Scénographie François Gourgues, Accessoires - Rhône

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Les Enfan
A partir de 7 ans
Scénographie François Gourgues, Accessoires Catherine Réau,
Musique Francis Mimoun
Avec Alphonse Atacolodjou, Agnès Duclos, Slavica Fayard,
Isabelle Gourgues, Shaji Karyat
Les Enfants d’Icare
Création 2011 de la Fabrique des petites utopies
Equipe de création
Bruno Thircuir, auteur et metteur en scène
François Gourgues, scénographie et lumière
Francis Mimoun, compositeur
Eric Biston, régisseur son
Catherine Réau, accessoiriste
Mourad Aachour, comédien
Agnès Duclos, comédienne
Slavica Fayard, comédienne, manipulatrice
Béatrice Ribault, costumière, manipulatrice
Isabelle Gourgues, comédienne, manipulatrice
Alphonse Atacolodjou,
comédien, manipulateur
Bruno Gallix, constructeur et
décorateur
Jean-Christophe Comes,
constructeur
Yoan Bonnier, constructeur
Laurent Kaczmarczyk, stagiaire
en construction
Jean-Luc Moisson, responsable
pédagogique
Louise Rousseau, assistante à la
mise en scène
Les Enfants d’Icare
Tenter une fois de plus de « Raconter » le monde
« Je vais vous dire : libérez-vous ! Il est grand temps. Si vous attendez encore un peu, vous ne
verrez plus le ciel. Le dessin du monde a commencé à montrer ses traits, ses boucles,
ses nœuds. Le cancer est sorti des hangars où il était enfermé. Dans l’air il s’élève
maintenant, tout à fait pareil à un immeuble en équilibre. Si vous attendez encore un peu,
vous ne pourrez plus voir la mer, ou le vent, ou les plaines ! » Les géants, Le Clézio, 1973
A l’origine de ce spectacle créé en mars
2011, la rencontre de trois mondes
de la marionnette : l’européenne,
l’africaine et l’asiatique. Les artistes
ont maintenant a cœur d’accueillir
l’Amérique latine et ont choisi le
Mexique. Nous aimons déstructurer les
marionnettes jusqu’à leurs squelettes.
Ces marionnettes évoquent le monde
d’aujourd’hui, avec sa déraison
funeste, sa folle cupidité, ses dérisoires
prises de pouvoir, son incroyable
poésie, son humour salutaire.
Les marionnettes, comme les hommes
s’aiment et se détestent en même
temps, voyagent et s'installent,
bâtissent et détruisent...
Marionnettistes
et
marionnettes
partagent la scène, racontent cette
histoire.
La Fabrique des petites utopies avait
pour projet d’imaginer une suite a sa
création« Niama-Niama». Rappelezvous: les hommes étaient partis dans
les quatre directions : le Nord, le Sud,
l’Est et l’Ouest. Ainsi s’achevait notre
conte sur les origines du monde.
Mais que sont devenus ces premiers
hommes du début du monde ?
Qu’ont- ils imaginé, inventé ?
Pourquoi ont-ils construit, détruit,
reconstruit ?
Comment la connaissance, les sciences
les aident à vivre,
à survivre ?
La Fabrique des petites utopies a
écrit un spectacle sur la relation de
l’humanité au progrès, un conte
forain
qui questionne la science, l’avenir,
l’environnement...
Un chant d’amour ?
Un cri d’alerte…
Un peu les deux, probablement.
Ce spectacle fait l’objet d’une commande de
l’Alliance Française de Rangoon.
Les enfants d’Icare
Un théâtre de marionnette(s) ?
Nous avons rassemblé des marionnettes du monde entier. Des marionnettes à fil, à gaine, des
marionnettes-costumes, des marionnettes d’eau…Nous travaillons sur les formes qui se rapprochent
du théâtre d’objets, nous aimons mélanger les esthétiques.
Nous poursuivons l’expérience artistique qui consiste à manipuler toutes sortes d’objets et de
matières. Dans « Et si l’homme avait été taillé dans une branche de baobab » nous avons aimé
faire du morceau de gingembre un oiseau, de la dorade royale un prince ; nous jouons avec les objets
touristiques de chacune de nos cultures.
