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HEC LIÈGE
RUE LOUVREX, 14
4000 LIEGE
SÉMINAIRE D’ÉCHANGE DES PRATIQUES
Prof.: M.Alexandre
LE TRANSPORT MARITIME :
LA CONTENEURISATION
Travail présenté par:
Michaël Marchal
ière
1
Licence en Sciences Commerciales
2ième année - HD
Option: Finance
Dans le cadre du cours: «Séminaire d’échanges des pratiques»
Année académique 2004-2005
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
1/31
TABLE DES MATIÈRES
Introduction ................................................................................................. 3
Chapitre 1 L’évolution économique du trafic maritime international....................... 4
1.1
Contexte économique mondial ....................................................... 4
1.1.1 La production mondiale ......................................................... 4
1.1.2 Le trafic de marchandises ...................................................... 5
1.2
Évolution du trafic maritime........................................................... 6
Chapitre 2: La politique des transports et le livre Blanc de l’Union européenne ....... 7
Chapitre 3: Impact de l’élargissement de l’UE et le trafic maritime ....................... 9
3.1 Les ports de la baltique ..................................................................... 9
3.1.1 La Pologne .......................................................................... 9
3.1.2 Les ports baltes ................................................................... 9
Chapitre 4: Les ports à conteneurs en Europe ................................................... 12
4.1
4.2
4.3
4.4
4.5
4.6
La rangée Nord ................................................................................
La Méditerranéen .............................................................................
La gestion des «vides» ......................................................................
Les ports secondaires........................................................................
Les principaux acteurs de la manutentions ...........................................
Les grands projets portuaires .............................................................
14
15
15
16
17
18
Chapitre 5: Le concept du conteneur ................................................................ 19
5.1
5.2
5.3
5.4
5.5
Historique .......................................................................................
La normalisation...............................................................................
La carte d’identité du conteneur .........................................................
Manutention et expédition .................................................................
Les modes d’expédition et les différents types de conteneurs ..................
19
20
20
21
22
5.5.1 Définition............................................................................ 22
5.5.2 Modalité d’expédition............................................................ 22
5.5.2.1
5.5.2.2
5.5.2.3
5.5.2.4
5.5.2.5
5.5.2.6
FCL..........................................................................
LCL..........................................................................
H/H .........................................................................
P/P ..........................................................................
Carrier Haulage .........................................................
Merchant Haulage ......................................................
22
22
23
23
24
24
5.5.3 Les types et dimensions des conteneurs .................................. 24
Bibliographie .............................................................................................. 28
Bibliographie commentée ............................................................................... 29
Conclusion ................................................................................................. 30
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
2/31
Introduction
Depuis quelques années, le transport maritime a pris une importance considérable dans
les échanges internationaux. En effet, l’augmentation de ces échanges pousse les
entreprises à améliorer sans cesse leur chaîne logistique et notamment le transport. La
mondialisation aidant, l’industrie maritime a dû s’adapter aux changements de l’économie
mondiale et a adapté son offre de service en conséquence. Selon le livre de Madeleine
NGUYEN-THE «Importer, le guide»1, le premier mode d’expédition à l’international est le
mode maritime. En effet, environ 70 % des échanges de l’UE sont transportés par mer.
Pour parvenir à ce but, le secteur maritime doit bien évidemment se mettre en valeur par
rapport aux diverses autres solutions. Un environnement légal et politique doit être mis
en place afin d’encadrer et guider les différents acteurs.
C’est pourquoi une politique
maritime et portuaire commune entre les États membres doit être mise en place afin de
résister à la compétitivité très rude de ce secteur. En d’autres termes, il s’agit de mettre
sur pieds une politique globale en matière d’économie maritime, analyser la situation du
transport maritime par rapport aux autres modes de transport, mettre en place une
réglementation en matière de sécurité et de sûreté dans le transport maritime, l’impact de
l’arrivé de nouveaux États membres aura-t-elle une influence sur la politique actuelle de
l’UE?, l’évolution de la gestion portuaire, l’émergence du concept de la régionalisation des
ports, réforme portuaire.
Comme vous pouvez le constater, une véritable politique maritime doit être mise en
place.23
À travers ce travail, je souhaiterais brosser un portrait de l’incroyable phénomène qu’est la
conteneurisation dans le monde et en Europe.
Il est bien clair que les quelques pages qui suivent ne sont pas exhaustives.
Ce sujet
demande bien évidemment d’autres développements qu’il n’est pas possible de présenter
dans le cadre du cours de Séminaire d’échange des pratiques donné à HEC.
Le lecteur intéressé pourra se référer à la bibliographie/webographie pour de plus amples
renseignements. Il s’agit d’une liste non exhaustive.
1
Nguen-The Madeleine - Importer, le guide - Editions d’Organisation - Paris - 2002, page 70-78
2
ISEMAR – Note de Synthèse n° 5 – Février 1998 – Disponible : http://www.isemar.asso.fr/syntheses/pdf/05.pdf
3
Union européenne – disponible : http://www.europarl.eu.int/workingpapers/tran/w14/1_fr.htm
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
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CHAPITRE 1: L’évolution du trafic maritime international
1.1 Contexte économique mondial1
1.1.1
Malgré le ralentissement de l’économie mondiale en 2001 par rapport à 2000 (taux de
croissance de la production de 1.3% contre 3.8%), les pays de l’UE parvenaient à sortir la
tête de l’eau parmi les pays développés à économie de marché.
La progression fut de
1.6% contre 1% pour les autres pays.
Bien entendu, il existe des extrêmes comme par exemple le Royaume-Uni qui affichait une
croissance de 2.4% grâce à des indicateurs économiques florissants tels qu’une demande
intérieure soutenue, des taux d’intérêts CT bas, et un marché de l’immobilier actif.
l’opposé, nous avons l’Allemagne avec une croissance de 0.6%.
À
Outre Atlantique
également, l’économie US a progressé de manière légèrement inférieure à la moyenne
mondiale soit 1.1%.
Le moins bon élève est le Japon, l’économie étant rentré en
récession au second semestre 2001 et s’est replié de 0.3%.
Les pays en développements quant à eux ont affiché une augmentation de la production
de 2.1%. L’Afrique s’est même distinguée en obtenant un taux de croissance de 2.7%.
Cependant, c’est l’Afrique du Nord qui obtient les meilleurs résultats avec une progression
de l’ordre de 3 à 5 %.
