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1« Les pratiques publicitaires à la télévision, quelques
questions », Communauté française de Belgique, Service
général de l’Audiovisuel et des Multimédias, Bruxelles,
2006.
Les professionnels de la pub ne se limitent pas à nous informer. Loin de là. Ils font
tout pour nous convaincre qu’une marque, un service, un produit nous offrent bien
d’autres avantages que ceux liés à la consommation : la virilité, la féminité, la réus-
site, la capacité de séduction, l’esprit de fête. Et bien d’autres choses encore.
Pourtant, la publicité est un concept flou. Les pratiques et les supports sont très
divers, au point que les professionnels parlent plutôt de « marketing », « communica-
tion », « annonce ».
Cette fiche tente de déblayer le terrain.
A. Définir la pub
1. Pour la Fédération Wallonie-Bruxelles , « la communication publicitaire est une
communication de masse partisane et univoque, faite volontairement et librement
pour le compte d’intérêts publics ou privés (les annonceurs). Elle s’assigne comme
but la création de notoriété, par la délivrance d’un message argumenté et synthé-
tique, destiné à exercer une action psychologique et/ou à provoquer une réaction
économique favorable sur un public spécifique, le groupe cible, par le truchement
d’un support qualifié de “média” ».
2. Du côté de la loi, en Belgique, l’article 22 d’une loi du 11 mars 2003 sur la protection
des consommateurs dit : « [...] est considérée comme publicité toute communi-
cation ayant comme but direct ou indirect de promouvoir la vente de produits ou
de services, y compris les biens immeubles, les droits et les obligations, quels que
soient le lieu ou les moyens de communication mis en œuvre. »
Tout cela reste un peu théorique 1… C’est pour cette raison que l’animation invite
d’abord à observer des pubs existantes, d’en dégager des caractéristiques et d’expri-
mer un certain nombre de critiques à leur égard.
B. Les caractéristiques
1. « C’est toujours les même produits qu’on trouve dans les pubs »
La pub n’est ni gratuite ni objective. Son coût est répercuté dans le prix d’achat du
bien ou du service. Généralement, plus un produit est futile, transformé, de luxe,
ou dont l’usage est symbolique pour le consommateur, plus important et régulier
sera l’investissement publicitaire (c’est le cas des alcools, parfums, voitures, etc :
ce sont souvent ces produits-là qui font l’objet de campagnes intenses).
2. « La pub raconte des balivernes »
Cependant, elle ne peut être mensongère. La loi rappelle que la pub ne peut pas
mentir, « comporter des affirmations, indications ou représentations susceptibles
d’induire en erreur sur l’identité, la nature, la composition, la durée, la disponibilité,
la date de prestation ou les caractéristiques d’un service ». C’est toujours vrai ça ?
3. « La pub cherche toujours à vendre quelque chose »
Euh, oui. Mais pas toujours directement. Les partis politiques, le secteur non-mar-
chand, les démarches d’intérêt public recourent également aux techniques publici-
taires. Des campagnes peuvent viser l’intérêt collectif, à des fins non lucratives.
Par ailleurs, la publicité ne s’attache pas toujours à augmenter le chiffre d’affaires
direct, elle peut aussi vouloir améliorer l’image d’un produit, d’une marque, ou d’un
annonceur.
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Définitions et caractéristiques de la pub
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