De véritables marionnettes d’Asie, d’Afrique et d’Europe, cotoîent d’improbables objets élevés au
rang distingué de marionnette.
Pour l’une d’entre elles, nous avons imaginé la place d’une marionnette virtuelle. Cet hologramme
incarne ce qui reste de nous sur terre, à la fin de ce nouveau siècle.
Les Enfants d’Icare : Extraits du texte
1- Premières minutes dans l’atelier mobile
C’est un chariot à histoire, le chariot de collectionneurs de mots, de réparateurs d’histoires abimées,
le chariot ambulant de lecteurs de comètes égarées et d’étoiles bienveillantes. C’est aussi la maison
d’astrologues amoureux, d’inventeurs d’inutiles instants magiques.
Trois vieux conteurs attendent les spectateurs sur le pas de la porte. Ils les invitent à entrer, ils les
aident à s’installer le moins inconfortablement possible. Le gradin ressemble à un étrange canapé
suspendu pour bien voir, couverture grises, cousins fatigués ».
L’électricité ne marche pas bien, un vieux phono grésille. Il y règne une pénombre bleuté, étrange.
Un bric à brac couvert de drap blanc évoquant la présence de fantômes.
Les trois vieux collectionneurs ne parlent pratiquement pas, ils disent simplement bonjour en une
centaine de langues.
A partir d’une boite en fer blanc, l’un sert aux enfants des biscuits « faits maison », en forme de
bonhomme ; un autre vieux conteur propose aux adultes un verre de genépi ; le troisième offre aux
grands parents un thé ou une verveine selon l’heure de la représentation.
Nous voulons vous parler depuis longtemps, si, si. Depuis si longtemps.
Et nous sommes venus de loin, de très loin, pour le raconter.
Nous voulons vous parler avec des mots qui ne sont pas que des mots.
Avec ces mots qui ne sont pas que des mots nous voulons vous conduire là-bas,
mais c’est si loin.
Nous irons dans l’espace, enfin au moins jusqu’au ciel…
Non, aujourd’hui, allons les conduire jusqu’à la mer…
2 - Naissance de l’enfant et la première chute
Comment commencer le voyage ?
Attendre le moment.
Cela va venir.
Cela arrive déjà. Peut-être.
Il faut trouver un enfant.
Oui, il faut choisir un enfant.
Il faut choisir un enfant qui ressemble… (Désignant un spectateur) à vous quand
vous étiez enfant,
Il faut choisir un enfant qui te ressemble, (Désignant un autre spectateur) quand tu
seras un peu plus grand…
Il faut choisir un enfant… très garçon
Il faut plutôt choisir une fille, non ?
(Pendant ce temps Alphonse à façonner un enfant en argile)
Nous allons choisir cet enfant, parce qu’il ressemble à tous les enfants.
Ou à aucun.
Ou à aucun.
Qui est-il ?
Je ne sais pas encore.
Il n’a pas de nom ?
Il n’est pas encore tout à fait né.
Mais il n’est pas orphelin. Pas encore.
Les enfants d’Icare : Extraits
Un conte philosophique et écologique :
« Nous sommes les héritiers d’un monde de robots.
Pour un aveugle le son est un espace,
alors que pour nous autre c’est une simple vibration.
Un accordeur de piano anonyme.
Ce n’est plus tout à fait un enfant alors
il part à l’usine.
Oh, pour moi il restera toujours un
enfant.
Pourtant il prend plus que rarement le
temps de contempler l’océan.
Il court pour ne pas être en retard à
l’usine.
Il pense que de toute façon il ne peut
pas s’échapper de son île.
Il pense que les ponts de bois de son
enfance sont brisés.
Alors il regarde à peine autour de lui.
Et puis finalement, il aime bien pédaler
toute la journée dans son usine et
attraper des petits papiers colorés.
Mais L’enfant dont nous racontons
l’histoire n’est pas mécontent car
l’usine lui balance en contrepartie une
belle poignée de papiers colorés.
