
comme correspondant au mouvement de rotation propre de l'électron (l'électron comme la
terre tourne autour du noyau (le soleil) et sur lui même), mais qui, en fait, ne peut être compris
qu'avec la mécanique quantique. Ce moment magnétique est proportionnel à un vecteur
décrivant cet état de rotation propre que l'on appelle « le spin ». Une telle description tend à
faire croire que tous les atomes portent un moment magnétique (somme des moments orbitaux
et de spin de tous les électrons présents dans l'atome). Cependant, le principe de remplissage
des différents états électroniques de l'atome, le principe d'exclusion de Pauli (les électrons
sont d'incorrigibles individualistes et on ne peut avoir deux électrons dans le même état) et la
construction par couches successives font que les moments magnétiques se compensent. Dans
une couche complète, par exemple, deux électrons ne peuvent avoir le même état orbital que
si leurs spins sont différents c'est à dire opposés (un des électrons tourne dans un sens, l'autre
dans l'autre). Malgré tout, pour des couches atomiques incomplètes, il reste un moment
magnétique atomique et donc presque tous les atomes portent un moment, l'unité de moment
magnétique des atomes est le magnéton de Bohr qui correspond au moment de spin d'un
électron indépendant.
Quand on construit des molécules, les mécanismes qui régissent les liaisons chimiques
sont fondés sur la construction de couches complètes (deux atomes, dont l'un a N électrons de
valence (les électrons de sa couche incomplète) et l'autre M, forment une liaison chimique si
M+N=8, c'est à dire si le nombre total d'électrons de valence correspond à une couche
complète) et donc les molécules ne portent pas de moments magnétiques (dans une couche
complète il y a autant d'électrons de spin dans un sens que dans l'autre et autant d'électrons
tournent autour du noyau dans un sens que dans l'autre). Ces composés acquièrent cependant
un moment sous l'action d'un champ magnétique, ce moment tend à créer une réaction au
champ appliqué : il lui est opposé, ces matériaux dit diamagnétiques sont donc repoussés par
un champ.
Quand les atomes possèdent des couches qui n'interviennent pas ou peu dans la liaison
chimique, comme les électrons dit « d » des métaux de transition dont la première série va du
scandium au cuivre en passant par le fer, le cobalt et le nickel, ou comme les électrons « f »
des terres rares (série qui va du lanthane au lutécium en passant par le gadolinium), les atomes
conservent un moment magnétique dans l'état solide. L'état le plus simple de ces solides est
l'état paramagnétique où les moments magnétiques des différents atomes sont désordonnés, un
paramagnétique a un moment global qui est donc la somme vectorielle de moments
désordonnés, ce moment global est nul sous champ nul. Quand on applique un champ, il lui
est proportionnel et est dans le même sens que lui.