REFEDD : porte-voix
de la « génération
dont vous aimez tant parler »
3e Conférence environnementale
Dossier de presse : 26 novembre 2014
Le REseau Français des Etudiants pour le Développement Durable (REFEDD) fut
lancé le 24 Avril 2007 lors des premières assises nationales étudiantes du
développement durable. Aujourd’hui le REFEDD constitue une plateforme
d'échanges, d'accompagnement et de promotion des initiatives étudiantes en
matière de développement durable. Il fonctionne par et pour les associations
réparties sur le territoire métropolitain français. Il compte aujourd’hui plus de 100
associations étudiantes (soit plus de 7000 étudiants) issues d’universités ou
d’écoles acteurs au quotidien du développement durable.
Contacts presse :
Astrid Barthélemy, 01 49 96 65 41 , delegu[email protected]
Alain Tord, 06 78 97 82 79, tresori[email protected]
« L’accès à l’emploi, l’environnement et le système éducatif
constituent les trois principales préoccupations des jeunes français. »
(enquête « Génération Quoi ? »)
Notre méthode
En tant qu’organisation invitée de la table-ronde « Mobilisation nationale vers la
COP21 sur les enjeux du climat et de la biodiversité » de la 3e Conférence
environnementale, le REFEDD a pour tâche d’être le porte-voix des jeunes la
génération dont vous aimez tant parler ») .
Afin de porter au mieux la voix d’un public dépassant celui de nos membres, nous
avons fait le choix de baser notre plaidoyer sur deux enquêtes d’ampleur : « Génération
Quoi ? » (France 2/Le Monde, 2013, 200 000 répondants dont 70 000 étudiants)1 et la
« Consultation Nationale Etudiante (3e édition) » (REFEDD, 2014, 7 000 répondants
étudiants)2. Nous nous basons également sur les propositions émanant du livre blanc réalisé
par le REFEDD pour le débat national sur la transition énergétique.3 Ces trois sources
permettent de mieux comprendre les attentes de la jeunesse française, son rapport au
politique et le rapport au développement durable des étudiants.
Notre constat
La jeunesse fait preuve d’un intérêt réel pour le développement durable. Ainsi
l’accès à l’emploi, l’environnement et le système éducatif constituent les trois principales
préoccupations des jeunes et étudiants. Une large majorité des étudiants (66 %) considère
que le changement climatique constitue un danger pour l’humanité. De plus, la quasi-totalité
des étudiants (98%) déclare pratiquer au moins un écogeste.
Cependant, nous notons également une forte frustration de le jeunesse française à
l’égard des représentants politiques actuels et des pouvoirs publics. Une écrasante
majorité (88 % des étudiants) déclare que les pouvoirs publics ne prennent pas vraiment ou
pas du tout en compte les intérêts des générations futures. Une écrasante majorité (86 %
des jeunes, 83 % des étudiants) n’a quasiment pas ou pas du tout confiance en la politique.
Une large majorité (61 % des jeunes et des étudiants) déclare même être prête à participer à
un mouvement de révolte de grande ampleur type mai 68.
1 Résultats complets disponible à l’adresse suivante : http :// generation - quoi . france 2. fr / portrait / indignee / datas
2 Synthèse disponible à l’adresse suivante : http :// refedd . org / porter - la - voix - des - etudiants / resultats -2014/
3 « Nous sommes cette génération dont vous aimez tant parler ! Le livre blanc étudiant pour une transition énergétique
citoyenne », disponible à l’adresse suivante : http :// refedd . org / transition - energetique /
Ce comportement ne traduit pas un rejet du politique et de l’action publique en
général. Bien au contraire, les jeunes estiment le Politique, souhaitent s’engager en la
matière et accordent une grande importance à l’action des pouvoirs publics. Une large
majorité (62 % des jeunes, 65 % des étudiants) pensent ainsi que les hommes politiques
ont encore du pouvoir. Une part importante (41 % des jeunes, 46 % des étudiants) se dit
intéressée par l’engagement dans une organisation politique. Une écrasante majorité (80 %
des étudiants) considère que les pouvoirs publics sont les acteurs qui devraient agir en
priorité pour plus de développement durable.