Et puis L’enfant qui clignote pédale si
vite que L’enfant dont nous racontons
l’histoire est enthousiaste. Il aime bien
cet enfant qui clignote parce que non
seulement il travaille à sa place mais en plus, jour après jour il lave sa
vaisselle, chante ses chansons préférées, nettoie son appartement, compte
ses papiers colorés…
L’enfant dont nous racontons l’histoire est fasciné par ce nouvel ami qui
se met à parler peu à peu. Il semble savoir tout faire ! Il devient vite son
meilleur ami.
Les enfants d’Icare
Note d’intention du metteur en scène :
première étape d’écriture.
Ecrire une légende de plus ? Sûrement pas.
Adapter un mythe grec ? Non, plus.
Ce titre est venu en discutant avec des amis de ce que je voulais écrire.
J’imagine un dialogue entre trois générations, trois âges de la vie.
Mais je ne sais pas écrire une pièce de théâtre, j’écris plutôt une histoire dialoguée.
J’écris comme on écrit un long poème. Il se dialoguera sur le plateau, avec la mise en
jeu, avec les corps des acteurs, dans un espace.
Je crois que le fait d’avoir commencé à écrire en Asie m’a permis de m’inspirer de
ces fresques épiques que sont le Mahâbhârata ou le Ramayana. Mes trois personnages
racontent le monde qui naît et qui meurt le temps d’un poème.
Je tente d’écrire le regard d’un vieux marionnettiste qui se pose sur le monde avec un
terrible pressentiment : la terre et les hommes sont voués à disparaitre comme l’Art avec
lequel il travaille depuis toujours.
Tous les trois décrivent donc un monde qui naît, grandit et meurt.
L’un des vieux marionnettistes est né au pied de l’Himalaya, il grandit au cœur de cette
Asie du Sud-est, et il sait qu’il va mourir non loin de son castelet de bambou.
Les marionnettes prendront vie et disparaitront au fil de l’histoire.
J’ai écrit en regardant U Yé Dway, maître marionnettiste birman. Malgré ses 74 ans, ses
doigts ne tremblaient pas lorsqu’il manipulait les seize fils qui donnent vie à ses pantins
de bois.
J’ai écrit pour U Yé Dway qui sait que son art de la marionnette birmane disparait parce
que la tradition est trop forte, parce que l’oppression politique et économique est trop
violente. Peut-être parce que la Birmanie semble mourir avec ses artistes, comme un
début de fin du monde.
J’ai écrit pour U Yé Dway parce qu’il était heureux de ce travail écrit d’une rive à l’autre
du monde. Je souhaite que ce texte soit en quelque sorte le lien entre une jeune Asie
qui meurt suffoquée de technologie, une Europe aux idées vieillissantes et une Afrique
toujours mystérieuse.
J’ai écrit pour U Yé Dway qui riait beaucoup, parce que ce texte sera je crois la rencontre
de trois cultures, trois générations pour raconter les dangers qui menacent le monde s’il
ne sait pas lire son passé, vivre son présent et parfois désirer un futur.
Mars 2010, retour de Rangoon.
Premier temps de création : une résidence à Rangoon
Introduction au projet
Cette résidence était une commande de l’Alliance française de Rangoun qui souhaitait provoquer la
rencontre entre l’art de la marionnette birmane traditionnelle et la marionnette “contemporaine”, à
travers le travail de détournement d’objet de la Fabrique des petites utopies.
Cet échange s’inscrivait naturellement dans le projet de création de la compagnie, dont l’objectif est
de créer un théâtre ouvert sur le monde. Après l’Europe et l’Afrique, la compagnie était heureuse de
se tourner vers le continent asiatique.
Contexte politique et artistique de la Birmanie
Le régime militaire Birman, en s’accaparant
l’économie, a transformé un pays potentiellement
riche en l'une des nations les plus pauvres de la planète.
La Birmanie vit isolée du monde extérieur et il est très
difficile pour les Birmans de sortir de leur pays. Fin
2007 des manifestations pacifiques conduites par les
moines bouddhistes ont été violemment réprimées et
de nombreux civils ont été tués.
