'autre côté. Mais le temps qu'il faut pour débarquer et
pour réembarquer, ces grands groupes de touristes ne l'ont pas. Des manœuvres aussi insensées
sont le moyen le plus sûr de faire tartir les visiteurs de notre pays et, du même coup, de torpiller les
NLFA. Car au cœur-même de ce système NLFA de ligne de plaine à haute vitesse pour le transport
de personnes et le trafic transnational de marchandises, nous devrions installer un système lent de
navettes où des groupes de touristes peinant à s'embarquer se mêleraient au fatras des colonnes de
camions en attente. Il s'agit là d'une absurdité absolue; c'est impensable pour un pays comme la
Suisse, qui se voudrait un pays de tourisme moderne.
Comité interpartis « OUI au tunnel du Gothard »
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Pour la survie du tourisme et de la restauration, le touriste suisse est devenu encore plus précieux et
le marché intérieur a gagné en importance sous la poussée du franc fort. La clientèle suisse joue très
souvent un rôle de stabilisateur, compense les ruptures de marchés et contribue ainsi au maintien des
emplois. Le Tessin est une région touristique essentielle pour notre pays. Les hôtes en provenance de
la Suisse alémanique sont d'une importance cruciale pour le secteur du tourisme au Tessin. En octobre 2015, par exemple, 76% des nuitées comptabilisées au Tessin ont été le fait de clients suisses
ou allemands. C'est là une réalité: avec 2,31 millions de nuitées par an, le tourisme assure au Tessin
22'100 emplois et environ 10% de son PIB. Si l'on se refuse à percer un second tube pour rénover le
tunnel routier du Gothard, cela signifie que l'on consent à spolier le Tessin de son segment de clientèle le plus essentiel. Bien sûr, on peut rallier confortablement certaines destinations de la région par
chemin de fer. Mais il reste qu'une importante catégorie de touristes ne voyagent pas en train. Et de
très nombreuses petites stations et exploitations comptent sur le fait que les automobilistes puissent
également se rendre sur leurs sites sans avoir à subir des heures d’attente dans des stations de chargement complètement engorgées. Que chacun de nous prenne pleinement conscience de cette funeste perspective: par année et dans chaque direction, le chargement des voitures entre Göschenen
et Airolo devrait engendrer 1000 heures d'attente.
Pourtant, le tourisme tessinois n'est pas le seul concerné. Le tunnel du Gothard serait fermé chaque
année pendant tout l’hiver. Le col du Gothard n'est pas accessible en hiver. La circulation devra emprunter des itinéraires alternatifs. Et ces itinéraires, Mesdames et Messieurs, ne sont autres que le
San Bernardino, le Grand-Saint-Bernard et le Simplon. Le cas échéant, je m'attends également à ce
que notre vallée de la Kander et le Lötschberg soient assaillis par un surcroît de trafic privé en direction de l'Italie. Les itinéraires de contournement mènent au cœur des plus importantes régions de
sports d'hiver valaisannes, grisonnes et bernoises. En hiver, saison durant laquelle ces destinations
de vacances doivent engranger l'essentiel de leurs recettes, nous ne pouvons pas laisser leurs routes
se paralyser à cause du trafic de déviation qui résulterait de la réfection du Gothard. Les chiffres de
l'année 2006, durant laquelle la route du Gothard a été fermée pendant plusieurs semaines en raison
d'une chute de pierres, montrent l'ampleur que pourrait prendre ce trafic de contournement: l'augmentation du trafic des poids lourds a été de 286% au San Bernardino et de 136% au Simplon; et celle du
transport de personnes par voiture de tourisme, de 134% au San Bernardino et de 39% au Simplon.
Ce sont là des scénarios qu'aucun entrepreneur tributaire du tourisme ne souhaite voir se reproduire.
Nous ne pouvons tout simplement pas prendre de tels risques.
Le tourisme suisse a besoin de liaisons routières sûres et fonctionnelles. Les défis auxquels notre
branche est confrontée sont trop importants pour que nous puissions nous reposer sur des solutions
provisoires et des systèmes bricolés de transbordement dont les lacunes sont d'ores et déjà manifestes. Le tourisme suisse exige une réfection du tunnel routier du Gothard qui soit intelligente et fonctionnelle, ce qui veut dire: le percement d'un second tube.
