1 - Abacus, Inc
Cette société ne nous est connue que par l'étude, réalisée dans les années 60 en liaison avec le Space
Technical Laboratory de l'USAF, d'un processeur associatif expérimental qui aurait pu trouver des applications dans
les missions spatiales.
Contractant : Space Systems Division, USAF
Siège social : Santa Monica, Californie
Chercheurs : Richard G. Ewing et Paul M. Davies
Référence : article An associative processor, AFIPS 1964 Fall JCC, pp 147 /158, 11 réf.
2 - Aberdeen Proving Ground
Ce laboratoire de l' US Army, intitulé Ballistic Research Lab, était avant guerre voué à la mise au point
des munitions d'artillerie par le calcul manuel et l'expérimentation. Il y a des Aberdeen dans de nombreux états
américains, mais celui-ci se trouve dans le Maryland : sa relative célébrité vient de ce qu'il fut l'hôte, de 1943 à
1955, du premier calculateur électronique, l' ENIAC.
Première installation : 1943 : la Moore School of Engineering construit sur place l' ENIAC.
Deuxième installation : 12 / 44 : PSRC, Pluggable Séquence Relay Calculator d' IBM.
Troisième installation : un des deux calculateurs à relais Bell Mk 5, installé au BRL en 1947.
Quatrième installation : 1949 : EDVAC, construit aussi par la Moore School, et qui fonctionnera
réellement de 1952 à 1960.
Cinquième installation : ORDVAC, une machine de type Princeton construite par l' Université d' Illinois et
installée à Aberdeen en 1952.
Sixième installation : BRLESC, une machine étudiée par le National Bureau of Standard pour être mathé-
matiquement compatible avec ORDVAC, et assemblée par les ingénieurs d' Aberdeen en 1961.
Le BRL a installé bien d'autres machines, depuis ces calculateurs historiques, mais il s'agit de calculateurs du
commerce sur lesquels il n'y a pas lieu de s'appesantir.
3 - Model 10 de Accelerated Processors
Machine parallèle construite en 1985 par cette société qui ne nous est pas autrement connue. Il est par
contre certain que cette machine n'a pas obtenu plus qu'un succès d'estime et probablement quelques commandes
locales pour usages spécialisés.
Le modèle pouvait comporter de 4 à 12 groupes de huit processeurs arithmétiques, qui pouvaient se reconfigurer
dynamiquement pour s'adapter à la nature des problèmes. Prix de base $ 88000.
4 - AC Electronics / Delco
Pendant la guerre, les filiales d'équipement de General Motors étaient très largement occupées par la
fourniture de composants pour l'armada des véhicules construits pour les armées. Cependant, la filiale Delco
(allumages) devait avoir quelques disponibilités dans le domaine de l' électronique, car on trouve trace en 1943
d'un contrat de production de l' AN / APN 4, un récepteur Loran pour avions conçu par Philco.
Delco a continué, après la guerre, à accepter de petits contrats de production, et tout particulièrement pour le
nouveau portable d'infanterie produit à 30000 exemplaires à partir de 1969 : récepteur AN / PRR 9, émetteur AN /
PRT 4, situés sur le casque. Mais cela s'est arrêté lorsque la société à réussi à imposer sa centrale à inertie
Carroussel 4 ( AN / ASN 119, 1975).
On ne trouve par contre aucune trace de travaux d' électronique confiés à AC Spark Plug, qui pendant la
guerre ne produisit guère que des bougies. Les diversifications scientifiques d'après-guerre poussèrent la General
Motors à développer cette société en une filiale consacrée à l'informatique, laquelle s'introduisit sur le marché en
1962 avec le calculateur MAGIC, un meccano destiné au calcul temps réel pour l'aviation et l'espace.
Par la suite, la technologie a évolué, mais le nom a subsisté, couvrant une gamme diversifiée de machines
de petite taille, assez robustes pour tous usages aéronautiques et spatiaux, et qui y ont trouvé de nombreuses
applications: 301 (SRAM), 311 (Carroussel), 341 (HH 60), 351 (C5B), 362 (F16 A/ B), 372 (F16 C / D, Lantirn) ,
etc... Au total plus de 10000 machines.
AC Electronics a changé une deuxième fois de nom, ou bien fusionné avec Delco, seul nom qui apparaît
dans les contrats après 1970. Les derniers des Magic 3 datent de cette époque, et on trouve ensuite un Magic IV
en 1975, puis un Magic V en 1985, au rythme des technologies.
Catalogue informatique – Volume A - Ingénieur Général de l'Armement Henri Boucher Page :2/214