2.
2. L’arbre réduit
Nous définissons ainsi les arbres réduits en adoptant les notations classiques de la théorie des graphes.
Soit un arbre T = ( V, E ) où V est l’ensemble des nœuds, et E ⊆ V ✕ V l’ensemble des arêtes de cet
arbre. Nous identifions dans cet arbre, les trois classes disjointes de nœuds telles que V = R ∪ D ∪ M.
Soit R, l’ensemble des nœuds de degré 2 dans l’arbre, appelés nœuds relais, tels que R = { v ∈ V /
degT(v) = 2 }. Soit D l’ensemble des nœuds de degré supérieur à deux, appelés nœuds duplicateurs et
situés aux points d’embranchement de l’arbre, tels que D = { v ∈ V / degT(v) > 2 }. Soit M l’ensemble
des nœuds feuilles, que nous appelons nœuds membres, tels que M = { v ∈ V / degT(v) = 1 }. Un arbre
réduit est constitué de nœuds duplicateurs et de nœuds membres (en excluant les nœuds relais). A un
arbre quelconque T = ( V, E ), V = R ∪ D ∪ M, on associe un arbre réduit Tr = ( Vr, Er) tel que Vr = D ∪
M, et ( v, w ) ∈ Er si et seulement si il existe un chemin v, u1, u2,...un, w dans T avec ui ∈ R. Autrement
dit, un chemin composé de nœuds relais de T est remplacé par une arête de Tr dite arête logique.
En figure 1, on peut voir l’exemple d’une arbre réduit composé de 2 nœuds duplicateurs et 5 nœuds
membres et nous présentons le replacement du centre C en C’. Les insertions ultérieures dans l’arbre se
feront en direction de C’, l’arbre bénéficiant d’un meilleur équilibre.
3. Centre et excentricité
Soit u un noeud quelconque d’un arbre réduit T = (V, E). Nous évaluons le centre, le diamètre et le
rayon d’un arbre T, notés respectivement CentreT, DiamT , RayonT. On suppose connue en chaque
nœud u, la distance en nombre de sauts à un nœud quelconque v, notée dist(u, v). Chaque nœud
maintient la liste de ses voisins notée voisinsT( u ), et pour chaque arête logique de T incidente à u, on
suppose connue la distance au noeud le plus éloigné via cette arête. Soit dmT(u,v) la longueur du plus
long chemin commençant par l’arête (u, v). L’excentricité notée DT( u ) est la distance au noeud le plus
éloigné de u dans l’arbre :
DT( u ) = max( dmT( u , v ) ) pour v ∈ voisinsT( u ) (0 si u n’a pas de voisin).
Soit vm(u), un voisin par lequel est obtenu DT( u ) :
∃ vm(u) ∈ voisinsT( u ) t.q. DT( u ) = dmT( u , vm(u) )
En chaque noeud u non feuille, on détermine également un voisin vb(u) par lequel on obtient la distance
maximale immédiatement inférieure ou égale à l’excentricité. Nous appelons cette distance l’excentricité
secondaire de u notée DbisT (u):
DbisT( u ) = max( dmT( u , v ) ) pour v ∈ { voisinsT( u ) \ vm(u) }
∃ vb(u) ∈ voisinsT( u ), vb(u) ≠ vm(u), t.q. DbisT( u ) = dmT( u , vb(u) )
C’
Excentricité de C’ = 5
<
Excentricité de C = 7
C C’
C
Figure 1 : Replacement du centre d’un arbre réduit