Je vous remercie de votre attention.
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Conférence de presse « L’économie en faveur d’un Gothard sûr pour toute la Suisse » du
19 janvier 2016 à Berne
Toute région de Suisse doit pouvoir se développer économiquement
Glauco Martinetti, président de la Chambre tessinoise du commerce, chef d’entreprise
Seul le texte prononcé fait foi
Mesdames et Messieurs,
En tant que représentant de l'économie tessinoise, je suis très heureux de pouvoir prendre la parole
devant vous aujourd'hui, ici à Berne. La région la plus directement touchée, sur le plan économique,
par l'éventuelle fermeture du tunnel routier du Gothard pendant plusieurs années, serait le Tessin. Il
est très important que le reste de la Suisse soit au fait des préjudices qui seraient portés à mon canton
dans le cas d'un non.
Le tunnel fermé, les lumières s’éteindraient, au Tessin, en bien des endroits. Selon une étude réalisée
par la Confédération, jusqu'à 630 emplois disparaîtraient rien que dans notre canton. Dans les régions
périphériques telles que la Léventine, un emploi perdu l'est souvent pour toujours. Il n'est pas rare que
des familles entières dépendent d'un seul revenu, donc d'un seul emploi. Lorsque de tels emplois sont
supprimés, les familles n'ont pas d'autre choix que de partir. Les vallées sont alors désertées.
La conséquence la plus grave d'un délaissement de notre canton par le reste de la Suisse serait cependant la perte d'attrait qui en résulterait pour la place économique tessinoise. Qui donc investit dans
une région économique vouée à devenir une impasse? Sans tunnel, une grande partie de notre canton serait condamnée à la paralysie. Il ne doit pas être ainsi isolé. Nous avons besoin de la liaison
routière du Gothard.
Pour nous, Tessinois, le Gothard n'est pas un tunnel de vacances. Nous avons besoin d'une solution
fonctionnelle pour rénover le tunnel routier du Gothard, non pas par référence au trafic étranger mais
pour nos propres citoyens et entreprises. Environ 75% de l'ensemble du trafic au Gothard relève du
trafic intérieur. Cela est particulièrement manifeste lorsque l'on considère la part des transports routiers moyennant des véhicules utilitaires. Ceux-ci représentent environ 15% du trafic total empruntant
le Gothard (env. 0,9 million sur un total de 6 millions de véhicules). La moitié de ces transports relèvent du trafic intérieur ou de celui de l'import/export pour l'économie suisse.
Pour de très nombreuses personnes, le tunnel du Gothard n'est rien moins que le chemin du travail ou
la liaison routière avec leurs partenaires commerciaux. Dans l'optique de l'économie, on fait souvent
l'erreur de placer unilatéralement l'accent sur le transport de marchandises. Les pendulaires ou commerçants du Haut-Tessin et du canton d'Uri seraient directement concernés par la solution précaire du
transbordement rail-route pour le transport de personnes entre Airolo et Göschenen. Le chargement
des véhicules dans le but de contourner la réfection du tunnel routier du Gothard sans deuxième tube
ne permettrait de transporter que 600 voitures de tourisme par heure dans chaque direction, et le système de transbordement serait ainsi désespérément surchargé. En direction du sud, ce serait le cas
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pendant 1086 heures sur 158 jours et, en direction du nord, pendant 1025 heures sur 149 jours. Pour
les entreprises, avec un tel obstacle logistique, chaque plan opérationnel fait figure de farce et tout
rendez-vous de l'autre côté du Gothard devient une loterie.
Mais ce n'est pas tout: selon le projet, il n'est pas du tout prévu d'exploiter les installations de transbordement durant la nuit. En tant qu'entrepreneur, j'ai régulièrement des rendez-vous en Suisse alémanique ou en Suisse romande. Fréquemment, je dois m'y rendre ou en revenir tard le soir, d'où la
nécessité pour moi de voyager en voiture. Sans la construction d'un second tube, je peux jeter le
manche après la cognée: il n’y aurait tout simplement plus moyen de traverser. Dans mon travail quotidien comme dans la conduite de n'importe quelle entreprise, ces conditions sont inacceptables. Elles
constituent un désavantage de plus pour une région qui est déjà bien assez esseulée.
