e r a c I ’ d s t Les Enfan A partir de 7 ans Scénographie François Gourgues, Accessoires Catherine Réau, Musique Francis Mimoun Avec Alphonse Atacolodjou, Agnès Duclos, Slavica Fayard, Isabelle Gourgues, Shaji Karyat Les Enfants d’Icare Création 2011 de la Fabrique des petites utopies Equipe de création Bruno Thircuir, auteur et metteur en scène François Gourgues, scénographie et lumière Francis Mimoun, compositeur Eric Biston, régisseur son Catherine Réau, accessoiriste Mourad Aachour, comédien Agnès Duclos, comédienne Slavica Fayard, comédienne, manipulatrice Béatrice Ribault, costumière, manipulatrice Isabelle Gourgues, comédienne, manipulatrice Alphonse Atacolodjou, comédien, manipulateur Bruno Gallix, constructeur et décorateur Jean-Christophe Comes, constructeur Yoan Bonnier, constructeur Laurent Kaczmarczyk, stagiaire en construction Jean-Luc Moisson, responsable pédagogique Louise Rousseau, assistante à la mise en scène Les Enfants d’Icare Tenter une fois de plus de « Raconter » le monde « Je vais vous dire : libérez-vous ! Il est grand temps. Si vous attendez encore un peu, vous ne verrez plus le ciel. Le dessin du monde a commencé à montrer ses traits, ses boucles, ses nœuds. Le cancer est sorti des hangars où il était enfermé. Dans l’air il s’élève maintenant, tout à fait pareil à un immeuble en équilibre. Si vous attendez encore un peu, vous ne pourrez plus voir la mer, ou le vent, ou les plaines ! » Les géants, Le Clézio, 1973 A l’origine de ce spectacle créé en mars 2011, la rencontre de trois mondes de la marionnette : l’européenne, l’africaine et l’asiatique. Les artistes ont maintenant a cœur d’accueillir l’Amérique latine et ont choisi le Mexique. Nous aimons déstructurer les marionnettes jusqu’à leurs squelettes. Ces marionnettes évoquent le monde d’aujourd’hui, avec sa déraison funeste, sa folle cupidité, ses dérisoires prises de pouvoir, son incroyable poésie, son humour salutaire. Les marionnettes, comme les hommes s’aiment et se détestent en même temps, voyagent et s'installent, bâtissent et détruisent... Marionnettistes et marionnettes partagent la scène, racontent cette histoire. La Fabrique des petites utopies avait pour projet d’imaginer une suite a sa création« Niama-Niama». Rappelezvous: les hommes étaient partis dans les quatre directions : le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest. Ainsi s’achevait notre conte sur les origines du monde. Mais que sont devenus ces premiers hommes du début du monde ? Qu’ont- ils imaginé, inventé ? Pourquoi ont-ils construit, détruit, reconstruit ? Comment la connaissance, les sciences les aident à vivre, à survivre ? La Fabrique des petites utopies a écrit un spectacle sur la relation de l’humanité au progrès, un conte forain qui questionne la science, l’avenir, l’environnement... Un chant d’amour ? Un cri d’alerte… Un peu les deux, probablement. Ce spectacle fait l’objet d’une commande de l’Alliance Française de Rangoon. Les enfants d’Icare Un théâtre de marionnette(s) ? Nous avons rassemblé des marionnettes du monde entier. Des marionnettes à fil, à gaine, des marionnettes-costumes, des marionnettes d’eau…Nous travaillons sur les formes qui se rapprochent du théâtre d’objets, nous aimons mélanger les esthétiques. Nous poursuivons l’expérience artistique qui consiste à manipuler toutes sortes d’objets et de matières. Dans « Et si l’homme avait été taillé dans une branche de baobab » nous avons aimé faire du morceau de gingembre un oiseau, de la dorade royale un prince ; nous jouons avec les objets touristiques de chacune de nos cultures. De véritables marionnettes d’Asie, d’Afrique et d’Europe, cotoîent d’improbables objets élevés au rang distingué de marionnette. Pour