Les jeunes appellent à plus d’action dans la lutte contre le changement climatique
et souhaitent notamment contribuer à la COP21, à condition d’être informé sur
l’événement et ses enjeux. Ainsi une large majorité des étudiants (70%) déclare être prête à
se mobiliser pour la COP21 si on les informe sur l’événement et ses enjeux ; le vote
apparaissant d’ailleurs comme le premier moyen de mobilisation choisi par les étudiants.
L’ajout de la prise en compte de la biodiversité dans l’intitulé de la table-ronde
s’avère salutaire. En effet, il existe un lien fort entre biodiversité et climat. A ce titre, la
biodiversité est le principal élément de régulation du climat (hors intervention humaine).
Ralentir la vitesse de dégradation des écosystèmes et contribuer à la reforestation contribue
directement à la lutte contre le changement climatique.
L’ajout de la prise en compte de la biodiversité dans l’intitulé de la table-ronde
s’avère salutaire. Il existe un lien fort et incontestable entre climat et biodiversité et ce à
toutes échelles confondues. Ralentir la vitesse de dégradation des écosystèmes et
contribuer à la reforestation contribue directement à la lutte contre le changement
climatique. Les propos tenus lors de la première rencontre entre les experts du GIEC et de
l’IPBES du 6 novembre dernier nous l’ont d’ailleurs confirmé. Ce lien s’exprime
essentiellement à deux niveaux : si dans un premier temps le changement climatique est un
des facteurs principaux de dégradation de la biodiversité4 ; dans un second temps la
préservation des écosystèmes et de la biodiversité ainsi que par la gestion durable des
forêts joue un rôle majeur dans la lutte contre le changement climatique5
En 2010 l’étude réalisée par le CREDOC à l’occasion de l’année internationale pour la
biodiversité a révélé qu’il y avait une prise de conscience des jeunes vis-à-vis de la
protection de la biodiversité. Ils la classent en seconde position derrière le réchauement
de la planète parmi les premières préoccupations environnementales et ils sont 31 %
(contre 21 % en moyenne) à linscrire au second ran des priorités de l’action publique dans
le domaine de l’environnement.
4 Plus d’explications sur les causes d’érosion de la biodiversité disponibles à l’adresse suivante :
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Un-constat-d-erosion,19291.html
5 (cf. dernier rapport du GIEC/ synthèse du 5 e
rapport du GIEC).
Fort de ces constats, le REFEDD souhaite également souligner l’action menée au
quotidien par les associations de jeunes et les jeunes eux-mêmes en faveur de
l’atténuation, l’adaptation au changement climatique et de la biodiversité. A travers les
projets associatifs qu’ils mènent et les entreprises qu’ils créent, les jeunes ne cherchent pas
seulement à mobiliser sur la lutte contre le changement climatique, ils luttent concrètement
contre le changement climatique.
Nos propositions
Dans le cadre de sa participation à la table-ronde « Mobilisation nationale vers la
COP21 sur les enjeux du climat et de la biodiversité », le REFEDD formule les sept
propositions suivantes à l’attention du gouvernement français :
Institutionnaliser le programme Jeune délégué en lui donnant
un véritable contenu et en assurant une formation de qualité
aux jeunes sélectionnés, en partenariat avec les associations de
jeunes ;
Le programme Jeune délégué fait suite à une recommandation des Nations Unies
d’intégrer des légués représentants les intérêts des jeunes au sein des délégations
officielles aux conférences onusiennes.
Pour les COP climat, ce programme existe depuis 2012 de manière informelle.
Institutionnaliser ce programme permettrait de répondre aux souhaits de la jeunesse de
participer au processus politique. Comme nous l’avons vu plus haut, malgré la défiance
qu’elle peut montrer aux décideurs politiques actuels, la jeunesse croit fondamentalement
au politique et appelle une action publique forte.
Soutenir la logistique et financer l’organisation de la
conférence de la jeunesse COY11 qui se déroulera du 24 au 28
novembre 2015, en donnant les moyens à ses organisateurs de
mobiliser largement la jeunesse sur la thématique du
changement climatique connectée aux problèmes qui touchent
directement les jeunes ;
1 / 8 100%