faire un usage rationnel de l`eau

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GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
- RECOMMANDATION PRATIQUE EAU02 -
FAIRE UN USAGE RATIONNEL DE L'EAU
Concevoir l'installation sanitaire pour minimiser les consommations tout en préservant
la qualité de l’eau.
PRINCIPES
CONTEXTE
Un usage rationnel de l'eau dans les bâtiments, compatible avec
les ressources naturelles et le réseau public de distribution, peut
être réalisé avec des moyens simples et peu coûteux.
Une installation d’adduction bien conçue garantit la qualité de l’eau
tandis que des dispositifs d’économie contribuent à réduire les
quantités d’eau consommées. L’approvisionnement alternatif
permet de réduire encore d’avantage ces quantités tout en
participant à la minimisation du ruissellement urbain.
Photo : B. Thielemans
PRINCIPES GENERAUX
> Priorité absolue : concevoir et réaliser une bonne installation d'adduction d'eau
Il s’agit d’assurer la qualité de l’eau dans l'installation intérieure depuis le compteur jusqu’aux
points de puisage et de protéger le réseau public.
o
o
o
Une installation bien conçue évite les bras morts, la corrosion due à la présence de
métaux différents, l’altération de l’eau par des matériaux problématiques tels que le
plomb et la contamination par des eaux non potables (eau de pluie, ...)
Une installation repérable et accessible facilite sa gestion, sa maintenance et sa
surveillance. Les problèmes éventuels sont aisément repérés et les réparations et
autres interventions n’entraînent pas de destructions.
Une installation régulièrement entretenue permet de localiser rapidement les fuites
et de les réparer.
> Mettre en œuvre des dispositifs d’économie d’eau
Il s’agit la plupart du temps de dispositifs induisant un surcoût d’investissement faible ou nul,
regroupés ci-dessous en quatre familles :
o
o
o
o
Le réseau d’adduction et ses accessoires : réducteurs de pression, proximité entre
les points de puisage et les préparateurs d’eau chaude sanitaire, détecteur de fuites
La robinetterie et ses accessoires: limiteurs de débit, douchette économique,
mitigeur thermostatique, robinet automatique.
Les équipements économes en eau pour un service équivalent : toilettes à rinçage
économique, à dépression ou sèche ; urinoirs sans eau, baignoires ergonomiques.
Les appareils sanitaires induisant un usage économe : une douche (+/- 60litres)
plutôt qu’un bain (+/- 150 litres), éviers à deux bassins pour la vaisselle.
> Prévoir un approvisionnement alternatif
o Utiliser l’eau de pluie pour les usages ne requérant pas de l'eau potable (voir EAU03).
o Mettre en œuvre des dispositifs de recyclage des eaux grises (voir EAU04).
PAGE 1 SUR ERREUR ! SOURCE DU RENVOI INTROUVABLE. – FAIRE UN USAGE RATIONNEL DE L'EAU - JUILLET 2010
GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
- RECOMMANDATION PRATIQUE EAU02
INDICATEURS
> Indicateur pour la quantité d’eau consommée:
o Consommation journalière par personne exprimée en litres par personne et par jour.
o Les performances d’un dispositif d'économie d'eau sont exprimées en pourcentage de
réduction de la consommation par rapport au même usage sans dispositif.
> Indicateurs pour la qualité de l’eau:
o Les 62 paramètres qui déterminent la potabilité de l’eau.
OBJECTIFS
Minimum:
Respecter les « prescriptions techniques pour les installations intérieures » établies par
la fédération belge du secteur de l’eau (Belgaqua).
Limiter la consommation à 106 litres par jour et par personne (moyenne nationale,
source : Livre bleu BELGAQUA, 2008) dans les logements.
Conseillé:
Utiliser tous les dispositifs d’économie d’eau compatibles avec l’installation.
Optimum:
Eviter l’usage de l’eau pour les usages les plus polluants
Soustraire l’eau de pluie du ruissellement pour l’approvisionnement alternatif.
Le tableau ci-dessous indique le potentiel de réduction d’eau de distribution utilisée par
habitant. Dans l’hypothèse proposée l’eau de pluie couvre uniquement l’entretien, la
surface de toiture par habitant étant rarement suffisante pour couvrir d’avantage.
Utilisation
Total
Boisson et
alimentation
Vaisselle
Hygiène corporelle
Lessive
Entretien
Rinçage des
toilettes
%
100%
l/p/j
106
réduction
40%
l/p/j
64
réduction
65%
l/p/j
38
5%
5
0%
5
0%
5
7%
36%
12%
9%
8
38
12
10
50%
55%
0%
0%
4
17
12
10
50%
55%
0%
100%
4
17
12
0
31%
33
53%
16
100%
0
Objectif optimum
Objectif conseillé
Objectif minimum
0
12
0
10
80
60
40
20
0
PAGE 2 SUR 23 – FAIRE UN USAGE RATIONNEL DE L'EAU – JUILLET 2010
GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE EAU02
Appareils
sanitaires
Equipements sanitaires
Robinetterie et accessoires
Installation
d’adduction
Affecte les habitudes
Coûts
d’investissement (€)
Autres avantages
environnementaux
Economie d’eau
Dispositifs d’économie d’eau
Compatibilité avec une
installation existante
APERCU GENERAL DES DISPOSITIFS D’ECONOMIE D'EAU
Proximité des
préparateurs d’eau
chaude sanitaire
oui
0,16 litres / puisage /
mètre de
canalisation
Economie d’énergie
(ECS) et de matière
(canalisation)
-
non
Limiteur de pression
oui
2 à 9,5l /min pour un
robinet en fonction
de la pression
Augmente la durée
de vie de
l’installation
50 à 250
non
Détection de fuites
oui
35 m³ /an pour un
goute à goute
Economie de
matière en évitant
les dégâts des eaux
Limiteur de débit
dynamique
oui
55 % pour une
douche économique
Economie d’énergie
(ECS)
Sans
surcoût
non
Mitigeur
thermostatique
oui
65% (avec boucle
d’eau chaude
sanitaire)
Economie d’énergie
si la boucle ECS est
bien réalisée
250
non
Mitigeur
oui
20% par rapport à
un mitigeur
traditionnel
Economie d’énergie
75 à 100
non
Robinet automatique
oui
60 (mécaniques) à
69 % (infra rouge)
75 / 250
non
Urinoir sans eau
oui
100 % par rapport à
un urinoir classique
Augmente la durée
de vie des
canalisations
d’évacuation
500 à 600
non
Chasse double
touche
oui
(1)
53 % par rapport à
une chasse de 9 l
Diminue la dilution
de la pollution
75 à 100
oui
Toilette à
dépression
non
(2)
89 % par rapport à
une chasse de 9 l
Diminue la dilution
de la pollution et
récupère les sous
produits
?
non
Toilette sèche à
litière bio-maîtrisée
oui
100 % par rapport à
un toilette à chasse
d’eau
Maintien la qualité
écologique du sol ;
absence de pollution
par les nitrates
100 à 200
oui
Clivus multrum
non
100 % par rapport à
un toilette à chasse
d’eau
Diminue la dilution
de la pollution et
récupère les sous
produits
A partir de
1230 (pour 4
personnes)
oui
Douche / bain
oui
50 %
Economie d’énergie
oui
Evier deux bassins
oui
Evite les gaspillage
Economie d’énergie
oui
Fontaines à boire
oui
Evite les gaspillage
Bon pour la santé,
limite les déchets
(1) dépend du type de cuvette (2) demande une évacuation spécifique
PAGE 3 SUR 23 – FAIRE UN USAGE RATIONNEL DE L'EAU – JUILLET 2010
GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE EAU02
oui
450 à 1400
oui
LES ELEMENTS DU CHOIX DURABLE
ASPECTS TECHNIQUES
> Compatibilité
Le type de dispositif à mettre en œuvre doit être choisi en tenant compte de sa compatibilité
avec l'installation individuelle ou collective dans laquelle il sera incorporé. Ainsi, certains
dispositifs peuvent être incorporés dans une installation existante alors que d'autres ne peuvent
l'être que dans une installation neuve adaptée.
