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Le théâtre romantique
Le mélodrame est un genre nouveau du XVIIIème siècle, le public s’est élargi. Il se joue sur
les boulevards. Il connaît du succès car il recourt à des moyens simples qui procurent des
émotions fortes au public (peu de place à la psychologie…).
La première place est à l’intrigue et au spectacle. Il y a des jeux de scènes, des insistances sur
les décors et les costumes. Ils sont « historiques ». Les caractères sont toujours les mêmes :
le traître odieux, la victime vertueuse défendue par un jeune premier beau et héroïque, un
personnage niais ou poltron (grotesque). On met en avant la « vérité « historique pour cela,
on utilise la couleur locale.
L’émotion est portée à son comble par l’opposition brutale du pathétique/ le bouffon.
(La victime) / (Le personnage niais)
Le mélodrame est à l’origine du drame romantique. La théorie du drame romantique
apparaît plus particulièrement dans la préface de Cromwell de Victor Hugo qui n’est qu’un
aboutissement.
Durant le premier quart du 19ème siècle, les idées nouvelles étaient agitées dans les
conversations, les articles de journaux, ce sont ces idées qui ont donné la préface de
Cromwell. Ce sont des arguments contre la tragédie classique, ils sont fournis par la
connaissance de Shakespeare. C’est une époque de traductions qui sont précédées de
préfaces qui permettent de comparer les systèmes dramatiques. Benjamin Constant adapte
une pièce de Schiller « Wallenstein » (1808), une traduction de Shakespeare par Guizot
(1821).
Les représentations de Shakespeare à Paris sont faites par des comédiens anglais (1822). Elle
est très mal accueillie alors qu’en 1827, c’est un triomphe !
Entre 1822 et 1827, Il y a des écrits essentiels qui ont préparés les spectateurs à comprendre
Shakespeare. Schlegel (un Allemand) a publié son Cours de Littérature Dramatique, traduit
en 1814. Il contient un éloge de Shakespeare et expose les principes du drame romantique.
Mazoni (un Italien) a écrit Lettres sur les Unités en 1820, publié en 1823. Stendhal a écrit
Racine et Shakespeare, mais le plus important reste la préface de Cromwell publiée en
1827.
Stendhal avait exposé des idées reprises par Hugo. Son idée est que toute œuvre dramatique
doit plaire au public contemporain. Il oppose le romantisme et le classicisme.
Le romantisme est un art de présenter au peuple les œuvres littéraires qui dans l’état actuel
de leurs habitudes et de leurs croyances sont susceptibles de leur plaire.
Le classicisme leur présente la littérature qui plaisait à leurs arrières-grand-pères.
« Imiter aujourd’hui Sophocle et Euripide, et prétendre que ces imitations ne font pas bailler
le français du 19ème siècle, c’est du classicisme » Stendhal.