Ce qu’on souhaite trouver surtout, c’est une association constante entre des
aspects d’un phénomène, un peu comme l’association entre les éclairs et le
tonnerre durant une tempête. Les événements fortuits ou imprévisibles ne
constituent pas la matière première de la recherche.
Les relations que l’individu établit entre des concepts sont tout à fait
personnelles, si bien qu’on les qualifie parfois de géniales, d’inattendues,
d’incompréhensibles, de stupéfiantes. Même si la recherche s’opère dans un
cadre méthodologique rigide, elle n’empêche pas l’ingéniosité de se manifester.
La recherche ne consiste pas seulement à appliquer avec rigueur une procédure
définie. Il s’agit avant tout d’observer et d’expliquer des phénomènes : c’est
penser, réfléchir, comparer, analyser en vue de mieux comprendre.
4. L’interaction avec des personnes signifiantes
Si le milieu socioéducatif façonne l’individu, il va de soi que les personnes qui
s’y trouvent et qu’il côtoie peuvent l’influencer dans son choix de problème de
recherche.
Le milieu socioéducatif
influence la chercheuse ou le chercheur
dans son choix de sujet de recherche.
Mais ces personnes signifiantes peuvent ne pas faire partie de l’environnement
immédiat de l’individu. Dans à peu près tous les domaines d’études et de
recherche, on trouve des figures de proue, des autorités dans le domaine dont la
réputation est bien établie. Ces personnes en viennent souvent, à leur insu, à
influencer carrément l’individu dans son choix de problème de recherche.
L’individu lui empruntera sa conception générale du sujet de recherche et même
sa méthodologie. Il pourra aller jusqu’à défendre la théorie générale de ce maître
à penser ou de cette chercheuse reconnue.
Un sujet de recherche
peut être influencé
non par une personne dans son entourage,
mais par la théorie
d’une personne étrangère, même disparue.
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4 Introduction à la recherche Donald Long l[email protected] (506) 858-4886 Centre de Recherche et de Développement en Éducation (CRDE) Université de Moncton, N.-B. Canada E1A 3E9