> Facilité de mise en œuvre
Tant en rénovation qu’en construction, la plupart des dispositifs peuvent être aisément mis en
œuvre et ne nécessitent pas de moyens technologiques importants.
ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX
> Protection de la ressource eau
Outre l’importante économie d’eau qu’ils procurent, certains dispositifs jouent également un rôle
qualitatif positif dans le cycle de l’eau urbain : Les toilettes sèches, permettent d’éviter la
pollution de l’eau tandis que l’utilisation de l’eau de pluie la soustrait des flux de ruissellement
urbain problématiques à plusieurs égards (voir TER00 et TER01).
> Economie de moyens
De petits moyens en termes de matière, énergie, et encombrement permettent d’atteindre des
performances appréciables.
ASPECTS ECONOMIQUES
> Coût global
La plupart des dispositifs d’économie d’eau, de par leur simplicité et leur durée de vie
n’engagent que de faibles surcoûts d’investissement et d’entretien couverts par les économies
qu’ils dégagent. Les systèmes les plus élaborés (toilette à dépression et Clivus Multrum)
produisent non pas des déchets, mais de ressources qui peuvent être valorisées.
> Coût collectif
Des économies individuelles peuvent engendrer un coût collectif soit en amont au niveau de la
production/distribution d'eau, soit en aval au niveau de la collecte / épuration des eaux usées,
dans la mesure où la répartition des frais fixes (traitement, maintenance du réseau) se fera sur
un volume moindre d'eau facturée.
ASPECTS SOCIAUX ET CULTURELS
> Acceptabilité sociale de certains dispositifs
Certains dispositifs, comme la toilette sèche à litière bio-maîtrisée, sont inhabituels et leur mise
en œuvre peut être confrontée à des difficultés d'acceptation dans le processus de décision du
projet.
> Une autre conception de l’assainissement ?
L’utilisation de l’eau comme véhicule des déchets - ou le « tout à l’égout » - qui paraissait la
ème
ème
solution optimale dans une perspective hygiéniste au 19
siècle et au début du 20
n’est
plus forcément soutenable quand la densité d’habitat est élevée. Ceci soulève la question de
l’opportunité d’un changement de conception de l’assainissement pour préserver les ressources
naturelles.
ARBITRAGE / AIDE A LA DECISION OU AU CHOIX
> Efficacité environnementale et dimension économique: trouver l’équilibre
La mise en place de dispositifs d’économie d’eau ne dégagera pas forcément d’importantes
économies financières au prix actuel de l’eau, mais permettra de trouver l’équilibre économique.
> Efficacité environnementale et dimension socioculturelle
Il faut souligner le fait que de réelles améliorations environnementales – dont l’économie d’eau ne pourront être réalisées sans une modification des usages.
o Dans les gestes quotidiens, d’une part, particulièrement déterminants pour la
consommation d’eau. Un effort permanent de pédagogie est nécessaire pour sensibiliser
les usagers aux économies d’eau.
o Dans la gestion des excréta, d’autre part, particulièrement déterminante pour la qualité
des eaux de surface.
PAGE 4 SUR 23 – FAIRE UN USAGE RATIONNEL DE L'EAU – JUILLET 2010
GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE EAU02
MISE EN ŒUVRE – POINTS COMMUNS A TOUS LES DISPOSITIFS
PROGRAMMATION
> Fixer des objectifs, les budgéter
> Vérifier l’applicabilité et l’acceptabilité des dispositifs
AVANT-PROJET
> Conception de l’installation
o Localiser les canalisations d’adduction et d’égouttage en pensant à leur accessibilité
ultérieure pour que des interventions ponctuelles n’affectent pas l’ensemble de
l’installation.
o Réserver l’espace pour les appareils sanitaires (douches, éviers 2 bacs, robinets
fontaines)
o Localiser les points de puisage en rapport avec les préparateurs d’eau chaude sanitaire.
o Se renseigner sur le niveau de pression d’alimentation auprès de l’IBDE.
PERMIS D’URBANISME
> Localisation des compteurs
Satisfaire aux exigences de l’IBDE (compteurs hors des parties privatives dans les immeubles à
appartement) tout en les plaçant à un endroit visible et régulièrement fréquenté par l’usager.
DOSSIER D’EXECUTION
> Prescriptions techniques pour les installations intérieures (Belgaqua).
Il s’agit des exigences minimales imposées par l’IBDE pour éviter toute altération de l’eau de
distribution entre le point de livraison et les points de prélèvement. On y trouve essentiellement:
o
o
o
Les prescriptions générales concernant le placement et l’utilisation de l’installation
intérieure
Tous les systèmes de protection pour éviter tout retour dans les canalisations d’eau
potable, d’eau considérée comme non potable.
Le répertoire des appareils protégés de manière conforme, des protections agrées et des
fluides certifiés.
> Spécification du matériel et de ses performances
o La publication « Vivons l’eau ! » mentionnée dans la bibliographie contient une liste de
fournisseurs des différents dispositifs du guide susceptibles de procurer des informations
techniques détaillées.
o Valeurs de référence pour les débits :
Lavabo :
5 l/min
Robinet de cuisine :
9 l/min
Pommeau de douche :
9 l/min
Robinet de baignoire : Pas de limitation
CHANTIER
> Raccordement : dimensionnement du compteur
Un compteur de 20 mm (5m³/heure) est généralement satisfaisant pour les petits bâtiments.
Une éventuelle capacité supérieure peut être justifiée par la présence de dispositifs de lutte
contre l’incendie: un compteur de 40 mm (20 m³/heure) est requis en présence de plus d’un
dévidoir axial et un compteur de 50 mm (30 m³/heure) en présence d’une « griffe DSP ».
RECEPTION
> Documents à établir en fin de chantier
o Un plan des réseaux de distribution et d'évacuation «as build» doit être remis au
gestionnaire de l'immeuble à la réception provisoire du bâtiment. Ce plan doit identifier, à
partir du compteur général, tous les éléments constitutifs du réseau, dont l'implantation
des colonnes d'amenée et d'évacuation d'eau, des regards, des différents
embranchements ainsi que l'implantation numérotée de chaque robinet aux pieds des
colonnes de distribution. Tous les robinets au pied des colonnes de distribution seront
étiquetés et numérotés.
o En fin de chantier, l'entrepreneur aura l'obligation d'effectuer une mise sous pression du
réseau de distribution de manière à vérifier les mises en œuvre défectueuses pouvant
occasionner des fuites d'eau.
