La virginité perpétuelle de Marie est un dogme majeur des doctrines catholiques romaines et
orthodoxes. L’Eglise anglicane, ou en tout cas les mouvements anglo-catholique et de la
« haute église » au sein de l’anglicanisme, semblent considérer cette doctrine comme
importante, sans toutefois en faire un dogme. Certains des principaux réformateurs
protestants, comme Martin Luther et Jean Calvin, considéraient que Marie était « vierge
perpétuelle », bien que par la suite, au fur et à mesure du développement de leurs doctrines
respectives, les luthériens et les calvinistes n’adhérèrent plus aussi fermement à cette
croyance. Les luthériens voient la virginité perpétuelle de Marie comme une opinion pieuse
plutôt que comme un dogme. Quant aux églises issues de la foi calviniste, elles ne croient pas
à la « virginité perpétuelle » de Marie.
Les catholiques enseignent que Marie fit vœu de virginité et que, par conséquent, son mariage
avec Joseph ne fut jamais consommé et qu’ils n’eurent pas d’autres enfants. Dans le
catéchisme catholique, il est expliqué que les frères et sœurs de Jésus, qui sont mentionnés
dans les quatre Evangiles,
étaient en réalité ses cousins et ses cousines. Toutefois dans les
passages des Evangiles qui mentionnent les frères et les sœurs de Jésus, le mot grec pour
cousin n’apparait jamais ; au contraire, ce sont les mots grecs pour frère et sœur qui sont
systématiquement employés.
Le catéchisme orthodoxe enseigne que Joseph était un veuf
d’âge mûr qui avait déjà des enfants. La plupart des confessions protestantes enseignent que
Marie et Joseph eurent plusieurs enfants après la naissance de Jésus.
Bien que les différentes confessions chrétiennes ne soient pas d’accord sur le sujet de la
virginité perpétuelle de Marie, pour l’essentiel, elles sont toutes d’accord sur le fait que Marie
est la « Mère de Dieu ». Le fondement de ce dogme réside dans le fait que Jésus était Dieu
incarné et que, par conséquent, Il était véritablement Dieu et véritablement homme. Sa
conception était surnaturelle, mais sa naissance était parfaitement naturelle et normale. Du fait
que Jésus était Dieu incarné, dans les professions de foi chrétiennes antérieures, Marie était
appelée la « Mère de Dieu » ou « celle qui a enfanté Dieu ». Cela ne signifie pas que Dieu
s’est mis à exister grâce à la conception de Marie ou que Marie a procréé Dieu. Elle est
appelée « celle qui a enfanté Dieu » parce que l’enfant qu’elle a porté dans son ventre et
auquel elle a donné naissance était divin ; c’est dans ce sens que la naissance de Jésus était la
naissance de Dieu.
Au-delà des différentes notions sur Marie en rapport avec la naissance de Jésus, il y a d’autres
points importants concernant Marie sur lesquels les doctrines catholique et protestante
diffèrent sensiblement. Etant donné qu’il y a dans le monde 1,2 milliards de catholiques,
comparé aux 800 millions de protestants, j’ai pensé qu’il pouvait être intéressant et instructif
d’ajouter ici ces informations.
L’immaculée conception de Marie
Le 8 décembre 1854, le Pape Pie IX proclamait comme dogme de foi devant être cru
fermement et constamment par tous les catholiques romains que Marie, contrairement à tous
les autres êtres humains excepté Jésus, a été conçue préservée et exempte de toute tache du
péché originel. Dans cette optique, s’il est vrai que Marie a été conçue normalement, par
l’union d’un père et d’une mère, elle a reçu une grâce imméritée de Dieu et est par conséquent
venue à la vie dans un état de grâce sanctifiée et a été préservée de la contagion du péché
originel.
Marie est considérée comme étant la seule personne à avoir jamais reçu cet insigne
privilège de Dieu.