l’une d’entre elles, nous avons imaginé la place d’une marionnette virtuelle. Cet hologramme incarne ce qui reste de nous sur terre, à la fin de ce nouveau siècle. Les Enfants d’Icare : Extraits du texte 1- Premières minutes dans l’atelier mobile C’est un chariot à histoire, le chariot de collectionneurs de mots, de réparateurs d’histoires abimées, le chariot ambulant de lecteurs de comètes égarées et d’étoiles bienveillantes. C’est aussi la maison d’astrologues amoureux, d’inventeurs d’inutiles instants magiques. Trois vieux conteurs attendent les spectateurs sur le pas de la porte. Ils les invitent à entrer, ils les aident à s’installer le moins inconfortablement possible. Le gradin ressemble à un étrange canapé suspendu pour bien voir, couverture grises, cousins fatigués ». L’électricité ne marche pas bien, un vieux phono grésille. Il y règne une pénombre bleuté, étrange. Un bric à brac couvert de drap blanc évoquant la présence de fantômes. Les trois vieux collectionneurs ne parlent pratiquement pas, ils disent simplement bonjour en une centaine de langues. A partir d’une boite en fer blanc, l’un sert aux enfants des biscuits « faits maison », en forme de bonhomme ; un autre vieux conteur propose aux adultes un verre de genépi ; le troisième offre aux grands parents un thé ou une verveine selon l’heure de la représentation. Nous voulons vous parler depuis longtemps, si, si. Depuis si longtemps. Et nous sommes venus de loin, de très loin, pour le raconter. Nous voulons vous parler avec des mots qui ne sont pas que des mots. Avec ces mots qui ne sont pas que des mots nous voulons vous conduire là-bas, mais c’est si loin. Nous irons dans l’espace, enfin au moins jusqu’au ciel… Non, aujourd’hui, allons les conduire jusqu’à la mer… 2 - Naissance de l’enfant et la première chute Comment commencer le voyage ? Attendre le moment. Cela va venir. Cela arrive déjà. Peut-être. Il faut trouver un enfant. Oui, il faut choisir un enfant. Il faut choisir un enfant qui ressemble… (Désignant un spectateur) à vous quand vous étiez enfant, Il faut choisir un enfant qui te ressemble, (Désignant un autre spectateur) quand tu seras un peu plus grand… Il faut choisir un enfant… très garçon Il faut plutôt choisir une fille, non ? (Pendant ce temps Alphonse à façonner un enfant en argile) Nous allons choisir cet enfant, parce qu’il ressemble à tous les enfants. Ou à aucun. Ou à aucun. Qui est-il ? Je ne sais pas encore. Il n’a pas de nom ? Il n’est pas encore tout à fait né. Mais il n’est pas orphelin. Pas encore. Les enfants d’Icare : Extraits Un conte philosophique et écologique : « Nous sommes les héritiers d’un monde de robots. Pour un aveugle le son est un espace, alors que pour nous autre c’est une simple vibration. Un accordeur de piano anonyme. Ce n’est plus tout à fait un enfant alors il part à l’usine. Oh, pour moi il restera toujours un enfant. Pourtant il prend plus que rarement le temps de contempler l’océan. Il court pour ne pas être en retard à l’usine. Il pense que de toute façon il ne peut pas s’échapper de son île. Il pense que les ponts de bois de son enfance sont brisés. Alors il regarde à peine autour de lui. Et puis finalement, il aime bien pédaler toute la journée dans son usine et attraper des petits papiers colorés. Mais L’enfant dont nous racontons l’histoire n’est pas mécontent car l’usine lui balance en contrepartie une belle poignée de papiers colorés. Et puis L’enfant qui clignote pédale si vite que L’enfant dont nous racontons l’histoire est enthousiaste. Il aime bien cet enfant qui clignote parce que non seulement il travaille à sa place mais en plus, jour après jour il lave sa vaisselle, chante ses chansons préférées, nettoie