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GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE EAU02
> Vérifications des performances
o Conformité des équipements sanitaires et de leurs performances aux prescriptions du
cahier des charges.
EXPLOITATION
> Entretien :
o Eviter les fuites et les réparer (prévoir un entretien régulier des installations),
o Mise en conformité en fonction de l’évolution des prescriptions techniques de Belgaqua.
MISE EN ŒUVRE – DISPOSITIF PAR DISPOSITIF
PROXIMITE DES PREPARATEURS D’EAU CHAUDE SANITAIRE
> Principe / Fonctionnement
Lorsque la production d’eau chaude sanitaire est éloignée des points de puisage, en l’absence
d’une boucle d’eau chaude, il faut attendre un certain temps avant d’obtenir de l’eau à la
température désirée au robinet. Cette situation entraîne une double perte : d’eau froide qu’on
laisse s’écouler et d’énergie par le refroidissement de l’eau dans la canalisation entre les
puisages.
Les pertes d’eau seront fonction de la longueur des canalisations, de leur diamètre, de leur
calorifugeage et bien entendu de l’usage.
> Economie d’eau que l’on peut attendre
Le graphique ci-dessous donne, à titre indicatif, un ordre de grandeur des pertes d'eau chaude
en fonction de la longueur de canalisation après 1, 5, 10 ou 15 puisages.
Dans les conditions spécifiques décrites pour ce graphique, la perte d’eau par puisage est de
0,16 litres pour un mètre de canalisation.
Dans ces conditions toujours, une canalisation raccourcie de 4 mètres sur laquelle 5 puisages
d’eau entièrement refroidie ont lieu quotidiennement permettra d’économiser 3,2 litres par jour,
soit 1168 litres par an.
Pertes d'eau chaude en fonction de la longueur pour une canalisation en cuivre DN 12 x 1 et pour un débit de puisage
de 7,2 l/min (d'après De Cuyper, CSTC). L’eau chaude à la sortie du boiler est à 60°C et est considéré e suffisamment
chaude à partir de 54°C au point de puisage. Elle e st supposée être entièrement refroidie après chaque puisage.
> Dans la pratique
Plusieurs éléments permettent de réduire les pertes au sein du réseau d’adduction :
o
o
o
o
La proximité entre les points de puisage et la production d’eau chaude sanitaire.
La production d’eau chaude sanitaire décentralisée pour les points de puisage
excentrés (voir ENE16).
Le calorifugeage des canalisations d’adduction d’eau chaude.
La réalisation d’une boucle d’eau chaude calorifugée.
PAGE 6 SUR 23 – FAIRE UN USAGE RATIONNEL DE L'EAU – JUILLET 2010
GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE EAU02
REDUCTEUR OU REGULATEUR DE PRESSION
Un réducteur de pression est une pièce de plomberie qui protège une
installation d’adduction d’eau d’un excès de pression sur le réseau de
distribution.
Au-delà de la réduction de la consommation d’eau, il a pour effet d’éviter
les dégâts dus à une surpression et de minimiser le bruit généré par les
flux d’eau dans les canalisations.
> Principe / Fonctionnement
La pression dans le réseau de distribution de l’IBDE (Intercommunale Bruxelloise de
Distribution d’Eau) varie de 4 à 9 bars en fonction de la différence d’altitude entre les réservoirs
et les points de raccordement des installations intérieures des bâtiments. Or les équipements
sanitaires sont conçus pour fonctionner à une pression de 3 bars et la robinetterie pour fournir
un débit suffisant à une pression de 0,5 à 1 bar.
Le réducteur de pression a pour fonction de maintenir la pression dans l’installation intérieure à
un niveau déterminé, inférieur ou égal à 3 bars. Il permet ainsi de diminuer considérablement
les volumes d’eau utilisés sans perte de confort pour l’usager, mais également d’éviter les
détériorations causées par une surpression pouvant entraîner des fuites.
Ce dispositif, simple et robuste, est constitué d’un corps en laiton et d’un mécanisme interne
(ressort, membrane, clapet, étrier, siège) résistant à des températures élevées. Il est de
préférence équipé d’un manomètre permettant de lire la pression aval (installation intérieure).
> Economie d’eau que l’on peut attendre
L'économie dépend de la réduction de pression. Lorsque l'on réduit la pression de moitié, on
diminue le débit (et le cas échéant le besoin en énergie nécessaire à chauffer l'eau en surplus)
d'un facteur 1,4 car il existe entre la pression et le débit, la relation suivante:
Q = K x √P Où
Q = débit (L/min),
K = valeur caractéristique de la perte de charge (p.ex. d’un robinet)
P = pression statique en amont du robinet
Exemple :
La pression d’alimentation du réseau est de 6 bars, un réducteur de débit la maintient à 3 bars
dans l’installation intérieure. Pour un robinet de lave-mains déterminé, ouvert pendant 10
minutes chaque jour, l’économie annuelle d’eau dépassera 19 m³.
Pression
d’alimentation
[bars]
10,00
Pression = P[BAR]
9,00
8,00
7,00
6,00
5,00
4,00
3,00
2,00
1,00
0,00
0
5
10
15
20
25
Débit = Q [l/min.]
Robinet de lavabo
Robinet de lavabo avec pression limitée à 3 bars
Courbe de perte de charge d’un robinet de lavabo ordinaire
établie d’après la documentation Grohe
Débit
[l/min]
Eau
économisée
[l/min]
1
7,50
0,00
2
10,60
0,00
3
13,00
0,00
4
15,00
2,00
5
16,80
3,80
6
18,40
5,40
7
19,84
6,84
8
21,21
8,21
9
22,50
9,50
10
23,72
10,72
> Evaluation
o Investissement: 50€ à 250€. En fonction du diamètre de la canalisation.
o Durée de vie : longue, dispositif simple et robuste.
o Entretien : quasiment nul.
PAGE 7 SUR 23 – FAIRE UN USAGE RATIONNEL DE L'EAU – JUILLET 2010
GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE EAU02
> Mise en œuvre
o Le service technique de l’IBDE renseigne la pression du réseau d’alimentation à une
adresse donnée sur demande.
o Le réducteur de pression est inséré en aval du compteur et en amont de l’installation
intérieure.
o En rénovation : vérifier au préalable le niveau de pression au dernier étage de
l’immeuble.
o En construction : réaliser un calcul de pertes de charges en fonction de la hauteur du
bâtiment.
o Dans le cas d’un immeuble d’habitation a étages multiples il est conseillé de placer un
réducteur de pression à chaque niveau.
DETECTION DES FUITES
La détection rapide des fuites est essentielle pour maîtriser la consommation d’eau. Pour les
petites fuites, le compteur d’eau est la pièce maîtresse. Elle peut être effectuée de diverse
manière selon le contexte : relevé manuel, appareil détecteur de fuite, « aquastop ».
> Principe / Fonctionnement
> Relevé manuel
Ce procédé élémentaire consiste à noter l’index avant et après une
période de quelques heures pendant laquelle aucun puisage n’est
effectué : la différence correspond aux fuites. Il présente l’avantage de ne
pas consommer d’énergie et de ne rien coûter. Pour être efficace il doit
être effectué régulièrement.
En pratique :
Veiller à placer le compteur dans un endroit visible et accessible en
permanence et régulièrement fréquenté de telle sorte que l’occupant ait
l’occasion de prendre conscience des consommations. Par exemple sur le
palier d’accès au logement dans un meuble avec porte vitrée.