Preuve que l’Afrique n’est pas seulement le parent pauvre de
l’économie mondiale, loin de là. Ceci dit, cela ne veut pas dire que tout va bien en Afrique
bien au contraire.
En Amérique du Sud, la principale raison de la faible évolution de la production (0.4%) est
due à l’effondrement de l’économie argentine (-3.8%). Ceci a contribué au phénomène de
contagion dans la région principalement en Uruguay (-2.3%). En effet, il faut savoir que
l’Argentine et l’Uruguay font partie du MERCOSUR (au même titre d’ailleurs que le Brésil et
le Paraguay) crée en 1991 et qui vise a créer une union douanière entre les pays
membres. Les mauvais résultats des autres pays d’Amérique du Sud sont dus en grande
partie à la diminution de la demande d’exportation venant des USA.
1
CNUCED – Etude sur les transports maritimes 2002 – Nations Unies – New-York et Genève – 2002 –
Disponible sur http://www.unctad.org/fr/docs//rmt2002_fr.pdf
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
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En Amérique du Nord, même son de cloche en ce qui concerne les échanges commerciaux
entre les USA et le Mexique qui eux sont regroupés sous un accord de libre échange
ALENA crée en 1994 (avec le Canada) et concernant les services, les biens et les
investissements.
Les pays en développement d’Asie ont a affiché une augmentation de 1.2% ce qui reste
nettement inférieur à 2000 (5.8%) Ceci est dû à la diminution des exportations vers les
États-Unis et aux problèmes économiques du Japon.
Les économes en transition telles que le Kazakhstan affichaient une progression de 13%
grâce à l’exportation de pétrole. Ceux n’exportant pas de pétrole ont également obtenu
des résultats intéressants grâce aux investissements étrangers, signe d’une reprise de
l’expansion économique dans ces pays.
La Chine reste le seul pays à se mettre en évidence au niveau mondial avec une
augmentation de la production de 7.3% en 2001.
Les investissements étrangers et
intérieurs ont donc joué leurs rôles.
Le volume des exportations mondiales baissait en 2001 de 1.5% pour une légère
augmentation des importations n’atteignant pas 1%. La plus importante contraction a été
constatée au Japon et en Amérique du Nord. L’UE quant à elle, on a pu constater une
augmentation du volume de 1.1%.
Ce chiffre monte à 2.5% et 2.7% pour l’Afrique et
l’Amérique latine. L’Asie a souffert de la contraction de l’économie US et a enregistré une
baisse de 3.7%.
Les pays à économie de transition tel que la Chine (5%) ont connu une belle progression
allant jusqu'à 8%.
La tendance se dirige vers une croissance moins importante du commerce mondial par
rapport à la production mondiale.
Ceci serait dû au niveau de la demande et de
l’investissement dans le secteur des technologies de l’information et du coût des
transports, notamment aériens.
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
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1.2 Évolution du trafic maritime1
La croissance du secteur durant une quinzaine d’années s’est quelque peu calmée en 2001
et a connu une croissance du tonnage exporté en légère baisse.
La répartition du trafic mondial de marchandises a été dominée par l’Asie, suivie par l’UE
qui empoche 25.5% du trafic. Vient ensuite les USA (20.9%), l’Afrique avec 9.4% et enfin
l’Océanie (7.4%)
REPARTION DU TRAFIC MARITIME
MONDIAL DE MARCHANDISES
EN 2001
Asie
UE
USA
Afrique
Océanie
1
CNUCED – Rapport sur les transports maritimes – 2002 – p.5 – Disponible sur:
http://www.unctad.org/fr/docs//rmt2002_fr.pdf
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
6/31
CHAPITRE 2: La politique des transports en Europe et Le Livre blanc1
La politique européenne des transports a été mise en place jusqu'à l’horizon 2010.
Pourquoi une telle politique?
Et bien, tout simplement parce que le développement
économique européen et mondial n’a cessé de s’accroître.
De plus, le transport est un
facteur de compétitivité extrêmement important pour les entreprises.
Ce secteur
représente environ 1000 milliards d’euros ce qui représente 10% du PIB de l’UE.
Ce
secteur est également un pourvoyeur d’emplois assez important avec 10 millions de
travailleurs.
À l’heure actuelle, l’Europe doit faire face à des problèmes de tout genre tels que
l’encombrement des routes par les poids lourds, à une infrastructure qui se dégrade et à
des accidents tel que celui du Mont blanc, il y a 6 ans.
menacé par ces embouteillages.
De plus, l’environnement est
Certains modes de transport tel que le rail et la voie
fluviale ne sont pas utilisés de manière à optimiser ces modes de transport. L’Europe est
donc contrainte de trouver des solutions pour rétablir un certain équilibre et surtout à
préserver la sécurité de tous ainsi que la préservation de la planète qui ne peut se réaliser
qu’avec la collaboration de tous les acteurs bien évidemment.
En ce qui concerne le transport maritime, l’Europe prône une combinaison des différents
modes de transport appelé inter modalité.
En effet, afin de résoudre les problèmes ci-
dessus, L’UE propose de combiner plusieurs modes de transport, à savoir la mer, le fluvial
et le rail. Le but premier est de rééquilibrer les modes de transport les uns par rapport
aux autres et principalement pour désengorger la route qui ne cesse de s’enfoncer dans
des travers de plus en plus difficiles à maîtriser. Ce qui permettra également de préserver
l’environnement qui, comme chacun, sait souffre énormément de la pollution liée aux
transports et principalement à la route.
Néanmoins, il ne s’agit pas de partir dans
n’importe quelle direction. Il est très important de mesurer les déséquilibres et de trouver
des solutions adaptées. En d’autres termes, il ne faudrait pas tomber dans le piège d’une
certaine mode qui voudrait que ce rééquilibrage soit de la poudre aux yeux.
Il faut
impérativement effectuer ses changements en fonction des problèmes réels et des besoins
des secteurs concernés. Une mauvaise analyse pourrait avoir des impacts dramatiques en
terme économique, financier et bien sûr social.
1
Le Livre blanc – La politique européenne des transports à l’horizon 2010: l’heure des choix – Disponible sur
http://europa.eu.int/comm/energy_transport/library/lb_texte_complet_fr.pdf
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
7/31
Malgré une histoire maritime et fluviale plus qu’honorable en Europe, on s’aperçoit que la
mer est devenue le «laisser pour contre» des choix en matière de transport. Et pourtant,
les villes qui se sont construites sur des fleuves ou à leurs embouchures, l’étaient presque
toujours, sur des villes portuaires.
