PCSI CHAPITRE 6 : CIRCUITS LINEAIRES DANS L’ARQS 2/14
2) Association en série d’un condensateur et d’une résistance
a. Equation d’évolution
On considère le circuit R,C de la figure 6.3. soumis à un échelon de tension.
Figure 6.3. : circuit R,C série soumis à un
échelon de tension
La loi des maille nous permet d’écrire :
eRiu
+
(si la résistance interne de la source r n’est pas négligeable, il faut faire la substitution
Rr→+).
Nous avons vu au chapitre 5 qu’un condensateur était caractérisé par la relation entre la tension et la
charge portée par son armature ⊕ :
qCu= soit, en dérivant par t : iCu
La loi des mailles se met donc sous la forme d’une équation différentielle linéaire à coefficients
constants portant sur la tension :
uRCue
=⇔
uue
=
où l’on a posé
C
≡, grandeur caractéristique du circuit ayant la dimension d’une durée (afin que
u
ait la même dimension que u), et appelée constante de temps du circuit. La solution générale de
l’équation sans second membre est :
t
uAe
=
La solution particulière évidente est
ue
La solution générale pour la tension aux bornes du condensateur est la somme de ces solutions :
t
uAe e
τ
−
+
où la constante A est ajustée suivant les conditions initiales.
Les variations des grandeurs physiques caractérisant le circuit évolueront donc significativement sur
des durées de l’ordre de grandeur de la constante
τ
. Pour les circuits usuels, 3
10R
∼ et
6
10 FC−
∼, d’où 3
10 s
τ
−
∼ : retenons que le régime transitoire d’un circuit RC est très bref. Notons
que ce résultat permet de vérifier a posteriori que, même si ces durées sont brèves, les conditions de
l’utilisation de l’ARQS sont bien vérifiées :
8
10 s Lc
−
∼
Etudions maintenant plus en détails quelques cas particuliers intéressants :
b. Charge du condensateur
L’interrupteur se ferme à t = 0 et le condensateur est initialement déchargé. On a donc, l’indice 0 se
référant à la date t = 0 :
00 0 uqC A e=×=⇒=−⇒ 1
t
ue e
−
⎛⎞
=−
⎜⎟
⎝⎠
e
K
)
ut
+
i