« Je vais vous dire : libérez-vous ! Il est grand temps. Si vous attendez encore un peu, vous ne
verrez plus le ciel. Le dessin du monde a commencé à montrer ses traits, ses boucles,
ses nœuds. Le cancer est sorti des hangars où il était enfermé. Dans l’air il s’élève
maintenant, tout à fait pareil à un immeuble en équilibre. Si vous attendez encore un peu,
vous ne pourrez plus voir la mer, ou le vent, ou les plaines ! » Les géants, Le Clézio, 1973
Les enfants d’Icare
A l’origine de ce spectacle créé en mars
2011, la rencontre de trois mondes
de la marionnette : l’européenne,
l’africaine et l’asiatique. Les artistes
ont maintenant a cœur d’accueillir
l’Amérique latine et ont choisi le
Mexique. Nous aimons déstructurer les
marionnettes jusqu’à leurs squelettes.
Ces marionnettes évoquent le monde
d’aujourd’hui, avec sa déraison
funeste, sa folle cupidité, ses dérisoires
prises de pouvoir, son incroyable
poésie, son humour salutaire.
Les marionnettes, comme les hommes
s’aiment et se détestent en même
temps, voyagent et s'installent,
bâtissent et détruisent...
Marionnettistes et marionnettes
partagent la scène, racontent cette
histoire.
La Fabrique des petites utopies avait
pour projet d’imaginer une suite a sa
création« Niama-Niama». Rappelez-
vous: les hommes étaient partis dans
les quatre directions : le Nord, le Sud,
l’Est et l’Ouest. Ainsi s’achevait notre
conte sur les origines du monde.
Mais que sont devenus ces premiers
hommes du début du monde ?
Qu’ont- ils imaginé, inventé ?
Pourquoi ont-ils construit, détruit,
reconstruit ?
Comment la connaissance, les sciences
les aident à vivre,
à survivre ?
La Fabrique des petites utopies a
écrit un spectacle sur la relation de
l’humanité au progrès, un conte
forain qui questionne la science, l’avenir,
l’environnement...
Un chant d’amour ?
Un cri d’alerte…
Un peu les deux, probablement.
Ce spectacle fait l’objet d’une commande de
l’Alliance Française de Rangoon.