son appartement, compte ses papiers colorés… L’enfant dont nous racontons l’histoire est fasciné par ce nouvel ami qui se met à parler peu à peu. Il semble savoir tout faire ! Il devient vite son meilleur ami. Les enfants d’Icare Note d’intention du metteur en scène : première étape d’écriture. Ecrire une légende de plus ? Sûrement pas. Adapter un mythe grec ? Non, plus. Ce titre est venu en discutant avec des amis de ce que je voulais écrire. J’imagine un dialogue entre trois générations, trois âges de la vie. Mais je ne sais pas écrire une pièce de théâtre, j’écris plutôt une histoire dialoguée. J’écris comme on écrit un long poème. Il se dialoguera sur le plateau, avec la mise en jeu, avec les corps des acteurs, dans un espace. Je crois que le fait d’avoir commencé à écrire en Asie m’a permis de m’inspirer de ces fresques épiques que sont le Mahâbhârata ou le Ramayana. Mes trois personnages racontent le monde qui naît et qui meurt le temps d’un poème. Je tente d’écrire le regard d’un vieux marionnettiste qui se pose sur le monde avec un terrible pressentiment : la terre et les hommes sont voués à disparaitre comme l’Art avec lequel il travaille depuis toujours. Tous les trois décrivent donc un monde qui naît, grandit et meurt. L’un des vieux marionnettistes est né au pied de l’Himalaya, il grandit au cœur de cette Asie du Sud-est, et il sait qu’il va mourir non loin de son castelet de bambou. Les marionnettes prendront vie et disparaitront au fil de l’histoire. J’ai écrit en regardant U Yé Dway, maître marionnettiste birman. Malgré ses 74 ans, ses doigts ne tremblaient pas lorsqu’il manipulait les seize fils qui donnent vie à ses pantins de bois. J’ai écrit pour U Yé Dway qui sait que son art de la marionnette birmane disparait parce que la tradition est trop forte, parce que l’oppression politique et économique est trop violente. Peut-être parce que la Birmanie semble mourir avec ses artistes, comme un début de fin du monde. J’ai écrit pour U Yé Dway parce qu’il était heureux de ce travail écrit d’une rive à l’autre du monde. Je souhaite que ce texte soit en quelque sorte le lien entre une jeune Asie qui meurt suffoquée de technologie, une Europe aux idées vieillissantes et une Afrique toujours mystérieuse. J’ai écrit pour U Yé Dway qui riait beaucoup, parce que ce texte sera je crois la rencontre de trois cultures, trois générations pour raconter les dangers qui menacent le monde s’il ne sait pas lire son passé, vivre son présent et parfois désirer un futur. Mars 2010, retour de Rangoon. Premier temps de création : une résidence à Rangoon Introduction au projet Cette résidence était une commande de l’Alliance française de Rangoun qui souhaitait provoquer la rencontre entre l’art de la marionnette birmane traditionnelle et la marionnette “contemporaine”, à travers le travail de détournement d’objet de la Fabrique des petites utopies. Cet échange s’inscrivait naturellement dans le projet de création de la compagnie, dont l’objectif est de créer un théâtre ouvert sur le monde. Après l’Europe et l’Afrique, la compagnie était heureuse de se tourner vers le continent asiatique. Contexte politique et artistique de la Birmanie Le régime militaire Birman, en s’accaparant l’économie, a transformé un pays potentiellement riche en l'une des nations les plus pauvres de la planète. La Birmanie vit isolée du monde extérieur et il est très difficile pour les Birmans de sortir de leur pays. Fin 2007 des manifestations pacifiques conduites par les moines bouddhistes ont été violemment réprimées et de nombreux civils ont été tués. Cependant, le théâtre de marionnettes à fils compte parmi les plus beaux au monde. En Birmanie, comme souvent en Asie, les