2CHAMPS ÉL ECTROMAGNÉT IQUES ED 4208
faisceau dirigé par un champ électrique vers
un écran tapissé de petits éléments phos -
pho rescents : les luminophores. Lorsqu’un
électron frappe un luminophore, ce dernier
est excité et produit une lumière. Par exem-
ple, le luminophore est excité toutes les
13,33 ms pour une fréquence de balayage de
75 Hz (soit 75 fois par seconde).
Le faisceau d’électrons est dévié horizontale-
ment et verticalement par des bobines de
déflexion produisant chacune un champ
magnétique. Ces déviations se traduisent
par un balayage de l’écran horizontal (bala -
yage ligne), puis vertical (balayage trame).
Écrans « plats»
Ces écrans affichent les images, non pas par
l’intermédiaire d’un tube cathodique, mais
à l’aide de diodes électroluminescentes,
de cristaux liquides ou de tubes plasma.
RAYONNEMENT
ÉLECTROMAGNÉTIQUE ÉMIS
À proximité des écrans cathodiques, on
mesure des champs électriques et magné-
tiques dans trois gammes de fréquences
différentes:
■de 50 à 100 Hz : ils proviennent de la
source d’alimentation, des transformateurs
et des bobines de déflexion verticale;
■de 15 à 150 kHz: ils sont produits par les
bobines de déflexion horizontale;
■de 20 à 1000 MHz: ils résultent de la pré-
sence des différents circuits électroniques
(les oscillateurs notamment).
Le tableau 1 indique les valeurs typiques,
excessivement faibles, des champs relevés à
0,50 m de la face avant de tels écrans, que
l’on peut comparer avec les valeurs déclen-
chant l’action prescrites par la directive euro-
péenne 2004/40/CE.
SENSIBILITÉ DES ÉCRANS
AUX CHAMPS
ÉLECTROMAGNÉTIQUES
AMBIANTS
Les circuits électroniques des écrans à tube
cathodique sont très sensibles à la présence
de champs électromagnétiques. C’est le cas
en particulier des bobines de déflexion verti-
cale alimentées à la fréquence du secteur
(50 Hz), qui peuvent subir l’interférence d’un
champ magnétique extérieur de fréquence
identique, et ce, à partir d’une intensité de
l’ordre du microtesla (1 µT).
La présence de tout équipement électrique
de 50 Hz à proximité d’un écran à tube
cathodique peut affecter son affichage.
Les situations concrètes sont nombreuses:
proximité de locaux électriques abritant des
transformateurs EDF, lignes de distribution
électrique, machines diverses…
Le s champs électromagné tiques
émis par le s écrans d’ordinate ur
( tube cathodique ou écran plat)
sont inférieurs aux valeurs déclen-
chant l’action pré conisées par la
Les perturbations de l’affichage d’un écran à
tube cathodique (tremblements, déforma-
tions, ondulations de l’image) indiquent
probablement la présence d’un champ
électromagnétique dans le local. Cependant,
son intensité est souvent plusieurs cen -
taines de fois inférieure aux valeurs déclen-
chant l’action préconisées par la directive
2004/40/CE.
Pistes d’amélioration
■Éloignement de l’écran: un déplacement
de quelques dizaines de centimètres peut
suffire.
■Changement de la fréquence de balayage
de l’écran: l’adoption d’une fréquence trame
de l’écran supérieure à 50 Hz peut diminuer,
voire supprimer les tremblements de l’affi-
chage.
■Réduction du couplage inductif: en rédui-
sant la surface des boucles de masse: voir
les figures 1 et 2 ci-après.
■Remplacement des écrans à tube catho-
dique par des écrans plats.
Les écrans plats n’utilisant pas de
haute tension ni de bobines de
déflexion ne sont pas perturbés par
le s champs électromagnétique s
Champ
Champ magnétique
Champ électrique
Champ électrique
Gamme
de fréquences
50 – 100 Hz
15 – 150 kHz
15 – 150 kHz
20 – 1 000 MHz
Valeurs typiques
mesurées
inférieures à 0,60 µT
inférieures à 0,20 µT
inférieures à 3 V/m
inférieures à 0,003 V/m
Seuils déclenchant
l’action
250 – 500 µT
30 µT
610 V/m
61 à 95 V/m
Tableau 1. Champs mesurés devant un écran à tube cathodique
pour les différentes gammes de fréquences.
La boucle de masse s’établit entre le blindage du câble reliant l’écran à son unité centrale, et les câbles d’alimentation.
Figure 1 Figure 2