Ce comportement ne traduit pas un rejet du politique et de l’action publique en
général. Bien au contraire, les jeunes estiment le Politique, souhaitent s’engager en la
matière et accordent une grande importance à l’action des pouvoirs publics. Une large
majorité (62 % des jeunes, 65 % des étudiants) pensent ainsi que les hommes politiques
ont encore du pouvoir. Une part importante (41 % des jeunes, 46 % des étudiants) se dit
intéressée par l’engagement dans une organisation politique. Une écrasante majorité (80 %
des étudiants) considère que les pouvoirs publics sont les acteurs qui devraient agir en
priorité pour plus de développement durable.
Les jeunes appellent à plus d’action dans la lutte contre le changement climatique
et souhaitent notamment contribuer à la COP21, à condition d’être informé sur
l’événement et ses enjeux. Ainsi une large majorité des étudiants (70%) déclare être prête à
se mobiliser pour la COP21 si on les informe sur l’événement et ses enjeux ; le vote
apparaissant d’ailleurs comme le premier moyen de mobilisation choisi par les étudiants.
L’ajout de la prise en compte de la biodiversité dans l’intitulé de la table-ronde
s’avère salutaire. En effet, il existe un lien fort entre biodiversité et climat. A ce titre, la
biodiversité est le principal élément de régulation du climat (hors intervention humaine).
Ralentir la vitesse de dégradation des écosystèmes et contribuer à la reforestation contribue
directement à la lutte contre le changement climatique.
L’ajout de la prise en compte de la biodiversité dans l’intitulé de la table-ronde
s’avère salutaire. Il existe un lien fort et incontestable entre climat et biodiversité et ce à
toutes échelles confondues. Ralentir la vitesse de dégradation des écosystèmes et
contribuer à la reforestation contribue directement à la lutte contre le changement
climatique. Les propos tenus lors de la première rencontre entre les experts du GIEC et de
l’IPBES du 6 novembre dernier nous l’ont d’ailleurs confirmé. Ce lien s’exprime
essentiellement à deux niveaux : si dans un premier temps le changement climatique est un
des facteurs principaux de dégradation de la biodiversité4 ; dans un second temps la
préservation des écosystèmes et de la biodiversité ainsi que par la gestion durable des
forêts joue un rôle majeur dans la lutte contre le changement climatique5
En 2010 l’étude réalisée par le CREDOC à l’occasion de l’année internationale pour la
biodiversité a révélé qu’il y avait une prise de conscience des jeunes vis-à-vis de la
protection de la biodiversité. Ils la classent en seconde position derrière le réchauement
de la planète parmi les premières préoccupations environnementales et ils sont 31 %
(contre 21 % en moyenne) à l’inscrire au second ran des priorités de l’action publique dans
le domaine de l’environnement.
4 Plus d’explications sur les causes d’érosion de la biodiversité disponibles à l’adresse suivante :
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Un-constat-d-erosion,19291.html
5 (cf. dernier rapport du GIEC/ synthèse du 5 e
rapport du GIEC).