marionnettes auraient le même pouvoir que les êtres qu'elles incarnent; elles sont donc l'objet d'un grand respect et de soins. Autrefois actionnée par plus de 60 fils et vêtue de soies, d'étoffes rares et de bijoux précieux, la marionnette birmane, oeuvre d'art en soi, est une reproduction quasiparfaite du corps et de l'âme des humains et des dieux. Le théâtre de marionnettes birman est à la fois royal et comique, merveilleux et populaire. Un projet de coopération artistique franco-birmane La coopération a été menée dans le but d’encourager la création artistique birmane, car les marionnettistes birmans sont malheureusement des artistes voués à copier, plutôt qu'à créer et à s'exprimer, phénomène que l'on peut étendre à toute la communauté artistique en Birmanie. Dans ce pays privé de démocratie, ce travail tente de contribuer au développement de la culture, en offrant une ouverture internationale aux artistes birmans afin qu'ils puissent utiliser librement leurs talents. La commande de l’Alliance française était de faire redécouvrir un art qui s'appauvrit faute de diffusion culturelle. Ce projet était fondé sur l'échange de savoir-faire autour de la technique de la marionnette et de son interprétation, à travers la réalisation conjointe d’un travail entre des marionnettistes birmans, et les artistes de la Fabrique des petites utopies. Le metteur en scène Bruno Thircuir, le scénographe François Gourgues et le comédien marionnettiste Charles Salvy sont donc partis trois semaines du 4 au 25 janvier 2010 à la rencontre de la culture et des artistes birmans. Thierry Dufourmantelle, artiste sculpteur et marionnettiste, les a accompagnés. A ce jour, il a déjà réalisé une centaine de films sur la marionnette et le théâtre d’objets. Il a partagé avec les participants le fruit de ses recherches, et offert à la compagnie de belles images de la création montée à Rangoun. Récit de la résidence à Rangoon Extraits de carnets de création «Le projet dans sa version « France » s’appellera peut-être « Les enfants d’Icare ». C’est Henri Touati, directeur du Centre des Arts du Récit en Isère qui m’évoque ce mythe lorsque je lui raconte mes questionnements, mes lectures. J’aime l’idée de cet enfant qui n’écoute pas les mises en garde de son père dans l’utilisation de cette machine incroyable qui permet de voler, belle allégorie du progrès qui nous grise au point de nous perdre. En lisant les mythes birmans je réalise à quel point ils sont parents des mythes grecs ou africains. En fait je crois que l’humanité partage les mêmes valeurs essentielles, les mêmes craintes, les mêmes espoirs qu’elle véhicule au travers des histoires depuis la nuit des temps. Je ne souhaite pas que les marionnettes se rencontrent en « confrontation » d’univers, le traditionnel et le contemporain, l’occidental et le birman ; non j’espère que nous réussirons quelque chose de plus fusionnel, métissé.» octobre 2009 Arrivés à Rangoon, les trois membres de la Fabrique des petites utopies, s’attellent rapidement à la création d’un spectacle, car sa représentation doit avoir lieu deux semaines plus tard. La préparation de ce spectacle emploie à la fois les marionnettistes, mais également d’autres artistes birmans (musiciens, artisans, traducteur), et les jeunes venus pour suivre les ateliers annoncés par l’Alliance Française de Rangoon. Ensemble, ils travaillent à la construction conjointe de marionnettes, et peuvent ainsi échanger sur l’art de la manipulation des marionnettes et des objets. La rencontre avec les artistes birmans A Rangoon, notre équipe a fait d’abord la connaissance d’U Yé Dway, un maître de la marionnette birmane de plus de 70 ans. «Il raconte que, contrairement à aujourd’hui, où