IES. Miguel de Molinos 1º Bachillerato SECTION BILINGUE PHILOSOPHIE. ©
Vérité, langage et limites de la connaissance scientifique
"(…) J’ai pensé que je devais rejeter comme absolument faux tout
cela dont on pourrait imaginer le moindre doute, afin de voir si
après cela il ne resterait pas quelque chose dans ma croyance qui
soit indubitable. Ainsi, puisque les sens nous trompent parfois, j'ai
voulu supposer qu'il n'y a rien comme on nous le fait imaginer ; et
puisqu'il y a des hommes qui se trompent en raisonnant, même sur
les plus simples raisons de la géométrie, et commettent des
paralogismes, j’ai pensé que j'étais tellement exposée à me tromper
comme tout autre et je rejetais comme fausses toutes les raisons que
j’avais eues avant comme demosntratives ; et, en fin, en considérant que toutes les
pensées que nous avons quand nous sommes éveillés peuvent aussi venir à nous quand
nous dormons, sans qu'il y ait en ces dernières rien de vrai, j'ai résolu alors de feindre
que toutes les choses qui jusqu'alors étaient entrées dans mon esprit n'étaient pas plus
vraies que les illusions de mes rêves."
René DESCARTES : Discours de la méthode. Quatrième partie.
Activités
1. Quel est l'objectif du doute méthodique cartésien ?
2. Indique les causes du doute qui apparaissent dans le texte.
3. Les causes indiquées sont-elles suffisantes pour mettre en doute toutes les
4. connaissances acquises ?
5. Quelle est la différence entre le doute sceptique et le doute méthodique ?
RENÉ DESCARTES - Biographie
Philosophe et scientifique français, connu comme
CARTESIUS, est né à la Haye (France), en 1596. De famille
bourgeoise, il a étudié dans le collège des jésuites de La
Flèche, dans lequel on suivait la philosophie scolastique, avec
la culture des sciences et spécialement des mathématiques.
À la mort de son père il vend les propriétés de la
famille, dont il obtient un revenu qui lui permet de vivre
modestement. Il s’engage dans l'armée néerlandaise
protestante et une année plus tard dans celle de Bavière,
catholique, avec lequel il prend part à la guerre de Trente Ans. À partir de 1629 il vit en
Hollande, bien qu’il voyage en France et en Angleterre.
Bien que catholique, il partageait les idées de GALILÉE condamnées par l'Église.
Philosophe, mathématicien et homme de science, son oeuvre a eu de grandes
répercussions dans la philosophie et les mathématiques - il a appliqué l'algèbre à la
géométrie -. Il n'a obtenu aucune découverte dans le domaine de la médecine, bien qu'il
soit très intéressé par elle. La reine Christine de Suède, qui souhaitait recevoir des
classes de philosophie, l'appelle à Stockholm, et la dureté du climat lui provoque la mort
en1650.
Entre ses oeuvres on souligne le Discours de la méthode, les Méditations
métaphysiques et Les passions de l'âme.
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