La flotte européenne souffre d’une pénurie de gens de mer qualifiés. Depuis, +/- 25 ans,
l’UE a perdu 40% de ses effectifs.
Or la compétence dans le domaine maritime est
vraiment cruciale, car cela implique une plus grande sécurité de navigation, une pollution
marine en diminution, moins d’accidents, une meilleure maîtrise technique des navires.
D’un point de vue économique, la transport maritime représente un atout important en ce
qui concerne l’approvisionnement des sources d’énergie et notamment le pétrole, dont le
«Know How» permet de garder le contrôle de la flotte de pétrolier.
À cet égard, l’UE
devrait favoriser l’emploi dans ces domaines par l’octroi de primes à l’embauche, de
programmes de formations,…, afin de mieux montrer au secteur son intérêt et sa
préoccupation pour les problèmes qu’ils rencontrent.
Ce qui n’est pas toujours (bien)
perçu par «la base».
Il faut noter que 70% des échanges entre la Communauté et le reste du monde s’effectue
par mer.
Ce qui est une preuve que ce secteur est d’une importance capitale pour le
développement économique de l’UE.
Le livre blanc souligne que le cabotage entre ports européens ne parvient pas à décoller
alors qu’il pourrait être une solution au désengorgement des Pyrénées d’une part et des
Alpes d’autre part123.
Le cabotage ne peut vraiment être une solution que si les fleuves et le rail peuvent
récupérer une partie du fret routier. Pour ce faire, un programme baptisé Marco Polo va
être mis en place afin de soutenir les initiatives multimodales en tant que solutions
alternatives à la route et ce jusqu'à leur aboutissement d’un point de vue commercial. Pas
question donc de lancer quelques idées et de laisser la chance se charger du reste.
1
ISEMAR – Note technique sur les autoroute de la mer – Séminaire CRPM Arc Atlantique/bordeaux 13-14 janvier 2004 –
Disponibel sur: http://www.isemar.asso.fr/bibliotheque/pdf/fr_note_technique_autoroutes_de_la_mer.pdf et sur
http://www.arcatlantique.org/index.php?act=3,1,fr
2
ISEMAR – Note de synthèse n° 53 - - Le transport maritime intra-européen, quelles logiques pour quelles perspectives ? –
Mars 2003
3
Le rapport Van Miert a servi d'orientation pour la révision du réseau transeuropéen de transport "RTE-T" par la Commission
présentée le 1er octobre 2003. Un groupe à haut niveau, présidé par Karel Van Miert, a proposé de relancer la réalisation du
réseau transeuropéen de transport comprenant notamment des autoroutes de la mer – disponible sur:
http://www.isemar.asso.fr/bibliotheque/pdf/Rapport%20Van%20Miert%20TEN%20TRE.pdf
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
8/31
CHAPITRE 3: Impact de l’élargissement de l’UE et les enjeux maritimes1.
L’arrivée le premier mai 2004 de 10 nouveaux membres à agrandis les possibilités
d’accéder à l’Europe par la voie maritime.
3.1 Les ports de la Baltiques:
La plus importante évolution se situe au niveau de la Pologne et des pays baltes.
Ces
pays se devaient de prendre les commandes de leurs échanges depuis l’éclatement de l’ex
URSS.
De plus, ils avaient aussi un certain chemin à parcourir pour arriver au niveau
économique des pays de l’ouest.
3.1.1
:
La capacité portuaire de la Pologne représente 65 millions de tonnes pour une issue
essentiellement nationale. Le faible degré d’investissement et le manque de connexions
terrestres ont eu raison de la compétitivité des ports polonais. Ces deux points restent
donc à améliorer afin de concurrencer, notamment les ports d’Allemagne, dont une partie
des flux tente être capté par la Pologne. L’intégration européenne arrive donc à point.
3.1.2
Ces pays, au contraire de la Pologne, ont une certaine dépendance économique encore
visible avec les pays de la CEI.
Le PIB de ces pays est constitué en grande partie de
l’activité de transbordement en provenance de Russie. Les pays baltes essaient donc de
capter une grande partie du trafic russe.
En chiffres, le commerce des ports de la baltique s’élève à 95 millions de tonnes ce qui
représente 44% du trafic. Ce pourcentage monte à 70% pour le trafic de conteneurs, de
produits chimiques et de pétrole. Dépendance d’autant plus grande que débouche à
1
ISEMAR – Note de synthèse n°54 – Avril 2003 – Elargissement de l’Union européenne : faits et enjeux
maritimes et portuaires des nouveaux Etats membres – Disponible sur : http://www.isemar.asso.fr/syntheses/liste.htm
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
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Ventspils un oléoduc comptant pour 12% du trafic pétrolier de la Russie. Le port le plus
proche de Moscou est Tallin, son activité s’élève à 90% de la Russie et de la Biélorussie.
Mais les ports de la baltique sont relativement fragiles face au programme de relance des
ports russes décrétés par Moscou. En effet, d’importants investissements veulent être le
tremplin pour relancer les ports nationaux russes.
Il est évident que pour être compétitifs, les ports de la baltique devront subir un profond
«lifting» en ce qui concerne leurs structures qui se veulent plus proches de celles en
vigueur dans les ports occidentaux. En d’autres termes, une réforme portuaire s’impose
afin de briser le cordon ombilical avec l’ancien régime de planification.
On assiste progressivement à une restructuration portuaire sur le modèle européen en ce
qui concerne les ports polonais et baltes qui ont été longtemps emprisonnés par les
anciennes Entreprises d’État. Ce processus d’alignement a pris du temps mais tend vers
un alignement des structures sur l’Europe de l’Ouest1.
•
La Pologne: avec les ports de Gdynia et Szczecin. Un processus de privatisation a
été mis en place afin de développer les compétences et les caractéristiques de
chaque port à savoir le pôle à conteneur pour le premier et le «vrac sec» pour le
second.
1
ISEMAR – Note de synthèse n°54 – Avril 2003 – Disponible sur: http://www.isemar.asso.fr/syntheses/liste.htm
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
10/31
•
La Lettonie: et les ports de Ventspils, Riga, et Liepaja: Le port le plus important de
la baltique est Ventspils avec un fret de plus de 25 millions de tonnes par an dont
12% du volume total de pétrole venant de Russie passent par ce port.
