Changement climatique: le parlement russe ouvre la

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Bruxelles, le 22 octobre 2004
Changement climatique: le parlement russe ouvre la
voie au Protocole de Kyoto
La Commission européenne se félicite du vote d’aujourd’hui de la Duma
russe en faveur de la ratification du Protocole de Kyoto. Dès qu’il sera en
vigueur, les pays signataires seront obligés de respecter des objectifs en
matière de réduction de gaz à effet de serre, et de les atteindre d’ici 2012. Le
Protocole de Kyoto est le principal instrument de la lutte mondiale contre le
changement climatique, et constitue un bon exemple de l’efficacité d’une
coopération au niveau mondial. La ratification par la Russie insufflera une vie
nouvelle au Protocole. L’Union européenne, montrant l’exemple, a adopté
des mesures législatives qui ont déjà rendues obligatoires dans l’UE toutes
les dispositions du Protocole. L’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto
montre que l’UE avait raison.
M. Prodi, président de la Commission européenne, a déclaré ce qui suit: “Nous
sommes heureux que la Duma russe ait décidé de ratifier le Protocole. J’aimerais
également remercier le président Poutine pour les efforts qu’il a personnellement
déployés à cette fin. Nous espérons que les États-Unis vont maintenant revoir leur
position. Les constatations scientifiques les plus récentes montrent que le
changement climatique planétaire semble survenir plus rapidement qu’on ne le
pensait. Le Protocole de Kyoto n’est peut-être pas parfait, mais il est le seul outil
efficace dont dispose la communauté internationale. Les États-Unis ne doivent pas
rester en-dehors de ce combat, dont l'issue sera cruciale pour l'avenir de l'humanité.”
Mme Wallström, membre de la Commission responsable de l’Environnement, s’est
jointe à M. Prodi pour se féliciter de la décision russe: “Cette décision montre que les
responsables politiques commencent à reconnaître le défi que constitue le
changement climatique. L’UE a frayé la voie. Nous sommes heureux d’avoir la
Russie avec nous, et nous pouvons désormais traduire les paroles en actes. L’UE
est disposée à le faire, et elle a adopté toutes les politiques nécessaires pour
atteindre ces objectifs.”
De nouveaux moyens pour la lutte contre le changement climatique au
niveau mondial
L’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto fournira la sécurité dont ont besoin les
investisseurs européens et les marchés émergents dans le domaine des échanges
de quotas d'émission liés à plusieurs instruments économiques envisagés par le
Protocole. Ces instruments vont permettre aux parties de remplir d’une manière
efficace sur le plan des coûts les engagements qu’elles ont contractés en matière de
réduction.
L’entrée en vigueur du Protocole fournit également une base juridique pour les
négociations internationales sur le régime applicable après 2012 en matière de
changement climatique, qui commenceront l'an prochain. Même si les réductions
envisagées dans le Protocole ne sont qu'un premier pas modeste, la mise en oeuvre
du Protocole est essentielle pour que les pays industriels jouent un rôle
prépondérant dans la lutte contre le changement climatique. Le changement
climatique est un problème mondial qui ne peut être résolu que par l’ensemble des
pays qui contribuent d’une manière importante aux émissions de gaz à effet de serre
dans le monde.
Des avantages pour la Russie
Les émissions de gaz à effet de serre de la Russie sont actuellement environ 30%
inférieures à ce qu’elles étaient en 1990. Le Protocole de Kyoto demande que la
Russie ne dépasse pas les niveaux de 1990 au cours de la période 2008-2012. Cela
veut dire que la Russie disposera d’un important surplus de quotas d’émission
qu’elle pourra vendre à d’autres pays signataires du Protocole dès que
commenceront les échanges internationaux de quotas d’émission.
En outre, la Russie tirera avantage du mécanisme d’application conjointe, qui permet
aux parties ayant des objectifs de réaliser des projets de réduction d’émission dans
d’autres pays ayant des objectifs et de décompter les réductions obtenues de leurs
propres objectifs. Ces projets peuvent aider la Russie à améliorer son efficacité
énergétique et donc sa compétitivité. Plusieurs États membres de l’UE ont déjà
manifesté un vif intérêt à investir dans de tels projets en Russie.
Pour d’autres informations sur la politique communautaire en matière de
changement climatique, voir:
http://www.europa.eu.int/comm/environment/climat/home_en.htm
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