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Pour en savoir plus...
DOULEUR
fait, leur action antalgique serait davantage
due à la chaleur induite qu’aux propriétés
mécaniques des vibrations. Les études
contrôlées ont prouvé l’efficacité des ultra-
sons essentiellement dans les tendinites
épicondyliennes.
Les applications thermiques
La cryothérapie utilise les différentes tech-
niques d’application de froid : compresses
froides, vessie de glace, cube de glace,
spray. Le froid agit essentiellement par
vasoconstriction avec diminution de
l’œdème post-traumatique ; il agirait aussi
par action directe sur les nocicepteurs, par
diminution de la conduction motrice et
sensitive des fibres nerveuses. La cryothé-
rapie est indiquée dans les douleurs aiguës
(épicondylites, tendinites, etc.) et les
atteintes myofasciales.
La thermothérapie utilise les propriétés de
la chaleur induite par différents systèmes :
enveloppements chauds, cataplasmes,
fango, parafango, paraffine, bains chauds,
ondes courtes, infrarouges, micro-ondes,
ultrasons, sèche-cheveux, etc. Ces tech-
niques agissent essentiellement en entraî-
nant une vasodilatation locale.
L’acupuncture
L’acupuncture traditionnelle est une prise
en charge globale qui envisage les mala-
dies comme un trouble de l’équilibre entre
deux forces fondamentales universelles, le
yin (l’esprit) et le yang (le sang). Pour res-
taurer un équilibre normal, les aiguilles
d’acupuncture sont placées le long des
méridiens sur des sites (les points d’acu-
puncture) adaptés à l’anomalie à traiter.
Les études expérimentales permettent de
rapprocher les mécanismes d’action de
l’analgésie acupuncturale de ceux de la sti-
mulation transcutanée ; elles ne permettent
pas pour autant de confirmer la pertinence
de cette théorie. L’acupuncture englobe
différentes modalités de stimulation :
implantation simple de l’aiguille, stimula-
tion manuelle des aiguilles, stimulation
électrique des aiguilles par des fréquences
proches de la NSTC (électroacupuncture).
Les effets de l’acupuncture ont été étudiés
tant chez l’homme que chez l’animal, et
semblent modestes.
La mésothérapie
La mésothérapie, technique inventée en
1952 par un médecin généraliste français
(le Dr Pistor), consiste à injecter au niveau
de la lésion, par voie intradermique ou
sous-cutanée superficielle, des médica-
ments à très faible concentration. Cette
technique agirait en bloquant la transmis-
sion du message douloureux cheminant au
niveau des fibres fines Aδet C. En fonc-
tion de la pathologie, ces médicaments
peuvent être des antalgiques, des vasodi-
latateurs, des AINS, des enzymes protéo-
lytiques, des cicatrisants, des vitamines
B... Les anesthésiques locaux (Procaïne ou
Xylocaïne®) font souvent partie des
mélanges injectés, ce qui peut être parfois
à l’origine de problèmes iatrogènes.
Les ionisations
Il s’agit d’appliquer un courant électrique
qui va servir de véhicule à une substance
médicamenteuse que l’on veut appliquer
localement pour éviter les effets généraux
et avoir une action uniquement locale. Les
anti-inflammatoires sont très souvent uti-
lisés pour l’application d’ionisations, en
particulier sur les tendinites ou les pous-
sées d’arthrose, notamment digitales
(interphalangiennes, rhizarthrose...). Il faut
éviter d’appliquer ces traitements en cas
de pacemaker ou de matériel prothétique
sous-jacent.
Le laser
La technique d’application du laser (light
amplification by stimulated emission of
radiations) est utilisée à but antalgique,
uniquement pour des lasers de faible puis-
sance, les lasers de forte puissance étant
réservés à l’usage chirurgical.
Les ondes magnétiques
Le principe de l’utilisation des ondes
magnétiques est de favoriser la repolarisa-
tion des tissus durs lésés, tels que le carti-
lage ou l’os. Par la repolarisation rétablis-
sant les microcourants intercellulaires, on
favorise une meilleure trophicité cellulaire
et une réparation tissulaire. Ce principe a
été utilisé par les chirurgiens pour aider à
la réparation osseuse, dans le cas de cals
vicieux avec retard de consolidation. Plu-
sieurs systèmes à visée antalgique ont été
proposés ; les résultats sont controversés
et peu d’études contrôlées ont été publiées.
Une étude préliminaire a montré des résul-
tats qui seraient supérieurs à ceux du pla-
cebo dans la gonarthrose, mais le faible
nombre de patients sur lequel elle a porté
ne permet pas de conclure et nécessite une
étude multicentrique plus large.
Conclusion
La plupart des techniques physiques à
action antalgique n’ont pas fait l’objet
d’une expertise scientifique valable, et leur
efficacité est essentiellement liée à l’effet
placebo. Il n’existe par ailleurs pas de
consensus sur les indications spécifiques
de ces méthodes, dont l’intérêt réside
essentiellement dans l’absence d’effet
secondaire indésirable majeur et la possi-
bilité de les intégrer dans des programmes
complets de rééducation.
Leur prescription doit rester le fait du
médecin, qui jugera de leur opportunité et
surtout de la durée de ces traitements, trop
souvent poursuivis pendant des mois, sans
évaluation de leur efficacité véritable.
S. Perrot, service de rhumatologie A
et Centre de traitement de la douleur,
hôpital Cochin-Tarnier, Paris