> Détecteur de fuite
Cet appareil permet de détecter les petites fuites imperceptibles ou
apparaissant dans des endroits inaccessibles, ainsi que les fuites
importantes occasionnées par la rupture de canalisations ou la
défectuosité d’appareils électroménagers. En cas de fuite, le détecteur fait
fonctionner une alarme et commande un robinet motorisé qui ferme
l'arrivée d'eau.
Un détecteur de fuite est constitué d’un compteur volumétrique ø DN 15,
d’une vanne motorisée 12 volts, d’un boîtier d’alimentation électrique et
d’un boîtier de commande.
En pratique :
o Un détecteur de fuites convient dans les bâtiments où un relevé manuel
régulier n’est pas envisageable.
o Prévoir un raccordement électrique 220 volts
o Encombrement compteur + vanne + servomoteur = 36 cm environ
> Système anti-débordement « Aquastop »
L'aquastop électrique est un système de protection contre les inondations.
Le système coupe automatiquement l'arrivée d'eau quand le circuit
électrique est interrompu. Le système est composé d'une électrovanne
simple ou double comprenant des tuyaux flexibles. L'aquastop est livré
avec un système d'un ou deux tuyaux flexibles. Le câblage est situé entre
le tuyau d'eau et le gainage extérieur.
Applications typiques: Branchement des appareils électroménagers tels
lave-linge, lave-vaisselle, machines à café, distributeurs automatiques de
boissons, machines à glaçons, etc.
En pratique :
o Prévoir un espace suffisant pour l’alimentation des appareils
électroménagers dans lesquels l’aquastop n’est pas intégré d’origine.
PAGE 8 SUR 23 – FAIRE UN USAGE RATIONNEL DE L'EAU – JUILLET 2010
GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE EAU02
> Economie d’eau que l’on peut attendre
Fuite
Quantité gaspillée
Coût selon la tarification normale
de 2,06 euros/m³ (hors TVA)
Goutte à goutte
4 litres/heures
35 m³/an
72,10 euros / an
Mince filet d'eau
16 litres/heures
140 m³/an
288,40 euros / an
Filet d'eau
63 litres/heures
552 m³/an
1137,12 euros / an
Fuite à la chasse du WC
25 litres/heure
219 m³/an
451,14 euros / an
Ces chiffres représentent des moyennes données à titre indicatif ; ils pourraient être beaucoup plus élevés en fonction
des débits réels et du prix du m³ en vigueur.
LIMITEUR DE DEBIT DYNAMIQUE
Un limiteur de débit dynamique (également appelé aérateur ou
mousseur) est un composant incorporé dans la robinetterie qui
maintient le débit à un niveau constant déterminé indépendant de
la pression d’alimentation. Il compense automatiquement des
variations de pression entre 2 et 6 bars.
Il peut être directement intégré dans le système de robinetterie ou
incorporé dans un accessoire.
Accessoire en forme de bague
(mâle ou femelle) à visser sur le
bec d’un robinet
Accessoire à placer
entre le robinet de
douche et le flexible
Mousseur intégré à un
robinet
Mousseur intégré à une
douche à main
> Principe / Fonctionnement
Un réducteur de débit est constitué d’un noyau profilé, d’un anneau en élastomère souple et de
la cavité dans laquelle il est logé (bague).
La pression du réseau d’alimentation a pour effet de comprimer l’anneau en élastomère qui se
déforme et réduit ainsi le passage libre pour l’eau. Lorsque la pression d’alimentation est
supérieure à la pression de réglage du réducteur, l'ouverture se modifie de façon à maintenir le
débit à une valeur constante. Par effet venturi, s'en suit un appel d'air, et un mélange sous
pression d'air et d'eau. La perception de chaleur et de quantité est la même que pour un
système traditionnel. L'eau issue d'un tel système parait en outre plus dynamique et
« crémeuse ».
Il existe des réducteurs à 2 positions, « économiques » ou « classique », permettant de garder
un débit normal (pour remplir un seau d'eau par exemple).
Dans la pratique, il existe une gamme d’aérateurs.
> Economie d’eau que l’on peut attendre
Aux performances échelonnées adaptées aux diverses applications. A titre d’exemple, celui
incorporé dans un modèle de douche à main réduit sensiblement le débit, mais pas de manière
constante comme l’indique le graphique ci-dessous. Il permet néanmoins d’économiser 9,5
litres par minute à 3 bars, soit 47,5 litres pour une douche de 5 minutes ou encore plus de 55%
d’eau et sans perte de confort.
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GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE EAU02
Pression
alimentation
Pression = P [BAR]
6
5
4
[bars]
3
2
1
0
0
5
10
15
20
25
30
Débit = Q [l/min.]
Douche à main sans dispositif d'économie
Douche à main économique
Douche à main
sans dispositif
d'économie
Débit jet "pluie"
[l/min]
Douche à main
économique
Eau
économisée
Débit jet "pluie"
[l/min]
[litres/min]
1
9,80
4,30
5,50
2
13,90
6,10
7,80
3
17,00
7,50
9,50
4
19,60
8,70
10,90
5
21,90
9,70
12,20
6
24,00
10,60
13,40
> Evaluation
o Investissement minime: 5€ à 10€ (pas de surcoût pour la douches à main économique).
o Entretien : détartrage du calcaire pour assurer une bonne aération du flux d’eau.
> Mise en œuvre
o Vérifier au préalable la pression en amont. Si la pression du réseau est supérieure à
4bars, il est utile d’installer un réducteur de pression (confer supra).
o En cas de production d’eau chaude sanitaire avec un préparateur instantané, la
demande d’eau chaude à un point de puisage doit être supérieure ou égale au débit de
seuil de cet appareil. Selon le modèle, une douche à main économique peut ne pas
convenir dans ce cas.
MITIGEUR THERMOSTATIQUE
Par un réglage plus rapide de la bonne température, les mitigeurs
thermostatiques permettent de réduire la consommation d’eau ainsi que la
dépense énergétique liée au gaspillage de l’eau chaude.
Photo : B. Thielemans
> Principe / fonctionnement
Robinet permettant de régler d’une part la température et d’autre part le débit. L’eau coule donc
directement à la température souhaitée
Ces robinets sont munis d’une bague de sécurité bloquée à 38°C ; pour obtenir une
température supérieure, il faut presser un bouton et tourner simultanément le réglage de
température évitant ainsi les erreurs ou les manipulations indésirables des jeunes enfants.
Ce type de robinet offre un confort accru et un moindre risque de brûlure.
> Economie d’eau que l’on peut attendre
Si l’alimentation en eau chaude est réalisée au moyen d’une boucle, l’eau est instantanément à
la bonne température et l’économie d’eau substantielle (65% d’après la documentation Grohe).
De plus, un tel équipement permet de couper et remettre l’eau sans perdre le réglage de la
température, et fait donc office de « stop douche »
> Evaluation
Coût : de l’ordre de 250 Euros
> Mise en œuvre
Envisager une boucle d’alimentation en eau chaude sanitaire en se référant à la
recommandation ENE20 – Améliorer la production d’eau chaude sanitaire.