Les
autorités
des
portuaires
tentent
toutefois
de
diversifier
les
activités
et
investissements sont prévus pour la construction d’un terminal multimodal pour les
porte-conteneurs (environ 250.000 tonnes par an) ainsi que la création d’une zone
portuaire pour accueillir les navires dit Aframax qui ont une capacité de 80 à
125000 tpl (tonne de port en lourd)1. Le cas du port de Liepaja est particulier car
son avenir est incertain. Ceci est dû en grande partie par son passé militaire. Une
zone économique spéciale a donc été mise en place afin de redresser son image.
Ce système est basé sur des attraits fiscaux pour les entreprises qui s’y installent
et une collaboration avec la ville et les infrastructures de transport tels que ports et
aéroports dans le but de développer un corridor de transit entre l’est et l’ouest. La
concurrence que doit affronter ce port vient aussi de Lituanie et de son port
Kaïpeda qui souhaite y développer un trafic de conteneurs et qui pense signer un
accord de coopération avec le port de Kalinigrad (Russie) pour un centre de
logistique commun. Au vu de la concurrence entre les ports en général et baltes en
particulier, cet exemple peut servir de détonateur pour une coopération portuaire
qui risque de se développer si cette concurrence venait à s’intensifier.
GDANSK
Pologne
GDYNIA
SZCZECIN
Pologne
KLAIPEDA
LIEPAJA
RIGA
VENTSPILS
TALLIN
Pologne
Lituanie
Lettonie
Lettonie
Lettonie
Estonie
Holding
100%
public
Public
Public (Etat)
Public (Etat)
Public (Etat et
municipalité)
Public
Société de
droit privé à
capitaux
publics
17.8
8.4
15.5
19.3
3.2
14.9
37.9
32.3
trafic evp
24 435
214 724
21 865
39 955
2 276
73 900
219
78 072
trafic camions+
remorques
% vracs / total*
5 495
40 200
106 281
25 173
10 786
2882
172 516
64
statut
Public
(municipalité,
salariés, Etat)
port bailleur
gestion
trafic en tonnes
-
89
36
83
23
16
58
95
% diverses / total*
11
64
17
77
84
42
5
36
tirant d’eau (m)
15
13
9.5
14.5
9.5
12
15
17
chiffre d’affaires (M$)
28
31.6
-
-
4
25.1
7.4
5.2
-
5.6
149.1
10
50.2
investissement (M$)
salariés
475
552
-
170
446
230
734
711
L’adaptation des ports baltes devient une nécessité afin de faire face à la concurrence
effrénée que mène la Russie dans cette région. L’enjeu principal étant énergétique bien
1
Il s’agit du poids maximal pouvant être chargé à bord d'un navire, incluant le fret, le ballast et les provisions de
bord - http://www.sjport.com/francais/about/glossary_terms.html - et
http://www.maxx.be/library/lexmar/lexmarv.html
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
11/31
24.5
évidemment. Ce qui se traduit par des projets d’investissements importants pour tenter
de récupérer une partie du trafic des ports de la baltique et notamment Ventspils qui a
connu une baisse de son trafic de 24% en 2002.
De plus la Russie n’hésite pas à
augmenter le prix des pré et post acheminement pour le transit ferroviaire par les ports
baltes.
Le transport de marchandises en vrac se réalise principalement en conventionnel pour des
raisons de facilité et de coûts très compétitifs.
L’accès est toutefois mis sur le
développement du potentiel des conteneurs afin d’attirer des investisseurs dans cette
région.
Le transport routier reste un concurrent direct au transport maritime dans la région
puisque des accords ont été pris. En effet, des corridors trans-européens reliant Varsovie
à Helsinki via les 3 pays baltes vont bénéficier d’investissements importants dans les
prochaines années. La Finlande, à son tour, pense construire un corridor entre Helsinki,
Saint-Petersbourg et Moscou. Le transit via les pays baltes risque donc d’en prendre un
coup.
L’Allemagne a son projet de pont terrestre entre Lübeck et Hambourg et qui
pourrait traiter environ 500.000 evp (équivalent vingt pieds).
Un autre problème est que la Baltique n’est pas assez attractive pour les escales directes
de lignes régulières car peu de volumes et de distances entre les ports rapprochées,…
Le feedering1 est donc utilisé par le port d’Hambourg pour redistribuer les trafics de
conteneurs sur la Baltique.
CHAPITRE 4: Les ports à conteneurs en Europe 23
Il faut savoir que les ports sont classés par rangée selon le schéma suivant:
1
Technique qui permet à un gros navire d’accoster dans un port d’une certiane taille et de là seront desservis les
ports d’une m^me côte.
2
ISEMAR – Note de synthèse n°44 – Trafics portuaires européens – Classement des 56 ports – Evolution 1970-2000 - Avril
2002 – Disponible sur: http://www.isemar.asso.fr/syntheses/liste.htm
3
ISEMAR – Note de synthèse n°59 – Panorama des ports à conteneurs – Novemvre 2003 – Disponible sur:
http://www.isemar.asso.fr/syntheses/liste.htm
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
12/31
Méditerranée Du
Nord MN
Europe du Nord
EN
Scandinavie et
Baltique SB
Régions
périphériques
Ouest RPO
Le Pirée
Salonique
Trieste
Venise
Ravenne
Gioia Tauro
Naples
Palerme
Livourne
Southampton
Le Havre
Rouen
Dunkerque
Thamesport
Londres
Felixstowe
Hamina
Kotka
Rauma
Stockholm
Oslo
Frederikstad
Hull
GrimsbyImmingham
Tees &
Hartlepool
Belfast
ClydeGlasgow
Liverpool
La Spezia
Gênes
Marseille
Barcelone
Tarragone
Castellon
Algésiras
Valence
BruggeZeebruge
Anvers
Amsterdam
Rotterdam
BrêmeBremerhaven
Hambourg
Gôteborg
Aarhus
Helsingborg
Malmö
Copenhague
Lübeck
Dublin Bristol
Cork NantesSaint-Nazaire
Bordeaux
Bilbao Leixoes
Lisbonne
L’Europe portuaire en terme de trafic pour 2002 était stable. Néanmoins, la croissance a
Hambourg, Anvers, au Havre dans le Nord et à Gioia Tauro et Valence dans Sud pouvait
être considérée comme bonne.
