
 
5-Dans la paralysie flasque + douleur neurogène: 
 Pas de mode Burst, stimulation transcutanée possible si peu d'atteinte sensitive. 
 
6-Devant un territoire anesthesie : 
 Pas de stimulation transcutanée sauf Burst si absence de trouble moteur. 
 
7-Devant des douleurs du moignon  
En  rapport  avec  un  névrome  qui  décharge    et  selon  la  taille  du  névrome  on  peut  proposer  les 
traitements suivants :  
- enfouissement chirurgical si gros névrome, 
- alcoolisation  après  repérage  avec  une  aiguille  de  stimulation  (cathode)  pour  les 
névromes de taille moyenne, 
- TENS pour les névromes de petite taille. 
 
8-En cas de douleur permanente  
On  peut  proposer  une  stimulation  intermittente,  à  horaire  fixe  (30  minutes  toutes  les  quatre 
heures), le rythme d’application est fonction de la durée du post-effet. En cas d’absence du post-
effet, on conseille une stimulation permanente sur le nycthémère, en mode modulé ou en salves 
pour éviter une trop rapide accoutumance. 
 
9-En cas de douleur intermittente,  
On préconise une utilisation précoce, si possible préventive (avant un geste douloureux). 
 
 
Peu de contre-indications  
 
Outre l'existence d'une anesthésie, d'une allodynie dans la zone à stimuler ou d'une électrophobie, 
les contre-indications principales sont représentées par le port d'un pacemaker et la gravidité. 
Ne pas stimuler sur le glomus carotidien 
 
Un rapport bénéfice/risque très favorable 
 
Globalement,  pour  les  indications  citées,  les  résultats  favorables  sont  évalués  aux    environs  de 
60% ; ce chiffre est loin d'être négligeable puisque l’efficacité de cette technique permet alors de 
diminuer,  voire  d'arrêter  une  médication  antalgique,  parfois  source  d'effets  secondaires 
préjudiciables. 
 
Lors  de  lésions  nerveuses  périphériques,  la  repousse  axonale  est  de  règle.  La  récupération 
sensitive  coïncide  avec  la  disparition  de  la  douleur  neurogène.  La  durée  de  la  phase  de 
récupération  varie  proportionnellement  au  degré de  gravité  de  l'atteinte  neuronale;  elle  dépend 
aussi de la proximité de la localisation par rapport aux structures centrales et de l'âge du sujet. 
 
La  mise  en  route  d'une  thérapie  par  la  TENS  doit  tenir  compte  de  ces  paramètres  qui 
conditionnent la durée du traitement. Il est parfois reproché à la TENS la survenue possible d'un 
épuisement  thérapeutique  progressif,  souvent  corrélé  à  une  diminution  de  l'observance  du 
patient.  Il est difficile  de  confirmer  cet  épuisement  thérapeutique sur cette  seule donnée  si l'on 
tient  compte  de  l'évolution  le  plus  souvent  spontanément    favorable  des  lésions  nerveuses 
périphériques.  Il  n'en  demeure  pas  moins  que  la  TENS  représente  un  outil  thérapeutique  d'un 
rapport bénéfice/risque très favorable, qui donne la responsabilité au patient à s'impliquer dans la 
prise en charge de son syndrome douloureux. 
La  récente  décision  de  remboursement  des  dépenses  par  les  organismes  assurantiels  devraient 
en permettre  une  utilisation  plus  large et  réduire  des  prescriptions  médicamenteuses hors  AMM 
qui peuvent être source de problèmes médico-légaux.  
 
La prise en charge possible des dépenses : une mesure bénéfique.