MITIGEUR (EAU FROIDE EN POSTION CENTRALE)
Un mitigeur dont la poignée en position centrale donne de l’eau froide évite
de commettre inconsciemment l’erreur d’actionner l’eau tiède pour des
usages requérant de l’eau froide.
Photo : B. Thielemans
PAGE 10 SUR 23 – FAIRE UN USAGE RATIONNEL DE L'EAU – JUILLET 2010
GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE EAU02
> Principe / fonctionnement
L’eau chaude n’est obtenue que lorsque la poignée du mitigeur est actionnée vers la gauche.
Certains modèles permettent également de régler la course verticale de la poignée et d’ainsi
limiter l’ouverture du robinet, sauf si on fait l’effort conscient de passer outre.
> Economie d’eau que l’on peut attendre
20% d’après la documentation Grohe.
> Evaluation
Coût : de l’ordre de 75 à 100 Euros
ROBINETS A FERMETURE AUTOMATIQUE
Les robinets à fermeture automatique permettent de n’utiliser que l’eau
nécessaire, sans gaspillage, pour les lavabos et le rinçage des urinoirs, en
particulier dans les lieux publics.
Photo : B. Thielemans
> Principe / fonctionnement
Les robinets à fermeture automatique s’actionnent lorsqu’ils détectent une présence (détection
infra rouge) ou lorsqu’on appuie sur un bouton poussoir. Ils se referment automatiquement dès
que la présence n’est plus détectée ou au terme d’une période déterminée.
> Economie d’eau que l’on peut attendre
69% pour les robinets de lavabo d’après la documentation Grohe.
> Evaluation
Coût : de l’ordre de 60 à130 Euros pour les robinets avec bouton poussoir ; à partir de 250
Euros pour les robinets à détecteur infra rouge.
> Mise en œuvre
Ces robinets conviennent particulièrement pour les lieux très fréquentés (collectivités, lieux de
travail, bâtiments publics,…).
URINOIRS SANS EAU
Les urinoirs sans eau sont dépourvus de chasse d’eau. Ils permettent de
cette manière de réaliser des économies d’eau substantielles,
particulièrement dans les lieux publics très fréquentés.
Plusieurs fabricants proposent des urinoirs sans eau qui se distinguent par
leur matériau constitutif, leur siphon et leur design.
> Principe / fonctionnement
Le fonctionnement des urinoirs sans eau est basé sur un des quatre systèmes d’occlusion (ou
coupe odeurs) suivants :
Siphon hydrostatique
sous forme de
cartouche, sans liquide
occlusif. Le siphon est
nettoyé et remis en
service après 15.000 à
20.000 utilisations.
Siphon intégré dans la
matière de l’urinoir
rempli de liquide
occlusif plus léger que
l’urine (à renouveler
après chaque entretien)
Siphon sous forme de
cartouche changeable
contenant un liquide
occlusif plus léger que
l’urine (à remplacer
après 7.000 à 10.000
utilisations)
Clapet unidirectionnel
en caoutchouc (à
remplacer 1 x par an)
PAGE 11 SUR 23 – FAIRE UN USAGE RATIONNEL DE L'EAU – JUILLET 2010
GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE EAU02
On privilégiera les modèles mécaniques ne générant pas de déchets et n’utilisant pas de
produits d’appoint.
Les matériaux les plus résistants à un usage intensif et au vandalisme (dans l’ordre :
polycarbonate, porcelaine vitrifiée, fibre de verre) permettent une moins grande liberté de
forme. Le choix durable privilégiera un design utilisant le matériau le moins poreux
(polycarbonate), ne présentant pas d’aspérités et recoins et évitant l’éclaboussement.
> Economie d’eau que l’on peut attendre par rapport à un urinoir normal
Hormis l’entretien 100% de l’eau utilisée est économisée sur le rinçage des urinoirs.
Fréquence d'utilisation par jour
Consommation par rinçage [litres]
Nombre de jours d'utilisation
Economie totale en un an [litres]
Soit une économie annuelle en Euros (tarif non domestique = 2,2959 Euros/m³)
70
4
365
102.200
234,64
> Evaluation
o Usage : l’utilisation d’un urinoir sans eau ne présente pas de particularité par rapport à
un urinoir traditionnel.
o Hygiène : Les bactéries prolifèrent généralement dans les endroits humides. Étant
donné l'absence totale d'eau et, par conséquent, de dépôt de calcaire, ces bactéries ne
disposent pas des éléments favorisant leur développement. Elles se multiplient, dès lors,
de manière nettement moins rapide, ce qui permet également d'éviter l'apparition de
toute mauvaise odeur. En outre, les urinoirs sans eau étant dépourvus de tout bouton, les
problèmes de contact corporels ne se posent pas.
o Entretien : Comme les urinoirs traditionnels, les urinoirs sans eau doivent être entretenu
régulièrement en fonction de l’intensité de leur usage. On tiendra compte des indications
du fabricant aux procédures d’entretien du dispositif d’occlusion. De l’eau est utilisée pour
l’entretien des urinoirs.
o Coût : de l’ordre de 450 Euros à 600 Euros pour l’urinoir. Une économie est réalisée par
l’absence d’installation d’adduction et de robinetterie.
o Ecologie industrielle : la collecte d’urine, riche en azote, non mélangée à l’eau permet
d’envisager son usage à des fins de fertilisant agricole.
> Mise en œuvre
o Les urinoirs sans eau conviennent particulièrement pour les lieux très fréquentés
(collectivités, lieux de travail, bâtiments publics,…).
o Leur montage est d’autant plus aisé qu’une installation d’adduction d’eau n’est pas
requise.
o Ils peuvent être installés tant en rénovation qu’en construction neuve.
o Les urinoirs en fibre de verre et en polycarbonate sont nettement plus légers que leurs
correspondants en porcelaine.
PAGE 12 SUR 23 – FAIRE UN USAGE RATIONNEL DE L'EAU – JUILLET 2010
GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE EAU02
CHASSES ECONOMIQUES
Les chasses d’eau économiques visent à consommer sensiblement moins
d’eau pour chaque rinçage des cuvettes de WC. Selon le contexte on
s’orientera vers une chasse à double commande ou une chasse à jet d’eau
sous pression.
Une chasse d’eau à double commande permet, en choisissant la touche
sur laquelle on appuie, d’adapter la quantité d’eau de rinçage de la cuvette de
WC en fonction du besoin et du modèle de cuvette : trois à 4 litres d’eau pour
un petit rinçage, 6 à 9 litres pour un grand rinçage et possibilité d’interrompre
le rinçage.
Les chasses à double commande peuvent prendre diverses formes :
o Mécanisme universel pour réservoir en porcelaine en remplacement
d’un mécanisme ancien dans un réservoir de chasse existant;
o Réservoir apparent avec fixations réglables permettant leur adaptation
sur pratiquement toutes les cuvettes.
o Système universel de support pour tout type de wc suspendu,
comprenant un réservoir encastré avec rinçage à double touche pour un
rinçage à 2 quantités 6/7,5 l et 3/4 l ou interruption de rinçage et une
plaque de commande.
Le système de rinçage doit être compatible avec la cuvette de WC, car si la
quantité d’eau libérée n’assure pas une évacuation complète, on appuiera
une seconde fois pour achever le rinçage et l’économie attendue n’aura pas
lieu.
