IES. Miguel de Molinos 1º Bachillerato SECTION BILINGUE PHILOSOPHIE. ©
La Vérité
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2. VÉRITÉ FORMELLE
Contrairement à la vérité scientifique, la vérité formelle ou logique n'a pas besoin de la
réalité. C'est la vérité mathématique qui n'a besoin que de la cohérence interne pour
être dite vraie (principe de non-contradiction). Une proposition mathématique est vraie
quand cette proposition est en accord formel - logique -, avec son système d'axiomes.
Par exemple, tel théorème est vrai dans le système d'axiomes de la géométrie d'Euclide
mais faux dans la géométrie de Riemann et Lobatchevsky.
Mathématique = système hypothético-déductif qui n'a pas besoin du réel, c'est-à-dire de
la vérité matérielle pour être vrai: Le raisonnement tire les conséquences logiques des
hypothèses qui constituent l'axiomatique (axiome = principe).
3. VÉRITÉ ET RÉALITÉ
La réalité caractérise un objet; la vérité, le jugement que je porte sur cet objet.
Le bouquet de fleurs est réel, c'est-à-dire il existe devant moi. II n'est ni vrai ni faux, il
est. C'est uniquement la valeur de mon assertion qui est vraie ou fausse (il y a bien un
bouquet de fleurs devant moi).
La vérité se trouve dans le monde des Idées
Si aujourd'hui la vérité est synonyme de vérification, expérimentation, objectivité, il
n'en était pas de même dans l'Antiquité. Car la recherche de la vérité change avec le
temps, l’époque.
Pour Platon, notre monde sensible, sans cesse soumis au devenir, ne peut être la norme
de la vérité qui a besoin de stabilité, de permanence. Ce qui est vrai doit l’être toujours.
La vérité se trouve donc dans le monde intelligible ou monde des Idées, monde de l’Être
immuable, permanent, norme du vrai. Notre monde sensible est une copie de ce monde
intelligible, un moindre être : c'est le monde de l'apparaître.
Platon : l'allégorie de la caverne
Toute la dignité de l’homme est alors de s'élever, par la dialectique, de l’apparence à la
réalité, du sensible à l’intelligible; pour contempler la vérité éternelle. C'est ce que nous
explique Platon dans la célèbre allégorie de la caverne, dans laquelle il nous.,décrit
prisonniers du monde sensible, rempli d'ombres et d'illusions.
Ignorants tout, d'abord de notre sort, et donc satisfaits de notre condition, nous ne
voulons pas être libérés. Nous rejetons celui - le philosophe - qui nous enseigne que
nous vivons éloignés de la vraie réalité. L'accès à la vérité se fait d'abord par une
violence. Mais le prisonnier délivré contre son gré finira par atteindre la Vérité, et
connaîtra un si grand bonheur,que le chemin ardu pour y parvenir sera oublié, et qu'il ne
voudra plus rejoindre ses anciens compagnons, toujours ignorants. Mais sa mission est
de redescendre, pour à son tour essayer d'en délivrer quelques-uns.
Dans le Monde sensible notre seule connaissance est l'opinion, parfois vraie, souvent
fausse, jamais sûre, toujours changeante.