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
13/31
CROISSANCE 2001-2002 (%)
Hambourg
Brême
Anvers
Zeebrugge
Rotterdam
Le Havre
Felixstowe
Marseille
Algésiras
Barcelone
Valence
Gioia Tauro
Gênes
La Spézia
25
20
15
% 10
5
0
-5
1
PORTS
LES 10 PREMIERS PORTS EUROPEENS DE
PLUS DE 100.000 EVP (2002)
7.000.000
M 6.000.000
E I
V L 5.000.000
P L 4.000.000
I
( O 3.000.000
E N 2.000.000
N S
) 1.000.000
0
1
Rotterdam
Hambourg
Anvers
Brême
Gioia Tauro
Felixstowe
Algésiras
Valence
Le Havre
Gênes
PORTS
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
14/31
Cette croissance est due en grande partie à la Chine qui a dopé les ports de destinations
dont l’Europe avec un trafic pour Anvers qui se montent à + 23.5%.
Le trafic mondial de conteneur s’est élevé à environ 11% avec une légère baisse qui était
prévue en 2004: 9%.
4.1 La rangée Nord
On notera le repli dans la progression de Rotterdam perdant près de 7% en l’espace de 4
ans (en ce qui concerne les parts de marché régionales et de trafic).. Par contre Anvers
sur la période 1998-2002 était en progression constante grâce à sa productivité et ses
coûts sous contrôle.
Sa progression se chiffre à presque 2.000.000 d’EVP en 4 ans.
Toujours derrière Rotterdam et Hambourg. Zeebrugge quant lui est resté +/- stable avec
environ 1.000.000 d’EVP.
Hambourg voit son succès grâce au «business» des pays de l’Est et au développement du
feedering qui profite aux pays scandinaves, la Russie et les pays Baltes, et aux services
ferroviaires pour ce qui concerne la Pologne et la République Tchèque.
4.2 La Méditerranée
La grande force de cette région reste les hubs de l’axe central de la Méditerranée.
On
notera pour les ports sud méditerranéens que Giora Tauro garde la palme avec 3.000.000
d’EVP suivit par Algésiras même si l’on accorde plus volontiers à Valencia une meilleure
porte d’entrée sur le marché espagnol grâce à son dynamisme.
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
15/31
Pour les ports nord méditerranéens, on s’aperçoit que la plus grande progression revient à
Valencia avec 1.800.000 d’EVP. Les ports de Gênes et Barcelone restent stables.
4.3 La gestion des «vides»
Une des préoccupations actuelles est la gestion des conteneurs vides.
Les armements
doivent faire face à des volumes de vides de plus en plus importants du au
repositionnement des conteneurs sans marchandises de retour d’Asie.
Ce qui provoque
une surtaxe à l’aller pour couvrir le retour. Ce phénomène est fortement présent aux USA
qui présentent 60% d’EVP en sortie.
PARTS DES VIDES
50,00
Rotterdam
Anvers
Le Havre
Marseille
Gênes
La Spézia
40,00
30,00
%
20,00
10,00
0,00
Entrée
Sortie
4.4 Les ports secondaires: laisser pour contre?
De par leurs spécialités «vrac», les ports de l’Europe du Nord et de la Méditerranée ne
connaissent pas de vraie progression en terme de développement de conteneurs. Même si
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
16/31
l’envie est présente, cela ne suffit pas pour développer cette activité car il faut bien sûr
avoir des clients. Amsterdam en fait la cruelle expérience avec son nouveau terminal
Ceres Paragon.
Même constat pour les ports de l’Atlantique. La volonté de maintenir un trafic peut venir
de l’envie de maintenir une part importante de leurs échanges (cabotage)
4.5 Les principaux acteurs de la manutention12
Il est clair que pour gérer tous ces flux de conteneurs, des sociétés se sont spécialisées
afin de garantir un service irréprochable en termes de gestion de conteneurs.
Ils sont principalement dans les mains de quelques géants. En Europe, c’est l’Allemagne
qui fournit avec Eurogate la majeure partie de l’activité et ce grâce à sa position de leader.
Hutchinson (Hong Kong) se position devant son concurrent asiatique PSA Corp (Singapour,
présent à Anvers, Gênes et Venise) grâce à ses positions britanniques et néerlandaises.
1
Pour de plus amples informations, le lecteur pourra se référer notamment à la note de synthèse n°35 publiée par
l’ISEMAR intitulée «La concurrence entre armateurs de ligne régulière de conteneurs se gagne à terre» – Mai 2001 Disponible sur: http://www.isemar.asso.fr/syntheses/liste.htm
2
ISEMAR – Note de synthèse n° 39 – La manutention portuaire conteneurs – Les opérateurs internationaux –
Perspectives européennes – Novembre 2001 Disponible sur: http://www.isemar.asso.fr/syntheses/liste.htm
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
17/31
P&O Ports est également présent à Anvers mais en retrait en Méditerranée et présent
maintenant en France.
4.6 Les grands projets portuaires
La croissance de la conteneurisation entraîne d’innombrables projets de création de
terminaux ou d’extension de projets existants. Pour cela, il faut répondre à 2 critères:
9
Pourvoir répondre à la croissance des trafics et;
9
Disposer d’infrastructures pour accueillir les très grands porte-conteneurs.
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
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Avec tous ces projets de développement portuaires, la question que l’on peut se poser est
de savoir si il ne va pas y avoir une surcapacité portuaire principalement sur la rangée
Nord qui pourrait voir son trafic doubler endéans la prochaine décennie. Ce phénomène
pourrait n’être que passager puisque les capacités annoncées répondent pratiquement à la
demande.
CHAPITRE 5: Le concept du conteneur12
5.1 Historique
Il faut bien avouer que l’arrivée du conteneur a révolutionné le transport maritime.
En
plus de 40 ans, il a permis de réduire le temps de transport de 40%, le temps de
manutention dans les ports, le prix du fret maritime à lui aussi diminué d’environ 30% et
le capital humain a lui aussi diminué de 50% pour assurer une navigation sur un porteconteneurs par rapport à un cargo traditionnel.
