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RÉSUMÉ DES CONFÉRENCES
Les quatre conférences ont lieu
à la salle Polyvalente de la FTI
Typologie lexicale, grammaire et traduction
(jeudi 9 mars, 9h20-10h10)
Michael Herslund
Copenhagen Business School
Le français (langue romane) et le danois (langue germanique) appartiennent à deux types lexicaux distincts. Ce fait a aussi
bien des répercussions sur la grammaire des deux langues que des conséquences importantes pour la traduction entre ces
langues.
Les différences en question se manifestent avant tout dans une complémentarité entre les deux classes de mots majeurs,
verbes et nom : alors que le français est caractérisé par un grand nombre de verbes généraux (surtout pour exprimer le
déplacement, mais aussi beaucoup d’autres classes de verbes), le danois comporte presque uniquement des verbes
concrets ; pour les noms, le français possède surtout des lexèmes assez concrets qui désignent la configuration des objets
dénotés, alors que le nom danois désigne surtout la fonction de l’entité en question.
Comme une première illustration, on peut prendre les verbes de mouvement, qui constituent une classe de verbes centrale,
dans la mesure où beaucoup de verbes comportent un composant sémantique [MOUVEMENT] : les verbes de mouvement
français qui dénotent le déplacement (aller, venir, entrer, sortir,…) comportent tous le composant [DIRECTION], mais ne
mentionnent pas la manière dont leur sujet se déplace, ce qui veut dire qu’ils se combinent avec toutes sortes de sujets.
Par contre, les verbes danois qui dénotent un déplacement, ne mentionnent pas la direction du mouvement, mais bien la
manière, d’où des restrictions sévères sur leur sujet. Pour exprimer, en danois, la direction, donc pour décrire un
déplacement, il faut ajouter une particule extérieure au lexème verbal (par ex. løbe ud ‘sortir (en courant)’). En même
temps, et c’est ici qu’intervient aussi la grammaire, on a l’auxiliaire være ‘être’ au lieu de have ‘avoir’ (Han er løbet ud
‘Il est sorti (en courant)’ vs. Han har løbet hele dagen ‘Il a couru toute la journée’).
En ce qui concerne la traduction en français de ces exemples très simples, il suffit normalement la plupart du temps, de
mentionner le déplacement par le verbe simple (d’où les parenthèses dans les exemples ci-dessus), Il s’approcha de son
camarade, quand la manière de se déplacer est ou bien non pertinent, ou bien ressort du contexte ; en revanche, quand il
faut mentionner ce composant on le fait en ajoutant quelque chose d’extérieur au lexème, par exemple un gérondif : Il
s’approcha de son camarade en rampant.
Mon intervention approfondira ces distinctions lexicales et en discutera les conséquences pour la grammaire et pour la
traduction.
Functional Grammar as a Helpful Tool
for Translator Training
(jeudi 9 mars, 14h10-14h50)
Marina Manfredi
University of Bologna, Italy
This talk argues that the kind of grammar which should be taught to translators-to-be is functional, such as Hallidayan
Functional Grammar (FG) (Halliday 1994, Halliday & Matthiessen 2014). I maintain that such a model is useful for
describing and interpreting a source text and reproducing it in a functionally equivalent target text and also for tackling
translation as both a process and a product. Why FG? Firstly, ‘meaning’ is central in translation practice: a grammar
which considers language as a meaning making resource can thus offer a fruitful contribution. Secondly, any text encodes
multidimensional kinds of ‘meaning’, which are related to the functions of language: a grammar which sees language as
the realization of three different strands of meaning (i.e., ideational, interpersonal and textual) – determined by a context