La contribution du travail bénévole à la richesse nationale (exemple

La contribution du travail bénévole
à la richesse nationale
(Exemple avec la Croix-Rouge fribourgeoise)
Charles Dewarrat
Travail final de certificat
déposé auprès de
Monsieur le Professeur Dr Paul Dembinski, Université de Fribourg
Avril 2007
CERTIFICAT DE FORMATION CONTINUE EN PHILOSOPHIE DES RESSOURCES HUMAINES
« CURE DE PHILOSOPHIE POUR CADRES »
2006 - 2007
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Table des matières
Préambule 4
Résumé 5
Introduction 6
Chapitre 1 : La notion de richesse
Qu’est-ce que la richesse ? 8
La notion de richesse nationale 9
La création de richesse à travers les principaux courants de pensées 10
De la richesse nationale au concept de comptabilité nationale 15
Chapitre 2 : Le travail, facteur de richesses matérielles et sociales
Le sens du travail 18
L’homme et le travail 19
Le travail, la richesse et le pouvoir 19
Que signifie produire ? 21
Produire pour satisfaire un besoin ou un plaisir ? 23
Chapitre 3 : L’autre richesse
La richesse invisible 26
Comment évaluer la satisfaction de la vie ? 27
La richesse écologique et sociale 33
Chapitre 4 : La richesse économique et sociale du travail bénévole
La place des organisations sans but lucratif dans l’économie 34
L’exemple du Canada 35
Comment évaluer le travail non rémunéré ? 38
Peut-on mesurer le bien-être national ? 40
Le travail bénévole en Suisse 41
3
Chapitre 5 : La Croix-Rouge fribourgeoise (CRF) et son apport
économique et social
Institution caritative ou entreprise de services ? 43
La part contributive de la CRF à la richesse nationale 44
Conclusion 49
Bibliographie 51
4
« L'homme n'est riche qu'en proportion de ce qu'il peut abandonner »
Henry David Thoreau, philosophe américain, 19
ème
Préambule
Que l’on parle de philosophie, en s’interrogeant sur le sens de la richesse
ou d’économie, en recherchant l’origine de la richesse, ou encore de textes
bibliques, en méditant sur le fait qu’il serait plus aisé pour un chameau de
passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des
cieux, la signification du mot richesse, on s’en rend compte, est très vaste.
Je me suis aperçu de cette complexité au fur et à mesure que mon travail
progressait. En partant d’un simple désir de comprendre comment une ONG
contribue au produit intérieur brut du pays, me voilà parti à relire mes
classiques d’économie politique, Adam, Smith, Jean-Baptiste Say et les
autres…
J’avoue que ce travail de réflexion m’a amené plus loin que je ne le pensais,
même si, en même temps, jai le sentiment de navoir qu’effleuré le sujet. Je
requiers donc, sur ce point, l’indulgence du lecteur. Cest un travail
personnel fait de lectures et de réflexions, qui a comme unique objectif, de
comprendre pour quelles raisons nous en sommes arrivés, de nos jours, à
comptabiliser nos activités économiques essentiellement sur l’échange
monétaire alors que tant de personnes, sans échange économique, créent
autant de richesses sociales, même si cette richesse-là, on ne la saisit pas.
Fribourg, avril 2007
Charles Dewarrat
5
Résumé
Les philosophes, comme les économistes, portent, un jour ou l’autre, leur réflexion
sur le sens du mot richesse. En économie, c’est une notion fondamentale qui est
considérée tantôt comme une abondance de biens, tantôt comme une quantité de
biens produite. La richesse est donc à la fois statique (fortune) et dynamique
(production) et elle relève autant de l’action individuelle que de l’action collective.
De la pensée grecque aux économistes contemporains, la richesse est d’abord
assimilée à une production, qu’elle provienne de la nature (production agricole) ou du
travail humain (production de biens et services). Cette vision des choses a fortement
influencé la construction de nos comptabilités nationales, lesquelles, encore
aujourd’hui, à l’exception de quelques pays, ne prennent en considération que la
production des biens et des services qui sont échangés contre rémunération.
Toutefois, cette approche semble insuffisante pour apprécier le bien-être d’une
population car des quantités de services échappent à la comptabilisation nationale.
Pensons un instant à l’ensemble du travail non rémunéré, fourni soit à titre individuel
ou au sein d’associations, dans des domaines divers comme la culture, l’éducation, le
sport et l’entraide sociale. Ce travail fut très longtemps négligé, voire même ignoré,
alors qu’il joue un rôle essentiel pour la vie familiale et la vie en société. Le Produit
Intérieur Brut ne devrait donc pas rester le seul indicateur de notre « croissance
économique » et laisser croire ainsi que la valeur et la réussite d’une société se
résume à sa production de biens matériels vendus sur le marché.
En analysant les activités de la Croix-Rouge fribourgeoise, on constate que certaines
prestations humanitaires et sociales participent directement au PIB de la Suisse alors
que d’autres, non munérées et non comptabilisées, créent autant de richesses
utiles au développement économique et social. En se basant sur les recherches en
cours, en Suisse et à l’étranger, l’étude montre comment le travail non rémunéré peut
être considéré en tant que grandeur économique.
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