Le concept même du conteneur nous vient des États-Unis et n’est finalement pas bien
vieux puisque qu’il est apparu pour la première fois en 1956 et est le fruit de l’expérience
d’un entrepreneur Malcolm Mac Lean qui décida de transporter des remorques de camions à
bord d’un cargo. Après cette expérience positive, il décida ensuite de séparer la «caisse
métallique» du châssis de la remorque: le conteneur était né. Il s’en suivit la création de
sa société: Sealand (terre-mer).
Malgré ce succès, le concept ne débarqua en Europe que 10 ans plus tard et se concrétisa
par la liaison New York/Rotterdam d’un porte-conteneurs d’une capacité de 35 pieds.
1
ISEMAR – Note de synthèse n°49 – La révolution du conteneur – Novembre 2002 – Disponible sur:
http://www.isemar.asso.fr/syntheses/liste.htm
2
Voir également à ce sujet le site suivant: http://www.containerinfo.net
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
19/31
Un autre principe était également mis en place à savoir celui de la multimodalité puisque
le conteneur est utilisable par différents modes de transport sans manipulations
intermédiaires.
Ce principe se concrétisa véritablement par la normalisation des
conteneurs. Peu importe le pays, le conteneur est identique dans sa conception (ISO/TC
104).
5.2 La normalisation
Qui dit normalisation1 dit standardisation des conteneurs qui ne sont, comme nous l’avons
mentionné plus haut, que des caisses métalliques avec des dimensions extérieures dites
universelles. Mais uniquement celles là car les dimensions intérieures des conteneurs sont
différentes en fonction des constructeurs et peuvent varier légèrement. Il est donc
important lors de toute demande de cotation auprès de son expéditeur maritime de
mentionner les dimensions et poids de ce qui est susceptible de rentrer dans un container.
Il existe différents types de conteneurs dont les plus utilisés sont les 20 et 40 pieds «dry»
(sec) dans lesquels on peut charger presque n’importe quels types de marchandises
conditionnées en boîtes, caisses, palettes,… À côté de cela, il y a aussi des conteneurs à
ouverture par le toit (Open top), réfrigéré (Reefer), citernes (Tank), plateau (Flat Rack),…
L’unité de référence pour estimer la capacité d’un navire est le 20 pieds. Dans ce cas, on
parle en evp (équivalent vingt pieds) Le volume correspondant étant de +/- 33 m3.
5.3 La carte d’identité du conteneur2
Chaque conteneur possède sa propre carte d’identité par des inscriptions permanentes sur
ses parois (propriétaire, n°, charge utile, tare, …).
Il y a tout d’abord un système d’identification:
1
•
un préfixe en 4 lettres pour savoir à qui appartient le conteneur;
•
le numéro de série constitué de 6 chiffres;
Pour des informations complémentaire, le lecteur pour se référer au site de l’ISO à l’adresse suivante:
http://www.iso.org/iso/fr/prods-services/popstds/freightcontainers.html
2
Haven centrum Lillo http://www.havencentrum.be/portcentre/tentoon/CONTAINERIDENTIFICATIE.html
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
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•
1(ou 2) chiffre(s) sert (servent) de contrôle digit.
Ensuite, il y a le code ISO composé de:
¾
2 lettres pour connaître le pays: BB pour Belgique
¾
Ensuite 4 chiffres par exemple 2210 qui indique que:
•
Le premier chiffre indique le type de conteneur en terme de longueur: 2 pour 1
conteneur 20 pieds;
•
Le second chiffre indique la hauteur du conteneur: 2 pour 2-3: 8 pieds et 6 pouces
en d’autres termes +/- 3 mètres;
•
Les 2 derniers chiffres indiquent le type de conteneurs: 10 pour du vrac sec.
Le poids est également indiqué sur le conteneur:
•
Poids brut: indiquant le poids chargeable et le poids du conteneur. Il s’agit donc du
poids maximum que l’on peut charger
•
La tare: qui est le poids du conteneur vide.
Enfin, une plaque est apposée sur le conteneur. Il s’agit un certificat pour la sécurité des
conteneurs précisant des critères en terme de tests, contrôles, inspections, approbations
des conteneurs.
5.4 Manutention et expéditions
Le monde maritime possède, comme bon nombre de domaine, son vocabulaire propre. En
ce qui concerne le chargement et déchargement des conteneurs, on parle dans ce cas
d’empotage et de dépotage.
Il est possible de charger tout ce que l’on veut dans un conteneur. En effet, toutes sortes
de denrées ou produits peuvent se côtoyer. Néanmoins, le bon sens interdira de mélanger
les produits «dry» avec des produits dangereux.
Ces derniers sont soumis à une
réglementation stricte (IMDG) avec repérage et étiquetage spécifique des conteneurs et
produits.
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
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L’expédition des conteneurs peut se faire de différentes manières.
L’expédition est dite
FCL (Full Container Load) si vous avez besoin d’un conteneur complet. Dans ce cas, le
positionnement du conteneur s’effectue à l’endroit désigné par le client (son entreprise,
entrepôt,…). Ce dernier chargera lui même le conteneur. Il s’agit en fait d’une location
pour un voyage déterminé. Ou LCL (Less Than Container Load) s’il s’agit d’un groupage
maritime. Les produits sont alors expédiés avec d’autres lots appartenant à des clients
différents.
L’enlèvement se fait d’une manière traditionnelle par camion et l’expéditeur
maritime ( ou la compagnie maritime) s’occupe du chargement du conteneur.
5.5 Les modes d’expédition et les différents types de conteneurs1
5.5.1
:
Le conteneur est un engin de transport maritime et multimodal pour les phases de pré ou
post acheminement portuaire :
- ayant un caractère permanent et suffisamment résistant pour permettre un usage répété
(sauf containeur last trip ou dernier voyage): Un conteneur TEU/EVP neuf (en acier
Corten) coûte autour de 2500 €, dure 15 ans et se revend +/- 900 € en fin de vie: il est
intéressant pour des chantiers clés en main, sur des sites lointains, sans capacité
d’entreposage, de se procurer ces conteneurs " last trip ".),
- spécialement conçu pour faciliter le transport des marchandises sans rupture de charge,
par un ou plusieurs transporteurs,
- muni de dispositifs le rendant facile à manipuler lors de son transbordement d’un moyen
de transport à l’autre (multimodalisme),
- conçu de façon à être facile à remplir et à vider,
- ayant un volume minimum de 1m3.
