Communiqué de presse
Berne, le 19 janvier 2016
Pour une solution judicieuse et sûre: l'économie suisse en faveur d'un second
tube
L'économie suisse est favorable à une solution judicieuse et sûre pour la réfection du tunnel
routier du Saint-Gothard et préconise donc la construction d'un second tube. C'est la seule
façon de pouvoir maintenir l'importante liaison routière permettant les échanges commerciaux
entre la Suisse et l'Italie. Ainsi, le Tessin ne sera pas coupé du reste de la Suisse. L'économie
n'admet pas que l'on dilapide par milliards l'argent des contribuables pour bricoler des solu-
tions provisoires de transbordement rail-route qui ne seront pas fonctionnelles, coûteront plus
cher que la construction d'un second tube et impliqueront, une fois les travaux d'assainisse-
ment terminés, un démantèlement sans aucune valeur ajoutée.
"La seule solution fonctionnelle pour la réfection du tunnel routier du Gothard est la construction d'un
second tube", assure Hans-Ulrich Bigler, directeur de l'Union suisse des arts et métiers usam et con-
seiller national PLR zurichois. Il revient moins cher de construire un second tube, qui pourra être utili-
sé pour d'autres réfections à venir sans causer des frais récurrents. "L'économie suisse ne saurait
tolérer, selon M. Bigler, que l'argent des contribuables soit dilapidé par milliards dans la construction
d'insuffisantes installations de transbordement provisoires qui, une fois les travaux de réfection termi-
nés, nécessiteront un démantèlement sans aucune valeur ajoutée".
"Les entreprises suisses sont tributaires du maintien de la liaison routière avec l'Italie, notre troisième
partenaire économique par ordre d'importance. Et ce maintien n'est possible qu'en construisant un
second tube", comme le fait remarquer le chef d'entreprise et conseiller national PDC tessinois Fabio
Regazzi, avant d'ajouter que "l'économie suisse d'exportation étant tributaire de la route, il est irrece-
vable de la couper de ses débouchés commerciaux les plus importants." Pour assurer la sécurité de
l'approvisionnement national, donc de tous les consommateurs de Suisse, il est capital que les liai-
sons routières et ferroviaires fonctionnent. "Les grands détaillants, tels Coop et Migros, de même que
les PME, nous mettent clairement en garde contre une suspension de cette liaison routière", prévient
également M. Regazzi, président de l’Union tessinoise de l’industrie.
Christophe Reymond, directeur général du Centre Patronal, a relevé que les organisations écono-
miques romandes font campagne pour un 2e tunnel routier au Gothard parce que la construction de ce
tunnel relève d’une solidarité confédérale bien comprise, parce que cet ouvrage constitue la meilleure
solution coûts-avantages et parce que les projets romands liés à la route ne sont pas menacés par un
2e tube. « J’affirme que les projets romands liés à la route ne sont pas menacés par un 2e tube au
Gothard, mais bien par les écologistes (romands) qui ne cessent de combattre tout projet routier », a
souligné M. Reymond.
"La Suisse et son importante industrie touristique ne peuvent pas se permettre de fermer pendant des
années une liaison telle que le tunnel routier du Gothard", prévient Casimir Platzer, hôtelier et prési-
dent de GastroSuisse. Ceci serait particulièrement désastreux pour le Tessin et son secteur touris-
tique essentiellement axé sur la clientèle suisse. M. Platzer met également en garde contre les consé-
quences négatives du trafic de déviation consécutif à la fermeture du tunnel, trafic qui emprunterait
justement des itinéraires traversant les régions suisses de sports d'hiver: "En hiver, sans un second
tube, il ne sera même plus possible de franchir le Gothard. Les itinéraires alternatifs par les cols alpins
du Valais et des Grisons connaîtraient une augmentation massive de leur volume de trafic, ceci en
plein milieu de la saison durant laquelle les régions concernées doivent engranger l'essentiel des re-
cettes des sports d'hiver."
Comité interpartis « OUI au tunnel du Gothard » Schwarztorstrasse 26, case postale, 3001 Berne
Überparteiliches Komitee «Gotthard Tunnel sicher JA» tunnel-du-gothard-oui.ch
Comitato interpartitico «Tunnel San Gottardo sicuramente SÌ» info@tunnel-du-gothard-oui.ch
Le Tessin serait la région le plus directement mise à mal par une fermeture du tunnel routier du Go-
thard durant plusieurs années. "Le tunnel fermé, les lumières s’éteindraient, au Tessin, en bien des
endroits", alerte Glauco Martinetti, président de la Chambre du commerce tessinoise. Selon une étude
du SECO, jusqu'à 630 emplois, rien qu'au Tessin, disparaîtraient aussitôt. Le plus grave serait pour-
tant la perte d'attrait qui en résulterait pour la place économique tessinoise: "Qui donc investit dans
une région économique vouée à devenir une impasse? Sans tunnel, une grande partie du Tessin se-
rait condamnée à la paralysie. Notre canton ne doit pas être mis dans une telle situation d'isolement.
Nous avons besoin de la liaison routière du Gothard."