cet art se meurt, les représentations de marionnettes jusque dans les années 1930-40 rassemblaient des foules de 600 à 800 spectateurs. Ces représentations duraient toute la nuit en commençant à 19 heures. Il existe 28 personnages pour raconter ces histoires épiques. Les histoires étaient tirées d’un long poème de Jataka. Je crois comprendre que personnages et histoires sont issus de la même tradition indo-bouddhiste que le Ramayana.» mercredi 6 janvier 2010 La rencontre avec U Yé Dway s’avèra riche : non seulement il dévoile le monde de la marionnette traditionnelle à notre équipe, mais l’artiste emprunt de tradition reste toujours sensible à la nouveauté et devient vite force de proposition pour la création. «Nous avons rendez-vous ce matin chez U Yè Dway. Il nous accueille chez lui très chaleureusement. Il propose que le Roi des rois et les deux Reines ne soient pas des marionnettes mais des acteurs. Des acteurs masqués qui interprèteront le Roi et ses deux épouses. C'est une idée que j'aime beaucoup, autant parce qu’elle vient d’U Yè Dway que parce qu’elle m’évoque immédiatement l’envie que j’avais d’un castelet à deux étages.» lundi 11 janvier 2010 Calendriers des résidences de création et tournée 2006 : Résidences à Bobo-Dioulasso et Ouagadougou, Burkina Faso Lors de notre résidence au Burkina Faso en 2006, nous avons échangé avec la Compagnie « Les Gens du Wisga » à Bobo-Dioulasso autour de notre travail de composition de marionnettes. Le directeur artistique Désiré Yaméogo nous a invités à Ouagadougou à découvrir les marionnettistes et leur travail de marionnettes articulées. Il nous a fait visiter son atelier de construction, un petit abri de toiles, un remarquable castelet. A l’intérieur quelques marionnettes burkinabées, mais surtout des marionnettes inachevées absolument magnifiques, qui nous ont inspirées pour ce spectacle. 2010 (Janvier) : Rangoon, Birmanie Sur invitation de l’Alliance Française à Rangoon, trois membres de la compagnie partent pour la Birmanie, pour un Atelier de création. C’est à cette période que se construit l’avant projet : écriture de la trame du spectacle et intégration d’un marionnettiste birman au projet. En parallèle de la résidence seront organisés des ateliers d’introduction à l’art de la marionnette. Sur place, ce temps de création et d’échanges aboutira à une représentation publique où se rencontreront les deux univers. 2011 (Janvier à mars): Temps de création en France à Cran-Gevrier puis à Voiron. Tournée en France et en Belgique, soit 76 représentations en 2011. 2011 (Juin) : Re-création à Perm en Russie en juin 2011. Nous avons déjà fait l’expérience de cette formule de recréation des Enfants d’Icare à Perm en Russie avec de jeunes comédiens russes sortis de l’Institut de Culture (Conservatoire) de Perm pour rendre le spectacle plus accessible aux non-francophones pour une adaptation unique du spectacle. Le texte a été traduit en russe au préalable. La participation au workshop a été très enrichissante pour les jeunes comédiennes de très bon niveau qui s’y donnaient avec beaucoup d’enthousiasme et de créativité. La salle était comble et le public de Perm a été ravi de cette forme originale de théâtre ou les langues, les voix, la musique se répondaient harmonieusement. La version bilingue a permis une meilleure compréhension du texte par les artistes et par les spectateurs. En même temps, il ne s’agissait pas d’une traduction linéaire, ce qui laissait de l’espace pour l’imagination et donnait du rythme au spectacle. 