Une chasse à jet d’eau sous pression permet d’effectuer un rinçage plus
efficace avec seulement 4 à 6 litres d’eau. L’eau est stockée dans le réservoir
et est libérée avec force lorsque la chasse est commandée.
Ce type de chasse convient pour maintenir la propreté dans les lieux publics
malgré une fréquentation intensive.
> Economie d’eau que l’on peut attendre
Si 5 rinçages de 9 litres d’une chasse classique sont remplacés par 2 rinçages de 6 litres et 3
rinçages de 3 litres, 24 litres d’eau sont économisés, soit 53%.
Appliqué à la consommation annuelle moyenne d’un bruxellois pour le rinçage des toilettes
(14,6 m³), cela représente une économie d’eau de l’ordre de 7,7 m³.
> Evaluation
Le surcoût des chasses économiques est négligeable dans l’ensemble de l’installation sanitaire.
Les ordres de grandeur suivant peuvent être considérés :
o
o
o
o
Mécanisme universel pour réservoir en porcelaine : 25 à 60 Euros
Réservoir de chasse apparent universel à double touche: 95 Euros (70 Euros pour simple
touche)
Système universel de support avec chasse d’eau avec plaque de commande: 240 à 300
Euros.
Chasse à jet d’eau sous pression.
> Mise en œuvre
o Choisir un modèle de WC compatible avec un chasse économique.
o Effectuer les réglages des flux de rinçage au minimum (3 et 6 litres).
o Choisir un dispositif dont les touches de commande sont explicites et non équivoques.
PAGE 13 SUR 23 – FAIRE UN USAGE RATIONNEL DE L'EAU – JUILLET 2010
GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE EAU02
TOILETTE A DEPRESSION
Le système de toilette à dépression est une technique éprouvée qui existe dans
les avions, les bateaux et les trains, où les quantités d’eau embarquées sont
nécessairement réduites.
Appliqué à l’architecture il permet de franchir un pas supplémentaire vers une
architecture à faible impact environnemental en réalisant d’importantes
économies d’eau et en évitant la principale pollution des eaux résiduaires
urbaines.
> Principe / fonctionnement
L’application du système de toilette à dépression dans les bâtiments s’inscrit dans un concept
d’assainissement alternatif visant à fermer le cycle nutritionnel dans lequel les eaux noires
(matières fécales) constituent une ressource pour la production de biogaz et ensuite d’engrais.
Fonctionnement dans l’immeuble habitat et travail dans le quartier Vauban à Fribourg en
Brisgau :
Les matières fécales et l’urine sont aspirées dans système de tuyaux séparés, en dépression,
et dirigées vers une installation de biogaz. Ensuite, elles sont répandues dans des champs
comme engrais. Le biogaz provenant de la fermentation des déchets organiques produits dans
le bâtiment permet de faire fonctionner les cuisinières. L’eau de rinçage provient du recyclage
des eaux grises (voir fiche EAU 04).
Concept sanitaire dans l’immeuble habitat et travail à Fribourg, des toilettes aux cuisinières et traitement des eaux
usées.
> Economie d’eau que l’on peut attendre
Les toilettes à dépression fonctionnement avec 0,5 à 1 litre d’eau par rinçage. Ce qui
correspond à une économie de 8 litres par rapport à une chasse de 9 litres, soit 89%.
> Evaluation
Le système de toilette à dépression est encore trop onéreux pour être généralisé et l’utilisation
de biogaz est encore dans une phase expérimentale.
Il constitue néanmoins un dispositif performant en termes d’économie d’eau et de limitation de
la pollution des eaux de surface à la source.
> Mise en œuvre / domaine d’application
Convient pour les bâtiments ne disposant pas d’un raccordement à l’égout public et les
bâtiments témoins.
Renseignements complémentaires sur le site www.passivhaus-vauban.de
PAGE 14 SUR 23 – FAIRE UN USAGE RATIONNEL DE L'EAU – JUILLET 2010
GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE EAU02
TOILETTE À LITIERE BIO-MAITRISEE (TLB) OU « TOILETTE SECHE » – USAGE
DOMESTIQUE
Dans une toilette à litière bio-maîtrisée, les effluents (matières fécales, urine et papier
hygiénique) sont mélangés à de la matière carbonée sèche (copeaux ou sciure de bois,
déchets végétaux secs, …) et ensuite évacués vers un compost où l’ensemble est transformé
en humus parfaitement apte à être utilisé dans un jardin, un potager ou tout autre application
agricole.
Outre l’économie substantielle d’eau qu’elle procure et la pollution de l’eau qu’elle évite, la
toilette à litière bio-maîtrisée produit au départ de déchets (matière carbonées et excréta) des
ressources utiles pour le maintien des écosystèmes agricoles.
> Principe / Fonctionnement
Le système de toilette à litière bio-maîtrisée s’inscrit dans un concept d’assainissement
écologique consistant en une approche intégrée de la gestion de la ressource en eau et des
rejets domestiques (excréta, eaux usées et déchets organiques ménagers). Voir
recommandation EAU 04.
Son fonctionnement consiste à créer les conditions de formation de compost en équilibrant le
rapport carbone/azote par adjonction de matière carbonée sèche aux excréta riches en azote,
ce qui permet d’éviter la formation d’ammoniaque et de nitrates. Au terme de ce processus
aérobie de compostage on obtient de l’humus, un produit sain et stabilisé. Sain parce que les
germes pathogènes contenus dans les fèces et été détruits et stabilisé parce que les nutriments
se retrouvent sous une forme assimilable par les plantes.
L’utilisation d’une toilette à litière bio-maîtrisée est identique à celle d'une toilette classique mis
à part que les résidus ne sont pas évacués au moyen d’eau directement vers les égouts mais
récoltés dans un seau et recouverts de matière carbonée. Le contenu sera versé sur le
compost du jardin lorsque le récipient sera plein.
D’autres systèmes de toilettes sèches préconisent la séparation de l’urine. Ceci rend
l’utilisation, la gestion des effluents et l’entretien plus compliqués sans avantage particulier.
Une toilette à litière bio-maîtrisée est constituée d’un coffre dans lequel est placé un seau. Le
couvercle du coffre est percé d'une ouverture et supporte un abattant de toilette classique. Ce
type de toilette est indissociable d’une réserve de matière carbonée sèche et d’un compost.
> Economie d’eau que l’on peut attendre
Pour chaque utilisation de la toilette, 100% de l’eau de rinçage est économisée. A raison de 40
PAGE 15 SUR 23 – FAIRE UN USAGE RATIONNEL DE L'EAU – JUILLET 2010
GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE EAU02
litres d'eau/jour/personne (moyenne bruxelloise) l’économie d’eau atteint 14,6 m³/an/personne.
> Evaluation
o L’économie d’eau engendre une économie financière de 30€/an/pers.
o Coût d’investissement: 100€ à 200€ - pas d’alimentation et d’évacuation d’eau. (500€
pour une toilette classique, raccordements non compris).
o Odeurs : elles sont équivalentes ou moindres que dans le cas d'une toilette classique en
raison de l’absence d’eau et de la présence de la matière sèche carbonée.
o Santé : les germes pathogènes présents dans les fèces sont en grande partie détruits au
cours du processus de compostage. Par ailleurs les principe de compostage aérobie
évite la nitrification. Ceci rend l’utilisation du humus sans danger pour l’amendement
agricole.
o Entretien : le seau doit être vidé sur le compost après environ X usages et rincé à l’eau.