Le Tessin et Uri entretiennent des relations économiques très étroites au niveau local. Pour vous citer
un exemple, la fromagerie Caseificio del San Gottardo, à Airolo, qui produit ses fromages avec le lait
fourni par des agriculteurs locaux d'Uri et de la Léventine, est le principal acheteur de lait pour les
agriculteurs de toute la région. Une grande partie de ce lait est acheminé par le tunnel routier du Gothard. L'entreprise emploie à Airolo environ 40 personnes. Sa clientèle s'étend à la Suisse alémanique
et à la Suisse romande. Pour l'acheminement des matières premières, pour le personnel de l'entreprise et pour la livraison de ses produits, une liaison routière fonctionnelle à travers le tunnel du Gothard est indispensable. Disposer d'une chaîne d'approvisionnement continue et rapide est une nécessité première, surtout dans le secteur alimentaire. Pour cette entreprise et pour ses fournisseurs, il
est absolument vital de maintenir une liaison routière à travers le Gothard et d'éviter ainsi une fermeture du tunnel routier pendant de nombreuses années grâce au percement d'une deuxième galerie.
L'existence de cette entreprise à Airolo a un impact direct sur l'agriculture et la collectivité locale.
L'économie suisse dans son ensemble a besoin d'un deuxième tube au Gothard. Quant à nous, Tessinois, il s'agit d’un impératif. Je lance donc un appel pressant aux citoyens de notre pays. Dites oui
au percement d'un second tube et empêchez ainsi que nous soyons mis sur la touche.
Je vous remercie de votre attention.
2
Prise de position du groupe de travail Transport de
marchandises de la CI CDS:
Réfection du tunnel routier du Gothard
Management summary
La CI CDS soutient la réfection du tunnel routier du Gothard au moyen de la construction d’un
deuxième tube sans accroissement de capacité, en se basant notamment sur des considérations
relatives à la sécurité de l’approvisionnement du pays.
§
La sécurité de l’approvisionnement du Tessin et de toute la Suisse doit être garantie en tout
temps et le mieux possible.
§
Le sens sud-nord est aussi important que le sens nord-sud, notamment eu égard au rôle des
ports méditerranéens de Gênes et de La Spezia ainsi que pour le transport des fruits et des
légumes.
§
La construction d’un second tube est un investissement axé sur les besoins du futur et viable pour
les 60-80 années à venir: son utilité sera manifesterait tout au long des 60 prochaines années.
Par exemple, une nouvelle réfection dans env. 40/50 ans serait nettement plus facile avec
l’existence d’un second tube.
Pendant la période des travaux, les membres de la CI CDS attendent un traitement prioritaire des
transports de produits frais (tels que les légumes et les fruits) sur le rail et sur la route. Le risque
d’entrave à l’approvisionnement des consommateurs en produits frais restera ainsi réduit au minimum
possible.
Titre Prise de position sur la réfection du tunnel routier du Gothard
Auteurs Thomas Mahrer
Groupe cible Publication sur le site web de la CI CDS
Document Prise de position
Contact [email protected]
Date de création 01.12.2015
Version déf.
1.
Rappel de la situation: les inquiétudes du commerce de détail
Le tunnel routier du Gothard, ouvert en 1980, doit faire l’objet d’une réfection complète en raison de
son ancienneté ainsi que des nouvelles normes de sécurité et de construction, et devra être
provisoirement fermé au trafic. Afin de pouvoir continuer à disposer d’une bonne liaison routière
durant la phase de réfection qui durera de 2 à 3 ans, le Conseil fédéral propose de construire un
second tube, puis d’assainir le tunnel existant, sans augmenter la capacité.
1.1
Principales préoccupations de la CI CDS
«Les marchandises du commerce de détail doivent être à la disposition des consommateurs
dans toute la Suisse au bon moment, en quantité suffisante et en offrant une qualité optimale, le
tout dans des conditions compétitives et respectueuses de l’environnement.»
Le principal souci de la CI CDS est donc de voir assurée la sécurité de l’approvisionnement du Tessin
et du reste de la Suisse, tant pendant la phase de réfection que durant les 40 prochaines années. Le
tunnel routier du Gothard joue un rôle capital à cet égard.
