Clé simplifiée des cris d’écholocation des chauves-souris françaises (Y. Bas) Défintions : Caractérisation de la forme du cri : FM = Fréquence modulée = pente descendante > 0.5 kHz / ms QFC = Quasi Fréquence Constante = pente descendante < 0.5 kHz / ms FC = Fréquence constante = longue pente nulle (généralement > 20 ms) Harmonique = réplique du cri fondamental sur des fréquences exactement double (généralement d’intensité plus faible que le cri fondamental, donc souvent invisible) Mesures sur les cris : FI = fréquence initiale (tout début de cri) FT = fréquence terminale (toute fin de cri) FME = Fréquence du Maximum d’Energie LB = Largeur de Bande = FI – FT FMS = Fréquence maximale émise au cours de la séquence (Rhinolophes) Cris en forme de L (enchainement FM/QFC ou QFC seule) Cris pratiqués par les espèces de vol en milieu ouvert, la majorité des espèces observées en zone tempérée (Europe comprise). Ces espèces se distinguent surtout par la mesure de la fréquence d’aplanissement (fréquence de la partie plate en fin de cri), parfois aussi appelée FT (fréquence terminale) ou FMET (fréquence de maximum d’energie de la partie terminale), en kHz : Grandes espèces QFC FM/QFC et > 5 ms FM/QFC et < 5 ms Molosse de Cestoni (8) 9-12 (13) 11-16 (18) 16-22 Grande Noctule (12) 13-15 (16) (14) 15-20 (22) 18-30 Noctule commune (15) 17-20 (21) (20) 21-27 (28) 24-30 Noctule de Leisler (21) 22-26 (28) (23) 24-29 (30) 27-33 Sérotine bicolore 21-25 (26) 23-27 27-31 Sérotine commune 20-22 (rare) (21) 22-29 (30) (28) 30-33 (35) Sérotine de Nilsson 26-28 (29) (27) 28-30 (31) 30-34 Petites espèces QFC FM/QFC et > 3 ms FM/QFC et < 3 ms Vespère de Savi (29) 30-33 (35) (32) 33-38 (37) 38-42 Pipistrelle de Kuhl (33) 34-37 (38) (32) 34-40 (42) 40-46 Pipistrelle de Nathusius (35) 36-40 (41) (36) 38-42 (43) 41-45 Pipistrelle commune (40) 42-46 (48) (41) 43-50 (51) 48-60 Pipistrelle pygmée (49) 51-55 (59) (50) 53-60 56-70 Minioptère (49) 50-51 (52) (49) 50-53 (55) 50-56 Cris en forme de S (FM avec pente plus douce en milieu de cri qu’au milieu ou à la fin) FME < 26 kHz = Oreillard sp. (identification spécifique difficile, cf. clé « Barataud ») FME > 26 kHz Amplitude du cri chutant brutalement sur la fin = voir cris en forme de L, dernière colonne (FM/QFC courtes) Amplitude de l’harmonique comparable à l’intensité du cri fondamental = Oreillard sp. (identification spécifique difficile, cf. clé « Barataud ») Amplitude de l’harmonique nettement inférieure à l’intensité du cri fondamental = Murin sp. (identification spécifique difficile, cf. clé « Barataud ») Exception: buzz de capture de Barbastelle (mais toujours accompagné de cris typiques) Cris “droits” (FM sans adoucissement de pente en milieu de cris) LB < 10 & FME comprise entre 30 et 38 = Barbastelle Autres cris “droits” Amplitude du cri chutant brutalement sur la fin = voir cris en forme de L, dernière colonne (FM/QFC courtes) Amplitude du cri variant progressivement tout le long du cri = Murin sp. (surtout de Natterer, à oreilles échancrées, de Brandt ou à moustaches ; identification spécifique difficile, voir clé « Barataud ») Cris en L inversée (enchainement QFC/FM) LB < 15 & FME comprise entre 35 et 45 = Barbastelle (presque toujours accompagnés de cris droits (cf. ci-dessus)) Autres caractéristiques = cris sociaux de Murins. (souvent Murin de Daubenton) Cris de Rhinolophes (courte FM ascendante / longue FC / courte FM descendante) Ces cris se distinguent des cris des autres familles de Chiroptères européens par (1) leur haute fréquence, (2) le fait que l’harmonique soit nettement plus intense que le cri fondamental qu’on ne voit souvent pas, (3) leur longue durée et (4) les intervalles très courts, l’émission d’ultrasons est presque continue chez cette famille. Espèce FMS (en kHz) Grand Rhinolophe 78-82 (85) Rhinolophe de Blasius 90-96 Rhinolophe euryale (101) 102-105 (106) Rhinolophe de Méhely (103) 104-108 (109) Petit Rhinolophe (104) 105-112 (114)