2012 : Projet au Mexique et tournée en France : environ 20 dates prévues. Les enfants d’Icare /calendrier de tournée Grand Angle de Voiron 15 mars 2011 à 20h 16 mars à 14h30 17 mars à 10h et à 20h 18 mars à 14h30 espace 600 Grenoble 23 mars 2011 à 15h 24 mars à 9h30, 25 et 26 mars à 14h30 et 19h30 Théâtre renoir Cran-Gevrier 31 mars et 1er avril 2011 à 19h30, 4, 5, 6 avril à 15h, 7 avril à 14h30, 8 avril à 10h Villard de Lans Jeudi 14 avril 2011 à 14h30 Vendredi 15 avril à 20h30 Seyssins 13 mai 2011 à 10h et 15h 15 mai à 18h / 16 mai à 10h 5e saison de Pont en Royans Vendredi 20 mai 2011 à 14h Vendredi 20 mai à 20h30 St Egreve Samedi 28 mai 2011 à 20h30, Dimanche 29 mai à 17h30 Perm (Russie) stage de recréation du 18 au 23 juin 24 et 25 juin 2011 à 20h Villeneuve-lez-Avignon (off du festival d’avignon) du 6 au 27 juillet 2011 à 20h15 théâtre renoir Cran-Gevrier 26 septembre 2011 à 14h30 27 septembre à 10h et 14h30 28 septembre à 15h 29 septembre à 10h et 19h30 30 septembre à 10h et 19h30 Odyssée d’eybens 16 novembre 2011 à 15h 17 novembre à 10h et 15h L’Heure Bleue de St Martin d’Hères 7 décembre 2011 à 10h et 16h30 8 novembre à 10h et 15h LA FABRIQUE DE THEATRE FRAMERIES - BELGIQUE 16 et 17 décembre 2011 La MURE cinéma Théâtre 9 et 10 février 2012 Festival Hommes et usines TALANGE 6 et 7 mai 2012 Festival HoRs Champs Claix 6 et 7 juillet 2012 Tlaxcala (Mexique) Festival de la marionnette 6 et 7 septembre 2012 à 16h et 18h Thuin (Belgique) 5 et 6 octobre 2012 Ellezelles (Belgique) 19 et 20 octobre 2012 LEUZE (Belgique) 25 et 26 octobre 2012 à 10h et 20h Soignies (Belgique) 2 et 3 novembre 2012 Quaregnon (Belgique) 9 et 10 novembre 2012 Tournée en Pays voironnais 6, 7, 13, 14, 20, 21 octobre à 20h et 15h 7 - 8 - 9 novembre à 20h La Grange dîmière - Fresnes 16 novembre 2012 à 10h et 15h 17 novembre 2012 à 18h Festival des Pays de Savoie 3 novembre à 10h et 15h 4 novembre à 20h Théâtre de Privas 22 et 23 novembre 2012 à 9h30 et 14h30 24 novembre 2012 à 17h Elève de l'Ecole du Théâtre National de Chaillot de Paris en 1992, il crée au Bénin, dès 1995, Le roi se meurt avec le Centre culturel chinois. La même année, il réalise Les Derniers comédiens nomades, documentaire de 26 minutes. L’année suivante, il met en scène à Cotonou Les Tribulations de Môssieu et de son valet. S’ensuit une tournée en France et en Afrique. 1996 Comédien pour La femme de Gilles de Bourdouxhe, mise en scène Chantal Morel, Crime et Châtiment de Dostoïevski, mise en scène Chantal Morel, création au Maillon, 1998 Nuits guerrières, création de Gilles Zaepffel à Saïda au Liban, assistant. Fenêtre Sur…, exposition photographique, Grande Halle de la Villette, Pont St Laurent à Grenoble. 1999 L’ongle noir de Bernard Comment, avec Dominique Laidet, Production Petit 38, mise en scène. 2000 Une affaire personnelle de Kenzaburo Oé, mise en scène Annie Raymond, comédien. 2001 Monstres et Saltimbanques de Wole Soyinka, mise en scène, création et tournée au Bénin, en France, Production le Petit 38, AFAA. 2002 Construction de la « Fabrique Errante », théâtre mobile. 2003 Quichott, l’homme qui n’y était pour rien de M’hamed Benguettaf, mise en scène. Création et tournée en France et en Algérie. Production CDNA, AFAA. 2004 Construction du Teatrum-stadium , deuxième théâtre mobile. Juliette je zajebala Romeo de Jean Yves Picq, mise en scène, création et tournée en Europe. Production CDNA, Hexagone Scène Nationale de Meylan. 2005 Manque de Sarah Kane, mise en scène, création et tournée. Production Arcadi. 2006 4.48 Psychose de Sarah Kane, mise en scène, création et tournée. Production Arcadi. Bâtisseurs de rêves, 15 portraits. Documentaire, co-réalisation. Production Fasild -Télégrenoble 2007 Et si l’Homme avait été taillé dans une branche de baobab, adaptation, mise en scène, création et tournée. Production Grand Angle de Voiron, Théâtre de Création-Grenoble. 