Nos intervenants se tiennent volontiers à votre disposition pour toute question complémentaire:
Hans-Ulrich Bigler, directeur de l’Union suisse des arts et métiers usam, conseiller national (ZH),
tél. 031 380 14 14, mobile 079 285 47 09
Fabio Regazzi, chef d’entreprise Regazzi SA, président de l’Union tessinoise de l’industrie, con-
seiller national PDC (TI), mobile 079 253 12 74
Christophe Reymond, directeur général du Centre Patronal, mobile 079 621 12 05
Casimir Platzer, président de GastroSuisse, hôtelier, mobile 079 675 42 20
Glauco Martinetti, président de la Chambre tessinoise du commerce, chef d’entreprise,
mobile 079 686 44 23
Mél.: info@tunnel-du-gothard-oui.ch | Site Internet: www.tunnel-du-gothard-oui.ch
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Comité interpartis « OUI au tunnel du Gothard » Schwarztorstrasse 26, case postale, 3001 Berne
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Conférence de presse « L’économie en faveur d’un Gothard sûr pour toute la Suisse » du
19 janvier 2016 à Berne
Deuxième tube au Gothard : de loin la meilleure solution
Hans-Ulrich Bigler, directeur de lUnion suisse des arts et métiers usam, conseiller national
PLR (ZH)
Seul le texte prononcé fait foi
Mesdames et Messieurs,
C’est avec grand plaisir que je vous accueille dans le cadre de cette conférence de presse organisée
par l’économie et consacrée à la réfection du tunnel routier du Gothard. Permettez-moi tout d’abord de
vous présenter brièvement les représentants de l’économie qui vont, aujourd’hui, vous exposer leurs
arguments en faveur d’une réfection du Gothard moyennant la construction d’un deuxième tube :
Fabio Regazzi, chef d’entreprise Regazzi SA, président de l’Union tessinoise de l’industrie, con-
seiller national PDC (TI)
Christophe Reymond, directeur général du Centre Patronal
Casimir Platzer, président de GastroSuisse, hôtelier à Kandersteg
Glauco Martinetti, président de la Chambre tessinoise du commerce, chef d’entreprise
L’économie suisse doit pouvoir compter sur des infrastructures de transport sûres et fiables, tant fer-
roviaires que routières. Pendulaires, entreprises actives sur le marché intérieur, entreprises exporta-
trices, importateurs, touristes visitant notre pays, trafic individuel… notre économie et notre société
sont tributaires de la mobilité en Suisse. Nous devons pouvoir aller de manière sûre et fiable d’un
point A à un point B.
Ce principe vaut pour toute la Suisse. Des investissements et des projets d’aménagement sont né-
cessaires dans les agglomérations et là où le réseau des routes nationales comporte des goulets
d’étranglement : ces investissements et projets peuvent être financés par le Fonds pour les routes
nationales et le trafic d’agglomération (FORTA). Et l’infrastructure de transport existante doit être en-
tretenue en recourant chaque fois à la meilleure solution sur les plans technique et économique. A
nos yeux, il est donc évident que les deux tubes du tunnel autoroutier de Belchen situés d’ailleurs
sur le même axe nord-sud que le tunnel routier du Gothard soient assainis moyennant la construc-
tion d’un troisième tube. De même, nous devons appliquer la solution la plus appropriée en ce qui
concerne la liaison à travers le Gothard, de première importance pour l’économie suisse.
Durant plusieurs années, les spécialistes de la Confédération ont examiné, sous toutes les coutures,
différentes solutions de réfection. Les faits ont été analysés sur la base d’études et de rapports, puis
débattus au Parlement au fil d’intenses délibérations. Tout est sur la table. Se fondant sur ces faits, le
Conseil fédéral et le Parlement ont décidé d’assainir le tunnel routier du Gothard en construisant un
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deuxième tube. L’économie suisse soutient cette solution judicieuse. Et ce notamment pour les rai-
sons suivantes :
Premièrement : la construction d’un deuxième tube est meilleur marc que les solutions de rechange
prônées par les adversaires du tunnel de réfection. Des adversaires qui entre-temps exigent jusqu’à la
construction de huit installations pour transborder l’ensemble du trafic sur le rail durant les travaux
d’assainissement. Des installations vouées à la démolition une fois les travaux achevés, sans qu’il
n’en ressorte aucune plus-value. Les adversaires du tunnel de réfection réclament la mise en œuvre
d’un corridor de transbordement traversant tout le pays et s’étendant de frontière à frontière, en pré-
voyant des rampes supplémentaires dans les cantons d’Argovie et de Zoug. Même aménagé de la
sorte, ce corridor n’offrirait pas les capacités nécessaires. Plusieurs centaines de millions de francs
devraient être investis dans le seul matériel roulant, pour le mettre à la casse une fois les travaux de
réfection achevés toujours sans aucune plus-value. Ces exigences constituent un véritable gouffre
financier. Sans deuxième tube, la réfection du tunnel existant coûte largement plus de 3 milliards de
francs et donc plus qu’un deuxième tube.
