L'observatoire de l'association française du multimédia mobileL'étude du Coe-Rexecode
Le rapport de Mc Kinsey
ACTUALITÉS EUROPÉENNES ET INTERNATIONALES
e-G8 : publication de plusieurs études sur l'impact d'internet sur l'économie
Plusieurs études de l'impact d'internet sur l'économie ont été publiées en lien ou de façon concomitante avec le forum e-G8.
En définissant l'internet non seulement comme les biens et services accessibles via un accès internet (commerce électronique,
applications, logiciels, publicité en ligne) mais aussi comme les biens et services nécessaires pour l'accès à internet
(infrastructures de télécommunications utilisées par le trafic internet, terminaux d'accès à internet, abonnements d'accès à
internet), le cabinet McKinsey estime qu'internet a contribué à 11% de la croissance du PIB sur les 5 dernières années dans les
pays du G8 et cinq autres pays (Brésil, Chine, Inde, Corée du Sud et Suède) retenus pour cette étude. McKinsey a établi une
corrélation entre le taux de développement d'internet dans un pays (défini comme fonction composite des taux de couverture
des réseaux, des taux de pénétration et de l'intensité des usages) et sa contribution au PIB, qui va de 0,8 % (Russie) à 6,3 %
(Suède) pour les 13 pays étudiés.
En retenant un périmètre plus large qui englobe l'ensemble des activités numériques liées ou non à internet (par ex. l'ensemble
du secteur des télécommunications, la production et la diffusion de contenus audiovisuels numériques), le Centre d'observation
économique et de recherche pour l'expansion de l'économie et le développement des entreprises (Coe-Rexecode) estime que le
numérique a contribué, au cours de la dernière décennie, au quart de la croissance en France, et même à la moitié aux
Etats-Unis. L'institut estime qu'un investissement annuel de 2 milliards d'euros dans le déploiement de réseaux de fibre optique
conduirait à un accroissement du potentiel de croissance français d'au moins 0,2 point par an sur une période de 10 à 15 ans.
Ce supplément de croissance représenterait donc plus de 4 milliards d’euros par an pour un coût d'investissement de 2 milliards
d’euros par an. L’analyse coûts-bénéfices de ces investissements est donc largement positive.
De son côté, l'association française du multimédia mobile souligne, dans son dernier observatoire économique des services
mobiles, un renforcement de la complémentarité entre internet fixe et mobile. En effet, les services sont de plus en plus
développés dans une logique multi-écrans (ordinateurs, smartphones, tablettes, voire TV connectées) et l'impact des services
mobiles ne se limite donc plus à son seul écosystème. En croissance de près de 50% en 3 ans, l'ensemble des services mobiles
(téléchargements payant d'applications, de contenus mais aussi publicité mobile) ont représenté 1,2 milliard d'euros en 2010 en
France.
Ils ont dit, à l'e-G8 :
Nicolas Sarkozy, Président de la République française : " Aujourd'hui, penser l'internet relève d'une véritable responsabilité
historique et cette responsabilité ne peut être qu'une responsabilité partagée. Je dis bien partagée et c'est pour cette raison que
j'ai tenu à vous réunir, ici à Paris, dans le cadre de ce eG8 ".
Christine Lagarde, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie : " Nous ne pouvons pas rester les bras croisés car
internet est un formidable accélérateur de croissance : il représente en France 3,7% du PIB, et 5% dans un avenir proche ".
John Donahoe, eBay : " 25 millions de personnes vendent chaque jour quelque chose sur eBay dans le monde ; pour 1,3 million
de personnes, eBay est la principale source de revenus ".
Mark Zuckerberg, Facebook : " Il serait particulièrement arrogant pour une entreprise de technologie de revendiquer un rôle
dans les mouvements de protestation " (…). "Facebook n'a été ni nécessaire, ni suffisant. Ce qui l'a été, ce sont des populations
qui se sont prises en main".
Eric Schmidt, Google : " Les problèmes sont globaux, mondiaux. Les perdants seront ceux qui n'investissent pas " (…). Avant de
décider si on a besoin de réglementation, notamment en matière de piratage, regardons s'il existe des solutions technologiques
pour résoudre les difficultés ".
Klaus Schwab, fondateur de Davos : " A quel degré sommes-nous encore maitres de nous-mêmes ? Un glissement du pouvoir
s'opère vers les classes les plus jeunes qui votent moins et s'expriment autrement et il devient particulièrement important de
définir LA bonne gouvernance mondiale ".
Sheryl Sandberg, Facebook : " Le réseau évolue de l'information vers le réseautage. Dans un réseau social, on ne cherche rien,
les amis vous parlent, et mettent parfois en place des mouvements sociaux : ceci s'appuie sur l'identité authentique des individus
; pour nous, les réseaux sociaux sont une question d'inclusion sociale ".
Stéphane Richard, France Télécom : " Nous devons tous avoir à l'esprit la terreur d'un effondrement du réseau ".
Rupert Murdoch : " Nos écoles restent un bastion qui résiste encore à la révolution numérique (...) Et pourtant, avec
l'innovation, on pourrait se lancer dans des politiques payantes, comme en Asie ".
Danny Hill, Applied Minds : " Les politiques actuelles de sécurité sont incantatoires. Mon message au G8 : n'oubliez pas de
prévoir ce que vous ferez si internet tombe en panne car nous devenons totalement dépendant du réseau ".
Paul Hermelin, Cap Gemini : " In fine, l'infrastructure va représenter le goulet d'étranglement : il va falloir investir et ajuster la
répartition des revenus entre opérateurs de réseaux, de services et de contenus ".
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