Confession helvétique postérieure 4/57
notre Dieu, l’Eternel est un (Dt 6:4.); Je suis l’Eternel, ton Dieu, tu n’auras pas d’autres
dieux devant ma face (Ex 20:2-3); Y a-t-il un autre Dieu en dehors de moi? Il n’y a point
d’autre rocher: Je suis l’Eternel, l’Eternel, Dieu compatissant et qui fait grâce, lent à la
colère, riche en bienveillance et en fidélité (Es 44:8; Ex 34:6.).
14 Cependant, nous croyons et nous enseignons que ce même Dieu qui est infini, unique
et indivisible, se distingue en lui-même par une pluralité de personnes que l’on ne peut
ni séparer ni confondre: le Père, le Fils et le Saint-Esprit. De la sorte, comme le Père a
engendré le Fils de toute éternité, le Fils, d’une manière ineffable, est engendré du Père.
Le Saint-Esprit procède de l’un et de l’autre de toute éternité et doit être adoré avec eux.
Il n’y a donc pas trois dieux, mais trois personnes d’une même substance, égales et
coéternelles, distinctes quant à leur personnalité et à leur ordre, l’une précédant les
deux autres. Il n’y a, toutefois, aucune inégalité entre elles car, en ce qui concerne leur
substance, elles sont tellement une qu’elles ne sont qu’un seul et même Dieu; et la
substance divine est commune au Père, au Fils et au Saint-Esprit. L’Ecriture nous
enseigne une distinction claire entre les personnes: en effet, l’ange dit à la bienheureuse
Vierge: Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très Haut te couvrira de son
ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. (Lc 1:35.) De
même, lors du baptême de Jésus, une voix se fit entendre du ciel, disant: Celui-ci est mon
Fils bien-aimé (Mt 3:16-17), et le Saint-Esprit apparut sous forme d’une colombe. Le
Seigneur lui-même a également donné le commandement de baptiser au nom du Père, du
Fils et du Saint-Esprit (Mt 28:19.). Il dit encore ailleurs dans l’Evangile: Le Père vous
enverra le Saint-Esprit en mon nom (Jn 14:26.) et, de même, quand sera venu le
Consolateur que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité qui provient du Père,
il rendra témoignage de moi (Jn 15:26.). Bref, nous recevons le Symbole dit «des apôtres»
car il nous communique la foi véritable.
15 Nous condamnons donc les Juifs et les disciples de Mahomet, ainsi que tous ceux qui
blasphèment la sainte et adorable Trinité. Nous condamnons, de même, toute hérésie et
tout hérétique qui enseigne que le Fils ou le Saint-Esprit ne serait Dieu que de nom; qu’il
y aurait dans la Trinité quelque chose de créé et d’inégal, de supérieur ou d’inférieur, de
corporel (ou quelque chose qui soit façonné corporellement); qu’il existerait une
diversité en ce qui concerne le comportement ou la volonté; qu’il y aurait une confusion
de personnes ou que Dieu serait en réalité seul, le Fils et le Saint-Esprit étant de simples
affections ou attributs de Dieu le Père. C’est ainsi qu’ont pensé les Monarchianistes, les
Noëtiens, Praxéas, les Patripassiens, Sabellius, Paul de Samosate, Aëtius, Macédonius, les
Anthropomorphites, Arius et d’autres semblables.
Chapitre 4
Des idoles ou images, de Dieu, du Christ et des saints
16 Puisque Dieu est un esprit invisible et un être insaisissable, aucun ouvrage ni aucune
image ne saurait le représenter. Nous ne craignons donc pas, avec l’Ecriture sainte,
d’appeler les représentations de la déité de purs mensonges.
17 Nous rejetons ainsi, non seulement les idoles des païens, mais encore les images des