Cependant, le théâtre de marionnettes à fils compte
parmi les plus beaux au monde. En Birmanie, comme
souvent en Asie, les marionnettes auraient le même
pouvoir que les êtres qu'elles incarnent; elles sont
donc l'objet d'un grand respect et de soins. Autrefois
actionnée par plus de 60 fils et vêtue de soies, d'étoffes
rares et de bijoux précieux, la marionnette birmane, oeuvre d'art en soi, est une reproduction quasiparfaite du corps et de l'âme des humains et des dieux. Le théâtre de marionnettes birman est à la
fois royal et comique, merveilleux et populaire.
Un projet de coopération artistique franco-birmane
La coopération a été menée dans le but d’encourager la création artistique birmane, car les
marionnettistes birmans sont malheureusement des artistes voués à copier, plutôt qu'à créer et à
s'exprimer, phénomène que l'on peut étendre à toute la communauté artistique en Birmanie.
Dans ce pays privé de démocratie, ce travail tente de contribuer au développement de la culture, en
offrant une ouverture internationale aux artistes birmans afin qu'ils puissent utiliser librement leurs
talents. La commande de l’Alliance française était de faire redécouvrir un art qui s'appauvrit faute
de diffusion culturelle.
Ce projet était fondé sur l'échange de savoir-faire autour de la technique de la marionnette et de son
interprétation, à travers la réalisation conjointe d’un travail entre des marionnettistes birmans, et
les artistes de la Fabrique des petites utopies. Le metteur en scène Bruno Thircuir, le scénographe
François Gourgues et le comédien marionnettiste Charles Salvy sont donc partis trois semaines du
4 au 25 janvier 2010 à la rencontre de la culture et des artistes birmans. Thierry Dufourmantelle,
artiste sculpteur et marionnettiste, les a accompagnés. A ce jour, il a déjà réalisé une centaine
de films sur la marionnette et le théâtre d’objets. Il a partagé avec les participants le fruit de ses
recherches, et offert à la compagnie de belles images de la création montée à Rangoun.
Récit de la résidence à Rangoon
Extraits de carnets de création
«Le projet dans sa version « France » s’appellera peut-être « Les enfants
d’Icare ». C’est Henri Touati, directeur du Centre des Arts du Récit en Isère qui
m’évoque ce mythe lorsque je lui raconte mes questionnements, mes lectures.
J’aime l’idée de cet enfant qui n’écoute pas les mises en garde de son père dans
l’utilisation de cette machine incroyable qui permet de voler, belle allégorie du
progrès qui nous grise au point de nous perdre.
En lisant les mythes birmans je réalise à quel point ils sont parents des mythes
grecs ou africains. En fait je crois que l’humanité partage les mêmes valeurs
essentielles, les mêmes craintes, les mêmes espoirs qu’elle véhicule au travers
des histoires depuis la nuit des temps. Je ne souhaite pas que les marionnettes
se rencontrent en « confrontation » d’univers, le traditionnel et le contemporain,
l’occidental et le birman ; non j’espère que nous réussirons quelque chose de
plus fusionnel, métissé.» octobre 2009
Arrivés à Rangoon, les trois membres de la Fabrique des petites utopies, s’attellent rapidement à la
création d’un spectacle, car sa représentation doit avoir lieu deux semaines plus tard. La préparation
de ce spectacle emploie à la fois les marionnettistes, mais également d’autres artistes birmans
(musiciens, artisans, traducteur), et les jeunes venus pour suivre les ateliers annoncés par l’Alliance
Française de Rangoon. Ensemble, ils travaillent à la construction conjointe de marionnettes, et
peuvent ainsi échanger sur l’art de la manipulation des marionnettes et des objets.
La rencontre avec les artistes birmans
A Rangoon, notre équipe a fait d’abord la connaissance d’U Yé Dway, un maître de la marionnette
birmane de plus de 70 ans.
«Il raconte que, contrairement à aujourd’hui, où cet art se meurt, les
représentations de marionnettes jusque dans les années 1930-40 rassemblaient
des foules de 600 à 800 spectateurs. Ces représentations duraient toute la
nuit en commençant à 19 heures. Il existe 28 personnages pour raconter ces
histoires épiques. Les histoires étaient tirées d’un long poème de Jataka. Je
crois comprendre que personnages et histoires sont issus de la même tradition
indo-bouddhiste que le Ramayana.» mercredi 6 janvier 2010
La rencontre avec U Yé Dway s’avèra riche : non seulement il dévoile le monde de la marionnette
traditionnelle à notre équipe, mais l’artiste emprunt de tradition reste toujours sensible à la nouveauté
et devient vite force de proposition pour la création.