5.5.2
Pour
faciliter
l’échange
d’instruction
entre
expéditeurs/chargeurs
et
transitaires/compagnies maritimes, il importe de se servir d’abréviations mondialement
connues qui recouvrent tous les cas de figure d’expédition:
1
Crédit Agricole – Glossaire – Le conteneur – Disponible sur: http://www.credica.credit-agricole.fr/cd/data/index.htm
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
22/31
5.5.2.1 FCL: Full container Load (conteneur complet)
C'est la solution la plus utilisée. Vos marchandises voyagent seules, dans une boîte en
acier fermée. Il est possible de charger en vrac le fret pour optimiser l'espace complet du
conteneur. L’expéditeur remet suffisamment de marchandises pour remplir un conteneur
complet, soit en poids, soir en volume. Le conteneur est remis complet à la compagnie
maritime. Son remplissage ou empotage (staffing) est fait par le chargeur.
5.5.2.2 LCL: Less than container Load (groupage de marchandises)
Le poids ou le volume de la marchandise d’un seul expéditeur est insuffisant pour remplir
un conteneur complet. D’où la nécessité d’effectuer un groupage au départ de plusieurs
expéditeurs de différentes marchandises dans un même conteneur. Cet ensemble de
marchandises pourra, à l’arrivée, être dégroupé selon qu’il y a un ou plusieurs
destinataires de ladite marchandise. C'est la solution pour les petits envois (de 1 m3 à 10
m3). les envois sont empotés (groupés avec d'autres clients) dans un conteneur. À
destination, le conteneur est dégroupé par un prestataire. Toutes ces manutentions ne
sont pas sans risques pour vos marchandises. Un emballage et une palettisation de
rigueur sont indispensables. Il existe deux types de groupages. Le groupage d'armement
(groupage fait par la compagnie maritime) et le groupage de transitaire. Ce dernier est
réalisé par le prestataire. Demandez précisément quel type de groupage vous est proposé,
et à quelle date sera rempli et expédié le conteneur.
Un chargeur
FCL/FCL
Un destinataire
Un chargeur
FCL/LCL
Plusieurs
destinataires
Plusieurs
chargeurs
LCL/FCL
Un destinataire
Plusieurs
chargeurs
LCL/LCL
Plusieurs
destinataires
Les 2 modes ci-dessus (et leurs combinaisons) sont les plus utilisés en pratique.
5.5.2.3 H/H: House to House
Expédition maritime du domicile de l’expéditeur au domicile du destinataire, qui
correspond toujours à un conteneur de compagnie complet (FCL). L’expression " House to
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
23/31
House: shipper to stuff and consignee to strip " signifie " domicile à domicile ": l’empotage
est réalisé par le chargeur et le dépotage par le réceptionnaire .
5.5.2.4 P/P: Pier to Pier
Expédition maritime du centre de groupage de la ligne maritime à un autre centre de
groupage de la ligne maritime. Il correspond donc à un conteneur de LCL. L’expression
américaine " Pier to Pier : member-line to stuff and to strip " signifie " de quai à quai " : la
ligne se charge de l’empotage et du dépotage.
5.5.2.5 Carrier Haulage:
C’est le transporteur maritime qui se charge d’amener le conteneur vide chez
l’expéditeur/chargeur, de le ramener plein à son aire de stockage portuaire (Container
Berth ou Container Yard) au port de départ. Au port d’arrivée, il décharge le conteneur en
passant par son aire de stockage et le livre au destinataire. A noter que la Compagnie
maritime, par une clause sur le B/L, n’assume souvent pas les risques durant ces phases
de pré et post acheminement. La formule est appréciée des chargeurs car elle les délivre
de bien des soucis.
5.5.2.6 Merchant Haulage:
C’est l’expéditeur ou le destinataire (selon l’Incoterms) qui se charge d’aller faire prendre
le conteneur dans l’aire de stockage de la compagnie maritime, de l’empoter et de le
transporter jusqu'à sa remise au port d’embarquement.
À l’arrivée, l’expéditeur ou le
destinataire (selon l’Incoterm) se chargera de prendre le conteneur à l’aire de stockage de
la compagnie maritime et transportera ce conteneur à ses risques et à ses frais à
destination.
Attention aux frais de déchargement du conteneur à l’export ou de chargement à l’import
en zone portuaire (CY ou Container Yard) qui peuvent donner lieu à facturation par le
manutentionnaire portuaire de la compagnie maritime (alors qu’ils sont toujours compris
dans le cas du " carrier haulage "). Se renseigner avant d’opter pour cette solution.
La plupart des compagnies maritimes donnent au chargeur le choix entre " MERCHANT
HAULAGE " et " CARRIER HAULAGE " : les prix ne sont évidemment pas les mêmes.
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
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Toutefois il y va parfois de la compétitivité d’une entreprise de maîtriser l’opération de pré
et/ou de post-acheminement en optant pour le régime du merchant haulage plutôt qu’en
passant par le carrier haulage (cas des marchandises pauvres par exemple : vieux
papiers, vrac, etc...).
5.5.3
Il existe un nombre important de conteneurs; les principaux sont:
•
Conteneur pour usage général (dry);
•
Conteneur fermé aéré;
•
Conteneur "Open Top" (toit ouvert);
•
Conteneur isotherme;
•
Conteneur réfrigéré;
•
Conteneur frigorifique;
•
Conteneur citerne...
Les conteneurs les plus utilisés sont les dry 20' (20 pieds) et les dry 40' (40 pieds) :
•
20' : Volume utile :33 m3 - Dimensions intérieures : L: 6 m, l:2,32 m, H : 2,37 m
•
40' : Volume utile :66 m3 - Dimensions intérieures: L:12 m, l : 2,32 m, H: 2,37 m
Ces dimensions varient suivant les conteneurs.
Ci-après, vous trouverez quelques exemples de containers les plus fréquemment utilisés:1
Container 20' Dry
Longueur : 6,00 m - Largeur : 2,44 m
Hauteur : 2,59 m
1
Photos et commentaires provenant du site de la société DUBA: http://www.ifrance.com/duba/
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Container 40' dry ou 40' High Cube
Longueur : 12,00m-Largeur : 2,44 m
Hauteur : 2,59 m ( High Cube : 2,98 m )
Container 10' Dry
Longueur : 3,00 m
Largeur :
2,44 m
Containers spécifiques
Container Citerne
Pour l'expédition ou le stockage
de liquides alimentaires, chimiques
industriels ou gaz liquéfiés
Container Flat
Pour le transport de colis
de dimensions exceptionnelles
en hauteur ou en largeur
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Container Open Top
Pour le transport de matériels d'une
hauteur supérieure à 2.40 m
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Conclusion
L’essor important du transport maritime a révolutionner le commerce mondiale.