2008 Niama-Niama : le secret des arbres. écriture et mise en scène, création et tournée. Production Place des Arts-Cran-Gevrier et Théâtre de Création-Grenoble. Kaïna Marseille de Catherine Zambon, mise en scène, création et tournée. Soutien Festival « Textes en l’air »de Saint Antoine l’Abbaye et théâtre de Cavaillon Scène Nationale 2009 Tour Babel. Texte Matthieu Malgrange, mise en scène, création et tournée. Production Atelier du Plateau, Grand Angle, Hexagone scène Nationale, Place des Arts- Cran-Gevrier 2010 Cabaret Perché. Mise en espace sous chapiteau. Bruno Thircuir, metteur en scène « J’ai réellement découvert le théâtre en Afrique ; cela peut sembler curieux qu’un jeune français rencontre le théâtre en Afrique, mais c’est ainsi. C’était il y a dix ans, au Bénin, le théâtre était une parole politique nécessaire ; le théâtre était vital, tant pour ceux qui le faisaient, que pour les foules qui y assistaient. J’ai compris que je voulais faire partie de cet engagement là. » juin 2001 Formation 1988-1992 : Diplôme National des Arts Plastiques des Beaux-arts de Toulouse 2004-2006 : Formateur pour l’Institut Supérieur des Techniques du Spectacle /Avignon. Réalisations pour le théâtre Pour la Compagnie Théâtre de la Mezzanine, en Seine et Marne : 1992-1996 : Manipulateur, régisseur plateau de la trilogie Temps de chien / Les chiens de la mer / Chiens de faïence 1993-1994 : Régisseur son et lumière, manipulateur de Jaune Deux, spectacle enfants Conception, construction, décoration du décor et des machineries de : 1995-1996 : La transhumance des riens 1999 : Trésor Public 2001 : Shooting Star Pour Compagnie La Fabrique des Petites Utopies, Grenoble : 2002-2003 : Conception, construction, décoration de la Fabrique Errante, camion théâtre 2003 : Régie du spectacle Quichott, l’homme qui n’y était pour rien 2004 : Conception, construction, décoration du Teatrum Stadium (camion chapiteau.) 2004 : Scénographie du spectacle Juliette Je zajebala Romeo 2005-2006 : Scénographie, lumières, régie du spectacle Manque et 4.48 Psychose de Sarah Kane. 2007 : Décor de Et si l’Homme avait été taillé dans une branche de baobab 2008 : Décor et accessoires de Niama-Niama : le secret des arbres. Scénographie, lumières, régie du spectacle Kaïna Marseille de Catherine Zambon. 2009: Décor et accessoires de Tour Babel de Matthieu Malgrange 2010 : Décor et accessoires de Cabaret Perché. François Gourgues, scénographe « François est un magicien de l’espace et des matières. En dix ans de travail avec le Théâtre de la Mezzanine, il a acquis un regard poétique et technique irremplaçable. Notre collaboration devient, au fil des années, une complicité qui permet de voir se concrétiser des rêves scéniques les plus improbables, de nouveaux rapports avec le public, comme l’utopie d’un théâtre nouveau.» Bruno Thircuir. TROIS COMEDIENS SUR SCENE Comédien, Bénin Le metteur en scène Bruno Thircuir a rencontré Alphonse Atacolodjou il y a plus de quinze ans au Bénin. Il a commencé à travailler sur la création théâtrale Monstres et Saltimbanques d’après Wole Soyinka, et depuis, il semble improbable pour toute l’équipe d’imaginer un spectacle sans cette incroyable présence sur scène. Alphonse aime le théâtre comme un tout, comme si le travail ne s’arrêtait jamais vraiment. Mourad Aachour Agnès DUCLOS Comédienne, France Agnès Duclos a été formée aux Ateliers d'Ivry d'Antoine Vitez où elle a notamment travaillé avec Jérôme Deschamps. Elle a joué avec des compagnies telles que le Théâtre de La Mascara avec Claude Varry, la Cie Yvon Chaix, la Cie Robert Cordier et le Théâtre à Bretelles avec Anne Quesemand. Au Canada, elle a été assistante sur une création de Robert Lepage. Elle s’est engagée