«Nous avons rendez-vous ce matin chez U Yè Dway. Il nous accueille chez lui
très chaleureusement. Il propose que le Roi des rois et les deux Reines ne soient
pas des marionnettes mais des acteurs. Des acteurs masqués qui interprèteront
le Roi et ses deux épouses. C'est une idée que j'aime beaucoup, autant parce
qu’elle vient d’U Yè Dway que parce qu’elle m’évoque immédiatement l’envie
que j’avais d’un castelet à deux étages.» lundi 11 janvier 2010
Calendriers des résidences de création et tournée
2006 : Résidences à Bobo-Dioulasso et Ouagadougou, Burkina Faso
Lors de notre résidence au Burkina Faso en 2006, nous avons échangé avec la Compagnie « Les
Gens du Wisga » à Bobo-Dioulasso autour de notre travail de composition de marionnettes. Le
directeur artistique Désiré Yaméogo nous a invités à Ouagadougou à découvrir les marionnettistes
et leur travail de marionnettes articulées. Il nous a fait visiter son atelier de construction, un petit abri
de toiles, un remarquable castelet. A l’intérieur quelques marionnettes burkinabées, mais surtout
des marionnettes inachevées absolument magnifiques, qui nous ont inspirées pour ce spectacle.
2010 (Janvier) : Rangoon, Birmanie
Sur invitation de l’Alliance Française à Rangoon, trois membres de la compagnie partent pour
la Birmanie, pour un Atelier de création. C’est à cette période que se construit l’avant projet :
écriture de la trame du spectacle et intégration d’un marionnettiste birman au projet. En parallèle
de la résidence seront organisés des ateliers d’introduction à l’art de la marionnette. Sur place, ce
temps de création et d’échanges aboutira à une représentation publique où se rencontreront les deux
univers.
2011 (Janvier à mars): Temps de création en France à Cran-Gevrier puis à Voiron.
Tournée en France et en Belgique, soit 76 représentations en 2011.
2011 (Juin) : Re-création à Perm en Russie en juin 2011.
Nous avons déjà fait l’expérience de cette formule de recréation des Enfants d’Icare à Perm en
Russie avec de jeunes comédiens russes sortis de l’Institut de Culture (Conservatoire) de Perm pour
rendre le spectacle plus accessible aux non-francophones pour une adaptation unique du spectacle.
Le texte a été traduit en russe au préalable.
La participation au workshop a été très enrichissante pour les jeunes comédiennes de très bon
niveau qui s’y donnaient avec beaucoup d’enthousiasme et de créativité.
La salle était comble et le public de Perm a été ravi de cette forme originale de théâtre ou les
langues, les voix, la musique se répondaient harmonieusement. La version bilingue a permis une
meilleure compréhension du texte par les artistes et par les spectateurs. En même temps, il ne
s’agissait pas d’une traduction linéaire, ce qui laissait de l’espace pour l’imagination et donnait du
rythme au spectacle.
2012 : Projet au Mexique et tournée en France : environ 20 dates prévues.
