Des systèmes d’information en développement
Depuis une quinzaine d’années, les systèmes d’information ont connu dans le domaine
social des développements très importants, en particulier pour l’informatisation des
procédures de gestion des aides.
Progressivement, les institutions se sont dotées des moyens techniques et humains pour
analyser le contenu de ces données. Elles ont développé leur savoir-faire en matière
d’observation sociale (tableaux de bord, études, entrepôts de données…) et de mise à
disposition de ces informations, que ce soit pour des besoins internes ou externes.
Plus récemment, certaines collectivités ont développé une politique d’ouverture de
données (open data).
Des attentes diverses en matière d’observation sociale
Derrière les besoins d’observation sociale se cachent en réalité des attentes diverses.
Il y a tout d’abord des attentes fortes en matière d’accès aux données statistiques
(nombre de bénéficiaires de telle prestation par exemple, données sur la scolarisation, le
logement…), à un niveau infra départemental en particulier.
L’observation sociale fait également émerger des demandes d’échange de fichiers
individuels entre institutions (e-administration), avec les contraintes que cela implique
(CNIL, confidentialité…).
L’observation sociale, c’est non seulement extraire des données statistiques, mais
également mettre en forme ces informations et les rendre immédiatement utilisables par
les décideurs, que ce soit sous forme de données brutes, de tableaux de bord, de notes
de conjoncture. Les supports de diffusion (document imprimé ou électronique, entrepôt
de données) peuvent être de natures très variées.
Il ne suffit pas de connaître le nombre de bénéficiaires d’une prestation donnée, il faut
également savoir si cette prestation répond aux besoins (les utilisateurs potentiels y ont-
ils accès ?). L’observation sociale, c’est aussi l’évaluation des besoins.
Enfin, la formation des utilisateurs fait également partie des besoins à prendre en
compte.
Une dynamique nationale et régionale
Dans la région, différents travaux coopératifs ont été menés en matière d’observation
sociale et médico-sociale : plateforme périnatalité en 2007, plateforme handicap-perte
d’autonomie en 2010-2011, travaux d’observation sociale menés conjointement entre
l’INSEE et la DRJSCS en 2011…
Des acteurs régionaux ont également participé à des travaux nationaux : animation par le
Conseil général de Loire-Atlantique du groupe de travail du conseil national de
l’information statistique (CNIS) sur les indicateurs sociaux, participation de l’ORS à
l’élaboration du Guide CNSA de valorisation des données locales dans le domaine du
handicap et de la perte d’autonomie…