dans la mise en scène avec la compagnie Tellem Chao avec laquelle elle a tourné Histoires d'Ivoire. Agnès est comédienne et intervenante pour la Fabrique des Petites Utopies depuis un an, elle a joué dans Tour Babel, dernière création en date de la compagnie. DEUX TRUQUEURS QUI APPARAISSENT Isabelle GOURGUES Comédienne, artiste chorégraphique, France Isabelle Gourgues travaille avec le metteur en scène depuis une dizaine d’années. Elle a suivi une formation théâtrale à Aix-en-Provence (DEUST des Métiers du Théâtre). Elle a ensuite joué dans plusieurs créations théâtrales (pour Pascale Henri, Isabelle Bartniki) avant d’intégrer la compagnie de manière permanente depuis Monstres et Saltimbanques. Elle est Juliette dans Juliette Je Zajebala Romeo, et est l’interprète principale de Manque et 4.48 Psychose. Elle devient assistante à la mise en scène le temps de «Et si l’Homme ...», puis reprend son rôle de comédienne pour la création Niama Niama, Kaïna Marseille et Tour Babel. Des comédiens venus de France, d’Afrique, d’Asie Alphonse ATACOLODJOU slavica FayaRd Comédienne, France Elève de Bruno Thircuir au lycée en option théâtre, elle continue son apprentissage du métier de comédienne au sein de la compagnie. Elle a joué dans les deux dernières créations de la Fabrique des Petites Utopies : Kaïna-Marseille, et Tour Babel. deux créateurs aux multiples talents Francis MiMoun Compositeur, France Musicien aux multiples facettes, formé aussi bien aux musiques populaires et au jazz qu’il pratique depuis 20 ans à l’école des caf-conc’, pubs et festivals qu’à la musique savante (cinq premiers prix au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris). Ce pianiste-compositeur aime cultiver l’inattendu. À la facilité, il préfère la simplicité, à la complexité, il préfère le raffinement et la sincérité musicale. Francis Mimoun affectionne avant tout les rencontres, en particulier avec les autres disciplines artistiques ; c’est pourquoi il multiplie les expériences avec danseurs, musiciens, plasticiens, comédiens et metteurs en scène. Il écrit de la musique pour le théâtre et le cinéma. Sa musique couvre un grand nombre de styles allant de la musique classique jusqu’à la chanson pop en passant par le jazz. Elle s‘exprime aussi bien à travers des formations instrumentales réduites qu’à travers des grands orchestres avec chœur. Les enfants d’Icare est sa première collaboration avec la Fabrique des Petites Utopies, compagnie dont il est inconditionnel depuis sa création ... « Pour les enfants d’Icare, afin d’illustrer le voyage initiatique de l’enfant à travers l’histoire et l’espace, j’ai composé une musique qui emprunte aussi bien aux sonorités d’ici qu’aux sonorités d’ailleurs. De plus, très souvent dans ce conte, l’histoire naît à partir d’un objet. Il est détourné de son sens premier et se charge d’un autre sens, celui de l’épopée ; c’est pourquoi, dans la musique, j’ai moi aussi adopté cette démarche en travaillant à partir de bruits. Ainsi, très souvent, le bruit évolue pour devenir musique. De sa connotation illustrative habituelle, il se charge d’un autre sens : celui de la poésie, celui de la musique. » U yé dWaY Marionnettiste, Birmanie Il a participé à plusieurs festivals internationaux en Allemagne, Inde, France, Pakistan, et Australie, où il a fait la démonstration de l’art de la marionnette birmane. D’autres marionnettistes ont été pressentis pour travailler avec la compagnie à Rangoon, notamment l’apprenti d’U Yé Dway, Yé Nyi Nyi, jeune marionnettiste et comédien. Mais ce dernier, après quelques jours de travail avec la compagnie à Rangoon, a dû renoncer à travailler sur notre projet, car il avait fait l’objet de surveillance et de menaces.