Les enfants d’Icare /calendrier de tournée
Grand Angle de Voiron
15 mars 2011 à 20h
16 mars à 14h30
17 mars à 10h et à 20h
18 mars à 14h30
espace 600 Grenoble
23 mars 2011 à 15h
24 mars à 9h30,
25 et 26 mars à 14h30 et 19h30
Théâtre renoir Cran-Gevrier
31 mars et 1er avril 2011 à 19h30,
4, 5, 6 avril à 15h, 7 avril à 14h30, 8 avril à 10h
Villard de Lans
Jeudi 14 avril 2011 à 14h30
Vendredi 15 avril à 20h30
Seyssins
13 mai 2011 à 10h et 15h
15 mai à 18h / 16 mai à 10h
5e saison de Pont en Royans
Vendredi 20 mai 2011 à 14h
Vendredi 20 mai à 20h30
St Egreve
Samedi 28 mai 2011 à 20h30,
Dimanche 29 mai à 17h30
Perm (Russie)
stage de recréation du 18 au 23 juin
24 et 25 juin 2011 à 20h
Villeneuve-lez-Avignon
(off du festival d’avignon)
du 6 au 27 juillet 2011 à 20h15
théâtre renoir Cran-Gevrier
26 septembre 2011 à 14h30
27 septembre à 10h et 14h30
28 septembre à 15h
29 septembre à 10h et 19h30
30 septembre à 10h et 19h30
Odyssée d’eybens
16 novembre 2011 à 15h
17 novembre à 10h et 15h
L’Heure Bleue
de St Martin d’Hères
7 décembre 2011 à 10h et 16h30
8 novembre à 10h et 15h
LA FABRIQUE DE THEATRE
FRAMERIES - BELGIQUE
16 et 17 décembre 2011
La MURE cinéma Théâtre
9 et 10 février 2012
Festival Hommes et usines
TALANGE
6 et 7 mai 2012
Festival HoRs Champs Claix
6 et 7 juillet 2012
Tlaxcala (Mexique)
Festival de la marionnette
6 et 7 septembre 2012 à 16h et 18h
Thuin (Belgique)
5 et 6 octobre 2012
Ellezelles (Belgique)
19 et 20 octobre 2012
LEUZE (Belgique)
25 et 26 octobre 2012 à 10h et 20h
Soignies (Belgique)
2 et 3 novembre 2012
Quaregnon (Belgique)
9 et 10 novembre 2012
Tournée en Pays voironnais
6, 7, 13, 14, 20, 21 octobre à 20h et 15h
7 - 8 - 9 novembre à 20h
La Grange dîmière - Fresnes
16 novembre 2012 à 10h et 15h
17 novembre 2012 à 18h
Festival des Pays de Savoie
3 novembre à 10h et 15h
4 novembre à 20h
Théâtre de Privas
22 et 23 novembre 2012 à 9h30 et 14h30
24 novembre 2012 à 17h
Elève de l'Ecole du Théâtre National de Chaillot de Paris en 1992, il crée au Bénin, dès 1995, Le roi
se meurt avec le Centre culturel chinois. La même année, il réalise Les Derniers comédiens nomades,
documentaire de 26 minutes. L’année suivante, il met en scène à Cotonou Les Tribulations de Môssieu
et de son valet. S’ensuit une tournée en France et en Afrique.
1996 Comédien pour La femme de Gilles de Bourdouxhe, mise en scène Chantal Morel,
Crime et Châtiment de Dostoïevski, mise en scène Chantal Morel, création au Maillon,
1998
Nuits guerrières, création de Gilles Zaepffel à Saïda au Liban, assistant.
Fenêtre Sur…, exposition photographique, Grande Halle de la Villette, Pont St Laurent
à Grenoble.
1999 L’ongle noir de Bernard Comment, avec Dominique Laidet, Production Petit 38,
mise en scène.
2000 Une affaire personnelle de Kenzaburo Oé, mise en scène Annie Raymond, comédien.
2001 Monstres et Saltimbanques de Wole Soyinka, mise en scène, création et tournée au Bénin,
en France, Production le Petit 38, AFAA.
2002 Construction de la « Fabrique Errante », théâtre mobile.
2003 Quichott, l’homme qui n’y était pour rien de M’hamed Benguettaf, mise en scène.
Création et tournée en France et en Algérie. Production CDNA, AFAA.
2004
Construction du Teatrum-stadium , deuxième théâtre mobile.
Juliette je zajebala Romeo de Jean Yves Picq, mise en scène, création et tournée en Europe.
Production CDNA, Hexagone Scène Nationale de Meylan.
2005 Manque de Sarah Kane, mise en scène, création et tournée. Production Arcadi.
2006 4.48 Psychose de Sarah Kane, mise en scène, création et tournée. Production Arcadi. Bâtisseurs de rêves, 15 portraits. Documentaire, co-réalisation.
Production Fasild -Télégrenoble
2007 Et si l’Homme avait été taillé dans une branche de baobab, adaptation, mise en scène,
création et tournée. Production Grand Angle de Voiron, Théâtre de Création-Grenoble.