Deuxièmement : au cours des dernières semaines, différents adversaires du tunnel de réfection ont
demandé le report de l’assainissement, voire sa totale remise en question. Cela montre que le camp
du NON n’est pas en mesure de présenter une solution pertinente, même après des années de prépa-
ration. Attendre ne ferait cependant que renchérir le projet. Nous ne pouvons pas nous permettre de
perdre le contrôle d’importants projets de réfection. Et nous ne pouvons pas nous permettre d’investir
des milliards de francs d’impôts dans des installations de transbordement onéreuses et insuffisantes.
Nous exigeons que l’argent du contribuable soit investi de manière judicieuse et durable dans la cons-
truction d’un deuxième tube. Nous refusons que des milliards de francs soient engagés, pour des
raisons idéologiques, dans des installations provisoires inefficaces. Des installations provisoires qu’il
faudra reconstruire tous les 30 ans et qui, chaque fois, engloutiront des milliards de francs. La cons-
truction d’un deuxième tube constitue une solution durable, permettant de procéder de manière effi-
cace à la réfection du tunnel sans couper le Tessin du reste de la Suisse pendant plusieurs années.
Pour l’économie suisse, le Gothard n’est pas une montagne mythologisée que des idéologues oppo-
sés au tunnel peuvent utiliser de manière abusive dans une campagne de vote, pour créer une polé-
mique fausse et dommageable. L’économie demande que l’on investisse de manière sûre et intelli-
gente dans un deuxième tube, afin de préserver une liaison nord-sud de première importance, aussi
bien routière que ferroviaire, durant les travaux de réfection de l’actuel tunnel routier du Gothard.
Je vous remercie de votre attention et passe la parole à Monsieur Fabio Regazzi.
Comité interpartis « OUI au tunnel du Gothard » Schwarztorstrasse 26, case postale, 3001 Berne
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Conférence de presse « L’économie en faveur d’un Gothard sûr pour toute la Suisse » du
19 janvier 2016 à Berne
La mobilité, condition essentielle du bon fonctionnement de l'économie suisse
Fabio Regazzi, chef d’entreprise Regazzi SA, président de l’Union tessinoise de l’industrie, con-
seiller national PDC (TI)
Seul le texte prononcé fait foi
Pour la Suisse, l'Italie du Nord est le troisième partenaire économique par ordre d'importance. Des
entreprises de tous les cantons exportent et importent des marchandises en franchissant le Saint-
Gothard et les frontières nationales entre le Tessin et l'Italie. Pour ce qui est des échanges commer-
ciaux traversant ces frontières, la balance commerciale générale a dépassé 9 milliards de francs en
2014. Les entreprises suisses sont tributaires du maintien de la liaison routière avec l'Italie. Et ce
maintien n'est possible qu'en construisant un second tube.
La fermeture du tunnel routier du Gothard pendant plusieurs années aurait des effets négatifs consi-
dérables pour nos entreprises exportatrices, pour les importateurs et les consommateurs et pour toute
l'économie intérieure de la Suisse. Permettez-moi de vous présenter, pour chacun de ces domaines,
quelques chiffres impressionnants qui attestent de l'importance économique de cette liaison routière.
Exportations: nos entreprises sont confrontées au problème du franc fort. Les emplois sont particuliè-
rement menacés dans les entreprises axées sur l'exportation. Il serait donc d'autant plus insensé de
priver encore ces entreprises de leur plus importante voie d'accès au marché italien en fermant le
tunnel routier du Gothard.
Tous les cantons suisses ont un intérêt direct à ce que, pour la durée des travaux d'assainissement,
une solution efficace et satisfaisant aux exigences de capacité soit mise en œuvre au Gothard par la
construction d'une galerie de réfection. A l'intérieur du pays, par exemple, les cantons de Bâle-Ville et
de Bâle-Campagne font partie, avec celui du Jura, des principaux partenaires commerciaux de l'Italie.
En 2014, ces cantons ont livré pour près de 1,3 milliard de francs de marchandises en Italie. L'écono-
mie des cantons romands a, elle aussi, un grand intérêt à la mise en œuvre d'une solution efficace
pour la réfection du tunnel routier du Gothard. Les cantons de Vaud, du Valais, de Genève et de Neu-
châtel ont exporté, en 2014, pour un demi-milliard de francs de marchandises vers l'Italie. Quant à
ceux de Berne et de Fribourg, ils en ont exporté pour près de 600 millions de francs vers l'Italie en
passant par les frontières du Tessin.
Importations: pour assurer la sécurité de l'approvisionnement national, donc de tous les consomma-
teurs en Suisse, il est capital que les liaisons routières et ferroviaires fonctionnent. Le trafic de mar-
chandises à travers le Gothard assure l'approvisionnement de l'ensemble du pays. Les échanges
commerciaux franchissant les frontières nationales au Tessin concernent essentiellement la région de
Zurich, le Plateau et la Suisse du Nord-Ouest, et ceci à raison de 60% des exportations, soit une va-
leur de quelque 3,9 milliards de francs en 2014. Environ 30%, soit une valeur de 1,9 milliard de francs,
concernent la Suisse orientale et la Suisse centrale, et 10% vont à l'Arc lémanique.
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