Orchestre National des Pays de la Loire Au cœur des grands classiques Saison 2013-2014 VIRTUOSITÉ NANTES, LA CITÉ Mercredi 9 avril – 20h30 Ouverture des portes 1h avant le début du concert qui débute à l’heure précise Dimitri CHOSTAKOVITCH (1906-1975) Concerto pour violoncelle n°1 Xavier PHILLIPS, violoncelle Maurice RAVEL (1875-1937) Le tombeau de Couperin Serge PROKOFIEV (1891-1953) Symphonie n°1 Classique Pascal ROPHE, direction Concert présenté par Didier Pillon, journaliste à France Bleu Durée du concert : 1h10’ environ Effectif de l’orchestre : Petite formation (environ 50 musiciens) Chostakovitch compose son concerto pour violoncelle n°1 en 1959 à Leningrad. Admiratif de Rostropovitch, le plus grand violoncelliste du XXème siècle, Chostakovitch lui dédie son œuvre. Le concerto pour violoncelle n°1 se compose de quatre parties, dont la première semble faire figure d’introduction aux trois suivantes qui s’enchainent sans interruption. Le premier mouvement, allegretto, s’ouvre avec un thème léger joué par le violoncelle accompagné par la vivacité de l’orchestre qui tend progressivement vers un registre lourd et anxieux. Le second mouvement, moderato, qui repose sur un thème aux sonorités folkloriques russes, aboutit à une longue plainte du violoncelle qui nous amène vers un registre dramatique. Le troisième mouvement s’enchaine, c’est une cadence lyrique où le violoncelle exprime toute sa virtuosité dans une tension grandissante. Le concerto pour violoncelle n°1 se termine par un final énergique où l’on devine la mélodie de Souliko, célèbre chanson russe connue pour être la favorite de Staline. Chostakovitch détourne cette chanson de façon satirique et rend ainsi un amer hommage à Staline. Durée : Environ 28’ Orchestre National des Pays de la Loire Au cœur des grands classiques Saison 2013-2014 Le tombeau de Couperin est, à l’origine, une pièce pour piano composée par Ravel entre 1914 et 1917, pendant la première guerre mondiale. L’œuvre se compose alors de 4 pièces dédiées à six amis de Ravel morts au front. En 1920, Ravel instrumente 4 de ses 6 pièces pour orchestre : Prélude ; Forlane ; Menuet et Rigaudon. Le tombeau de Couperin fait référence au « tombeau », une forme musicale du XVIIIème siècle servant à rendre un hommage. Avec cette œuvre Ravel rend non seulement hommage à ses amis décédés au front, mais aussi à une esthétique, celle de François Couperin et de la musique baroque. Le prélude, qui normalement est une forme libre et sert d’introduction, est ici un mouvement à part entière, d’une brillante virtuosité. Les ornementations rappellent le style baroque même si le style est bien contemporain. S’ensuit la forlane, une danse italienne qui semble être inspirée du Quatrième Concert royal de Couperin. Le style est majestueux et tend vers la féérie. Cette page musicale est la plus significative de l’œuvre. Le troisième mouvement, le menuet, est mélancolique et mystérieux. Le Rigaudon final met en avant les cuivres. Il évoque une fête villageoise. L’épisode central du Rigaudon est développé longuement au hautbois, avant que l’œuvre ne se termine gaiement. Durée : Environ 15’ Prokofiev compose sa première symphonie à seulement 26 ans, en 1917. Il s’est alors inspiré de Haydn, compositeur dont il admirait l’esprit de ses symphonies. On retrouve alors dans la symphonie n°1 de Prokofiev la rigueur dans la structure des thèmes et le caractère générale du style classique. La symphonie n°1 est d’ailleurs surnommée Symphonie n°1 Classique. Elle est composée de 4 parties : allegro ; larghetto ; gavotte et final. L’allegro est un mouvement énergique, presque exubérant. On y entrevoit un pastiche du style galant. Le larghetto est construit sur un rythme à trois temps, dominé par un thème élégant et expressif tendant parfois vers la mélancolie. La gavotte est le mouvement le plus célèbre de l’œuvre car Prokofiev le réutilisa dans son Roméo et Juliette. Le final est tout aussi effervescent que le premier mouvement. Il impose à l’orchestre une cadence endiablée. Durée : Environ 15’ Le chef d’orchestre : Pascal ROPHÉ Pascal Rophé vient d’être nommé directeur musical de l’Orchestre national des Pays de la Loire, fonction qu’il occupera à compter de la saison 2014-15. D’ici là il sera directeur musical désigné à compter de septembre 2013. Bien connu comme l’un des représentants les plus éminents du répertoire du 20 e siècle et invité régulièrement par tous les grands ensembles européens dédiés à la musique contemporaine, Pascal Rophé a également obtenu une réputation enviable pour ses interprétations du grand répertoire symphonique des 18 e et 19e siècles. En France et à l’étranger, Pascal Rophé travaille avec de nombreux grands orchestres. Pascal Rophé a également été pendant trois ans directeur musical de l’Orchestre philharmonique royal de Liège jusqu’en juin 2009. Pascal Rophé est engagé dans le Orchestre National des Pays de la Loire Au cœur des grands classiques Saison 2013-2014 répertoire lyrique dont il considère qu’il doit, comme la musique contemporaine, être aussi accessible au public que le répertoire plus traditionnel. Le soliste : Xavier PHILLIPS, violoncelliste Xavier Phillips débute le violoncelle à l’âge de 6 ans. À quinze ans, il entre au CNSM de Paris et bénéficie d’une formation exceptionnelle au terme de laquelle il obtient un Premier Prix en 1989. Il remporte ensuite plusieurs prix internationaux. Sa rencontre avec Mstislav Rostropovitch, l’ayant particulièrement remarqué lors d’un concours, est déterminante et marque le début d’une longue collaboration au cours de laquelle Xavier Phillips se perfectionne auprès du maître. Il est rapidement appelé à se produire sur les plus grandes scènes internationales avec des orchestres prestigieux sur l’invitation de chefs illustres. Après ses débuts très remarqués avec l’Orchestre de Paris en septembre 2001, Mstislav Rostropovitch reconnaît en lui un soliste accompli à la maturité grandissante. Sa discographie éclectique et variée est très remarquée et chaleureusement saluée par la critique. Parallèlement à ses activités de soliste, Xavier Phillips, soucieux de partager et de transmettre son savoir, consacre une partie de son temps aux activités pédagogiques. Xavier Phillips joue un violoncelle de Matteo Gofriller de 1710.