2008 Niama-Niama : le secret des arbres. écriture et mise en scène, création et tournée.
Production Place des Arts-Cran-Gevrier et Théâtre de Création-Grenoble.
Kaïna Marseille de Catherine Zambon, mise en scène, création et tournée. Soutien Festival
« Textes en l’air »de Saint Antoine l’Abbaye et théâtre de Cavaillon Scène Nationale
2009 Tour Babel. Texte Matthieu Malgrange, mise en scène, création et tournée.
Production Atelier du Plateau, Grand Angle, Hexagone scène Nationale,
Place des Arts- Cran-Gevrier
2010
Cabaret Perché. Mise en espace sous chapiteau.
Bruno Thircuir, metteur en scène
« J’ai réellement découvert le théâtre en Afrique ; cela peut sembler curieux
qu’un jeune français rencontre le théâtre en Afrique, mais c’est ainsi. C’était il
y a dix ans, au Bénin, le théâtre était une parole politique nécessaire ; le théâtre
était vital, tant pour ceux qui le faisaient, que pour les foules qui y assistaient.
J’ai compris que je voulais faire partie de cet engagement là. » juin 2001
Formation
1988-1992 : Diplôme National des Arts Plastiques des Beaux-arts de Toulouse
2004-2006 : Formateur pour l’Institut Supérieur des Techniques du Spectacle /Avignon.
Réalisations pour le théâtre
Pour la Compagnie Théâtre de la Mezzanine, en Seine et Marne :
1992-1996 : Manipulateur, régisseur plateau de la trilogie
Temps de chien / Les chiens de la mer / Chiens de faïence
1993-1994 : Régisseur son et lumière, manipulateur de Jaune Deux, spectacle enfants
Conception, construction, décoration du décor et des machineries de :
1995-1996 : La transhumance des riens
1999 :
Trésor Public
2001 :
Shooting Star
Pour Compagnie La Fabrique des Petites Utopies, Grenoble :
2002-2003 : Conception, construction, décoration de la Fabrique Errante, camion théâtre
2003 : Régie du spectacle Quichott, l’homme qui n’y était pour rien
2004 : Conception, construction, décoration du Teatrum Stadium (camion chapiteau.)
2004 : Scénographie du spectacle Juliette Je zajebala Romeo
2005-2006 : Scénographie, lumières, régie du spectacle Manque et 4.48 Psychose de Sarah Kane.
2007 : Décor de Et si l’Homme avait été taillé dans une branche de baobab
2008 : Décor et accessoires de Niama-Niama : le secret des arbres.
Scénographie, lumières, régie du spectacle Kaïna Marseille de Catherine Zambon.
2009: Décor et accessoires de Tour Babel de Matthieu Malgrange
2010 : Décor et accessoires de Cabaret Perché.
François Gourgues, scénographe
« François est un magicien de l’espace et des matières. En dix ans
de travail avec le Théâtre de la Mezzanine, il a acquis un regard
poétique et technique irremplaçable. Notre collaboration devient, au
fil des années, une complicité qui permet de voir se concrétiser des
rêves scéniques les plus improbables, de nouveaux rapports avec le
public, comme l’utopie d’un théâtre nouveau.»
Bruno Thircuir.
TROIS COMEDIENS SUR SCENE
Comédien, Bénin
Le metteur en scène Bruno Thircuir a rencontré Alphonse Atacolodjou il y
a plus de quinze ans au Bénin. Il a commencé à travailler sur la création
théâtrale Monstres et Saltimbanques d’après Wole Soyinka, et depuis, il
semble improbable pour toute l’équipe d’imaginer un spectacle sans cette
incroyable présence sur scène. Alphonse aime le théâtre comme un tout,
comme si le travail ne s’arrêtait jamais vraiment.
Mourad Aachour
Agnès DUCLOS
Comédienne, France
Agnès Duclos a été formée aux Ateliers d'Ivry d'Antoine Vitez où elle a
notamment travaillé avec Jérôme Deschamps. Elle a joué avec des compagnies
telles que le Théâtre de La Mascara avec Claude Varry, la Cie Yvon Chaix,
la Cie Robert Cordier et le Théâtre à Bretelles avec Anne Quesemand. Au
Canada, elle a été assistante sur une création de Robert Lepage. Elle s’est
engagée dans la mise en scène avec la compagnie Tellem Chao avec laquelle
elle a tourné Histoires d'Ivoire. Agnès est comédienne et intervenante pour
la Fabrique des Petites Utopies depuis un an, elle a joué dans Tour Babel,
dernière création en date de la compagnie.
