L’observation du champ magnétique
de la Terre a commencé au sol. Dans
son voyage vers l’Amérique, Christophe
Colomb est le premier à s’apercevoir que
sa boussole dévie par rapport au Nord
qu’indiquent les étoiles. Au XIXème siècle,
le savant allemand Alexander von Humboldt
développe un réseau d’observatoires pour
étudier ce qu’il appellera les “tempêtes
magnétiques”, provoquées par les violentes
éruptions du Soleil.
Aujourd’hui, les mesures sont surtout réalisées
depuis l’espace, fournissant une meilleure vision
globale du champ ainsi qu’un suivi plus précis de
ses fl uctuations temporelles.
Le CNES est impliqué dans
la plupart de ces projets.
En France, le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES)
participe à ce programme d’étude; il a par exemple fourni un instrument pour la mission
ØRSTED, lancée en 1999 et toujours opérationnelle après 9 ans de vie. Ce satellite a collecté
les données les plus précises à ce jour sur le champ magnétique de la Terre.
Le CNES est également impliqué dans SWARM, projet de 3 satellites en vol groupé spécialement dédié à
l’étude du champ magnétique terrestre dont le lancement est prévu pour 2010.
Les satellites permettent aussi d’observer in situ le champ magnétique de la Terre et des planètes : de
MARINER à VENUS-EXPRESS en passant par CLUSTER et CASSINI-HUYGENS jusqu’aux missions futures
comme BEPPI-COLOMBO, les sondes spatiales d’exploration du système solaire sont presque toutes équipées
d’un magnétomètre - le plus courant des instruments embarqués.
L’étude de l’environnement magnétique du Soleil est également prévue avec le projet SOLAR
ORBITER, qui observera le Soleil depuis une distance de 0.2 unités astronomiques
(20% de la distance Terre-Soleil) - soit de plus près que
Mercure elle-même !