1.2
Transports à travers le Gothard effectués pour le compte de la CI CDS, par jour
Mode de transport
Camions en transport combiné
Sur la route par camions
Sur le rail par wagons
Total
Total
CI CDS
10
67
30
107
Coop
37
10
47
Manor
13
3
16
Migros
10
17
17
44
(Les chiffres sont basés sur les relevés de 2011 plus 6%)
2.
Positionnement du commerce de détail
Ci-après les six principaux arguments de la CI CDS pour le OUI au second tube tube au Gothard:
2.1
Sécurité de l’approvisionnement du Tessin (nord-sud)
Le Gothard revêt une grande importance pour le trafic intérieur; il y va en effet de la sécurité de
l’approvisionnement du Tessin. Pour desservir une population de 350’000 habitants, les membres de
la CI CDS comptent plus de deux cents points de vente. A quoi s’ajoutent dix entreprises de
production, qui emploient au total – si l’on y inclut les points de vente sis au Tessin – env. 4’400
collaborateurs.
2.2
Sécurité de l’approvisionnement du reste de la Suisse (sud-nord)
Le commerce de détail est un gros importateur de produits méridionaux. Il s’agit en particulier de fruits
et légumes, mais aussi de biens qui transitent notamment par les ports méditerranéens de Gênes et
de La Spezia. Une grande partie de ces biens est acheminée en Suisse (centrale) par containers
chargés sur le train dans le cadre du transport combiné (TC).
Pour le transport de marchandises importées, le tunnel routier du Gothard rend possible, en cas de
besoin, un transfert rapide du rail à la route. Un système de transport parfois redondant
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(fonctionnement normal avec 1 tunnel / 2 tunnels / rail) contribue ainsi grandement à la sécurité de
l’approvisionnement lorsque certaines parties du réseau de communication sont temporairement
inutilisables. Par exemple lorsqu’un tube du tunnel routier est fermé pour cause d’entretien ou
d’accident ou lorsque les voies ferroviaires sont bloquées pour cause d’éboulement.
2.3
Sécurité de l’approvisionnement pendant les travaux de réfection
Avec la construction d’un deuxième tube, la sécurité de l’approvisionnement sera garantie en tout
temps et le mieux possible durant la phase de réfection. De plus, lors de futurs travaux de
maintenance, aucune fermeture complète du tunnel routier ne sera nécessaire. Dans de tels cas, il
suffira d’utiliser un tube en trafic bidirectionnel. Cela augmentera dans une mesure considérable la
fiabilité des transports de marchandises par la route à travers les Alpes.
2.4
Sécurité de l’approvisionnement pour les cinquante prochaines années
La CI CDS attache également une grande importance à ce qu’il existe, après la fin des travaux de
réfection et l’achèvement du second tube, un système supplémentaire permettant de faire face aux
fermetures imprévues (pour cause d’accident ou d’incendie) et aux futurs travaux d’entretien et
d’assainissement pratiquement sans perturbation du trafic. En cas de futurs travaux de maintenance,
un tube pouvant être utilisé avec une voie dans chaque sens pourra toujours être maintenu ouvert au
trafic.
2.5
Des installations de transbordement supplémentaires temporaires coûtent cher et
n’offrent pas de valeur ajoutée dans la durée
Les réfections du tunnel du Gothard exigent la construction d’installations de transbordement
temporaires; cette infrastructure devrait être remise en place à chaque réfection. De telles opérations
sont très coûteuses et, vu les délais limités, sans valeur ajoutée durable. Les moyens manquent pour
d’autres projets d’infrastructures urgents, qui seraient essentiels du point de vue du commerce de
détail.
Il n’est d’ailleurs pas certain que ces installations de transbordement soient vraiment en mesure de
faire face au volume de trafic prévu sans provoquer de longs temps d’attente, voire des bouchons. En
outre, les conséquences sur l’ensemble du trafic ferroviaire suisse (effets de débordement) sont peu
claires.
2.6
Un second tube au Gothard augmentera la sécurité du trafic
Avec un deuxième tube opérationnel au Gothard, la disparition du trafic bidirectionnel et le fait que les
deux tunnels disposeront d’une bande d’arrêt d’urgence libre contribueront à une meilleure sécurité
du trafic. Il en résultera moins d’accidents et, pour ceux qui se produisent, les secours seront plus
rapides et plus efficaces. Autant d’éléments qui réduiront le nombre et la durée des perturbations.
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