DEUX TRUQUEURS QUI APPARAISSENT
Isabelle GOURGUES
Comédienne, artiste chorégraphique, France
Isabelle Gourgues travaille avec le metteur en scène depuis une dizaine
d’années. Elle a suivi une formation théâtrale à Aix-en-Provence (DEUST
des Métiers du Théâtre). Elle a ensuite joué dans plusieurs créations théâtrales
(pour Pascale Henri, Isabelle Bartniki) avant d’intégrer la compagnie de
manière permanente depuis Monstres et Saltimbanques. Elle est Juliette
dans Juliette Je Zajebala Romeo, et est l’interprète principale de Manque et
4.48 Psychose. Elle devient assistante à la mise en scène le temps de «Et si
l’Homme ...», puis reprend son rôle de comédienne pour la création Niama
Niama, Kaïna Marseille et Tour Babel.
Des comédiens venus de France, d’Afrique, d’Asie
Alphonse ATACOLODJOU
slavica FayaRd
Comédienne, France
Elève de Bruno Thircuir au lycée en option théâtre, elle continue son apprentissage du
métier de comédienne au sein de la compagnie.
Elle a joué dans les deux dernières créations de la Fabrique des Petites Utopies :
Kaïna-Marseille, et Tour Babel.
deux créateurs aux multiples talents
Francis MiMoun
Compositeur, France
Musicien aux multiples facettes, formé aussi bien aux musiques populaires et au jazz
qu’il pratique depuis 20 ans à l’école des caf-conc’, pubs et festivals qu’à la musique
savante (cinq premiers prix au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris).
Ce pianiste-compositeur aime cultiver l’inattendu. À la facilité, il préfère la simplicité,
à la complexité, il préfère le raffinement et la sincérité musicale.
Francis Mimoun affectionne avant tout les rencontres, en particulier avec les autres
disciplines artistiques ; c’est pourquoi il multiplie les expériences avec danseurs,
musiciens, plasticiens, comédiens et metteurs en scène. Il écrit de la musique pour le
théâtre et le cinéma.
Sa musique couvre un grand nombre de styles allant de la musique classique jusqu’à la
chanson pop en passant par le jazz. Elle s‘exprime aussi bien à travers des formations
instrumentales réduites qu’à travers des grands orchestres avec chœur.
Les enfants d’Icare est sa première collaboration avec la Fabrique des Petites Utopies,
compagnie dont il est inconditionnel depuis sa création ...
« Pour les enfants d’Icare, afin d’illustrer le voyage initiatique de l’enfant à travers
l’histoire et l’espace, j’ai composé une musique qui emprunte aussi bien aux sonorités
d’ici qu’aux sonorités d’ailleurs.
De plus, très souvent dans ce conte, l’histoire naît à partir d’un objet. Il est détourné de
son sens premier et se charge d’un autre sens, celui de l’épopée ; c’est pourquoi, dans
la musique, j’ai moi aussi adopté cette démarche en travaillant à partir de bruits. Ainsi,
très souvent, le bruit évolue pour devenir musique. De sa connotation illustrative
habituelle, il se charge d’un autre sens : celui de la poésie, celui de la musique. »
U yé dWaY
Marionnettiste, Birmanie
Il a participé à plusieurs festivals internationaux en Allemagne, Inde, France, Pakistan,
et Australie, où il a fait la démonstration de l’art de la marionnette birmane.
D’autres marionnettistes ont été pressentis pour travailler avec la compagnie à Rangoon,
notamment l’apprenti d’U Yé Dway, Yé Nyi Nyi, jeune marionnettiste et comédien.
Mais ce dernier, après quelques jours de travail avec la compagnie à Rangoon, a
dû renoncer à travailler sur notre projet, car il avait fait l’objet de surveillance et de
menaces.
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