L’eau de rinçage peut être versée sur le compost.
o Usage intensif : une toilette à litière bio-maîtrisée se remplit à la mesure de l’intensité de
son usage. Pour parer aux fortes affluences, il est prudent de prévoir un second seau
muni d’un couvercle. Limitée par la taille de son récipient, une toilette à litière biomaîtrisée telle que décrite ci-dessus est adaptée à un usage domestique mais ne
convient pas aux collectivités.
> Mise en œuvre
Une toilette à litière bio-maîtrisée trouve sa place indépendamment de l’alimentation en eau et
des évacuations et sans système d'aération mécanique. L'absence d'odeur lui permet d'occuper
une place comme toute toilette classique, dans la salle de bain ou ailleurs.
En revanche, la toilette à litière bio-maîtrisée n’est envisageable que dans le cas où un compost
peut être installé et entretenu (1m² par personne pour un usage quotidien).
Si la réalisation d’un modèle de base est simple et à la portée d’un bricoleur (un plan de
montage est disponible sur le site www.eautarcie.com), il est souhaitable que les architectes et
les designers planchent sur le sujet pour produire un modèle plus ergonomique et plus
séduisant, afin de généraliser son usage.
Détails à prendre en considération :
o
o
o
o
Utiliser de préférence un seau en inox de qualité alimentaire
Prévoir un seau avec couvercle pour le transport
Prévoir une bavette (en matériau aisément nettoyable) pour assurer que rien ne passe
entre le seau et le couvercle de la toilette
Penser à l’ergonomie (emplacement des pieds, …) et à tout ce qui peut rendre l’usage et
l’entretien pratiques.
Concernant la matière carbonée sèche :
o
o
o
o
Matériaux recommandés : broyat de végétaux, sciure de bois, copeaux, feuilles mortes,
pailles, rafles, fanes, cartons usagés déchiquetés.
Matériaux à exclure : terre, tourbe, cendre et chaux.
Les copeaux ou sciure de bois peuvent être achetés chez des grossistes ou enlevés
dans les scieries ou ateliers de menuiserie à un prix faible, voire nul.
Dimensionnement de la réserve de matière carbonée : environ 0,70 litres de sciure par
visite, soit un peu plus de 0,75 m³ pour une personne sur une année en comptant 3
visites quotidiennes.
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GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE EAU02
CLIVUS MULTRUM – USAGE DOMESTIQUE ET COLLECTIVITES
Un système clivus multrum recycle les matières organiques solides (fèces, papier hygiéniques,
déchets de cuisine et petits déchets verts provenant du jardin) et liquides (urine et eau en faible
quantité). Les matières solides sont recueillies dans un conteneur situé sous le siège de la
toilette où elles sont transformées en humus au terme d’un processus de plusieurs années. Les
matières liquides, séparées par gravitation, sont recueillies dans un réservoir, vidangé
annuellement, où elles sont transformées en purin.
Outre l’économie substantielle d’eau qu’il procure et la pollution de l’eau qu’il évite, un clivus
multrum produit au départ de déchets domestiques et de jardin, des ressources utilisables pour
fertiliser les sols, de qualité écologique moindre cependant que la toilette à litière bio-maîtrisée.
Source : www.multrum.com
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GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE EAU02
> Principe / Fonctionnement
Le clivus multrum s’inscrit dans un concept d’assainissement alternatif consistant en une
approche intégrée de la gestion de la ressource en eau et des rejets domestiques (excréta,
eaux usées et déchets organiques ménagers). Voir recommandation EAU 04.
Fonctionnement
o Ce système compostant ne nécessite pas de rinçage à l'eau. Toutefois l'usage de
toilettes avec rinçage est possible (rinçage minimal de 0,5 à 1,5 litres ne gênant pas le
compostage mais nécessitant un réservoir complémentaire de 1m³).
o Les déchets liquides et solides sont transformés par un processus aérobie naturel, qui
peut être renforcé par l’introduction de vers.
o Le fait de composter transforme la matière en humus et réduit le volume des matériaux
organiques de 95%. De ce fait le volume nécessaire pour contenir les déchets et le
compost de 20 ans est seulement le double de ce qui est accumulé en un an.
o
Un système de ventilation entretien une dépression dans le composteur, ce qui garanti
un fonctionnement sans odeur. Ce même système de ventilation apporte l'oxygène
indispensable au compostage.
Utilisation
o L'utilisation d’une toilette clivus multrum est identique à celle d'une toilette classique
hormis le fait de ne pas tirer la chasse (pour les versions sans eau).
Constitution
o Le clivus multrum est constitué d’un siège posé au-dessus d’une cuve de compostage à
laquelle il est relié par une chute verticale, et d’un système de ventilation. Il peut
également comprendre un conduit séparé pour les déchets de cuisine.
o La cuve de compostage est pourvue de 2 compartiments. Le principal est celui du
compost sous lequel se trouve le récipient des liquides d’une capacité d'environ 100
litres. Un réservoir complémentaire de 1m³ est nécessaire en cas d’utilisation d’eau pour
le rinçage. La vidange peut se faire automatiquement ou manuellement.
> Economie d’eau que l’on peut attendre
Pour chaque utilisation de la toilette, jusqu’à 100% de l’eau de rinçage est économisée. A
raison de 40 litres d'eau/jour/personne (moyenne bruxelloise) l’économie d’eau atteint 14,6
m³/an/personne.
> Evaluation
o L’économie d’eau engendre une économie financière de 30€/an/pers.
o Coût d’investissement : 1230 Euros HTVA pour un modèle domestique de base pour 4
personnes comprenant la chambre de compostage, le siège, la chute, le ventilateur
d’extraction d’air, les colliers de serrage et le dispositif d’évacuation du compost.
o Frais de fonctionnement : la consommation électrique du ventilateur (30 Watts) s’élève
260 kWh/an s’il fonctionne en permanence.
o Odeurs : elles sont équivalentes ou moindres que dans le cas d'une toilette classique
grâce au système de ventilation.
o Santé : une part de la transformation biochimique qui a lieu dans le clivus comprend
l’oxydation de l’ammoniaque en nitrite et nitrate (processus de nitrification). L’un et l’autre
détruisent les germes pathogènes et rendent ainsi le produit final sans danger pour la
santé. Cependant, répandus sur le sol ces produits s’apparentent à un engrais
chimique. Appliqués en quantités dépassant la capacité du sol à les assimiler ils
présentent un danger de pollution des nappes phréatiques.
o Usage : les habitudes sont inchangées et l’esthétique est proche de celle d'une toilette
classique.
o Entretien: rinçage journalier (2 litres/jour) ; vidange annuelle de la fraction liquide (25
litres de purin par usager) et de la partie mature du compost (15 litres par personne) pour
un usage agricole. Si il n’y a pas débouché agricole, évacuation de la fraction solide en
centre d’épuration tous les 10 ans ou plus.
o Durée de vie : des systèmes installés en 1939 sont toujours en fonctionnement
o Domaines d’applications : les toilettes clivus multrum trouvent leur place tant dans les
situations domestiques (habitations) que pour les collectivités (écoles, universités,
industries), pour un usage continu ou saisonnier (parcs, plages).
