Orchestre
National
des
Pays
de
la
Loire
Au cœur des grands classiques
Saison
20
13
-20
14
Le tombeau de Couperin est, à l’origine, une pièce pour piano composée par Ravel
entre 1914 et 1917, pendant la première guerre mondiale. L’œuvre se compose alors
de 4 pièces dédiées à six amis de Ravel morts au front. En 1920, Ravel instrumente 4
de ses 6 pièces pour orchestre : Prélude ; Forlane ; Menuet et Rigaudon. Le tombeau
de Couperin fait référence au « tombeau », une forme musicale du XVIIIème siècle
servant à rendre un hommage. Avec cette œuvre Ravel rend non seulement
hommage à ses amis décédés au front, mais aussi à une esthétique, celle de François
Couperin et de la musique baroque. Le prélude, qui normalement est une forme libre
et sert d’introduction, est ici un mouvement à part entière, d’une brillante virtuosité.
Les ornementations rappellent le style baroque même si le style est bien
contemporain. S’ensuit la forlane, une danse italienne qui semble être inspirée du
Quatrième Concert royal de Couperin. Le style est majestueux et tend vers la féérie.
Cette page musicale est la plus significative de l’œuvre. Le troisième mouvement, le
menuet, est mélancolique et mystérieux. Le Rigaudon final met en avant les cuivres. Il
évoque une fête villageoise. L’épisode central du Rigaudon est développé
longuement au hautbois, avant que l’œuvre ne se termine gaiement.
Durée : Environ 15’
Prokofiev compose sa première symphonie à seulement 26 ans, en 1917. Il s’est alors
inspiré de Haydn, compositeur dont il admirait l’esprit de ses symphonies. On
retrouve alors dans la symphonie n°1 de Prokofiev la rigueur dans la structure des
thèmes et le caractère générale du style classique. La symphonie n°1 est d’ailleurs
surnommée Symphonie n°1 Classique. Elle est composée de 4 parties : allegro ;
larghetto ; gavotte et final. L’allegro est un mouvement énergique, presque
exubérant. On y entrevoit un pastiche du style galant. Le larghetto est construit sur
un rythme à trois temps, dominé par un thème élégant et expressif tendant parfois
vers la mélancolie. La gavotte est le mouvement le plus célèbre de l’œuvre car
Prokofiev le réutilisa dans son Roméo et Juliette. Le final est tout aussi effervescent
que le premier mouvement. Il impose à l’orchestre une cadence endiablée.
Durée : Environ 15’
Le chef d’orchestre : Pascal ROPHÉ
Pascal Rophé vient d’être nommé directeur musical de l’Orchestre national des Pays de la
Loire, fonction qu’il occupera à compter de la saison 2014-15. D’ici là il sera directeur
musical désigné à compter de septembre 2013.
Bien connu comme l’un des représentants les plus éminents du répertoire du 20e siècle et
invité régulièrement par tous les grands ensembles européens dédiés à la musique
contemporaine, Pascal Rophé a également obtenu une réputation enviable pour ses
interprétations du grand répertoire symphonique des 18e et 19e siècles. En France et à
l’étranger, Pascal Rophé travaille avec de nombreux grands orchestres.
Pascal Rophé a également été pendant trois ans directeur musical de l’Orchestre
philharmonique royal de Liège jusqu’en juin 2009. Pascal Rophé est engagé dans le