L’apparition du concept du conteneur a bien entendu joué un rôle dans le développement
économique.
Ce concept a été très vite adapté et a fait ses preuves.
L’inconvénient principal réside
dans le fait que le conteneur doit bénéficier d’infrastructure assez importante pour pouvoir
s’implanter au sein d’un port.
La croissance du commerce mondial sera l’élément régulateur qui décidera du sort du
conteneur dans les prochaines années.
belles années à ce concept.
Néanmoins, l’effet chinois promet encore des
De plus, l’industrie a subi de profondes mutations ces
derniers temps afin de bénéficier d’économies d’échelles et tenter d’être compétitif bien
sur. Les investissements en cours montrent l’intérêt des autorités portuaires pour une
continuité dans l’amélioration des infrastructures en place ou le développement de
nouveaux terminaux capables de gérer de plus en plus de conteneurs. Tout dépendra de
la croissance, en espérant toutefois, que cette croissance sera présente et justifiera tous
les investissements prévus.
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
28/31
BIBLIOGRAPHIE
•
LIVRES/BROCHURE
EXPORTER – Pratique du commerce International – 17e édition – Editions d’organisation –
Paris - 2002
NGUYEN-THE Madeleine – Importer le guide – Editions d’Organisation – Paris – 2002
VANHEUSDEN Koen – Incoterm 2000 – Un guide pratique – OBCE – Décembre 1999
•
Sites Internet:
Le port d’Anvers: site Web du port d’Anvers : http://www.portofantwerp.be
www.atlas-logistique.org
http://www.containerinfo.net
Eur Export: http://www.eur-export.be
ISEMAR – Synthèse - http://www.isemar.asso.fr/syntheses/archives.htm
Cours:
NODONFAZ R; Logistique internationale – e-MIM – HEC Liège 2000-2001 –– Chapitre
Transports internationaux - 6/11
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
29/31
BIBLIOGRAPHIE COMMENTEE
LIVRES
BELOTTI Jean – Transport
International de marchandises – 2e
Edition – Editions Vuibert – Collection
Gestion International – Paris - 2002
TIREZ Jean - Responsabilité dans le
cadre du transport international de
marchandises – OBCE – Septembre
2001
HUYBRECHTS M, MEERSMAN H, VAN
DE VOORDE E, VAN HOOYDONK E,
VERBEKE A, WINKELMANS W – Port
Competitiveness – Editions De Boeck
Ltd - 2002
SITES INTERNET
CETAI – HEC Montréal - Rasmussen
Niels, «Le transport maritime
international», Cahier de recherche,
Janvier 1994 – Disponible sur:
http://cetai.hec.ca/publicat/transpoc.
htm
Ce livre présente les différents modes de
transport de marchandises. Le chapitre sur
le transport maritime (p.199-227) résume
bien les spécificités de ce mode de
transport
Publication de l’ancien office belge pour le
commerce Extérieur qui présente une vue
de la législation en vigueur concernant les
responsabilités dans les différents modes de
transport. La partie sur le transport
maritime se trouve en pages 15-21
Ce livre présente les facteurs déterminant
la compétitivité des ports.
Même si la date de parution de ce
document est assez ancien, il s’agit ici
d’une bonne synthèse du transport
maritime effectué par HEC Montréal
CETAI – HEC Montréal - Rasmussen
Niels, Les systèmes portuaires janvier 1994 – Disponible sur
http://cetai.hec.ca/publicat/transpoc.
htm
Documents très intéressant pour
comprendre le fonctionnement complexe
des ports
Eur Export – Disponible sur
http://www.eur-export.be
Dans sa partie logistique – transport. Ce
site présente une bonne vue d’ensemble du
transport international de marchandises
Site présentant une série de navires actifs
dans la marine marchande et le transport
de marchandises
Ministère de l’équipement français Disponible sur:
http://www.mer.equipement.gouv.fr/
commerce/02_flotte/02_type_de_nav
ire/01_navirespassagers/index.htm
L’enjeu géopolitique des mers et
océans – Le dessous des carte – JC
VICTOR – Disponible à l’adresse :
Site de l’UE pour la promotion des
réseaux transeuropéen de transport.
Disponible
sur:http://www.arcatlantique.org/ind
ex.php?act=3,1,fr#
Site de l’organisation maritime
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
Pour mieux comprendre l’importance de la
mer à l'heure actuelle, Jean-Christophe
VICTOR présente en 4 émissions les
principaux faits importants à travers des
cartes géographiques
L’intégralité du document relatif aux
autoroutes de la mer s’y retrouve. Ainsi
que la politique des réseaux transeuropéen
de transport
Il s’agit de l’organisation suprême pour le
30/31
internationale OMI
http://www.imo.org
transport maritime. Ce site permet de
suivre l’évolution de mode de transport.
http://www.lepur.geo.ulg.ac.be/Cpdt/Pa
ges/Glossaire/Glossaire_transport_texte
.html
Ce présente un glossaire des termes des
plus utilisés en transport
La formation en logistique et
transport dans l’Académie de NancyMetz – Disponible sur:http://www.acnancymetz.fr/enseign/TransportsLP/PDF/co
nteneur%20mer.pdf
Présentation pragmatique du concept du
conteneur
Le «Port reform Tool Kit» de la
banque Mondiale – Disponible sur:
http://www.worldbank.org/transport/
ports/toolkit.htm
MÉMOIRE
HUBERT Delphine – Le trafic des
conteneurs: comparaison et analyse
des possibilités dans les 3 ports
maritimes belges (Anvers, Gand,
Zeebrugge) – Mémoire HEC – 19951996
Ce outil présente 8 modules pour
comprendre la réforme portuaire et ce y
compris un modèle financier via Excell
SEMINAIRE D’ECHANGE DES PRATIQUES
Présente le concept de la conteneurisation
et du trafic de conteneurs. En page 37, on
peut trouver des informations sur le trafic
de conteneurs jusqu'à l’an 2005
31/31
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