PAGE 18 SUR 23 – FAIRE UN USAGE RATIONNEL DE L'EAU – JUILLET 2010
GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE EAU02
> Mise en œuvre
o Mise en œuvre contraignante (volume, superposition, accès)
o Mise en route et équilibrage : quelques semaines avant que l’équilibre ne soit atteint. Au
plus la clivus est chargé, au mieux il fonctionne.
Eléments
Hauteur
Dimensions (mm)
Largeur
Profondeur
Siège de toilette sèche
450
462
595
1617
763
1682
Longueur
Ø intérieur
Ø extérieur
1000
280
290
Chambre de compostage
pour 4 personnes
Raccordement
o
Possibilité de connecter plus d’une toilette par cuve
1. Tuyau de ventilation Ø 110
2. Toilette à faible flux de rinçage
3. Siège pour toilette sèche
4. Siège pour toilette à faible flux de rinçage
(0,5 à 1,5 litre)
5. Ventilateur
6. Raccordement pour toilette à faible flux
de rinçage
7. Raccordement toilette sèche au premier
étage
8. Raccordement toilette sèche au rez
9.
-
10. Chambre de compostage
11. Raccordement toilette à dépression
12. Toilette à dépression (faible flux de
rinçage)
13. Evacuation des produits
PAGE 19 SUR 23 – FAIRE UN USAGE RATIONNEL DE L'EAU – JUILLET 2010
GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE EAU02
APPAREILS SANITAIRES INDUISANT UN COMPORTEMENT ECONOME
> Une douche ou un bain ?
Pour une douche on utilise en moyenne 40 à 55 litres d’eau. Une
baignoire couchée par contre peut contenir jusqu’à 110 litres. On peut
donc réaliser une économie de l’ordre de 50% d’eau. Tout dépend bien
entendu du temps passé sous la douche en sachant que le débit d’une
douche économique est d’environ 8 litres par minute.
En pratique dans les logements :
o Intégrer une douche à la baignoire en plaçant une barre de fixation
pour le pommeau de douche et un rail pour rideau de douche.
o Dans le cas de studio ou d’appartement « une chambre », veiller à
placer une douche plutôt qu’une baignoire.
o Dans le cas d’un appartement comprenant deux salles de bains,
veiller à placer une douche dans l’une des deux salles de bains.
> Baignoire « juste au corps »
Pour les accrocs du bain, il existe également des baignoires qui
procurent le plaisir du bain avec une plus petite quantité d’eau. Leur
forme est étudiée en fonction du corps humain : le côté dossier est large
pour permettre la liberté de mouvement tandis que le côté évacuation,
au niveau des pieds, est étroit pour économiser l’eau.
En pratique dans les logements :
o Veiller à la dimension et à la forme de la baignoire de manière à
limiter le volume d’eau de celle-ci.
> Evier de cuisine à deux bassins
Le doublage des éviers de cuisine (un bac pour le nettoyage, un bac
pour le rinçage) limite également la consommation d’eau potable et
d’énergie pour la chauffer.
En effet, une vaisselle dans un évier rempli d’eau consomme en
moyenne 20 litres alors qu’un écoulement d’eau au robinet pendant 5
minutes consomme en moyenne, à une pression de 3 bars, entre 30 et
75 litres selon le type de robinet.
Source : ABWW
> Robinets fontaine
Ce sont des appareils sanitaires au design contemporain et robuste,
branchées directement sur le réseau d’alimentation destinés à mettre de
l’eau fraîche à la disposition des usagers en permanence et sans
gaspillage. Facile à entretenir, leur utilisation est aisée également pour
les jeunes enfants.
Santé : l’eau du robinet contient 0% de graisse, de sucre, de
cholestérol, de colorants et de caféine. Elle contient par contre du
calcium et du magnésium dont le corps humain a besoin. La boire ne
présente pas de risques de problèmes dentaires et de surcharge
pondérale et contribue à préservation de la santé.
Hygiène : le jet d’eau des fontaines est intercepté au vol sans contact
de la bouche avec le robinet. Les robinets en col de cygne permettent
de remplir des carafes.
Prévention des déchets : les robinets-fontaines contrairement aux
boissons conditionnées ne génèrent pas de déchets.
Investissement :
de 421 Euros pour un modèle mural simple intérieur/extérieur (débit de
14,1 l/min) à 1338 Euros pour un modèle sur socle intérieur avec
réservoir de réfrigération pour un usage intensif (92,7 l/min)
PAGE 20 SUR 23 – FAIRE UN USAGE RATIONNEL DE L'EAU – JUILLET 2010
GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE EAU02
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
AUTRES ELEMENTS A GARDER À L’ESPRIT
Fiches dont les thématiques croisent celles de la gestion rationnelle de l’eau:
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EAU01
EAU03
EAU04
ENE20
MAT01
Gérer les eaux pluviales sur la parcelle
Récupérer les eaux de pluie
Recycler les eaux grises in situ
Améliorer la production d’eau chaude sanitaire
Gérer les déchets ménagers
BIBLIOGRAPHIE
> Publications
o BELGAQUA, Prescriptions techniques installations intérieures, Bruxelles, 2007
o CEMAGREF & ENGEES, Burkardt D., Etude des systèmes décentralisés
d’assainissement, critères caractérisant les toilettes écologiques, Strasbourg, France,
2006
o CSTC, De Cuyper K., Gestion durable de l’eau, in CSTC-contact – N°13 – Mars 2007
o DE CUYPER K., L’utilisation rationnelle de l’eau potable, Actions concrètes en faveur de
la « construction durable », in CSTC magazine, été 1998
o WWF-Belgique, Vivons l’eau ; guide pratique pour une utilisation rationnelle de l’eau, mai
2002
o IBGE, Guide conseil pour la conception énergétique et durable des logements collectifs,
décembre 2005
o HENNICO E., La gestion de l’eau en milieu urbain ? De l’idée à la pratique, mémoire de
fin d’études ISA St-Luc Bruxelles, 2005
o ORZAGH J., Pluvalor et Traiselect, Introduction à la gestion écologique de l’eau à la
maison, Mons, 1998
o International Hydrlogical Programme UNESCO/IHP & Deutsche Gesellschäft für
Technische Zusammenarbeit (GTZ) Gmbh, Capacity building for Ecological Sanitation,
concepts for ecologically sustainable sanitation in forma land continuing education, Paris,
France, 2006
> Site Web consultés
Urinoirs sans eau
o www.urimat.com
o www.duravit.com
o www.falconwaterfree.com
o www.hellbrok.at
Généraux
o www.ibde.be
o www.bruxellesenvironnement.be
o www.facq.be
Détection des fuites
o www.ecodo.fr
o www.hydralectric.co.uk/fr
Chasses économiques
o www.geberit.be
Réducteurs de pression
o www.desbordes.com
o www.honeywell.com
o www.wattsindustries.com
Toilettes à dépression
o www.passivhaus-vauban.de
o www.freepatentsonline.com
Toilettes sèches
o www.tdm.asso.fr
o www.eautarcie.be
o www.ecosave.be
o www.clivusmultrum.com
Robinetterie :
o www.grohe.be
o www.neoperl.net
o www.microplast-france.com
Robinets fontaines
o www.maestrointl.be
PAGE 21 SUR 23 – FAIRE UN USAGE RATIONNEL DE L'EAU – JUILLET 2010
GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE EAU02
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